12 janvier 2010
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COMMENT FAIRE POUR BIEN FAIRE ?
I- LE MONDE CHANGE ; LES VALEURS AUSSI ?
Préambule : L’exposé de 40 minutes qui précède vos échanges ne se veut en aucun cas
un cours, une leçon, une conférence qui feraient déjà le « tour de la question ». Il
s’agit d’une ouverture, d’un tremplin, d’une base de propositions à partir desquels
votre partage continuera d’élaborer, de construire une réflexion, nourrie de vos idées, de
vos expériences, de vos exemples. Prenons cela comme un travail de la pensée, qui se
veut modeste, mais essentiel. L’exposé sera disponible sur le site de N.-D d’Espérance
et sur papier, à l’accueil.
Comment faire pour bien faire ? Qu’est-ce que bien agir ? Nous nous
questionnons, nous nous interrogeons, et mettons en œuvre notre
humaine capacité à déterminer ce qui vaut le mieux. On peut parler ici de
position morale ou éthique – deux termes qui, à l’origine, signifient à peu
près la même chose, dans la langue latine ou la langue grecque : on se
réfère alors au domaine des mœurs, aux manières d’agir habituellement
validées par les groupes sociaux. On peut retenir au départ ce sens large ;
des distinctions apparaîtront plus tard.
Il se trouve que l’homme est doté de cette capacité de se poser ces
questions, par différence avec l’animal qui agit par instinct, s’adapte
spontanément à une réalité dont il a certes conscience, mais sans avoir à
réfléchir sur soi, ses actions, son rapport au monde ou aux autres.
Différent aussi bien d’une machine, l’homme ne fonctionne ni ne vit
selon de purs automatismes.
Nous ne pouvons échapper à cette obligation de penser, et, du coup,
dans le domaine de l’action, comme dans celui de la connaissance, pour
ce que nous faisons, ce que nous avons à faire, rien n’est tout à fait
évident, ni simple. Un choix nous est toujours possible entre les réponses
diverses, voire opposées.
Ce que nous remarquons alors, ce n’est pas seulement la diversité des
réponses possibles, mais aussi leur caractère changeant, avec le temps.
Quand nous décidons d’agir d’une certaine façon, nous savons très bien
qu’il nous était possible, pour des raisons très valables, de prendre une