Actualisation du référentiel de pratiques de l’EPS – Dépistage et prévention du cancer du sein | 4
Données épidémiologiques, histoire de la maladie, facteurs de risque
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Données épidémiologiques
Avec 48 763 nouveaux cas estimés en 2012, le cancer du sein se situe au 2e rang des cancers incidents2,
devant le cancer du côlon-rectum (18 926 nouveaux cas chez la femme en 2012) et le cancer du poumon
(11 284 nouveaux cas).
C’est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente 33 % de l’ensemble de tous les cancers
incidents chez la femme, et 60 % des nouveaux cas de cancer du sein surviennent chez les femmes âgées
de 50 à 74 ans3.
Histoire de la maladie
Les cancers du sein sont majoritairement des adénocarcinomes et majoritairement des carcinomes
intra-canalaires, parfois lobulaires. Leur développement est d’abord in situ, puis invasif, puis métastasé.
Dans 90 % des cas, le cancer du sein est découvert lors d’un dépistage organisé (ou individuel), et dans
10 % des cas, par un examen clinique faisant suite à des signes d’appel : masse palpable, écoulement
unipore sérosanglant mamelonnaire, maladie de Paget du mamelon.
Facteurs de risque démontrés
Les principaux facteurs de risque de cancer du sein sont les suivants :
●l’âge (78 % des cancers sont diagnostiqués chez des femmes âgées de plus de 50 ans) et le sexe
(moins de 1 % de tous les cancers du sein sont observés chez l’homme) ;
●une prédisposition génétique4 (5 % à 10 % des cancers du sein sont d’origine génétique ; cette
prédisposition est liée, le plus souvent, à l’altération génétique des gènes BRCA1 ou BRCA2) ;
●un antécédent personnel de cancer du sein invasif ou de carcinome canalaire in situ, d’hyperplasie
lobulaire atypique ou de cancer lobulaire in situ ;
●un antécédent personnel d’irradiation thoracique médicale à haute dose (dont antécédent d’irradiation
pour maladie de Hodgkin).
Un niveau de risque très élevé et élevé a été défini et des recommandations de dépistage spécifiques ont
été précisées pour chacun de ces niveaux de risque5.
Facteurs de risque discutés
La Haute Autorité de Santé (HAS) a considéré, après évaluation, que les facteurs de risque pour lesquels
le niveau de risque était faible n’impliquaient pas une prise en charge autre que la participation au
programme de dépistage organisé du cancer du sein, notamment en ce qui concernait :
●le traitement hormonal substitutif ou traitement hormonal de la ménopause ;
●la densité mammaire radiologique après la ménopause > 75 % (type 4 de la classification BIRADS - Breast
Imaging Reporting And Data System de l’American College of Radiology (ACR)).
2. Institut de veille sanitaire, Réseau français des registres de cancer, Institut national de la santé et de la recherche médicale, Centre
d'épidémiologie sur les causes médicales de décès, Hospices civils de Lyon, Institut national du cancer. Estimation nationale de
l'incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1980 et 2012. Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim.
Partie 1 : tumeurs solides. Saint-Maurice : InVS; 2013.
http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Maladies-chroniques-et-traumatismes/2013/
Estimation-nationale-de-l-incidence-et-de-la-mortalite-par-cancer-en-France-entre-1980-et-2012
3. Institut national du cancer. La situation du cancer en France en 2012. Boulogne-Billancourt: INCa; 2012.
http://www.e-cancer.fr/publications/69-epidemiologie/629-la-situation-du-cancer-en-france-en-2012
4. La prédisposition génétique est suspectée sur les éléments suivants : score d’Eisinger ≥ 3 et recherche familiale initiale de la
mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 non informative ou non faite ; plusieurs cas de cancers du sein chez des parents du 1er ou
2e degré dans la même branche parentale ; la précocité du cancer du sein (40 ans ou moins) ; bilatéralité de l'atteinte mammaire
(notamment avant 65 ans) ; antécédent de cancer de l'ovaire ; antécédent de cancer du sein chez l'homme.
5. C’est l’oncogénéticien qui évalue le niveau de risque de cancer du sein au vu de l’arbre généalogique et de l’âge de la femme. La
distinction entre risque très élevé et élevé dépend d’un seuil ou d’un algorithme de décision spécifique à chaque méthode d’esti-
mation choisie. Même s’il n’y a pas à ce jour de méthode standard recommandée ni de seuil consensuel pour un score donné, le
score Boadicea (Breast and Ovarian Analysis of Disease Incidence and Carrier Estimation Algorithm) est largement utilisé par les
oncogénéticiens.
Mini-synthèse