Le trajet du signal, des DAC (Burr-Brown PCM1792) aux sorties ne fait que 10 cm.
Dans la plupart des DAC multibits, le courant de sortie du DAC est converti en
tension par un ampli opérationnel (op-amp) ou, plus rarement, par un circuit
indépendant. Le Devialet opte pour une approche différente : il utilise un
convertisseur courant-tension passif basé sur une unique résistance très haut de
gamme, placée dans un environnement à température stable. Cette technique
permet de supprimer un étage de gain actif dans le trajet du signal.
Le circuit situé dans le châssis est modulaire, favorisant ainsi les mises à jour
matérielles et logicielles. Étonnamment, l'étage de sortie de Classe D n'a pas besoin
d'un grand filtre (inducteur + condensateur) pour lisser l'onde en forme de marches
d'escalier et le bruit de commutation de l'étage de sortie.
Les spécifications du 200 sont pour le moins impressionnantes : les distorsions
d'harmoniques (THD+N) sont d'un tout petit 0,001 % à pleine puissance, le ratio
signal/bruit est de 130 dB et l'impédance en sortie est ultra-faible à 0,001 ohm.
En utilisation quotidienne, le Devialet 200 est un vrai plaisir. Le matériel est très
simple d'utilisation et l'on apprécie le bouton de volume pour sa robustesse et sa
grande taille qui le rendent bien plus agréable que d'appuyer sur de minuscules
boutons en plastique. Le dessus de l'appareil (ou l'avant, si vous fixez le 200 contre
un mur) possède un petit hublot éclairé montrant l'entrée sélectionnée, le volume
choisi, et d'autres paramètres. Cet écran peut également afficher une large gamme
de détails techniques, qu'il s'agisse des détails réseau ou de la température du
radiateur. Un contrôle des basses et des aigus est également proposé à partir de la
télécommande. Trois des boutons de la télécommande peuvent être configurés pour
réaliser n'importe quelle opération, par exemple le choix de la source,
l'activation/désactivation de l'Adaptation Active aux Enceintes, l'inversion de la
polarité, le contrôle de la tonalité, etc. La technologie dernier cri du 200, sa gamme
de fonctionnalités inégalée et ses capacités hors norme sont enveloppées dans un
package extrêmement élégant et agréable.
Quelques autres notes. Devialet propose un modèle "Compagnon" du 200 sans
télécommande ni streamer Ethernet/Wi-Fi pour les systèmes à base de deux
modèles 200 opérant en mono. Le compagnon coûte 7995 $. Le Compagnon est
aussi proposé en lot avec le modèle 200 : ce lot est vendu sous le nom de
modèle 400. Vous pouvez également mettre à jour un 200 en y adjoignant un
Compagnon pour en faire un modèle 400. Devialet propose également le
modèle 120, une version moins puissante (120W par canal) pour 6495 $, basée sur
la même architecture. Le 120 ne peut toutefois pas fonctionner en mode mono, et ne
possède qu'une entrée à bobine mobile dépourvue des fonctions de chargement de
cellule du 200. En haut de la gamme, on trouve le modèle 800 à 29 995 $, qui
comme son nom l'indique, monter à 800W par canal.
ÉCOUTE
J'ai testé le Devialet 200/400 couplé aux Q7 de Magico, aux minuscules enceintes de
monitoring X-1 de Raidho, et à des X-1 associés à deux caissons de basse e-112 de
JL Audio. J'ai, dans cette dernière configuration, programmé les sorties enceintes du
200 avec un filtre passe-haut à 80 Hz, des pentes de quatrième ordre et l'une des