Restitution organisée des connaissances/ Correction - SVT

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Restitution organisée des connaissances/ Correction.
La fonction de reproduction, chez l’homme comme chez la femme, est sous le contrôle
du système hormonal. Cependant, seule la femme présente une activité cyclique de son
appareil reproducteur :
Tous les mois, de la puberté à la ménopause, un cycle d’en moyenne 28 jours, se met en
place et concerne tout l’appareil reproducteur. Il se décompose en 2 phases : préovulatoire
(folliculaire) et postovulatoire (lutéale), séparée par l’ovulation (14ième jour)
- L’ovaire : glande reproductrice (ou gonade) produit les ovocytes et les hormones
ovariennes (oestrogènes et progestérone). Tous les mois l’ovaire libère un ovocyte au
cours de l’ovulation, suite à une évolution de follicules (structure ovariennes incluant
et protégeant l’ovocyte) qui dure 14 jours = phase folliculaire. Après l’ovulation, le
follicule cicatrise et forme le corps jaune qui se développe puis régresse en 14 jours =
phase lutéale. L’évolution des follicules se traduit aussi par une évolution cyclique
des hormones qu’ils produisent.
-
L’utérus : Tous les mois, l’utérus est le siège d’une évolution qui le prépare à une
éventuelle gestation en préparant la muqueuse utérine (endomètre) et en contrôlant la
contractibilité du muscle utérin (myomètre), s’il n’y a pas gestation, cette muqueuse
est éliminée en fin de cycle : ce sont les règles.
-
Le col de l’utérus (et le vagin) : Le mucus, (protéines filamenteuses = glaire cervicale)
produit par des glandes cervicales, change d’aspect et de propriété au cours du cycle,
il favorisera le passage des spermatozoïdes en période ovulatoire et constituera un
véritable « bouchon » protecteur en dehors de ces périodes.
Ainsi tous les mois, l’appareil reproducteur femelle se prépare à une éventuelle
gestation, à la réussite d’une fécondation, pour cela les cycles sont parfaitement
synchronisés. Cette synchronisation suppose un système de régulation.
Nous verrons, dans un premier temps, comment le système de régulation hormonal
permet la parfaite synchronisation des cycles chez la femme, puis quelles sont les
différences qui apparaissent dans le fonctionnement de l’appareil reproducteur mâle.
I/ Chez la femme une régulation hormonale complexe permet une activité cyclique et
synchrone de l’appareil reproducteur.
La femme naît avec, dans ses ovaires, le stock d’ovocytes, fini, qu’elle utilisera au
cours de sa vie. A partir de la puberté, la production des ovocytes débute et s’achèvera à la
ménopause.
1. L‘hypophyse contrôle la mise en place du cycle ovarien.
a) L’hypophyse produit 2 hormones…
- FSH : hormone folliculo-stimulante. Elle stimule la croissance d’un follicule, pendant
la phase préovulatoire, jusqu’au stade « follicule mûr » qui libère l’ovocyte au cours
de l’ovulation.
- LH : hormone lutéïnisante. Elle stimule l’ovulation (en association avec la FSH) et le
développement du corps jaune (évolution post ovulatoire du follicule) pendant la
phase postovulatoire.
b) …De façon cyclique.
Cette cyclicité de l’activité hypophysaire suggère elle-même une régulation.
2. L’ovaire, stimulé par l’hypophyse contrôle les cycles des voies génitales et
« rétrocontrôle » l’hypophyse.
a) L’ovaire produit 2 hormones (stéroïdes)…
- Oestradiol : produit par le follicule en croissance (Pendant la phase préovulaoire, plus
le follicule grossit, plus il produit d’oestrogènes) puis par le corps jaune (pendant la
phase post ovulatoire).
- Progestérone : produite par le corps jaune, pendant la phase post ovulatoire.
b) …qui contrôlent l’évolution des voies génitales…
- Pendant la phase préovulatoire, les concentrations croissantes
d’oestrogènes (croissance du follicule):
• Stimulent la multiplication des cellules de l’endomètre : celui-ci s’épaissit.
• Inhibent progressivement la densité de la trame de la glaire cervicale qui
devient perméable aux spermatozoïdes pendant la phase ovulatoire (favorisant
la possibilité d’une fécondation)
- Pendant la phase postovulatoire, le corps jaune produit un mélange de progestérone
et d’oestrogènes qui :
• Stimule la maturation de l’endomètre : il se creuse de glandes profondes et
sécrétrices (dentellisation) s’irrigue : il est au maximum de son développement
et est prêt à accueillir un éventuel embryon (nidation) 7 jours après l’ovulation
(date à laquelle l’embryon arrive dans l’utérus).
• Inhibe les contractions du myomètre, ce qui assure le maintien de l’endomètre
et le bon déroulement d’une éventuelle gestation.
• Restaurent une densité élevée à la glaire cervicale qui redevient imperméable.
C’est la chute des hormones ovariennes, en fin de cycle (dégénérescence du corps jaune) qui
provoque l’apparition des règles.
On note que c’est la sécrétion cyclique des hormones ovariennes qui imposent la
cyclicité des voies génitales, favorisant la réussite d’une procréation.
c) …et « rétrocontrôlent » l’hypophyse.
- les hormones ovariennes agissent aussi sur les cellules de l’hypophyse (cellules
cibles) :
- Les oestrogènes produits par le follicule en croissance :
• Vont inhiber l’activité hypophysaire (sécrétion de FSH et LH) pendant la
première partie de la phase folliculaire, c’est dire tant que la taille du follicule
n’aura pas atteint une taille « seuil » correspondant à une valeur « seuil » de
production d’oestrogènes jusqu’à laquelle un « équilibre » s’établit entre
production de FSH (qui stimule la croissance du follicule) et d’oestrogènes(qui
inhibe l’hypophyse).
• Ils stimulent l’activité hypophysaire, au-delà de cette valeur seuil, dans la 2ième
moitié de la phase folliculaire. La concentration croissante de FSH ->
concentration croissante d’oestrogènes etc… Le rétrocontrôle, devenu positif,
induit le pic d’œstrogène qui induit les pics de FSH et LH responsables de
l’ovulation.
- La progestérone + oestrogènes produits par le corps jaune :
• Inhibent l’hypophyse qui sécrète moins de FSH et LH, le corps jaune dégénère
peu à peu, les taux hormonaux reviennent progressivement aux taux de base,
un nouveau cycle commence.
Ainsi la cyclicité et la parfaite synchronisation des cycles est assurée par une
interaction complexe entre l’hypophyse qui stimule la fonction ovarienne et les ovaires qui
stimulent l’évolution des voies génitales et contrôlent par rétroaction négative, puis positive
l’activité hypophysaire.
3. Un niveau de contrôle supérieur : le système nerveux central.
L’ensemble de ce cycle complexe est lui-même sous la dépendance de l’hypothalamus,
partie de l’encéphale située juste au-dessus de l’hypophyse. Certains neurone de
l’hypothalamus, stimulés, sécrète une neurohormone dans le système circulatoire de l’axe
hypothalamo hypophysaire : La GnRH. Cette hormone, sécrétée de façon pulsatile, stimule
l’hypophyse.
Elle pourrait être sujet au rétrocontrôle des hormones ovariennes ( cela dépend des exercices ???)
L’hypothalamus reçoit des informations des récepteurs sensoriels (influences des
conditions extérieures sur les comportements reproducteurs : durée de l’éclairement), des
voies de « l’émotivité »(système limbique)…qui peuvent influencer le déroulement des
cycles.
Animation : http://pedagogie.acamiens.fr/svt/info/logiciels/cycles/anim_decomp/index.html
II/ Chez l’homme : une fonction reproductrice « continue »
Chez l’homme la fonction reproductrice se met en place partir de la puberté et jusqu’à
la mort. A partir de la puberté, les testicules produisent des spermatozoïdes, dans la paroi
des tubes séminifères et une hormone : la testostérone.
1. Une production constante de testostérone et de spematozoïdes…
-
La testostérone est produite par les cellules de Leydig (ou cellules interstitielles)
situées entre les tubes séminifères. Elle stimule la spermatogenèse en agissant sur les
cellules de Sertoli et assure le maintien des caractères sexuels secondaires mis en place
à la puberté.
- Le taux de testostérone étant constant, la spermatogenèse se déroule en continu.
- Cependant si on regarde à courte échelle de temps la production de testostérone, on
constate que le taux constant correspond à une oscillation autour d’une moyenne qui,
elle, est constante.
2. …Stimulée par l’hypophyse.
-
L’activité des cellules de Leydig est stimulée par une hormone hypophysaire, la LH
qui est sécrétée de faon pulsatile mais continue.
La spermatogenèse, via les cellules de sertoli est stimulée par la FSH (qui stimule en fait
la production de récepteurs à la testostérone dans les cellules de Sertoli) sécrétée de façon
pulsatile (fréquence différente de la LH) mais continue.
3. …Elle même « rétrocontrôlée » par les testicules.
-
En effet la testostérone agit sur les cellules de l’hypophyse productrices de LH en
inhibant leur activité.
Ainsi la rétroaction de la testostérone, (stimulée par la LH) sur l’hypophyse explique
le taux globalement constant de testostérone.
(Les cellules de Sertoli produiraient, elles, une hormone, l’inhibine qui inhibe les
cellules productrices de FSH).
Ainsi on a une interaction globalement assez simple entre l’hypophyse qui stimule la
fonction testiculaire et les testicules qui inhibent, par rétrocontrôle négatif l’activité
hypophysaire. Ce qui explique que la fonction reproductrice soit continue.
4. Un contrôle supérieur de système nerveux central.
-
Comme chez la femme, l’ensemble de ce système est sous la dépendance de
l’hypothalamus (et de l’encéphale), mais la fréquence de sécrétion des pulses de
GnRH va être différente chez l’Homme.
Il pourrait exister un rétrocontrôle des hormones testiculaires sur l’hypothalamus.
Un dossier très complet : http://www.acreims.fr/datice/svt/docpedagacad/lycee/sciencvie/regulation/rehormonale/sommaire.htm
Conclusion :
Les fonctions reproductrices mâle et femelle mobilisent les mêmes mécanismes et les
mêmes hormones (FSH, LH) ou type d’hormones (stéroïdes) , mais si cette fonction est
cyclique chez la femme, assurant tous les mois une préparation de l’appareil reproducteur à
la réussite d’une gestation, elle est continue chez l’homme. Ces différences sont dues à
l’intervention de mécanismes de rétrocontrôles plus complexes chez la femme.
Les progrès des connaissances dans la régulation des fonctions de reproduction chez
les mammifères a permis de faire de spectaculaires progrès dans la maîtrise de la
reproduction humaine :
Un dossier : http://www.inrp.fr/Acces/biotic/procreat/amp/accueil.htm
Contrôle des naissances, lutte contre la stérilité, mise au point de méthodes de
procréation médicalement assistée posent aussi des questions éthiques fondamentales sur la
définition de la vie, des parents (génétique et/ou éducation)…Ces progrès couplés à ceux de
la génétique et des méthode de diagnostic posent entre autre le problème de la différence, de
l’eugénisme et du choix de concevoir l’Homme comme la somme de ses gènes.
Voir l’excellent film : « Bienvenue à GATTACCA ».
« Eugénisme » (au cas où vous ne connaîtriez pas…non !!!!, Si ????) :
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Eugenisme
Un dossier complet (et instructif !!!) de « genethique » :
http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/eugenisme/acc_eugenisme.htm
Le film : http://sfstory.free.fr/films/bienvenueagattaca.html
…Le tout pouvant vous servir en philosophie (non ??? Si !!!)
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