saisir analyser Anticiper 2016

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Document destiné à des clients professionnels au sens de la MIF
saisir
analyser
Anticiper
2016
Roadmap
2016 : les enjeux
économiques
Macroéconomie
L’impulsion de la croissance
mondiale viendra de la
zone euro
Allocation
Un scénario qui privilégie
les actions européennes
aux actions américaines
regards croisés
2016, une année d’opportunités
sur les marchés financiers ?
Focus ISR
En route vers
une nouvelle ère
BANQUE DE FINANCEMENT & D’INVESTISSEMENT / ÉPARGNE ET ASSURANCE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
2016
LES ENJEUX
ÉCONOMIQUES
3
Le paradoxe de la liquidité
Si les Banques centrales ont déversé massivement
des liquidités ces dernières années, celles-ci
peinent à se transmettre aux opérateurs de
marché. Ce facteur doit être intégré aux processus
de décisions financières et c’est notamment un
enjeu pour toute gestion obligataire active.
4
Le QE de la BCE va-t-il fonctionner ?
Les achats d'actifs par la BCE et la politique monétaire menée
en général à Francfort ont permis de sortir la zone euro de la
stagnation. Sur le plan financier, la fragmentation financière
s'estompe et la dynamique du crédit se fait plus robuste.
Le Quantitative Easing fonctionne, il faudrait maintenant
qu'il ait un impact sur le profil de l'inflation.
7
La COP21 : et après ?
Une nouvelle ère s’ouvre pour l’investissement
socialement responsable, poussé par la loi sur la
transition énergétique visant à inciter les acteurs
financiers à réduire l’empreinte carbone de leurs
portefeuilles. Ce cap mis sur l’économie bas carbone
sera aussi source de nouvelles activités qui sont
autant d’opportunités d’investissement futures.
1
Le risque chinois toujours à surveiller
La probabilité d’un atterrissage brutal en Chine reste élevée en
raison de surcapacités et d'un endettement excessif des entreprises.
Cet élément n’est sans doute pas pleinement intégré par les
marchés. Cela serait en premier lieu un problème local, mais il
pourrait aussi entraîner une contagion, notamment vers les autres
pays émergents.
2
Le pétrole, cet inconnu
L’évolution du prix du baril est la grande inconnue de
l’année à venir. Va-t-il se stabiliser ou tomber plus bas ?
La situation actuelle du marché plaide pour un prix bas.
Cela sera bénéfique pour les pays consommateurs et
notamment la zone euro. En revanche, cela sera une
source potentielle d'instabilité pour les pays producteurs.
5
Savoir lire dans les discours de Janet
6
Pour la première fois depuis 2006, la Banque centrale
américaine a augmenté son taux directeur en décembre 2015.
Ce mouvement de remontée va se poursuivre en 2016, mais il
faudra interpréter dans la communication de la Fed, et au
regard du profil de l'économie américaine, le nombre et
l’amplitude - a priori modeste - des hausses à venir et évaluer
l’impact sur les taux longs.
La chasse au rendement reste ouverte
Avec des taux d’intérêt qui restent à des niveaux historiquement
bas dans tous les pays développés, la quête de placements
financiers procurant un rendement intéressant demeurera une des
clés de la construction de portefeuille, ce qui passe par l’acceptation d’une certaine prise de risque, même mesurée.
8
Une gestion qui devra rester agile
Entre la volatilité des marchés, des classes d’actifs globalement chères et
un risque géopolitique toujours présent, l’année 2016 pourrait - comme
2015 - être riche en rebondissements. Cet environnement changeant
plaide pour une gestion à la fois diversifiée, pour des raisons de répartition
des risques, et flexible, afin de tirer profit des soubresauts des marchés.
MACROÉCONOMIE
Philippe Waechter
Directeur recherche économique,
Natixis Asset Management
L’IMPULSION DE LA
CROISSANCE MONDIALE
VIENDRA DE LA ZONE EURO
En ce début 2016, l’économie mondiale tourne au ralenti, mais on
peut attendre une accélération de la zone euro. « Même si on la
perçoit encore difficilement, l’amélioration a déjà commencé : la
croissance économique en zone euro est attendue à 1,8 % pour
2016, après une période de croissance zéro sur les quatre années
précédentes », rappelle Philippe Waechter.
Plusieurs éléments se conjuguent
pour faire de la zone euro l’endroit
où la synchronisation du cycle
économique sera la meilleure : la
faiblesse de l’euro redonne de la
compétitivité aux entreprises, le
prix du pétrole va rester bas, jouant
favorablement sur leurs coûts et la
politique monétaire y est plus volontariste qu’ailleurs, avec des taux
d’intérêt qui vont eux aussi demeurer faibles.
De l’autre côté de l’Atlantique, les
États-Unis poursuivent leur croissance à un rythme similaire à 2015,
donc sans apporter d’accélération à
la croissance mondiale, tandis que
les pays émergents continuent de
freiner, sans signe de retournement
pour le moment.
L’inflation restera très faible en 2016
dans l’ensemble des pays développés, malgré les tentatives des
Banques centrales de la ramener
aux alentours de leur objectif de
2 %. « Cela s’explique par deux
facteurs, analyse Philippe Waechter. D’un côté, le cours du pétrole,
Côté zone euro, le décor planté par
la Banque centrale européenne est
assez clair : nouvel assouplissement
monétaire et une prolongation du
QE. « La volonté est bien de gommer toute aspérité qui pourrait être
source d’incertitude pour les acteurs économiques, afin de relancer
l’investissement », conclut Philippe
Waechter. 
Propos recueillis le 04/01/2016.
ENTREPRISES
COMPÉTITIVES
CROISSANCE
ÉCONOMIQUE
EN ZONE EURO
ATTENDUE POUR 2016
PÉTROLE BAS
ZONE EURO
sur lequel les banquiers centraux
n’ont pas d’impact direct, continue
de contribuer négativement à l’inflation. De l’autre,
les Banques cen« L’inflation
trales
peinent
restera très
e ffe c t i ve m e n t
faible en
à insuffler la dynamique interne
2016 dans
qui permettrait
l’ensemble
une hausse des
des pays
salaires » L’accélération
du
développés »
rythme d’inflation ne peut véritablement être envisagé avant 2018,
voire 2020. « Cette inflation basse
limite le moteur de la consommation à un moment où le commerce
mondial progresse faiblement et où
les ménages sont toujours endettés
», résume Philippe Waechter. Elle
montre un échec relatif des politiques monétaires. C’est aussi pour
cela que la hausse des taux attendue outre-Atlantique ne sera pas
violente.
1,8 %
EURO BAS
TAUX BAS
RETROUVEZ LES ANALYSES DE PHILIPPE WAECHTER SUR :
Blog : http://philippewaechter.nam.natixis.com
@phil_waechter
03 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
ALLOCATION
“Nous privilégions les
actions européennes
aux américaines”
Franck Nicolas
Directeur investissement et solutions clients, Natixis Asset Management
QUEL SCÉNARIO PRIVILÉGIEZ
-VOUS POUR 2016 ?
La croissance américaine a
connu un pic fin 2014. La remontée des taux aux ÉtatsUnis attendue en 2016 s’opérera donc dans un contexte de
ralentissement de la conjoncture nord-américaine, ce qui
est assez rare. Cette situation
suggère un resserrement monétaire très progressif, qui
favorisera probablement une
hausse supplémentaire du
dollar, mais devrait préserver
l’économie européenne, d’autant que la Banque centrale
européenne sera, au contraire
de son homologue américaine,
dans une posture très accommodante. Reste le cas de la
Chine : nous jugeons assez
forte la probabilité d’un atterrissage brutal, mais ce sera surtout un problème pour la Chine
elle-même.
PRÉVISIONS DE CROISSANCE 2016
EMBELLIE EN ZONE EURO
2
1
ZONE EURO
0
-1
2013
2015
2016
2015
2016
8
6
CHINE
3
0
2013
2014
6
ETATS-UNIS
4
DANS CE CONTEXTE,
COMMENT AVEZ-VOUS FAIT
ÉVOLUER VOTRE ALLOCATION
D’ACTIFS ?
En 2015, deux convictions
fortes depuis plusieurs années se sont révélées judicieuses : celle de la baisse de
l’euro et notre absence des
marchés émergents. En 2016,
le travail de construction de
portefeuille restera très délicat. En effet, les deux classes
d’actifs majeures - actions
et obligations - nous semblent
aujourd’hui assez chères. Toutefois,
2014
2
0
2013
2014
2015
2016
2
1
JAPON
0
-1
2013
2014
2015
2016
Source : Natixis Asset Management
« La croissance
mondiale, à défaut
d’être exceptionnelle,
avoisinera 3 %. »
nous pourrons nous appuyer
sur plusieurs éléments favorables. Même avec le resserrement américain, les taux d’intérêt vont rester relativement
bas dans toutes les zones et la
croissance mondiale, à défaut
d’être exceptionnelle, avoisinera 3 %, un niveau décent.
Côté actions, nos choix sont
plus relatifs que directionnels,
avec une prédilection pour l’Europe par rapport aux États-Unis
et une approche plus tactique
sur le Japon, que nous préférons aux émergents. Nous
conservons aussi un biais en
faveur des petites et moyennes
valeurs, qui devraient bénéficier
de la reprise du crédit en zone
euro.
EN DEHORS DES ACTIONS, SUR
QUOI SE PORTENT VOS CHOIX ?
Nous sommes récemment revenus sur le crédit américain
et nous conservons une vue
positive sur le dollar. Nous
privilégions les taux américains, malgré la perspective
de resserrement monétaire,
mais en nous concentrant évidemment sur la partie longue
de la courbe, moins sensible.
Selon nous, courant 2016, les
matières premières cycliques,
comme les métaux industriels, qui nous semblent avoir
touché un point bas, pourraient créer des opportunités
à condition que la situation
chinoise se stabilise. 
Propos recueillis le 08/12/2015.
RETROUVEZ LES ANALYSES DE FRANCK NICOLAS SUR
04 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
REGARDS CROISÉS
2016, UNE ANNÉE D’OPPORTUNITÉS
SUR LES MARCHÉS FINANCIERS ?
Avec une économie mondiale ralentie et des classes d’actifs traditionnelles à
des prix élevés, les épargnants devront se montrer sélectifs dans leurs choix
d’investissement où la diversification jouera un rôle clé.
Eclairage de nos experts sur les risques et les opportunités de l’année.
DES POLITIQUES MONÉTAIRES DIVERGENTES
DE PART ET D’AUTRE DE L’ATLANTIQUE
Olivier de Larouzière
Directeur gestion taux d’intérêt, Natixis Asset Management
La Fed a entamé en décembre
2015 un mouvement de hausse
des taux en relevant de 0,25 %
son taux directeur. Cela amorce
un « découplage » avec une BCE
au contraire attachée à se montrer
accommodante pour un moment
encore. Le resserrement américain,
de nature à soutenir le dollar face à
l’euro, a soulagé le marché à court
terme. « Mais attention, prévient
Nicolas Just, responsable gestion
actions modélisées et optimisées
de Seeyond – le pôle d’expertise
en gestion de la volatilité et de
produits structurés de Natixis
Asset Management – il y a un écart
significatif entre les anticipations
de hausse des taux américains
émises par le marché et celles des
membres de la Fed. Cette absence
de consensus devrait générer de
la volatilité à moyen terme. » Le
resserrement monétaire américain
devrait avoir d’autres conséquences.
« Il y a un an, le marché attendait
une baisse des taux européens et
une remontée des taux américains,
ce qui, en 2015, n’a eu lieu que sur
les taux courts. En 2016, l’action
des Banques centrales devrait avoir
un impact plus marqué sur les taux
longs », estime Olivier de Larouzière,
directeur gestion taux d’intérêt de
Natixis Asset Management. Et la
divergence des Banques centrales
joue plutôt en faveur de l’Europe.
« L’allongement de la politique
monétaire accommodante de la BCE
jusqu’en mars 2017 est positif pour
une classe d’actifs risquée comme
les obligations privées, qu’elles
soient investment grade1 ou à haut
rendement », remarque Philippe
Berthelot, directeur gestion crédit
de Natixis Asset Management.
« Et si on peut envisager une
performance proche de 10 % sur
les actions européennes en 2016,
c’est en partie grâce à cette politique
expansionniste de la BCE, qui laisse
espérer une hausse des multiples
de valorisation », ajoute Yves
Maillot, directeur gestion actions
européennes de Natixis Asset
Management. 
Avec la faiblesse
généralisée des
taux sans risque
– une partie de la
courbe générant
même des taux
négatifs en Europe –, la recherche de
rendement nécessite une forte sélectivité. C’est en particulier vrai sur
l’obligataire souverain. « Il faut savoir
faire des paris tactiques, et une analyse très fine, pays par pays, s’avère
nécessaire, déclare Olivier de Larouzière. Par exemple, il faut prendre
en compte la forte corrélation entre
dette allemande et dette nord-américaine. Dans les pays périphériques,
les dettes italiennes et espagnoles
devraient profiter du programme de
la BCE, mais la première a l’avantage
d’une meilleure liquidité. »
de manière sélective sur le crédit.
« Pour certains investisseurs, les
ABS2 peuvent présenter un intérêt
majeur : permettre de s’exposer
à des taux variables, explique
Philippe Berthelot. Pour les plus
audacieux, et en contrepartie d’une
prise de risque supplémentaire, les
obligations à haut rendement, les
dettes subordonnées financières de
type CoCo3 – avec des rendements
potentiels de 6 % à 7 % –, ou encore
les leverage loans4, permettent
de trouver des écarts de taux
intéressants. » 
OÙ TROUVER DE LA VALEUR
SUR LES OBLIGATIONS DANS
UN CONTEXTE DE TAUX BAS ?
€$
?
Autre moyen de trouver de la
valeur : savoir reprendre du risque
05 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
Philippe Berthelot
Directeur gestion crédit,
Natixis Asset Management
REGARDS CROISÉS
PRIVILÉGIER LES ACTIONS EUROPÉENNES
OU AMÉRICAINES
Louis Bert
Directeur général délégué en charge des gestions,
Dorval Asset Management
Quel côté de l’Atlantique faut-il
privilégier dans la gestion actions ?
« Le contexte macroéconomique
restera modeste en Europe, mais
la dynamique y est désormais
meilleure qu’aux États-Unis et de
nouvelles réformes à venir laissent
entrevoir un potentiel d’amélioration
supplémentaire. Dans
notre
scénario, les actions européennes
devraient surperformer les actions
américaines en 2016 », répond Yves
Maillot. Louis Bert, directeur général
délégué en charge des gestions
de Dorval Asset Management, va
dans le même sens, soulignant que
l’Europe est la principale bénéficiaire
de la grande redistribution de
richesses liée à la baisse du pétrole.
« L’impact positif est estimé à 270
milliards de dollars pour l’Europe, soit
1,7 point de PIB, et sa transmission
à l’économie va se poursuivre en
2016, souligne-t-il. Cela s’ajoute à la
politique accommodante de la BCE
et à un troisième moteur, celui des
fusions-acquisitions. » 
LES MIDCAPS TOUJOURS PORTEUSES
DE VALEUR POTENTIELLE
Les valeurs moyennes ont connu un beau parcours récent : le CAC Mid & Small5 surperforme
ainsi nettement le CAC 406 sur un ou trois ans.
Pourtant, leur potentiel est loin d’être épuisé.
« Les statistiques américaines portant sur la
période 1950-2014 montrent un surplus de performance annuel de 2,9 % en moyenne pour
ce segment par rapport aux grandes valeurs,
rappelle Yves Maillot. Aujourd’hui, les valeurs
moyennes ne bénéficient d’aucune prime, alors
que leur rythme de croissance est supérieur. »
De multiples facteurs peuvent expliquer ce phénomène, dont
certains biais sectoriels. « Les métaux, le pétrole ou la finance
sont peu représentés parmi les valeurs moyennes, ce qui est
un atout dans la période actuelle », rappelle notamment Louis
Bert, qui reste en retrait sur le secteur des banques, malgré
les restructurations récentes. 
Yves Maillot
Directeur gestion actions européennes,
Natixis Asset Management
Nicolas Just
Responsable gestion actions modélisées et optimisées, Seeyond
2016 : LA VOLATILITÉ RESTE PRÉSENTE SUR LES MARCHÉS
L’année 2015 aura été marquée par un retour de la volatilité sur les marchés. « Pendant trois ans, les injections
massives de liquidités avaient en quelque sorte anesthésié les marchés, explique Nicolas Just. En 2015, la
volatilité est revenue, mais prend une forme nouvelle à
laquelle il faudra s’habituer : des pics plus courts, mais
plus intenses qu’auparavant.» Cette tendance devrait
se poursuivre en 2016, avec un mouvement de hausse
des taux nord-américains qui pourrait occasionner des
épisodes de volatilité. Et celle-ci ne concerne pas que
les actions. « La situation politique, en Espagne ou dans
d’autres pays, pourrait aussi se matérialiser par une modification des écarts de taux entre les obligations d’État
concernées et la dette allemande », prévient Olivier
de Larouzière.
La volatilité est aussi génératrice d’opportunités. « C’est
un élément qu’il faut accepter si l’on veut pouvoir capter des taux attrayants sur les obligations à haut rendement », conclut Philippe Berthelot.  gré les restructurations récentes.
06 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
REGARDS CROISÉS
LES SECTEURS ET THÉMATIQUES
D’INVESTISSEMENT A PRIVILÉGIER
Aucune classe d’actifs, y compris
les actions, ne peut être considérée
comme véritablement bon marché
aujourd’hui, ce qui aura des
conséquences en 2016. « Nous
nous attendons cette année à
une dispersion de performances
sensible entre les divers secteurs
et valeurs », explique Louis Bert.
« Cela sera favorable aux gérants
capables de faire du stock-picking,
qui auront l’opportunité de battre
les grands indices. » Parmi
ses
thèmes
d’investissement
favoris, les secteurs bénéficiant
de l’effondrement des matières
premières.
«
Par
exemple,
l’automobile en profite à la
fois
directement,
en
payant
à moindre prix l’acier ou le
plastique, et indirectement, car
le crédit et le pétrole moins chers
renforcent le pouvoir d’achat du
consommateur », explique-t-il. Yves
Maillot se concentre sur les actions
bénéficiant de la faiblesse des taux.
« Nous privilégions les valeurs à
dividende élevé, des entreprises
susceptibles
de
participer
au mouvement de fusions-
d’outils de sécurité informatique
et l’explosion de l’exploitation de
données numériques, le secteur
des technologies de l’information
offre un potentiel de croissance
structurellement supérieur à celui
de l’économie globale et des
opportunités
d’investissement
importantes », estime-t-il. 
acquisitions qui a commencé en
2015 et devrait s’amplifier, ou
encore les titres défensifs, générant
des flux de trésorerie importants et
stables, comme les pharmaceutiques
ou les télécoms », résume-t-il. Le
meilleur moyen de gagner étant
de ne pas perdre, Nicolas Just
met aussi en avant les stratégies
ciblant les titres à faible volatilité
et les plus faiblement corrélées
au marché, alors que l’année qui
s’ouvre pourrait être chahutée,
comme le fut 2015. Pour éviter
les aléas conjoncturels, Louis Bert
mise aussi sur des thèmes plus
contemporains, à commencer par la
numérisation de l’économie. « Entre
le travail collaboratif, la nécessité
+
+
Propos recueillis le 04/01/2016.
(1) Obligations émises par des emprunteurs qui reçoivent une note allant de AAA à BBB- par les agences de notation, selon l’échelle de Standard & Poor’s. (2) ABS : Asset
Backed Security – titres adossés à des actifs. À noter : La crise des subprimes aux États-Unis en 2007 et la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008 ont entraîné une
forte crise de liquidité sur le marché des ABS et une chute importante des niveaux de valorisation. Cette forte dislocation de marché et ces niveaux de valorisation très décotés
expliquent les performances positives générées en 2010. (3) CoCo : contingent convertible – dette contingente et convertible et émission avec réduction du nominal. (4) Leverage
loans : prêts bancaires. (5) Indice des petites et moyennes entreprises. (6) Référence internationale calculée quotidiennement à partir de 40 valeurs choisies parmi les premières capitalisations boursières d’Euronext Paris. Sa composition varie régulièrement. Cet indice est publié par Euronext et disponible sur www.euronext.com.
www.dorval-am.com
@Dorval_AM
07| SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
www.nam.natixis.com
@NatixisAM
www.seeyond-am.com
REGARDS CROISÉS
« LE PRINCIPE DE
DIVERSIFICATION DES
RISQUES RESTE PLUS QUE
JAMAIS DE MISE »
Bruno Crastes
Directeur général,
H2O Asset Management
UNE VISION DYNAMIQUE DE LA
DIVERSIFICATION RESTE NÉCESSAIRE
Alors qu’aucune classe d’actifs n’apparaît spécialement
bon marché, le principe de diversification des risques
reste plus que jamais de mise. Encore faut-il l’appliquer
avec pertinence. « Comme en 2015, il faudra utiliser
avec vigilance les modèles traditionnels », estime Bruno Crastes, directeur général de H2O Asset Management. Un de nos thèmes clés d’investissement pour
2016 est le retour de l’inflation réelle* et c’est ce type
(*) L’inflation « réelle » est l’inflation calculée par des organismes officiels (par exemple, l’INSEE en France) en agrégeant les évolutions
de prix d’un très grand nombre de biens élémentaires, pondérées
par leurs parts dans la consommation globale des ménages.
Elle est comparée à l’inflation « perçue » qui rend compte de la
perception des ménages de l’augmentation des prix.
« NOUS CHERCHONS
DES VALEURS DE NICHE
CAPABLES DE SE
DISSOCIER DES
INDICES BOURSIERS »
d’environnement qui rend délicate la valorisation des
actifs, les corrélations entre classes d’actifs étant appelées à rester instables. Il faudra donc savoir débrancher
le pilote automatique pour reprendre les commandes
et tenter d’anticiper ces variations parfois brutales. » 
Propos recueillis le 04/01/2016.
RETROUVEZ H2O ASSET MANAGEMENT SUR :
www.h2o-am.com
Stéphane Mauppin-Higashino
Directeur, Emerise
ACTIONS ÉMERGENTES :
LA SÉLECTION DE TITRES PRIME
DANS UN MARCHÉ ENCORE CHAHUTÉ
En 2015, les marchés actions émergents ont continué de sous-performer les marchés développés
pour atteindre un retard accumulé de 60 % sur cinq
ans. « Pour autant, bien qu’inférieure de plus de
30 % à celle des marchés développés, la valorisation des émergents n’est pas encore si attrayante,
car en ligne avec sa moyenne historique », estime
Stéphane Mauppin-Higashino, directeur d’Emerise,
expert des marchés émergents de Natixis Asset Management. « Un rallye cyclique n’est pas à exclure
début 2016, du fait des fortes sous-expositions
sur la classe d’actifs et d’une amélioration
macroéconomique suite aux dévaluations
et assouplissements monétaires. Mais il
manque encore des éléments d’amélioration des marges et de l’endettement pour
une vraie tendance haussière sur le long
terme », tempère-t-il. Moins exposée à la
baisse des matières premières, l’Asie semble mieux
armée que l’Amérique latine, bien que le risque
d’une poursuite du ralentissement chinois demeure.
« Nous cherchons des valeurs de niche capables de
se dissocier des indices boursiers et répondant à un
modèle de croissance domestique plutôt que d’export, comme les cosmétiques en Corée ou la santé
au Brésil. En 2016, notre rigueur dans la sélectivité
des titres sera plus que jamais cruciale dans notre
processus de gestion », souligne Stéphane Mauppin-Higashino. 
Propos recueillis le 23/12/2015.
RETROUVEZ EMERISE SUR :
www.emerise-am.com
08 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
FOCUS ISR
Léa Dunand-Chatellet
Directrice gestion actions, Mirova
L’ISR EN ROUTE VERS UNE
NOUVELLE ÈRE
Dans un contexte marqué par des classes d’actifs traditionnelles assez chères,
il faut savoir regarder plus loin que la seule année 2016. L’investissement
socialement responsable (ISR) est une des réponses à cette problématique, dans
la mesure où il intègre à son analyse d’investissement des données sociales,
environnementales et de gouvernance, souvent plus pérennes que les données
financières ou économiques.
« En 2016, nous serons bien sûr à l’écoute d’éléments
macroéconomiques, mais sans qu’ils puissent occasionner un changement radical de notre stratégie », résume Léa Dunand-Chatellet, directrice gestion actions
de Mirova, l’expert en investissement responsable de
Natixis Asset Management. « Notre approche reste la
même et se fonde sur l’analyse de la qualité intrinsèque
des entreprises plus que sur le niveau des taux de la
Fed. Nous sommes convaincus que la stabilité de nos
choix restera une source de performance en 2016, dans
un contexte de retour de la volatilité. »
La gestion de Mirova vise à capter des tendances
de long terme identifiées par les équipes d’analyse
comme porteuses de valeurs pour certains secteurs : le
vieillissement de la population, l’apparition d’une classe
moyenne dans les pays émergents ou encore la raréfaction des ressources, par exemple.
Parmi ces tendances, la lutte contre le changement climatique se distinguera sans doute particulièrement en
2016, suite aux décisions importantes prises à la conférence climat COP21 fin 2015. « Nous considérons depuis un moment que le modèle économique du secteur
des énergies fossiles n’est plus tenable, non seulement
à cause de la baisse du prix du pétrole, mais aussi du
fait d’une prise de conscience sociétale au sujet du
climat », explique Léa Dunand-Chatellet. « La volonté
politique de migrer vers une économie bas carbone en
investissant massivement dans l’énergie solaire ou les
véhicules propres montre que le changement peut se
matérialiser plus vite que prévu. Ce sont les sociétés
capables de bénéficier de cette transition qui seront génératrices de valeur pour nos portefeuilles. » 
CONCILIER RENTABILITÉ ET CRÉATION
D’EMPLOI EN FRANCE
Pour une entreprise, la création d’emploi est un
signe de vitalité. Ce constat a abouti à une stratégie
d’investissement de Mirova qui consiste à sélectionner
des actions d’entreprises fortement créatrices d’emplois
en France. Une stratégie qui revêt aussi une dimension
solidaire, 5 % à 10 % du portefeuille servant à financer des
structures d’insertion par l’emploi.
Propos recueillis le 15/12/2015.
TOUTE L ‘ACTUALITÉ DE MIROVA SUR :
www.mirova.com
@Mirova_RI
09 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
Natixis Asset Management
Société anonyme au capital de 50 434 604,76 euros
Agrément AMF n°GP 90 009 - RCS Paris n°329 450 738
21, quai d’Austerlitz – 75634 Paris cedex 13 - Tél. +33 1 78 40 80 00
Seeyond est une marque de Natixis Asset Management
Natixis Asset Management Asia Limited
(Company registration n°199801044D), une filliale de Natixis Asset Management, agréée par the Monetary Authority à Singapour.
Société enregistrée comme investment advisor auprès de la SEC (Etats Unis).
1 Marina Boulevard, #28-00, Singapore 018989.
Emerise est le pôle d’expertise de Natixis Asset Management dédié à la gestion des marchés émergents. Basée à Singapour,
Emerise propose une gamme de fonds actions couvrant les zones global émergent, Asie hors Japon, Europe émergente et
Amérique latine.
Mirova
Société anonyme au capital de 7 461 327,50 euros
RCS Paris- 394 648 216 – Agrément AMF GP 02-014
21 quai d’Austerlitz – 75013 Paris.
Dorval Asset Management
Société anonyme au capital de 296 747,50 euros immatriculée 391 392 768 RCS Paris
Siège social : 1 rue de Gramont – 75002 Paris
Agréée en qualité de société de gestion de portefeuille par l’AMF sous le numéro GP93-08.
H2O Asset Management LLP
10 Old Burlington Street, Westminster
London W1S 3 AG - Royaume-Uni
Immatriculée OC356207 au registre des sociétés anglais.
Agréée en qualité de société de gestion de portefeuille par la FSA («Financial Supervisory Authority») sous le
numéro 529105 en date du 17 décembre 2010.
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Mauppin-Higashino, Franck Nicolas, Philippe Waechter. Conception et réalisation : Céline Carl et Ana Caussin. Relecture/corrections : François Heurtematte. Ilustrations : iStockPhoto. Impression : Siff-18. Janvier 2016 - Document édité
par Natixis Asset Management.
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