Roadmap
2016 : les enjeux
économiques
Macroéconomie
L’impulsion de la croissance
mondiale viendra de la
zone euro
Document destiné à des clients professionnels au sens de la MIF
BANQUE DE FINANCEMENT & D’INVESTISSEMENT / ÉPARGNE ET ASSURANCE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
saisir
analyser
Anticiper
2016
Allocation
Un scénario qui privilégie
les actions européennes
aux actions américaines
regards croisés
2016, une année d’opportunités
sur les marchés financiers ?
Focus ISR
En route vers
une nouvelle ère
2016
LES ENJEUX
Le risque chinois toujours à surveiller
La probabilité d’un atterrissage brutal en Chine reste élevée en
raison de surcapacités et d'un endettement excessif des entreprises.
Cet élément n’est sans doute pas pleinement intégré par les
marchés. Cela serait en premier lieu un problème local, mais il
pourrait aussi entraîner une contagion, notamment vers les autres
pays émergents.
Le pétrole, cet inconnu
L’évolution du prix du baril est la grande inconnue de
l’année à venir. Va-t-il se stabiliser ou tomber plus bas ?
La situation actuelle du marché plaide pour un prix bas.
Cela sera bénéfique pour les pays consommateurs et
notamment la zone euro. En revanche, cela sera une
source potentielle d'instabilité pour les pays producteurs.
Si les Banques centrales ont déversé massivement
des liquidités ces dernières années, celles-ci
peinent à se transmettre aux opérateurs de
marché. Ce facteur doit être intégré aux processus
de décisions financières et c’est notamment un
enjeu pour toute gestion obligataire active.
Le paradoxe de la liquidité
Le QE de la BCE va-t-il fonctionner ?
Les achats d'actifs par la BCE et la politique monétaire menée
en général à Francfort ont permis de sortir la zone euro de la
stagnation. Sur le plan financier, la fragmentation financière
s'estompe et la dynamique du crédit se fait plus robuste.
Le Quantitative Easing fonctionne, il faudrait maintenant
qu'il ait un impact sur le profil de l'inflation.
La chasse au rendement reste ouverte
Avec des taux d’intérêt qui restent à des niveaux historiquement
bas dans tous les pays développés, la quête de placements
financiers procurant un rendement intéressant demeurera une des
clés de la construction de portefeuille, ce qui passe par l’accepta-
tion d’une certaine prise de risque, même mesurée.
6
4
3
2
1
Une nouvelle ère s’ouvre pour l’investissement
socialement responsable, poussé par la loi sur la
transition énergétique visant à inciter les acteurs
financiers à réduire l’empreinte carbone de leurs
portefeuilles. Ce cap mis sur l’économie bas carbone
sera aussi source de nouvelles activités qui sont
autant d’opportunités d’investissement futures.
La COP21 : et après ?
7
Une gestion qui devra rester agile
Entre la volatilité des marchés, des classes d’actifs globalement chères et
un risque géopolitique toujours présent, l’année 2016 pourrait - comme
2015 - être riche en rebondissements. Cet environnement changeant
plaide pour une gestion à la fois diversifiée, pour des raisons de répartition
des risques, et flexible, afin de tirer profit des soubresauts des marchés.
8
Pour la première fois depuis 2006, la Banque centrale
américaine a augmenté son taux directeur en décembre 2015.
Ce mouvement de remontée va se poursuivre en 2016, mais il
faudra interpréter dans la communication de la Fed, et au
regard du profil de l'économie américaine, le nombre et
l’amplitude - a priori modeste - des hausses à venir et évaluer
l’impact sur les taux longs.
Savoir lire dans les discours de Janet
5
ÉCONOMIQUES
2016
LES ENJEUX
Le risque chinois toujours à surveiller
La probabilité d’un atterrissage brutal en Chine reste élevée en
raison de surcapacités et d'un endettement excessif des entreprises.
Cet élément n’est sans doute pas pleinement intégré par les
marchés. Cela serait en premier lieu un problème local, mais il
pourrait aussi entraîner une contagion, notamment vers les autres
pays émergents.
Le pétrole, cet inconnu
L’évolution du prix du baril est la grande inconnue de
l’année à venir. Va-t-il se stabiliser ou tomber plus bas ?
La situation actuelle du marché plaide pour un prix bas.
Cela sera bénéfique pour les pays consommateurs et
notamment la zone euro. En revanche, cela sera une
source potentielle d'instabilité pour les pays producteurs.
Si les Banques centrales ont déversé massivement
des liquidités ces dernières années, celles-ci
peinent à se transmettre aux opérateurs de
marché. Ce facteur doit être intégré aux processus
de décisions financières et c’est notamment un
enjeu pour toute gestion obligataire active.
Le paradoxe de la liquidité
Le QE de la BCE va-t-il fonctionner ?
Les achats d'actifs par la BCE et la politique monétaire menée
en général à Francfort ont permis de sortir la zone euro de la
stagnation. Sur le plan financier, la fragmentation financière
s'estompe et la dynamique du crédit se fait plus robuste.
Le Quantitative Easing fonctionne, il faudrait maintenant
qu'il ait un impact sur le profil de l'inflation.
La chasse au rendement reste ouverte
Avec des taux d’intérêt qui restent à des niveaux historiquement
bas dans tous les pays développés, la quête de placements
financiers procurant un rendement intéressant demeurera une des
clés de la construction de portefeuille, ce qui passe par l’accepta-
tion d’une certaine prise de risque, même mesurée.
6
4
3
2
1
Une nouvelle ère s’ouvre pour l’investissement
socialement responsable, poussé par la loi sur la
transition énergétique visant à inciter les acteurs
financiers à réduire l’empreinte carbone de leurs
portefeuilles. Ce cap mis sur l’économie bas carbone
sera aussi source de nouvelles activités qui sont
autant d’opportunités d’investissement futures.
La COP21 : et après ?
7
Une gestion qui devra rester agile
Entre la volatilité des marchés, des classes d’actifs globalement chères et
un risque géopolitique toujours présent, l’année 2016 pourrait - comme
2015 - être riche en rebondissements. Cet environnement changeant
plaide pour une gestion à la fois diversifiée, pour des raisons de répartition
des risques, et flexible, afin de tirer profit des soubresauts des marchés.
8
Pour la première fois depuis 2006, la Banque centrale
américaine a augmenté son taux directeur en décembre 2015.
Ce mouvement de remontée va se poursuivre en 2016, mais il
faudra interpréter dans la communication de la Fed, et au
regard du profil de l'économie américaine, le nombre et
l’amplitude - a priori modeste - des hausses à venir et évaluer
l’impact sur les taux longs.
Savoir lire dans les discours de Janet
5
ÉCONOMIQUES
03 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
Plusieurs éléments se conjuguent
pour faire de la zone euro l’endroit
où la synchronisation du cycle
économique sera la meilleure : la
faiblesse de l’euro redonne de la
compétitivité aux entreprises, le
prix du pétrole va rester bas, jouant
favorablement sur leurs coûts et la
politique monétaire y est plus vo-
lontariste qu’ailleurs, avec des taux
d’intérêt qui vont eux aussi demeu-
rer faibles.
De l’autre côté de l’Atlantique, les
États-Unis poursuivent leur crois-
sance à un rythme similaire à 2015,
donc sans apporter d’accélération à
la croissance mondiale, tandis que
les pays émergents continuent de
freiner, sans signe de retournement
pour le moment.
L’inflation restera très faible en 2016
dans l’ensemble des pays déve-
loppés, malgré les tentatives des
Banques centrales de la ramener
aux alentours de leur objectif de
2 %. « Cela s’explique par deux
facteurs, analyse Philippe Waech-
ter. D’un côté, le cours du pétrole,
L’IMPULSION DE LA
CROISSANCE MONDIALE
VIENDRA DE LA ZONE EURO
En ce début 2016, l’économie mondiale tourne au ralenti, mais on
peut attendre une accélération de la zone euro. « Même si on la
perçoit encore difficilement, l’amélioration a déjà commencé : la
croissance économique en zone euro est attendue à 1,8 % pour
2016, après une période de croissance zéro sur les quatre années
précédentes », rappelle Philippe Waechter.
sur lequel les banquiers centraux
n’ont pas d’impact direct, continue
de contribuer négativement à l’infla-
tion. De l’autre,
les Banques cen-
trales peinent
effectivement
à insufer la dy-
namique interne
qui permettrait
une hausse des
salaires » L’ac-
célération du
rythme d’infla-
tion ne peut véri-
tablement être envisagé avant 2018,
voire 2020. « Cette inflation basse
limite le moteur de la consomma-
tion à un moment où le commerce
mondial progresse faiblement et où
les ménages sont toujours endettés
», résume Philippe Waechter. Elle
montre un échec relatif des poli-
tiques monétaires. C’est aussi pour
cela que la hausse des taux atten-
due outre-Atlantique ne sera pas
violente.
Côté zone euro, le décor planté par
la Banque centrale européenne est
assez clair : nouvel assouplissement
monétaire et une prolongation du
QE. « La volonté est bien de gom-
mer toute aspérité qui pourrait être
source d’incertitude pour les ac-
teurs économiques, afin de relancer
l’investissement », conclut Philippe
Waechter.
« L’inflation
restera très
faible en
2016 dans
l’ensemble
des pays
développés »
Philippe Waechter
Directeur recherche économique,
Natixis Asset Management
EURO BAS
PÉTROLE BAS
ZONE EURO
TAUX BAS
ENTREPRISES
COMPÉTITIVES
CROISSANCE
ÉCONOMIQUE
EN ZONE EURO
ATTENDUE POUR 2016
1,8 %
MACROÉCONOMIE
RETROUVEZ LES ANALYSES DE PHILIPPE WAECHTER SUR :
Blog : http://philippewaechter.nam.natixis.com
@phil_waechter
Propos recueillis le 04/01/2016.
04 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016
QUEL SCÉNARIO PRIVILÉGIEZ
-VOUS POUR 2016 ?
La croissance américaine a
connu un pic fin 2014. La re-
montée des taux aux États-
Unis attendue en 2016 s’opé-
rera donc dans un contexte de
ralentissement de la conjonc-
ture nord-américaine, ce qui
est assez rare. Cette situation
suggère un resserrement mo-
nétaire très progressif, qui
favorisera probablement une
hausse supplémentaire du
dollar, mais devrait préserver
l’économie européenne, d’au-
tant que la Banque centrale
européenne sera, au contraire
de son homologue américaine,
dans une posture très accom-
modante. Reste le cas de la
Chine : nous jugeons assez
forte la probabilité d’un atterris-
sage brutal, mais ce sera sur-
tout un problème pour la Chine
elle-même.
DANS CE CONTEXTE,
COMMENT AVEZ-VOUS FAIT
ÉVOLUER VOTRE ALLOCATION
DACTIFS ?
En 2015, deux convictions
fortes depuis plusieurs an-
nées se sont révélées judi-
cieuses : celle de la baisse de
l’euro et notre absence des
marchés émergents. En 2016,
le travail de construction de
portefeuille restera très déli-
cat. En effet, les deux classes
d’actifs majeures - actions
et obligations - nous semblent
aujourd’hui assez chères. Toutefois,
“Nous privilégions les
actions européennes
aux américaines”
Franck Nicolas
Directeur investissement et solutions clients, Natixis Asset Management
« La croissance
mondiale, à défaut
d’être exceptionnelle,
avoisinera 3 %. »
nous pourrons nous appuyer
sur plusieurs éléments favo-
rables. Même avec le resserre-
ment américain, les taux d’in-
térêt vont rester relativement
bas dans toutes les zones et la
croissance mondiale, à défaut
d’être exceptionnelle, avoisine-
ra 3 %, un niveau décent.
Côté actions, nos choix sont
plus relatifs que directionnels,
avec une prédilection pour l’Eu-
rope par rapport aux États-Unis
et une approche plus tactique
sur le Japon, que nous pré-
férons aux émergents. Nous
conservons aussi un biais en
faveur des petites et moyennes
valeurs, qui devraient bénéficier
de la reprise du crédit en zone
euro.
EN DEHORS DES ACTIONS, SUR
QUOI SE PORTENT VOS CHOIX ?
Nous sommes récemment re-
venus sur le crédit américain
et nous conservons une vue
positive sur le dollar. Nous
privilégions les taux améri-
cains, malgré la perspective
de resserrement monétaire,
mais en nous concentrant évi-
demment sur la partie longue
de la courbe, moins sensible.
Selon nous, courant 2016, les
matières premières cycliques,
comme les métaux indus-
triels, qui nous semblent avoir
touché un point bas, pour-
raient créer des opportunités
à condition que la situation
chinoise se stabilise.
2013 2014 2015 2016
2
1
0
-1
CHINE
2013 2014 2015 2016
8
6
3
0
ETATS-UNIS
2013 2014 2015 2016
6
4
2
0
JAPON
2013 2014 2015 2016
2
1
0
-1
PRÉVISIONS DE CROISSANCE 2016
EMBELLIE EN ZONE EURO
Source : Natixis Asset Management
ALLOCATION
RETROUVEZ LES ANALYSES DE FRANCK NICOLAS SUR
Propos recueillis le 08/12/2015.
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