Document destiné à des clients professionnels au sens de la MIF saisir analyser Anticiper 2016 Roadmap 2016 : les enjeux économiques Macroéconomie L’impulsion de la croissance mondiale viendra de la zone euro Allocation Un scénario qui privilégie les actions européennes aux actions américaines regards croisés 2016, une année d’opportunités sur les marchés financiers ? Focus ISR En route vers une nouvelle ère BANQUE DE FINANCEMENT & D’INVESTISSEMENT / ÉPARGNE ET ASSURANCE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS 2016 LES ENJEUX ÉCONOMIQUES 3 Le paradoxe de la liquidité Si les Banques centrales ont déversé massivement des liquidités ces dernières années, celles-ci peinent à se transmettre aux opérateurs de marché. Ce facteur doit être intégré aux processus de décisions financières et c’est notamment un enjeu pour toute gestion obligataire active. 4 Le QE de la BCE va-t-il fonctionner ? Les achats d'actifs par la BCE et la politique monétaire menée en général à Francfort ont permis de sortir la zone euro de la stagnation. Sur le plan financier, la fragmentation financière s'estompe et la dynamique du crédit se fait plus robuste. Le Quantitative Easing fonctionne, il faudrait maintenant qu'il ait un impact sur le profil de l'inflation. 7 La COP21 : et après ? Une nouvelle ère s’ouvre pour l’investissement socialement responsable, poussé par la loi sur la transition énergétique visant à inciter les acteurs financiers à réduire l’empreinte carbone de leurs portefeuilles. Ce cap mis sur l’économie bas carbone sera aussi source de nouvelles activités qui sont autant d’opportunités d’investissement futures. 1 Le risque chinois toujours à surveiller La probabilité d’un atterrissage brutal en Chine reste élevée en raison de surcapacités et d'un endettement excessif des entreprises. Cet élément n’est sans doute pas pleinement intégré par les marchés. Cela serait en premier lieu un problème local, mais il pourrait aussi entraîner une contagion, notamment vers les autres pays émergents. 2 Le pétrole, cet inconnu L’évolution du prix du baril est la grande inconnue de l’année à venir. Va-t-il se stabiliser ou tomber plus bas ? La situation actuelle du marché plaide pour un prix bas. Cela sera bénéfique pour les pays consommateurs et notamment la zone euro. En revanche, cela sera une source potentielle d'instabilité pour les pays producteurs. 5 Savoir lire dans les discours de Janet 6 Pour la première fois depuis 2006, la Banque centrale américaine a augmenté son taux directeur en décembre 2015. Ce mouvement de remontée va se poursuivre en 2016, mais il faudra interpréter dans la communication de la Fed, et au regard du profil de l'économie américaine, le nombre et l’amplitude - a priori modeste - des hausses à venir et évaluer l’impact sur les taux longs. La chasse au rendement reste ouverte Avec des taux d’intérêt qui restent à des niveaux historiquement bas dans tous les pays développés, la quête de placements financiers procurant un rendement intéressant demeurera une des clés de la construction de portefeuille, ce qui passe par l’acceptation d’une certaine prise de risque, même mesurée. 8 Une gestion qui devra rester agile Entre la volatilité des marchés, des classes d’actifs globalement chères et un risque géopolitique toujours présent, l’année 2016 pourrait - comme 2015 - être riche en rebondissements. Cet environnement changeant plaide pour une gestion à la fois diversifiée, pour des raisons de répartition des risques, et flexible, afin de tirer profit des soubresauts des marchés. MACROÉCONOMIE Philippe Waechter Directeur recherche économique, Natixis Asset Management L’IMPULSION DE LA CROISSANCE MONDIALE VIENDRA DE LA ZONE EURO En ce début 2016, l’économie mondiale tourne au ralenti, mais on peut attendre une accélération de la zone euro. « Même si on la perçoit encore difficilement, l’amélioration a déjà commencé : la croissance économique en zone euro est attendue à 1,8 % pour 2016, après une période de croissance zéro sur les quatre années précédentes », rappelle Philippe Waechter. Plusieurs éléments se conjuguent pour faire de la zone euro l’endroit où la synchronisation du cycle économique sera la meilleure : la faiblesse de l’euro redonne de la compétitivité aux entreprises, le prix du pétrole va rester bas, jouant favorablement sur leurs coûts et la politique monétaire y est plus volontariste qu’ailleurs, avec des taux d’intérêt qui vont eux aussi demeurer faibles. De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis poursuivent leur croissance à un rythme similaire à 2015, donc sans apporter d’accélération à la croissance mondiale, tandis que les pays émergents continuent de freiner, sans signe de retournement pour le moment. L’inflation restera très faible en 2016 dans l’ensemble des pays développés, malgré les tentatives des Banques centrales de la ramener aux alentours de leur objectif de 2 %. « Cela s’explique par deux facteurs, analyse Philippe Waechter. D’un côté, le cours du pétrole, Côté zone euro, le décor planté par la Banque centrale européenne est assez clair : nouvel assouplissement monétaire et une prolongation du QE. « La volonté est bien de gommer toute aspérité qui pourrait être source d’incertitude pour les acteurs économiques, afin de relancer l’investissement », conclut Philippe Waechter. Propos recueillis le 04/01/2016. ENTREPRISES COMPÉTITIVES CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ZONE EURO ATTENDUE POUR 2016 PÉTROLE BAS ZONE EURO sur lequel les banquiers centraux n’ont pas d’impact direct, continue de contribuer négativement à l’inflation. De l’autre, les Banques cen« L’inflation trales peinent restera très e ffe c t i ve m e n t faible en à insuffler la dynamique interne 2016 dans qui permettrait l’ensemble une hausse des des pays salaires » L’accélération du développés » rythme d’inflation ne peut véritablement être envisagé avant 2018, voire 2020. « Cette inflation basse limite le moteur de la consommation à un moment où le commerce mondial progresse faiblement et où les ménages sont toujours endettés », résume Philippe Waechter. Elle montre un échec relatif des politiques monétaires. C’est aussi pour cela que la hausse des taux attendue outre-Atlantique ne sera pas violente. 1,8 % EURO BAS TAUX BAS RETROUVEZ LES ANALYSES DE PHILIPPE WAECHTER SUR : Blog : http://philippewaechter.nam.natixis.com @phil_waechter 03 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 ALLOCATION “Nous privilégions les actions européennes aux américaines” Franck Nicolas Directeur investissement et solutions clients, Natixis Asset Management QUEL SCÉNARIO PRIVILÉGIEZ -VOUS POUR 2016 ? La croissance américaine a connu un pic fin 2014. La remontée des taux aux ÉtatsUnis attendue en 2016 s’opérera donc dans un contexte de ralentissement de la conjoncture nord-américaine, ce qui est assez rare. Cette situation suggère un resserrement monétaire très progressif, qui favorisera probablement une hausse supplémentaire du dollar, mais devrait préserver l’économie européenne, d’autant que la Banque centrale européenne sera, au contraire de son homologue américaine, dans une posture très accommodante. Reste le cas de la Chine : nous jugeons assez forte la probabilité d’un atterrissage brutal, mais ce sera surtout un problème pour la Chine elle-même. PRÉVISIONS DE CROISSANCE 2016 EMBELLIE EN ZONE EURO 2 1 ZONE EURO 0 -1 2013 2015 2016 2015 2016 8 6 CHINE 3 0 2013 2014 6 ETATS-UNIS 4 DANS CE CONTEXTE, COMMENT AVEZ-VOUS FAIT ÉVOLUER VOTRE ALLOCATION D’ACTIFS ? En 2015, deux convictions fortes depuis plusieurs années se sont révélées judicieuses : celle de la baisse de l’euro et notre absence des marchés émergents. En 2016, le travail de construction de portefeuille restera très délicat. En effet, les deux classes d’actifs majeures - actions et obligations - nous semblent aujourd’hui assez chères. Toutefois, 2014 2 0 2013 2014 2015 2016 2 1 JAPON 0 -1 2013 2014 2015 2016 Source : Natixis Asset Management « La croissance mondiale, à défaut d’être exceptionnelle, avoisinera 3 %. » nous pourrons nous appuyer sur plusieurs éléments favorables. Même avec le resserrement américain, les taux d’intérêt vont rester relativement bas dans toutes les zones et la croissance mondiale, à défaut d’être exceptionnelle, avoisinera 3 %, un niveau décent. Côté actions, nos choix sont plus relatifs que directionnels, avec une prédilection pour l’Europe par rapport aux États-Unis et une approche plus tactique sur le Japon, que nous préférons aux émergents. Nous conservons aussi un biais en faveur des petites et moyennes valeurs, qui devraient bénéficier de la reprise du crédit en zone euro. EN DEHORS DES ACTIONS, SUR QUOI SE PORTENT VOS CHOIX ? Nous sommes récemment revenus sur le crédit américain et nous conservons une vue positive sur le dollar. Nous privilégions les taux américains, malgré la perspective de resserrement monétaire, mais en nous concentrant évidemment sur la partie longue de la courbe, moins sensible. Selon nous, courant 2016, les matières premières cycliques, comme les métaux industriels, qui nous semblent avoir touché un point bas, pourraient créer des opportunités à condition que la situation chinoise se stabilise. Propos recueillis le 08/12/2015. RETROUVEZ LES ANALYSES DE FRANCK NICOLAS SUR 04 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 REGARDS CROISÉS 2016, UNE ANNÉE D’OPPORTUNITÉS SUR LES MARCHÉS FINANCIERS ? Avec une économie mondiale ralentie et des classes d’actifs traditionnelles à des prix élevés, les épargnants devront se montrer sélectifs dans leurs choix d’investissement où la diversification jouera un rôle clé. Eclairage de nos experts sur les risques et les opportunités de l’année. DES POLITIQUES MONÉTAIRES DIVERGENTES DE PART ET D’AUTRE DE L’ATLANTIQUE Olivier de Larouzière Directeur gestion taux d’intérêt, Natixis Asset Management La Fed a entamé en décembre 2015 un mouvement de hausse des taux en relevant de 0,25 % son taux directeur. Cela amorce un « découplage » avec une BCE au contraire attachée à se montrer accommodante pour un moment encore. Le resserrement américain, de nature à soutenir le dollar face à l’euro, a soulagé le marché à court terme. « Mais attention, prévient Nicolas Just, responsable gestion actions modélisées et optimisées de Seeyond – le pôle d’expertise en gestion de la volatilité et de produits structurés de Natixis Asset Management – il y a un écart significatif entre les anticipations de hausse des taux américains émises par le marché et celles des membres de la Fed. Cette absence de consensus devrait générer de la volatilité à moyen terme. » Le resserrement monétaire américain devrait avoir d’autres conséquences. « Il y a un an, le marché attendait une baisse des taux européens et une remontée des taux américains, ce qui, en 2015, n’a eu lieu que sur les taux courts. En 2016, l’action des Banques centrales devrait avoir un impact plus marqué sur les taux longs », estime Olivier de Larouzière, directeur gestion taux d’intérêt de Natixis Asset Management. Et la divergence des Banques centrales joue plutôt en faveur de l’Europe. « L’allongement de la politique monétaire accommodante de la BCE jusqu’en mars 2017 est positif pour une classe d’actifs risquée comme les obligations privées, qu’elles soient investment grade1 ou à haut rendement », remarque Philippe Berthelot, directeur gestion crédit de Natixis Asset Management. « Et si on peut envisager une performance proche de 10 % sur les actions européennes en 2016, c’est en partie grâce à cette politique expansionniste de la BCE, qui laisse espérer une hausse des multiples de valorisation », ajoute Yves Maillot, directeur gestion actions européennes de Natixis Asset Management. Avec la faiblesse généralisée des taux sans risque – une partie de la courbe générant même des taux négatifs en Europe –, la recherche de rendement nécessite une forte sélectivité. C’est en particulier vrai sur l’obligataire souverain. « Il faut savoir faire des paris tactiques, et une analyse très fine, pays par pays, s’avère nécessaire, déclare Olivier de Larouzière. Par exemple, il faut prendre en compte la forte corrélation entre dette allemande et dette nord-américaine. Dans les pays périphériques, les dettes italiennes et espagnoles devraient profiter du programme de la BCE, mais la première a l’avantage d’une meilleure liquidité. » de manière sélective sur le crédit. « Pour certains investisseurs, les ABS2 peuvent présenter un intérêt majeur : permettre de s’exposer à des taux variables, explique Philippe Berthelot. Pour les plus audacieux, et en contrepartie d’une prise de risque supplémentaire, les obligations à haut rendement, les dettes subordonnées financières de type CoCo3 – avec des rendements potentiels de 6 % à 7 % –, ou encore les leverage loans4, permettent de trouver des écarts de taux intéressants. » OÙ TROUVER DE LA VALEUR SUR LES OBLIGATIONS DANS UN CONTEXTE DE TAUX BAS ? €$ ? Autre moyen de trouver de la valeur : savoir reprendre du risque 05 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 Philippe Berthelot Directeur gestion crédit, Natixis Asset Management REGARDS CROISÉS PRIVILÉGIER LES ACTIONS EUROPÉENNES OU AMÉRICAINES Louis Bert Directeur général délégué en charge des gestions, Dorval Asset Management Quel côté de l’Atlantique faut-il privilégier dans la gestion actions ? « Le contexte macroéconomique restera modeste en Europe, mais la dynamique y est désormais meilleure qu’aux États-Unis et de nouvelles réformes à venir laissent entrevoir un potentiel d’amélioration supplémentaire. Dans notre scénario, les actions européennes devraient surperformer les actions américaines en 2016 », répond Yves Maillot. Louis Bert, directeur général délégué en charge des gestions de Dorval Asset Management, va dans le même sens, soulignant que l’Europe est la principale bénéficiaire de la grande redistribution de richesses liée à la baisse du pétrole. « L’impact positif est estimé à 270 milliards de dollars pour l’Europe, soit 1,7 point de PIB, et sa transmission à l’économie va se poursuivre en 2016, souligne-t-il. Cela s’ajoute à la politique accommodante de la BCE et à un troisième moteur, celui des fusions-acquisitions. » LES MIDCAPS TOUJOURS PORTEUSES DE VALEUR POTENTIELLE Les valeurs moyennes ont connu un beau parcours récent : le CAC Mid & Small5 surperforme ainsi nettement le CAC 406 sur un ou trois ans. Pourtant, leur potentiel est loin d’être épuisé. « Les statistiques américaines portant sur la période 1950-2014 montrent un surplus de performance annuel de 2,9 % en moyenne pour ce segment par rapport aux grandes valeurs, rappelle Yves Maillot. Aujourd’hui, les valeurs moyennes ne bénéficient d’aucune prime, alors que leur rythme de croissance est supérieur. » De multiples facteurs peuvent expliquer ce phénomène, dont certains biais sectoriels. « Les métaux, le pétrole ou la finance sont peu représentés parmi les valeurs moyennes, ce qui est un atout dans la période actuelle », rappelle notamment Louis Bert, qui reste en retrait sur le secteur des banques, malgré les restructurations récentes. Yves Maillot Directeur gestion actions européennes, Natixis Asset Management Nicolas Just Responsable gestion actions modélisées et optimisées, Seeyond 2016 : LA VOLATILITÉ RESTE PRÉSENTE SUR LES MARCHÉS L’année 2015 aura été marquée par un retour de la volatilité sur les marchés. « Pendant trois ans, les injections massives de liquidités avaient en quelque sorte anesthésié les marchés, explique Nicolas Just. En 2015, la volatilité est revenue, mais prend une forme nouvelle à laquelle il faudra s’habituer : des pics plus courts, mais plus intenses qu’auparavant.» Cette tendance devrait se poursuivre en 2016, avec un mouvement de hausse des taux nord-américains qui pourrait occasionner des épisodes de volatilité. Et celle-ci ne concerne pas que les actions. « La situation politique, en Espagne ou dans d’autres pays, pourrait aussi se matérialiser par une modification des écarts de taux entre les obligations d’État concernées et la dette allemande », prévient Olivier de Larouzière. La volatilité est aussi génératrice d’opportunités. « C’est un élément qu’il faut accepter si l’on veut pouvoir capter des taux attrayants sur les obligations à haut rendement », conclut Philippe Berthelot. gré les restructurations récentes. 06 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 REGARDS CROISÉS LES SECTEURS ET THÉMATIQUES D’INVESTISSEMENT A PRIVILÉGIER Aucune classe d’actifs, y compris les actions, ne peut être considérée comme véritablement bon marché aujourd’hui, ce qui aura des conséquences en 2016. « Nous nous attendons cette année à une dispersion de performances sensible entre les divers secteurs et valeurs », explique Louis Bert. « Cela sera favorable aux gérants capables de faire du stock-picking, qui auront l’opportunité de battre les grands indices. » Parmi ses thèmes d’investissement favoris, les secteurs bénéficiant de l’effondrement des matières premières. « Par exemple, l’automobile en profite à la fois directement, en payant à moindre prix l’acier ou le plastique, et indirectement, car le crédit et le pétrole moins chers renforcent le pouvoir d’achat du consommateur », explique-t-il. Yves Maillot se concentre sur les actions bénéficiant de la faiblesse des taux. « Nous privilégions les valeurs à dividende élevé, des entreprises susceptibles de participer au mouvement de fusions- d’outils de sécurité informatique et l’explosion de l’exploitation de données numériques, le secteur des technologies de l’information offre un potentiel de croissance structurellement supérieur à celui de l’économie globale et des opportunités d’investissement importantes », estime-t-il. acquisitions qui a commencé en 2015 et devrait s’amplifier, ou encore les titres défensifs, générant des flux de trésorerie importants et stables, comme les pharmaceutiques ou les télécoms », résume-t-il. Le meilleur moyen de gagner étant de ne pas perdre, Nicolas Just met aussi en avant les stratégies ciblant les titres à faible volatilité et les plus faiblement corrélées au marché, alors que l’année qui s’ouvre pourrait être chahutée, comme le fut 2015. Pour éviter les aléas conjoncturels, Louis Bert mise aussi sur des thèmes plus contemporains, à commencer par la numérisation de l’économie. « Entre le travail collaboratif, la nécessité + + Propos recueillis le 04/01/2016. (1) Obligations émises par des emprunteurs qui reçoivent une note allant de AAA à BBB- par les agences de notation, selon l’échelle de Standard & Poor’s. (2) ABS : Asset Backed Security – titres adossés à des actifs. À noter : La crise des subprimes aux États-Unis en 2007 et la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008 ont entraîné une forte crise de liquidité sur le marché des ABS et une chute importante des niveaux de valorisation. Cette forte dislocation de marché et ces niveaux de valorisation très décotés expliquent les performances positives générées en 2010. (3) CoCo : contingent convertible – dette contingente et convertible et émission avec réduction du nominal. (4) Leverage loans : prêts bancaires. (5) Indice des petites et moyennes entreprises. (6) Référence internationale calculée quotidiennement à partir de 40 valeurs choisies parmi les premières capitalisations boursières d’Euronext Paris. Sa composition varie régulièrement. Cet indice est publié par Euronext et disponible sur www.euronext.com. www.dorval-am.com @Dorval_AM 07| SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 www.nam.natixis.com @NatixisAM www.seeyond-am.com REGARDS CROISÉS « LE PRINCIPE DE DIVERSIFICATION DES RISQUES RESTE PLUS QUE JAMAIS DE MISE » Bruno Crastes Directeur général, H2O Asset Management UNE VISION DYNAMIQUE DE LA DIVERSIFICATION RESTE NÉCESSAIRE Alors qu’aucune classe d’actifs n’apparaît spécialement bon marché, le principe de diversification des risques reste plus que jamais de mise. Encore faut-il l’appliquer avec pertinence. « Comme en 2015, il faudra utiliser avec vigilance les modèles traditionnels », estime Bruno Crastes, directeur général de H2O Asset Management. Un de nos thèmes clés d’investissement pour 2016 est le retour de l’inflation réelle* et c’est ce type (*) L’inflation « réelle » est l’inflation calculée par des organismes officiels (par exemple, l’INSEE en France) en agrégeant les évolutions de prix d’un très grand nombre de biens élémentaires, pondérées par leurs parts dans la consommation globale des ménages. Elle est comparée à l’inflation « perçue » qui rend compte de la perception des ménages de l’augmentation des prix. « NOUS CHERCHONS DES VALEURS DE NICHE CAPABLES DE SE DISSOCIER DES INDICES BOURSIERS » d’environnement qui rend délicate la valorisation des actifs, les corrélations entre classes d’actifs étant appelées à rester instables. Il faudra donc savoir débrancher le pilote automatique pour reprendre les commandes et tenter d’anticiper ces variations parfois brutales. » Propos recueillis le 04/01/2016. RETROUVEZ H2O ASSET MANAGEMENT SUR : www.h2o-am.com Stéphane Mauppin-Higashino Directeur, Emerise ACTIONS ÉMERGENTES : LA SÉLECTION DE TITRES PRIME DANS UN MARCHÉ ENCORE CHAHUTÉ En 2015, les marchés actions émergents ont continué de sous-performer les marchés développés pour atteindre un retard accumulé de 60 % sur cinq ans. « Pour autant, bien qu’inférieure de plus de 30 % à celle des marchés développés, la valorisation des émergents n’est pas encore si attrayante, car en ligne avec sa moyenne historique », estime Stéphane Mauppin-Higashino, directeur d’Emerise, expert des marchés émergents de Natixis Asset Management. « Un rallye cyclique n’est pas à exclure début 2016, du fait des fortes sous-expositions sur la classe d’actifs et d’une amélioration macroéconomique suite aux dévaluations et assouplissements monétaires. Mais il manque encore des éléments d’amélioration des marges et de l’endettement pour une vraie tendance haussière sur le long terme », tempère-t-il. Moins exposée à la baisse des matières premières, l’Asie semble mieux armée que l’Amérique latine, bien que le risque d’une poursuite du ralentissement chinois demeure. « Nous cherchons des valeurs de niche capables de se dissocier des indices boursiers et répondant à un modèle de croissance domestique plutôt que d’export, comme les cosmétiques en Corée ou la santé au Brésil. En 2016, notre rigueur dans la sélectivité des titres sera plus que jamais cruciale dans notre processus de gestion », souligne Stéphane Mauppin-Higashino. Propos recueillis le 23/12/2015. RETROUVEZ EMERISE SUR : www.emerise-am.com 08 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 FOCUS ISR Léa Dunand-Chatellet Directrice gestion actions, Mirova L’ISR EN ROUTE VERS UNE NOUVELLE ÈRE Dans un contexte marqué par des classes d’actifs traditionnelles assez chères, il faut savoir regarder plus loin que la seule année 2016. L’investissement socialement responsable (ISR) est une des réponses à cette problématique, dans la mesure où il intègre à son analyse d’investissement des données sociales, environnementales et de gouvernance, souvent plus pérennes que les données financières ou économiques. « En 2016, nous serons bien sûr à l’écoute d’éléments macroéconomiques, mais sans qu’ils puissent occasionner un changement radical de notre stratégie », résume Léa Dunand-Chatellet, directrice gestion actions de Mirova, l’expert en investissement responsable de Natixis Asset Management. « Notre approche reste la même et se fonde sur l’analyse de la qualité intrinsèque des entreprises plus que sur le niveau des taux de la Fed. Nous sommes convaincus que la stabilité de nos choix restera une source de performance en 2016, dans un contexte de retour de la volatilité. » La gestion de Mirova vise à capter des tendances de long terme identifiées par les équipes d’analyse comme porteuses de valeurs pour certains secteurs : le vieillissement de la population, l’apparition d’une classe moyenne dans les pays émergents ou encore la raréfaction des ressources, par exemple. Parmi ces tendances, la lutte contre le changement climatique se distinguera sans doute particulièrement en 2016, suite aux décisions importantes prises à la conférence climat COP21 fin 2015. « Nous considérons depuis un moment que le modèle économique du secteur des énergies fossiles n’est plus tenable, non seulement à cause de la baisse du prix du pétrole, mais aussi du fait d’une prise de conscience sociétale au sujet du climat », explique Léa Dunand-Chatellet. « La volonté politique de migrer vers une économie bas carbone en investissant massivement dans l’énergie solaire ou les véhicules propres montre que le changement peut se matérialiser plus vite que prévu. Ce sont les sociétés capables de bénéficier de cette transition qui seront génératrices de valeur pour nos portefeuilles. » CONCILIER RENTABILITÉ ET CRÉATION D’EMPLOI EN FRANCE Pour une entreprise, la création d’emploi est un signe de vitalité. Ce constat a abouti à une stratégie d’investissement de Mirova qui consiste à sélectionner des actions d’entreprises fortement créatrices d’emplois en France. Une stratégie qui revêt aussi une dimension solidaire, 5 % à 10 % du portefeuille servant à financer des structures d’insertion par l’emploi. Propos recueillis le 15/12/2015. TOUTE L ‘ACTUALITÉ DE MIROVA SUR : www.mirova.com @Mirova_RI 09 | SAISIR, ANALYSER, ANTICIPER 2016 Natixis Asset Management Société anonyme au capital de 50 434 604,76 euros Agrément AMF n°GP 90 009 - RCS Paris n°329 450 738 21, quai d’Austerlitz – 75634 Paris cedex 13 - Tél. +33 1 78 40 80 00 Seeyond est une marque de Natixis Asset Management Natixis Asset Management Asia Limited (Company registration n°199801044D), une filliale de Natixis Asset Management, agréée par the Monetary Authority à Singapour. Société enregistrée comme investment advisor auprès de la SEC (Etats Unis). 1 Marina Boulevard, #28-00, Singapore 018989. Emerise est le pôle d’expertise de Natixis Asset Management dédié à la gestion des marchés émergents. Basée à Singapour, Emerise propose une gamme de fonds actions couvrant les zones global émergent, Asie hors Japon, Europe émergente et Amérique latine. Mirova Société anonyme au capital de 7 461 327,50 euros RCS Paris- 394 648 216 – Agrément AMF GP 02-014 21 quai d’Austerlitz – 75013 Paris. Dorval Asset Management Société anonyme au capital de 296 747,50 euros immatriculée 391 392 768 RCS Paris Siège social : 1 rue de Gramont – 75002 Paris Agréée en qualité de société de gestion de portefeuille par l’AMF sous le numéro GP93-08. H2O Asset Management LLP 10 Old Burlington Street, Westminster London W1S 3 AG - Royaume-Uni Immatriculée OC356207 au registre des sociétés anglais. Agréée en qualité de société de gestion de portefeuille par la FSA («Financial Supervisory Authority») sous le numéro 529105 en date du 17 décembre 2010. 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