L`Impartial - 23.9.2015 - Présentation

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m“MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2015
8 RÉGION
BALADES LITTÉRAIRES
Saint-Hélier dans les prés
Seul sur la scène de la Grange en octobre, Christophe Bugnon incarnera 14 personnages qu’il aurait pu devenir. LUCAS VUITEL
MONTAGNES Le «Peutch» sera seul sur la scène de la Grange du Locle.
Le premier one-man-show
de Christophe Bugnon
SYLVIE BALMER
Après 20 ans de scène en trio
avec les Peutch, le comédien et humoriste chaux-de-fonnier Christophe Bugnon fera son entrée seul
sur la scène de la Grange, au Locle,
les 1er et 2 octobre prochain.
Un tout premier one-man-show
où l’artiste se demande ce qu’il aurait pu faire d’autres dans la vie.
«On aimerait tous faire beaucoup
de choses, mais on le sait: on doit
faire des choix.»
«J’aurais voulu être un»... Artiste professionnel depuis 15 ans,
Christophe Bugnon rêvait enfant
de devenir boulanger-pilote
d’avion. Il aurait aussi pu continuer à enseigner l’informatique,
sa formation initiale. «Mais je
pense que quand on fait trop longtemps la même chose, souvent, on finit par s’ennuyer. L’avantage du
spectacle, c’est qu’on peut faire plein
de choses!» Par exemple se glisser
dans d’autres peaux. A la Grange,
Christophe Bugnon incarnera 14
personnages, «que j’aurais pu devenir. Des héros, des lâches, des gens
très antipathiques ou d’autres qu’on
rêverait d’avoir pour ami».
Philosophie humoristique
Une petite leçon de philosophie
où l’artiste s’interroge sur l’influence de nos choix sur nos caractères. Et vice-versa. «Est-ce que
c’est notre caractère qui détermine
nos choix ou est-ce parce que l’on a
fait certains choix que l’on devient ce
que l’on est?»
Que le spectateur se rassure, la
solitude sur scène ne rend pas
Christophe Bugnon moins drôle.
«Ça reste un spectacle d’humour...»
Mise en scène par Françoise
Boillat, la pièce a bénéficié des
conseils avisés de Yann Lambiel,
un expert «hyperpointu» pour ce
qui est de la rigolade, rappelle
Christophe Bugnon. Le Chauxde-Fonnier a déjà souvent collaboré avec l’humoriste valaisan, ancien installateur sanitaire...
Et Christophe Bugnon, quel
métier n’aurait-il jamais pu exercer? «Alpiniste, parce que j’ai trop
le vertige! Et aussi pédicure, j’ai la
phobie des ongles!», finit-il par lâcher après une intense réflexion.
Dans «J’aurais voulu être un», il y
a un passage où l’artiste se demande pourquoi on fait de la politique. Par esprit citoyen, par honnêteté? «Euh... Ce n’est pas tout à
fait ce que je dis dans mon spectacle... Pour en avoir vu beaucoup
passer dans les émissions de radio
que j’animais, ‘‘La Soupe’’ ou
‘‘L’Agence’’, j’ai constaté que ce
n’était pas toujours le cas! Mais c’est
vrai que politicien et comédien sont
des métiers de manipulateurs.»
Christophe Bugnon aurait donc
toutes les qualités, mais non. «Je
devrais faire trop de compromis... A
moins d’être un dictateur!»
Du Peutch avec les Peutch
Et les Peutch? «On ne doit pas
voir dans le titre ‘‘J’aurais voulu être
un’’, une rupture avec le trio!», assure-t-il. Il concède cependant
qu’il n’est pas facile de sortir des
rôles des petits vieux. «Notre public nous attend sur ce terrain. On
l’a vu avec notre dernier spectacle
‘‘Face à face à face’’, où on a tenté
autre chose. Mieux vaut continuer à
faire du Peutch avec les Peutch et
tenter d’autres expériences en solo.»
Et il y a quelques avantages à
jouer seul sur scène: «Je ne
m’énerve pas quand mon partenaire ne connaît pas son texte!» }
Monique Saint-Hélier, le retour!
L’association chaux-de-fonnière
1000 m d’auteur(e) s organise une
balade samedi sur les traces de
l’auteure de la saga des Alérac.
Cette association, composée
d’Irène Brossard, Annie Junod et
Isabelle Meyer, propose des promenades littéraires et historiques dans les rues de La Chauxde-Fonds avec lecture de textes
d’auteurs lus par des comédiens
de la région.
Une première balade sur les
pas de Monique Saint-Hélier,
lancée par Pierre Jeanneret, ancien directeur de la Bibliothèque de la ville du Locle en octobre 2011, avait du même coup
inauguré l’association.
Berthe Eimann, Monique
Saint-Hélier de son nom de
plume, est née en 1895 à la rue de
Jérusalem puis rejoint son mari
à Paris en 1926. Elle est décédée
en 1955 sans jamais être revenue dans sa ville natale, mais elle
en gardait des souvenirs qu’elle a
restitués dans la saga d’une
grande famille bourgeoise, les
Alérac.
Pour la promenade de samedi,
d’autres passages littéraires seront lus par les comédiens Isabelle Meyer et Philippe Vuilleumier, en visitant d’autres lieux.
«Ce sera un peu Saint-Hélier dans
les prés!», résume Isabelle
Meyer. Depuis le home de la
Sombaille, les participants
s’égayeront vers les Combettes,
puis les abords de l’hôpital,
avant d’arriver à la Bibliothèque
de la ville. On prévoit à peu près
deux heures de marche, pauseslecture comprises.
Les deux comédiens liront des
extraits de «Bois-Mort», «Le cavalier de paille», «L’arrosoir
rouge», «La cage aux rêves» et
Monique Saint-Hélier revisitée
à travers sa ville natale. ARCHIVES SNP
«Lettres à Lucien Schwob». Soit
dit en passant, Monique SaintHélier a été abonnée toute sa vie
à «L’Impartial», ce qui lui permettait de suivre depuis Paris et
autres lieux la vie d’ici.
Cette balade passera par l’Essuie-main,
cette
maison
étrange, très haute et très étroite
à la rue de Jérusalem, ou le jardin de la superbe Maison des arbres, vers l’hôpital.
Depuis sa naissance, 1000 m
d’auteur(e) s a organisé une
quinzaine de balades littéraires,
du Corbu à Cendrars en passant
par Anne-Lise Grobéty, avec une
participation de 80 à 120 personnes, du Haut, du Bas, et tout
le monde apprécie de pouvoir
tailler une bavette chemin faisant. } CLD
+
INFO
Balade littéraire:
Rendez-vous samedi à 14h devant
le home de la Sombaille (bus 310
à 13h45 de la gare). Fin du parcours
vers 16h30 à la Bibliothèque de la ville.
+
INFO
«J’aurais voulu être un»:
1er (complet) et 2 octobre
www.grange-casino.ch
MISS RONDE Les candidates au concours romand ont défilé à la Maladière.
Treize finalistes toutes en courbes
Elles sont rondes, bien dans leur
peau, et tiennent à le faire savoir.
Treize jeunes femmes candidates
pour Miss Ronde Suisse romande ont défilé tout sourire et
en hauts talons, samedi, sur un
tapis posé à même le sol devant
une boutique du centre commercial de la Maladière, à Neuchâtel.
Les candidates sont âgées de 22 à
33 ans. Elles proviennent des
cantons de Vaud (3), Valais (3),
Neuchâtel (3), Jura (2) et Berne
(2), et chacune espère monter
sur la première marche du podium le 3 octobre prochain, date
de la finale de Miss Ronde Suisse
romande qui se tiendra à Nyon.
Le défilé n’a pas attiré les foules. Une cinquantaine de personnes, dont une majorité de
proches des candidates et des
Parmi les treize candidates, trois sont neuchâteloises. LUCAS VUITEL
clientes de la boutique qui a
fourni les tenues des candidates,
ont assisté à la prestation. Le
tout a duré une quinzaine de minutes, au cours desquelles les
treize candidates ont parcouru
aller et retour les 10 m de tapis.
Les motivations des candidates?
La Jurassienne Cristelle, 33 ans,
mère de famille et plus âgée des
candidates, les résume sur le site
internet du concours: «Je suis une
personne joviale qui aime vivre la
vie au jour le jour et je veux montrer
au monde que l’on peut être ronde,
belle et bien dans sa peau.»
Prune Moeckli, qui copréside le
concours avec la Chaux-de-Fonnière Séverine Meier, met l’accent sur le bénéfice que la manifestation
apporte
aux
concurrentes: «C’est un endroit où
on leur dit qu’elles sont belles et où
on leur apprend à le savoir.» Les
organisatrices, il n’est pas vain de
le préciser, ne retirent aucun bénéfice du concours. Bénévoles,
elles y sont plutôt de leur poche,
les sponsors permettant d’habiller les candidates, mais pas de
verser des salaires. } LÉO BYSAETH
+
INFO
Vote en ligne sur:
www.mrsr.ch/votation
Et revoici Vincent Kohler en guide atypique. BRIGITTE RAMSEYER
MUSÉE D’HISTOIRE
Vincent Kohler nous dira
tout et même plus
Vincent Kohler, humoriste
neuchâtelois qu’on ne présente plus, se produira au
Musée d’histoire de La
Chaux-de-Fonds ce weekend pour des visites décalées: vendredi à 20h, samedi
à 14h et dimanche à 11h.
Durant une heure, le public
se verra promené dans les salles du musée accompagné
d’un guide atypique qui mêle-
ra l’humour à l’histoire locale,
le tout ponctué de quelques
anecdotes sur l’actualité de la
ville...
Une manière insolite de redécouvrir l’histoire chaux-defonnière.
Il reste quelques places pour
la visite de samedi à 14h et
celle de dimanche à 11h. Réservations obligatoires, tél.
032 967 60 88. } CLD -:FDD
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