Partie II Propriétés optiques des tissus Fluorescence Fluorophores

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Partie II
Propriétés optiques des tissus
Fluorescence
Fluorophores intrinsèques dans les tissus biologiques
?
Biomedical optics, Lihong V.W Wiley Ed 2007
68
Partie II
Propriétés optiques des tissus
Fluorescence
Pourquoi observet-on des spectres d’émission continus?
Distribution de probabilité
des électrons dans les états
vibratoires des niveaux S1 et
S0
Les probabilités de transition d’un état
vibratoire de l’état So vers un état
vibratoire de l’état S1 suivent le
principe de Franck-Condon
Spectre d’émission de la fluorescence
= histogramme des probabilités de transition
de l’état basal de S1 vers les différents états
69
vibratoires de S0
Partie II
Propriétés optiques des tissus
Fluorescence
Pourquoi les spectres d’absorption et d’émission sont ils symétriques?
La structure des niveaux d’énergie autorisés pour les deux états S0 et S1 est identique
pour de nombreux fluorophores, par conséquent comme les même règles gouvernent les
probabilités de passage de l’état basal s0 vers un état excité ou le retour de S1 vers un
des états vibratoires de S0 les spectres d’absorption est d’émission sont globalement
symétriques
70
Partie II
Propriétés optiques des tissus
Contrôle des propriétés optiques des tissus ?
Enjeu principal: augmenter la transparence des tissus
- Possibilité d’augmenter la transmission de la lumière par compression ou
étirement des tissus (Mécanisme = diffusion du sang et de l’eau hors de la
zone comprimée)
- Application locale de glucose, propylene glycol, polyethylene glycol,
Verografin….(Mécanisme = diminution de la diffusion par adaptation d’indice
entre le milieu et les diffuseurs)
- Effets thermiques :si T°C augmente la taille et la forme des diffuseurs peut
etre modifiée; si changement non uniforme de température on peut observer
des changements d’indice locaux
- Adaptation d’indice par injection sous cutanée d’eau /glucose pour favoriser
la pénétration de la lumière à l’interface air/peau
Méthodes encore très prospectives
71
Partie II
Propriétés optiques des tissus
Résumé et Conclusions
Propriétés optiques des tissus : points clés
1- Les tissus biologiques = milieu très diffusant et absorbant.
2- Les principales sources d’absorption sont l’eau, le sang, la mélanine.
Les principales sources de diffusion sont les membranes (lipides), les mitochondries,
les noyaux des cellules, les fibres de collagènes.
3- Les propriétés optiques des tissus sont fortement dépendantes de la longueur d’onde.
4- L’absorption dans les tissus est la plus faible dans une fenêtre spectrale entre 450 et 850
nm.
5- Dans les tissus certains molécules sont naturellement fluorescentes et donne lieu au
phénomène d’autofluorescence
6- Certaines structures ordonnées (fibres) des tissus peuvent modifier la polarisation de
la lumière.
7- La propagation des photons lumineux dans les tissus est très anisotropique.
72
Partie II
Propriétés optiques des tissus
Résumé et Conclusions
Propriétés optiques des tissus : implications pour
l’imagerie et la spectroscopie
1- Les techniques optiques sont limitées en pénétration et en résolution spatiale par
l’absorption et la diffusion
2- Les propriétés optiques des tissus sont des sources de contraste pour les techniques
d’imagerie. La variétés des différentes sources de contraste a conduit à l’émergence de
très nombreuses techniques optiques in vitro et in vivo ( microscopies, imageries 2D et
3D, spectroscopies).
3- Connaitre les propriétés optiques des tissus est essentiel pour comprendre les
différentes contributions à la formation des images / spectres par les différentes
techniques optiques
4- La pénétration dans les tissus est maximale entre 400 et 850 nm. La peau est un cas
Particulier car elle contient de la mélanine
5- Différentes méthodes ont été développées pour les mesures in vitro et in vivo des
coefficients optiques…ce que nous verrons au prochain cours…
73
Partie III
Dispositifs de mesure des propriétés
optiques des tissus :
74
Partie
Partie III
III
Mesure des propriétés optiques des tissus
Position du pb
Problème :
Comment obtenir µa, µs et g (ou p(θ
θ)) à partir de
mesures expérimentales sur un tissu biologique
- Méthodes in vitro ou in vivo
- Mesure à une longueur d’onde ou sur une bande spectrale étendue
Mesures
expérimentales
µa (λ), µ’s(λ)
Ou
µa(λ), µs(λ), g(λ)
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Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesures in vitro
Méthodes in vitro : I mesure de la transmission collimatée
mesure directe de µt(λ)
Echantillon
Source
lumineuse
détecteur
d
diaphragmes
Cf TP
76
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vitro
Méthodes in vitro : I mesure de la transmission collimatée
Étape 1 : mesure de l’intensité de référence
Eau
Io(λ)
Source
lumineuse
détecteur
d
diaphragmes
Echantillon de référence = eau
(indice= 1.33 proche de celui des tissus : élimine les différences aux interfaces )
Mesure de Io(λ)
77
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vitro
Méthodes in vitro : I mesure de la transmission collimatée
Etape 2 : Mesure de It : photons transmis sans diffusion à travers l’échantillon
Tissu
It(λ)
θ
Source
lumineuse
détecteur
x
diaphragmes
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Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesures in vitro
Méthodes in vitro : I mesure de la transmission collimatée
Hypothèse : les photons détectés sont essentiellement des photons balistiques qui n’ont
pas subi de diffusion
3 paramètres expérimentaux déterminent la validité de cette hypothèse :
- l’épaisseur de diffusion de l’échantillon µs*d
- la fonction de phase de l’échantillon
- l’angle d’acceptance θ du système de détection
Le premier paramètre détermine, après traversée de l’échantillon, le rapport
du nombre de photons diffusés sur le nombre de photons balistiques
Les deux derniers paramètres déterminent la proportion χ des photons
diffusés qui seront détectés
Question : comment peut on obtenir µt sur une gamme spectrale étendue ?
79
Partie III
Méthode de la transmission collimatée
Domaine de validité (1)
Les photons ayant subit une diffusion et qui sont détectés constituent un bruit
pour la méthode. Evaluons quantitativement l’erreur induite
Distribution des photons diffusés dans un échantillon sans diffusion spéculaire avec g=1
Photons transmis sans diffusion
N 0 = N in exp(− µt d )
Nombre de photons transmis qui ont subi i diffusions
(loi Poissonienne de paramètre µsd)
( µs d ) i
N i = N in exp(− µt d ) ×
i!
Distribution des photons diffusés
En intégrant la fonction de phase de Henyey Greenstein sur l’angle d’acceptance du
détecteur, en tenant compte de la diffusion spéculaire à l’interface échantillon/air on
obtient une approximation de la fraction détectée de la lumière ayant subit une
diffusion unique.
χ=
θ '²
2(1 − g )²
Approximation valable si
g proche de1 et θ’ proche de 0°
80
Partie III
Méthode de la transmission collimatée
Domaine de validité (2)
Les photons ayant subit une diffusion et qui sont détectés constituent
un bruit pour la méthode
Lorsque µsd<1 la probabilité d’avoir une multidiffusion dans l’épaisseur d est négligeable
Lorsque g est proche de 1, on peut estimer le nombre de photons diffusés une fois :
( µs d )1
N1 = N in exp(− µt d ) ×
= N in exp(− µt d ) × ( µs d )
1!
L’erreur relative due à la détection des photons diffusée est :
εr = χ
N1
θ '²
= χµs d =
µs d
No
2(1 − g )
Épaisseur limite de l’échantillon
Exemple : nechantillon= 1.33, g = 0.94, θ = 3mrad, hypothèse µs=400cm-1
Pour obtenir ε < 1% il faut d <0.354mm
81
Partie III
Mesure directe de la fonction de phase
Goniomètre
Mesure de la fonction de phase p(θ
θ)
Echantillon
Source
lumineuse
θ
Détecteur mobile
Mesure uniquement in vitro
Nécessité d’un détecteur avec un petit angle d’acceptance
82
Partie III
Méthode par sphère intégrante
Principe
Méthodes in vitro : II Méthode de la sphère intégrante
Méthode de mesure indirecte :
1) on mesure la transmittance totale T(λ) et la réflexion diffuse R(λ)
2) on en déduit µa, µs’ (ou µa, µs, g si on mesure également la transmitance
collimatée Tc(λ))
T(λ)
Spectrophotomètre fibré
Source
lumineuse
Sphère intégrante
échantillon
Mesure de T(λ)
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Partie III
Méthode par sphère intégrante
Principe
Méthodes in vitro : II Méthode de la sphère intégrante
R(λ)
Spectrophotomètre fibré
Source
lumineuse
Sphère intégrante
échantillon
Mesure de R(λ) = photons réfléchis spéculairement
+photons transmis après diffusion dans le tissu
84
Partie III
Principe
Méthode par sphère intégrante
Principe
Principe et intérêts d’une sphère intégrante
-Sphère recouverte sur sa surface interne d’un matériau hautement diffusant ( dans
le visible BaSO4)
-Les faisceaux lumineux provenant de n'importe quel point de la surface interne de
la sphère, sont distribués, en raison des multiples réflexions diffuses, de façon
égale à tous les autres points de la sphère et ceci indépendamment de la direction
originale de la lumière.
Une sphère intégrante = diffuseur qui conserve la puissance mais détruit
l'information spatiale.
Intérêts
- Mesure de la reflectance totale
- Elimination des biais liés à l’inhomogénéité des échantillons
- Detection isotropique de la reflectance
- Limitation des effets de polarisation
85
Partie III
Méthode par sphère intégrante
Principe
A votre avis
quelle est la
mesure la plus
délicate ?
Dispositif de mesure utilisé en TP
Position A : Mesure de la TRANSMITTANCE T(λ)
Position B : Mesure de la Réflectance R(λ)
Position C : Mesure de la Transmission collimatée
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Partie III
?
Mesure des Propriétés optiques des tissus
T(λ
λ), R(λ
λ)
µa, µs g ?
Comment obtient on les paramètres optiques µa, µs et g à
partir de la mesure de T(λ), R(λ) et Tc(λ)
?
Ou Comment résoudre le « problème inverse »
1) On utilise un des modèles de la propagation de la lumière dans les tissus (
MC, Modèle de la diffusion …)
2) Soit on a une expression littérale de T(λ), R(λ) et Tc(λ) en fonction des
propriétés optiques µa, µs et g et on évalue ces propriétés à partir des
grandeurs mesurées
2bis) Soit on simule la géométrie de l’échantillon et de la source lumineuse pour
lesquelles on va calculer successivement pour différents jeu de paramètres
µa, µs et g les grandeurs mesurées T(λ), R(λ) et Tc(λ). On identifie les
propriétés optiques du tissue avec celles qui donne les valeurs simulées de
T(λ), R(λ) et Tc(λ) les plus proches des mesures expérimentales
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Partie III
Méthode Monte Carlo
Tirage aléatoire sur une distribution
Modèles propagation des photons : méthode Monte Carlo tirage
aléatoire sur une distribution de probabilité
L Wang, SL Jacques, L Zheng, MCML - Monte Carlo modeling of light transport in multi-layered tissues, Computer Methods and Programs in Biomedicine 47:131-146, 1995.
L Wang, SL Jacques, "Monte Carlo Modeling of Light Transport in Multi-layered Tissues in Standard C," 1992-1998.
88
Partie III
Méthode Monte Carlo
Tirage aléatoire sur une distribution
Exemple de tirage aléatoire
Longueur du parcours s d’un photon avant interaction (absorption
ou diffusion) dans un milieu décrit par µt=µa+µs
F = fonction de probabilités cumulées
p = fonction de densité de probabilité (distribution de probabilité définie sur un
intervalle)
F ( s ≥ s1 ) = exp(− µt s1 )
F ( s < s1 ) = 1 − exp(− µt s1 )
dF ( s < s1 )
densité de probabilité p ( s1 ) =
= µt exp(− µt s1 )
ds1
Pour tirer aléatoirement s sur la distribution p(s)
1) Tirage de ζ sur [0 1]
2) Egalisation de ζ et F(s<s1)
3) Inversion de F(s<s1) pour obtenir s = f(ζ) ici s = ln(1- ζ) / µt = ln(ζ) / µt
89
Partie III
Méthode Monte Carlo
Propagation
1
Propagation des photons dans les tissus
2
« HOPS, DROPS, SPINS, CHECKS »
Etape 1 : tirage d’un paquet de photons :
coordonnées et direction . Poids W=1
Etape 2 : tirage aléatoire de la longueur s d’un pas
sur la base des propriétés optiques du milieu (µt) et
déplacement du photon
HOPS
90
Partie III
Méthode Monte Carlo
Etape 3 : L’absorption d’une partie du
paquet de photon se traduit par une
diminution du poids dépendante des
propriétés optiques du milieu
Etape 4 :Diffusion du photon
Propagation
DROPS
SPINS
Tirage aléatoire de l’angle θ de diffusion
( Henyey Greenstein), de l’angle azimuthal φ et calcul
des nouveaux cosinus de direction
91
Partie III
Méthode Monte Carlo
Terminaison
Etape 5 : Terminaison du photon
Si W< à une valeur fixée par
l’utilisateur ( ex 0.1), on joue la vie
ou la mort du paquet à la roulette
Russe par un tirage aléatoire.
CHECKS
Conservation de l’énergie
92
Partie III
Méthode Monte Carlo
Propagation
1) A partir de la méthode MC, on peut constituer des tables de T(λ), Tc(λ) et R(λ)
simulées pour des paramètres optiques donnés et des géométries données.
2) On peut alors résoudre le problème inverse par itérations en parcourant les tables
et déterminer les paramètres µa, µs et g qui reproduisent le mieux les données
expérimentales mesurées T(λ), Tc(λ) et R(λ).
Méthode précise …mais nécessite de longs temps de calculs (
une simulation par géométrie et par longueur d’onde).
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Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : I Méthode de Reflectometrie en incidence oblique
On peut approximer un
incident anisotrope sur
source intra-tissulaire
profondeur
pinceau lumineux
un tissu par une
isotrope à une
l’t=1/µt’
Pour un pinceau lumineux en incidence
oblique les lois de Descartes donnent :
sin α i = n rel sin α t
Le barycentre de la lumière réfléchie
à la surface est attendu à la position
sin α t
xs =
µ's + µa
94
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : I Méthode de Reflectometrie en incidence oblique
Dispositif expérimental
Points critiques
- précision angulaire
-Sensibilité du détecteur (pour les mesures sur milieux très absorbants)
-Homogénéité et épaisseur de l’échantillon
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Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : I Méthode de Reflectometrie en incidence oblique
On mesure expérimentalement deux paramètres : xs et la distribution de l’intensité
de la lumière réfléchie
Mesure expérimentale sur fantôme
(n = 1.33, µa= 0.25cm-1, µs= 20 cm-1 g = 0.853)
xs = 0.167 cm
Simulation Monte Carlo
(n = 1.33, µa= 0.25cm-1, µs= 20 cm-1 g = 0.853)
xs= 0.174 cm
96
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : I Méthode de Reflectometrie en incidence oblique
Lorsque µa est « grand », le barycentre de la lumière réfléchie à la surface est
prévue empiriquement par la relation :
sin α t
xs =
= 3 D sin α t
µ ' s + 0 .35 µ a
1
D=
3( µ ' s + 0 .35 µ a )
Pour les données expérimentales de la diapositive
précédente on obtient alors xs = 0.176cm en bon accord
avec la simulation Monte Carlo
97
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : I Méthode de Reflectometrie en incidence oblique
On mesure expérimentalement xs et la distribution d’intensité de la lumière réfléchie
en surface. Pour obtenir µa et µ’s on a besoin d’une relation supplémentaire donnée
par l’approximation de la diffusion qui fait l’analogie du transport de la lumière dans
les tissus avec les loi de Diffusion de Fick et Fourier. Approx valide pour µa<<µ’s
Expression de l’intensité réfléchie en fonction de la position x
a’=µa/µa+µ’s
x = distance entre le point de pénétration de la lumière et le point considéré
ρ1 et ρ2 = distances du point d’incidence et de la « source image » au point considéré x
µeff= coefficient d’atténuation effectif ( définit par la théorie de la diffusion)
z’s= profondeur de la source isotropique équivalente = xs cos(αt)
zb=coefficient qui prend en compte les dimensions de l’échantillon
98
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : I Méthode de Reflectometrie en incidence oblique
A partir des mesures et des différentes relations on peut cacluler µa et µ’s
Mesure xs D
Mesure de Rd(x) donne µeff par fit ( par ex méthodes des moindres carrés) sur
l’expression de Rd(x)
Or par définitions
D=
1
3( µ's +0.35µa )
µeff =
µa
D
La résolution de ce système donne µa et µ’s
Avantages de la méthode : rapide, instrumentalement simple, mesure in vivo
possible
Inconvénient : nécessité d’une source fortement collimatée ( laser), inadaptée
99
pour des échantillons hétérogènes
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : II Spectroscopie en lumière blanche
Dispositif expérimental
Fibre 1
Réseau dispersif
1
x
On utilise le principe de la réfléctométrie
en incidence oblique mais dans une géométrie fibrée
et en lumière blanche
Avantages : on mesure µa(λ) et µ’s(λ)
Dispositif
mobile
utilisable
en particulier en champ opératoire
in
vivo,
9
λ
Capteur
CCD 2D
100
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : III Détection résolue en temps
Principe : Une impulsion laser ultra courte est déformée par son passage dans un milieu
diffusant. Les photons transmis ou réfléchis détectés seront détectés à des instants
différents selon la nature de leur propagation (balistiques, serpentiles, diffusés)
Les photons serpentiles contiennent une information sur les propriétés optiques du milieu ( absorbtion et
diffsusion ) et sur d’éventuels objets ( ex : tumeur, vaisseaux) situés dans l’axe de propagation ou aux alentours
Les photons diffusés constituent la majorité des photons ( pour un tissu biologique). Ils contiennent des
informations sur les propriétés optiques du milieu et sur ses inhomogénéits susceptibles de modifié la forme
du spectre des photons diffusés
101
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : III Détection résolue en temps
Deux schémas possibles : détection en transmission ( in vitro uniquement), ou en
réflexion ( in vitro et in vivo).
On réalise un fit sur la forme de la distribution des photons détectés au cours du temps
sur la base de la Reflectance ou de la Transmittance en fonction du temps prédite par
l’équation de la Diffusion en régime non stationnaire
(Approx valide pour µa<<µ’s)
102
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : III Détection résolue en temps
Dispositif expérimental pour la mesure in vitro
- Impulsion laser ultra courtes (ps)
- Détection de simple photon par photomultiplicateur
- Mesure du temps par Discriminateur à fraction constante et Convertisseur
Temps / Amplitude
Avantage : méthode in vivo
Inconvénient : basée sur l’approximation de la diffusion, couteuse
103
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Mesure in vivo
Méthodes in vivo ( ou in vitro) : III Détection résolue en temps par streak caméra
Avantage : méthode in vivo
Inconvénient : basée sur l’approximation de la diffusion, très couteuse
104
Partie III
Mesure des Propriétés optiques des tissus
Variabilité des mesures
Dans la littérature, il existe une grande variabilité dans les valeurs obtenues
pour un même type de tissu
Sources de cette variabilité :
- Différences dans les conditions physiologiques ( hydratation , sang,
homogeneité, variation inter et intra espèces, tissus frais/congelé, tissu fixé ou
non, interfaces lisses ou rugeuses)
- Mesure in vitro ou in vivo
- Geométrie de l’illumination
- Reflections spéculaires aux interfaces air/ porte echantillon / echantillon
- Résolution angulaire des détecteurs
- Ouverture numérique des fibres de collection de la lumière
- Pour la mesure de la transmission collimatée , la séparation de la lumière
diffusée ( bruit) de la lumière non diffusée (signal)
-Modèle de propagation des photons utilisé pour résoudre le « problème
inverse »
105
Partie IV
Imagerie de optique cérébrale in vivo
106
Partie IV
Imagerie optique in vivo
Activité
Imagerie de l’activité cérébrale
Activité = traitement par le cerveau de l’information éventuellement
consécutive à une stimulation qui se traduit par :
• Modification de l’activité électrique
• Demande énergétique qui induit
Changements du débit sanguin
Modification du niveau d’oxygénation local
Modification locale de concentration ( sang, chromophores)
Ces signaux physiologiques se traduisent par des modifications
des propriétés optiques des tissus sources de contraste pour
l’imagerie et la spectroscopie
107
Partie IV
Imagerie optique in vivo
Imagerie de l’Activité : enjeux
Enjeux
Conditions normales :
-compréhension des mécanismes cérébraux ( mémoire ,
apprentissage, langage repérage spatial….)
Conditions pathologiques ( neurodégénérescence , épilepsie,
déficit d’oxygénation, tumeurs cérébrale) :
- Imagerie des zones hypo ou hyper métabolique pour le
diagnostique, le suivi thérapeutique, l’imagerie per-opératoire
Imagerie Optique in vivo : instrumentation « simple », légère et peu couteuse
MAIS profondeur et résolution spatiale limitée par les propriétés d’absorption et
de diffusion des tissus
108
Partie IV
Imagerie optique in vivo
Imagerie de l’Activation : enjeux
Spectroscopie et Imagerie proche infrarouge (1)
Intérêts
-Imagerie facile a mettre en œuvre chez le nouveau né
- Imagerie fonctionnelle ( cartographie oxygénation)
Principe(1)
Différence des spectres d’absorption de l’hémoglobine oxygénée vs désoxygénée dans
le rouge ou l’IR
109
Partie IV
Imagerie optique in vivo
Imagerie de l’Activation : enjeux
Spectroscopie et Imagerie proche infrarouge
Loi de Beer Lambert
Principe (2)
d
ln (I/Io)=-ε*c*d
Loi de Beer Lambert modifiée
ln (I/Io)=-ε*c*DPF +G
DPF = chemin optique = f(λ) estimé
par simulation MC
G = Absorption due à la diffusion non
mesurable
En pratique on réalise une mesure relative des changements de concentrations
∆ln (I/Io)=ε(λ)*(∆c)*DPF(λ)
110
Partie II
Propriétés optiques des tissus
Absorption
La mesure à au moins deux longueurs d’onde permet de
quantifier les changements du compartiment sanguin
La mesure de l’absorption à deux longueurs d’onde donne les variations des
concentration en hémoglobine oxygénée et déoxygénée. ( soit la concentration en
hémoglobine totale cHbtet sa saturation en oxygène S)
∆ ln( I / I 0 ) λ1 = − (ε HbO 2 λ 1∆ c HbO 2 + ε HbR λ 1 ∆ c HbR ) × DPF λ 1
∆ ln( I / I 0 ) λ 2 = − (ε HbO 2 λ 2 ∆ c HbO 2 + ε HbR λ 2 ∆ c HbR ) × DPF λ 2
c = concentration totale en hémoglobine ( µmol.l-1)
εHbR = coefficient d’extinction moléculaire hémoglobine
deoxygénée ( mm-1.l.µmol-1)
εHbO2 = coefficient d’extinction moléculaire hémoglobine
oxygénée
Limites de la méthodes :
- précision du DPF estimé
- On mesure des variations, pas de valeurs absolue sans mesure
quantitative au préalable des valeurs de références
111
Partie IV
Imagerie optique in vivo
Humain vs animal
Spectroscopie et Imagerie proche infrarouge
+ colorants
112
Partie IV
Oxymétrie in vivo
Humain
Topographie vs Tomographie
113
Partie IV
Oxymétrie in vivo
Humain
Couple source /détecteur : propagation en banane
114
Partie IV
Oxymétrie in vivo
Humain
Instrumentation différents domaines :
-Eclairage continu
-Modulation en fréquence (détection du décalage de phase)
-Détection résolue en temps ( cf. cours III)
115
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