Plus de 40 entreprises multinationales comme Unilever, Google, General Electric, Ikea et
Vodafone ont déjà affiché leur soutien en faveur d’un passage unilatéral à -30 % de
réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE, décrivant cette mesure comme
une stratégie “gagnant-gagnant-gagnant” (4).
Par contre, au Luxembourg, la fédération des industries luxembourgeoises FEDIL, membre
de BUSINESSEUROPE, a récemment mis en garde „devant une intensification des
engagements européens en termes de réduction des émissions et a lancé un appel au
gouvernement pour plaider en faveur d’un moratoire dans les discussions politiques autour
d’un éventuel renforcement des objectifs climatiques européens“. Début mai, à l´occasion de
la visite du président de BUSINESSEUROPE au Luxembourg, le président de la FEDIL a
déclaré que « l’Union européenne doit éviter de pénaliser les entreprises par rapport à leurs
concurrents au niveau mondial, en instaurant des objectifs climatiques trop restrictifs“.
« Nous regrettons que la FEDIL ne se préoccupe pas des intérêts à moyen et long terme de
l´économie et des entreprises luxembourgeoises mais qu´elle se laisse abuser par les
intérêts de quelques entreprises comme ArcelorMittal qui sont des grands émetteurs de CO2
et qui profitent d´un système qui récompense les pollueurs au lieu de les sanctionner »,
déclare Paul Delaunois, directeur de Greenpeace Luxembourg.
Alors que les membres du gouvernement ont déjà reçu les représentants de la FEDIL et de
BUSINESSEUROPE, Monsieur Wiseler n´est en mesure de proposer un rendez-vous aux
ONG que le 9 juin, une fois que la position du gouvernement sera arrêtée sur cette question.
Inacceptable, juge Greenpeace.
Greenpeace appelle le gouvernement à ne pas se laisser abuser par les revendications
infondées de la FEDIL, et à soutenir un objectif inconditionnel de réduction de -30% d´ici
2020 par rapport aux niveaux de 1990. Un tel objectif devrait constituer un premier pas vers
un objectif de -40% pour tous les pays industrialisés, en accord avec la nécessité de contenir
la hausse des températures mondiales en-dessous de 2°C, et d’éviter un emballement
climatique catastrophique.
Plus d´information:
Martina Holbach, Greenpeace Luxembourg, Tél. 54 62 52 24 ou 621 23 33 62
Paul Delaunois, Greenpeace Luxembourg, Tél. 54 62 52 22 ou 621 49 30 14
Pour recevoir les photos et vidéos de l’action veuillez contacter Daniela Pichler, chargée de
communication, GSM 621 25 21 99
(1) En Mars 2011, sept ministres de l'Environnement européens (Grande Bretagne, Suède,
Danemark, Allemagne, Espagne, Grèce, Portugal) ont publiquement demandé une réduction de 30%:
http://www.guardian.co.uk/theguardian/2011/mar/14/europe-japan-and-energy-options
(2) L´Agence Européenne pour l´Environnement
(3) Une étude publiée en mars 2011 et commandée par le ministère allemand de l'Environnement et
menée par des chercheurs européens renommés, a constaté qu´un objectif de réduction domestique
de -30% des émissions d'ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990, accompagné par des politiques
appropriées et cohérentes, pourrait augmenter les investissements européens de 18% à 22% du
produit intérieur brut (PIB), créer jusqu'à 6 millions d'emplois supplémentaires, augmenter le PIB
européen de 620 milliards d'euros, améliorer la sécurité énergétique, réduire les coûts de carburant et
aider l'industrie européenne à maintenir et à améliorer sa compétitivité.
Pour plus d'informations : http://www.newgrowthpath.eu/
(4) Increasing Europe’s Climate Ambition Will Be Good for the EU Economy and Jobs, The Climate
Group, University of Cambridge Programme for Sustainability Leadership and WWF Climate.