Institut des comptes nationaux 30-09-2014 Liens: BelgoStat On-line Information générale L’économie belge affiche une croissance de 0,3 % en 2013 L’Institut des Comptes Nationaux (ICN) publie aujourd’hui, mardi 30 septembre 2014, les comptes et tableaux détaillés des comptes nationaux pour la période 1995-2013. Les résultats complets peuvent être consultés via la banque de données de la Banque Nationale de Belgique, Belgostat online. L’ICN publie simultanément les comptes détaillés des administrations publiques. La publication contient les comptes nationaux non financiers compilés selon la méthodologie révisée SEC 2010 qui remplace le SEC 1995. La programmation du passage vers le SEC 2010 ressort d’une décision de la Commission Européenne. Des changements autres que méthodologiques ont également été introduits: l’exploitation de sources adaptées, l’amélioration des méthodes existantes, l’intégration de l’économie illégale (drogue, prostitution, contrebande) et une meilleure correspondance entre les données de la balance des paiements et des comptes nationaux. Afin de pouvoir disposer de séries longues et cohérentes, toutes les modifications ont été recalculées au maximum jusque 1995. En conséquence, de grandes différences apparaissent dans le niveau et dans la composition du PIB avant et après révision, et la croissance de certains agrégats en est influencée certaines années. Les éléments les plus importants de cette révision « occasionnelle » (révisions dues à l’introduction du SEC 2010, révisions de sources et méthodes, révisions des comptes des administrations publiques) sont présentés dans une publication séparée. La révision a relevé le niveau du PIB de 2,8 %, année de référence 2010. Le passage au SEC 2010 en explique 2,5 %, dont 2,4 % attribuables à la capitalisation de la R&D qui représente le changement méthodologique le plus important. Les autres ajustements statistiques entraînent une hausse nette de 0,3 % du niveau du PIB dont 0,4 % est à attribuer à l’intégration des activités illégales. La récession de 2009 a été suivie d’une reprise de l’activité économique en 2010 et 2011 et ensuite deux années de quasi stagnation économique. L’activité économique augmente de 0,3 % en 2013. Cette croissance économique légère est à attribuer aux services marchands (+0,4 %), aux services non marchands (administration publique et enseignement, +2,1 %) et à l’agriculture (+3,3 %). Dans l’industrie et la construction, l’activité économique marque un recul de respectivement -0,6 % et -1,3 %. La croissance des dépenses de consommation finale s’affaiblit de 1 % en 2012 à 0,6 % en 2013 et la formation brute de capital fixe régresse de 2,2 % en 2013 alors qu’elle était restée stable en 2012 par rapport à 2011. Toutes les composantes de la formation brute de capital fixe marquent un recul en 2013: investissements en logements (-3,5 %), investissements par les entreprises (-1,2 %) et investissements par les administrations publiques (-5,4 %). La demande intérieure n’a donc pu soutenir la croissance en 2013. La légère croissance en 2013 découle principalement de l’évolution des transactions en biens et services avec l’étranger: les exportations nettes contribuent à la croissance pour 0,8 point de pourcentage. Le taux d’épargne des ménages (part du revenu disponible qui n’est pas consommé) continue de baisser depuis 2009 et s’élève à 13,2 % en 2013. Cela signifie qu’année après année, la croissance du revenu disponible ne suit pas celle des dépenses de consommation. La faible activité économique de ces deux dernières années se reflète également dans les statistiques du marché du travail: après une stagnation en 2012, tant le nombre d’employés que leur volume de travail presté diminue de 0,5 % en 2013. En conséquence, la croissance de la masse salariale globale s’est ralentie de 3,5 % en 2012 à 2,1 % en 2013. Communication Banque nationale de Belgique s.a. boulevard de Berlaimont 14 BE-1000 BRUXELLES tél. + 32 2 221 46 28 www.nbb.be N° d'entreprise: 0203.201.340 RPM Bruxelles 2 Pour l'ensemble des administrations publiques, le solde de financement de 2013 présente un déficit de 2,9 % du PIB Les recettes ont augmenté de 0,8 % du PIB et se sont établies à 51,5 % du PIB en 2013. Les dépenses primaires ont diminué de 0,1 % du PIB et se sont élevées à 51,3 % du PIB en 2013. Les charges d'intérêts ont, quant à elles, aussi régressé de 0,2 % du PIB pour représenter 3,2 % du PIB. La croissance des recettes est principalement due à l'évolution des recettes fiscales et parafiscales (+0,7 % du PIB). L'accroissement des recettes fiscales et parafiscales résulte de l’évolution des impôts directs des ménages (+0,6 % du PIB) ainsi que des impôts en capital (+0,1 % du PIB) qui augmentent, malgré la disparition de recettes temporaires de 2012 comme la perception avancée du prélèvement sur les assurances-vie, suite aux recettes de la régularisation fiscale. Les cotisations sociales, qui ont profité du versement des cotisations de responsabilisation pour les pensions à charge des pouvoirs locaux, croissent de 0,1% du PIB. Les recettes non fiscales et non parafiscales augmentent de 0,1 % du PIB. Comme les prestations sociales progressent de 0,5 % du PIB, la diminution des dépenses primaires provient exclusivement des autres types de dépenses, plus précisément de la formation brute de capital fixe (-0.1 % du PIB) et des autres dépenses en capital (-0,5 % du PIB). Les autres dépenses en capital ont été influencées en 2012 par la recapitalisation du holding Dexia (+0,7 % du PIB). La baisse des charges d'intérêts en 2013 s'explique essentiellement par la faiblesse des taux d’intérêt de la dette publique. Selon le SEC 2010, le solde de financement de l’ensemble des administrations publiques est de -2,9 % du PIB en 2013 par rapport à une estimation précédente de -2,6 % du PIB selon le SEC 1995-EDP. Le solde de financement selon le SEC 2010 a été influencé négativement, entre autres, par la modification du traitement des swaps et les dépenses concernant les aides conditionnelles à l’investissement et positivement, entre autres, par les récupérations enregistrées à la suite des reprises antérieures des obligations au titre de régimes de pension. La dette à la fin de 2013 s'élevait à 104,5 % du PIB selon le SEC 2010, contre 101,2 % du PIB selon le SEC 1995. En 2013 la dette a augmenté de € 26,1 milliards, ce qui représente une augmentation de 6,7%. La valeur du PIB en 2013 selon le SEC 2010, comparée à celle selon le SEC 1995, a augmenté de € 12,6 milliards. Grâce à cette augmentation de + 3,3%, l'augmentation de la dette s’est limitée à 3,3 % du PIB. L’impact le plus important du SEC 2010 sur les comptes des administrations publiques se situe au niveau du périmètre des administrations publiques. Le SEC 2010 renforce et clarifie les critères qui permettent d’analyser et de déterminer si une entité fait partie du secteur des administrations publiques. Au total, quelque 1 600 entités publiques ont été analysées, entraînant le reclassement de 700 d’entre elles environ au sein du secteur des administrations publiques. L'impact de ces reclassements sur le solde des administrations publiques est relativement limité, et varie selon les années; par ailleurs, la dette est revue à la hausse de manière significative, en particulier pour les administrations régionales suite à l’inclusion des sociétés régionales de logement dans le secteur des administrations publiques. Communication Banque nationale de Belgique s.a. boulevard de Berlaimont 14 BE-1000 BRUXELLES tél. + 32 2 221 46 28 www.nbb.be N° d'entreprise: 0203.201.340 RPM Bruxelles 3 CHIFFRES CLÉS (1) 2009 2010 2011 2012 2013 En volume, pourcentages de variation par rapport à l'année précédente Produit intérieur brut -2,6 2,5 1,6 0,1 0,3 À prix courants, pourcentages de variation par rapport à l'année précédente Produit intérieur brut Rémunération des salariés Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut -1,5 0,8 4,6 2,0 3,9 4,5 2,2 3,5 1,8 2,1 -3,9 8,3 3,6 -0,6 1,9 13,7 13,2 En pourcentage du revenu disponible des ménages Taux d’épargne des ménages 18,3 15,8 14,3 Pourcentages de variation par rapport à l'année précédente Emploi salarié Volume de travail (nombre d'heures) des salariés VALEUR AJOUTÉE -0,3 0,6 1,4 0,1 -0,5 -1,9 0,9 1,9 0,1 -0,5 2009 2010 2011 2012 2013 En volume, pourcentages de variation par rapport à l'année précédente Agriculture, sylviculture et pêche Industrie, y compris énergie Construction Administration publique et enseignement Autres services DÉPENSES -5,6 -7,7 -1,5 6,9 5,2 1,0 -2,6 -0,9 7,9 -4,5 -0,1 1,9 3,3 -0,6 -1,3 1,0 1,4 -0,4 1,9 2,1 -2,0 1,8 2,8 -0,5 0,4 2009 2010 2011 2012 2013 En volume, pourcentages de variation par rapport à l'année précédente Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM (2) Administrations publiques Formation brute de capital fixe Ménages (logements) Entreprises Administrations publiques Variation des stocks (3) Exportations de biens et services Importations de biens et services p.m. Exportations nettes (3) 0,6 0,2 1,5 -7,3 -9,4 -8,2 6,4 -1,0 -9,5 -9,2 -0,3 2,3 2,8 1,2 -0,1 3,3 -1,9 3,6 0,3 10,0 9,6 0,5 0,7 0,6 0,8 4,0 1,4 5,2 2,5 0,6 6,6 7,2 -0,3 1,0 0,8 1,4 0,0 -0,5 -0,3 3,4 -0,7 1,9 1,9 0,1 0,6 0,3 1,1 -2,2 -3,5 -1,2 -5,4 -0,5 2,9 1,8 0,8 (1) Chiffres bruts, non corrigés des effets de calendrier. (2) Institutions sans but lucratif au service des ménages. (3) Contribution à la croissance du produit intérieur brut (PIB). Communication Banque nationale de Belgique s.a. boulevard de Berlaimont 14 BE-1000 BRUXELLES tél. + 32 2 221 46 28 www.nbb.be N° d'entreprise: 0203.201.340 RPM Bruxelles