LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A ARUBA
Aruba est située dans la Caraïbe Sud, à seulement 20 kilomètres
au large de la côte du Venezuela. L’île mesure près de
30 kilomètres de long et 9 kilomètres à son point le
plus large, pour une superficie totale de 184 km².
Les températures sont en moyenne de 28°C,
avec des alizés rafraîchissants et peu de
tempêtes tropicales et d’ouragans. Aruba
se trouve en effet à l’extérieur de la ceinture
des ouragans d’où un niveau pluviométrique
très modéré (408,9 millimètres en moyenne
par an).
En 2005, la saison des pluies a été humide à
très humide. Entre octobre et décembre, Aruba a
enregistré 91% de précipitations pluviales en plus par
rapport à la moyenne de la même période. Une conséquence
de la hausse des températures de surface dans la mer des Caraïbes et
dans la zone tropicale de l’Atlantique et des températures de surfaces neutres dans l’océan Pacifique.
La population d’Aruba est estimée à 100 000 habitants, sans oublier les 700 000 touristes en moyenne
que l’île accueille chaque année.
L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS
L’économie d’Aruba dépend fortement du
tourisme. La fermeture en 1985 de la raffinerie
de l’île a causé un recul de l’économie de toute
la communauté arubaine. Afin de faire face au
chômage croissant, Aruba a concentré toute
son énergie dans l’industrie du tourisme. Ces
efforts se sont vus récompenser ; le nombre de
visiteurs a triplé passant de 206 747 touristes en
1985 à 641 906 en 2003. Aujourd’hui, ce secteur
forme le premier pilier de l’économie d’Aruba. Le
changement climatique, et particulièrement la
montée du niveau des mers, est par conséquent
crucial pour les zones côtières d’Aruba.
Les endroits les plus vulnérables à la montée des
eaux sont les plages et les estuaires marins de la
partie sud-ouest de l’île. Ces bancs de sables sont
des zones naturellement sujettes aux inondations
mais leur aménagement est néanmoins appelé à
s’étendre pour développer le tourisme.
L’urbanisation et les travaux de génie civil causent
l’obstruction de lits fluviaux. Par ailleurs, la
multiplication des sols minéralisés (toits, routes
et chaussées) associée à l’augmentation des
précipitations provoquent un ruissellement massif
et incontrôlé des eaux de pluie.
LES MESURES PRISES PAR LE
GOUVERNEMENT D’ARUBA
Aruba a mis en place un Plan de Développement
Economique Durable Pluriannuel dont certains
volets comprennent des programmes et des
projets consacrés au changement climatique.
Cet enjeu ne figure cependant pas en tête des
priorités locales. Mais conséquence positive de ce
plan, des réunions traitant de thèmes relatifs au
développement durable réunissent régulièrement
les différentes parties prenantes de l’île.
En outre, le gouvernement d’Aruba envisage
actuellement la ratification de la Convention-cadre
des Nations Unies sur les changements climatiques
et le Protocole de Kyoto.
Aruba est une petite île qui dépend partiellement
de la raffinerie et totalement de la station de