ÉVALUER L’ENTREPRISE AVANT LA REPRISE – PAGE 1
ENTREPRISES EXTÉRIEURES INTERVENANT DANS UNE
ENTREPRISE UTILISATRICE
(DÉCRET DU 20 FÉVRIER 1992, ART. R. 237-1 ET SUIVANTS)
C’est le cas par exemple d’une entreprise de net-
toyage intervenant dans un office. Il est dans ce
cas question des risques liés à la co-activité et des
risques interférents. Les deux entreprises doivent
articuler et coordonner leurs documents uniques
respectifs.
Analyse commune des risques interférents :
Lors d’une intervention, l’entreprise intervenante et
l’entreprise utilisatrice doivent procéder à une analyse
commune des risques pouvant résulter de l’interfé-
rence entre les activités, les installations et matériels.
Élaboration d’un plan de prévention :
Les résultats de cette analyse des risques servent
à la réalisation du «plan de prévention», où figurent
les mesures qui doivent être prises par chaque entre-
prise, en vue de prévenir ces risques.
RÉGLEMENTATION SPÉCIFIQUE À CERTAINS RISQUES
À INTÉGRER DANS LE DOCUMENT UNIQUE (NON EXHAUSTIF)
Risques liés à la manutention manuelle
Art. R.231-68 du code du travail
Art. R.234-6 du code du travail
Risques liés au travail sur écran
Décret du 14 mai 1991
Risques liés à l’ambiance thermique
Art. R.236 et R.236-1 du code du travail
Risques liés à l’éclairage
Art. R.232-7 à R.232-7-10 du code du travail
Art. R.235-2 à R.235-2-3 du code du travail
Art R.233-23 du code du travail
LES QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES
PAR LES OFFICES DE TOURISME
Responsabilité civile et pénale de l’employeur ?
Responsabilité pénale (répression)
En cas d’accident lorsque la victime a été exposée à un
risque « grave » que l’employeur ne pouvait ignorer
Esanction devant les tribunaux (l’infraction
sanctionnée par une contravention fixée par le
tribunal de police, le délit sanctionné par le tribu-
nal correctionnel et le crime sanctionné par la
cour d 'assise).
Responsabilité civile (réparation) avec l’indemnisa-
tion intégrale de la victime d’un accident ou d’une
maladie professionnelle dès lors qu’il est démontré
que l’employeur avait conscience du danger.
Eobligation d’indemniser la victime via la caisse
d’assurance maladie.
Dans le cas d’un accident du travail
Si les tribunaux reconnaissent que l’entreprise a
commis une faute inexcusable, ils peuvent la
condamner à indemniser la victime de l’ensemble
des préjudices (souffrance physique, souffrance
morale, préjudice esthétique, préjudice d’agré-
ment, perte ou diminution des possibilités de
promotion professionnelle).
Le chef d’entreprise…
Il est responsable de toute l’organisation de la
sécurité dans son entreprise, aussi bien sur le plan
matériel que sur le plan humain.
Il doit donner à sa société tous les moyens pour
que la sécurité soit observée par tous et diffuser
clairement ses orientations.
En cas d’insuffisance dans la direction du person-
nel ou la surveillance de l’application de la
réglementation, sa responsabilité pénale pourra
être recherchée en cas d’accident.
Faute inexcusable ?
Arrêt de la cour de cassation du 28/02/02 : «en vertu
du contrat de travail le liant à son salarié, l’em-
ployeur est tenu envers celui-ci d’une obligation de
sécurité de résultat […] le manquement à cette obli-
gation a le caractère d’une faute inexcusable
lorsque l’employeur avait ou aurait du avoir
conscience du danger auquel était exposé le salarié,
et qu’il n’a pas pris les mesures pour l’en prévenir .»
ÉVALUER L’ENTREPRISE
AVANT LA REPRISE
SOMMAIRE
À quoi sert ce guide ?
Ce guide permet de conduire un diagnostic du facteur humain dans une entreprise à reprendre.
En aidant à repérer le potentiel d’une organisation et de ses hommes, il est un outil d’aide à la décision utile
pour l’évaluation d’une entreprise et la finalisation du projet du repreneur.
À qui s’adresse ce guide ?
Ce guide s’adresse en priorité aux repreneurs de petites PME (5 à 50 salariés). Il est également utile à tout
acteur accompagnant la transmission-reprise d’entreprise.
Ce guide peut être utilisé par les cédants pour mieux évaluer la valeur ajoutée humaine de leur entreprise.
Comment est conçu ce guide ?
Ce guide est organisé en deux parties :
1.Une check-list du facteur humain, organisée en trois rubriques : le capital humain, la gestion du binôme
cédant/repreneur, la capacité de l’entreprise à gérer le changement.
2.Une série de questions permettant une analyse plus approfondie de certains éléments-clés de ces trois
rubriques (signalés par le pictogramme ). Ces questions nourrissent l’élaboration d’un plan d’action pré-
senté sous forme de tableau de synthèse à remplir par le repreneur.
Le présent document fait partie d’une série de trois guides visant à aider les repreneurs à intégrer le facteur
humain tout au long de leur reprise (de l’évaluation à la reprise effective) :
Guide 1 : La feuille de route du repreneur,
Guide 2 : L’évaluation de l’entreprise,
Guide 3 : La gestion du changement.
Toute reprise est une prise de risque, tout ne peut s’anticiper. Le travail fait avec les guides ne dispense donc
pas d’un recours éventuel au conseil externe pour aider les repreneurs dans leur projet.
Ont contribué pour Aravis
Jérôme Bertin, Didier Bisson, Gérard Paljkovic
INTÉGRER LE FACTEUR HUMAIN POUR RÉUSSIR SA REPRISE – GUIDE N° 2/3
Page 02 PARTIE 1 –CHECK-LIST DU FACTEUR HUMAIN
LES ÉLÉMENTS-CLÉS À PRENDRE EN COMPTE POUR ÉVALUER L’ENTREPRISE
Page 04 PARTIE 2 –POUR ALLER PLUS LOIN : DE L’ANALYSE AU PLAN D’ACTION
Page 04 1. APPRÉCIER LE CAPITAL HUMAIN – ANALYSER LA POPULATION SALARIALE ET ÉVALUER LES COMPÉTENCES
Page 05 2. ÉVALUER LA CAPACITÉ DE CHANGEMENT DE L’ENTREPRISE
Page 07 3. PRÉPARER LA TRANSITION : CONSTRUIRE LE BÎNOME CÉDANT REPRENEUR
Page 08 4. SYNTHÈSE ET PLAN D’ACTION