même principe, mais avec une commutation automatique permettant la couverture de tout le spectre
en un seul balayage. Pour les fréquences les plus élevées, un second mélangeur externe est ajouté,
l'analyseur de spectre fournissant éventuellement l'oscillateur local.
L'élimination des raies parasites (correspondant à d'autres mélanges que celui souhaité)
devient alors un véritable casse-tête. Aussi on utilise soit un système de reconnaissance automatique
des raies images ou correspondant à d'autres fréquences, soit un présélecteur qui ne laisse entrer
que les signaux contenus dans une bande centrée sur la fréquence étudiée. Il faut donc utiliser un
filtre passe bande accordable (filtre YIG) avec une commande en courant synchronisée avec le
balayage de fréquence de l'analyseur de spectre.
3. Précision de l’analyse spectrale
3.1 Limitations dues à l'appareil de mesure
L'analyse qui suit s'applique à une raie unique, infiniment fine, d'amplitude constante. Elle
permet de mettre en évidence les limitations liées à l'instrument de mesure.
3.1.1 Mesure de fréquence et de largeur de raie
La première source d'imprécision dépend directement du choix de la bande passante avant
détection. Elle portera sur la largeur du spectre mesurée. On obtient en fait la réponse spectrale de
ce filtre. C'est pourquoi la largeur mais aussi la raideur des flancs sont très importants.
La deuxième source d'erreur dépend de la stabilité de la source qui fournit l'oscillateur local
de l'analyseur. Ses fluctuations de fréquence seront directement transposées sur la mesure. Il est
illusoire d'espérer obtenir une résolution spectrale inférieure à la largeur spectrale de l'oscillateur
local. C'est pourquoi les appareils performants disposent d'une source synthétisée. Une mesure
relative de fréquence est toutefois possible si l'oscillateur local n'est pas synthétisé. On met à profit
la raie de mélange de l'oscillateur local avec lui même.
Pour mesurer les sources très stables, il peut être nécessaire de synchroniser la source et
l'oscillateur local de l'analyseur sur un quartz unique très stable. Dans ce cas la stabilité du quartz
n'intervient plus dans la mesure de la fréquence centrale (position et largeur de la raie) mais le bruit
de phase des deux sources n'est pas supprimé pour autant.
3.1.2. Mesure d'amplitudes des composantes spectrales
La troisième source d'erreur provient du mode de détection en fonction de la nature du signal.
La mesure d'un signal nécessite une détection crête pour être sûr de mesurer la puissance contenue
dans la bande d'analyse. Au contraire, lorsque c'est la valeur moyenne qui est significative (cas du
bruit), la détection doit se faire aléatoirement (mode échantillonnée).