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OMPTABILITE PUBLIQUE
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En outre, jusqu’à l’adoption du budget ou jusqu’au 31 mars, en l’absence d’adoption  du  budget  avant
cette date, l’ordonnateur peut, sur autorisation de l’assemblée, qui précise le montant et l’affectation des
crédits, engager, liquider et mandater les dépenses d’investissement, dans la limite du quart des crédits
ouverts au budget de l’exercice précédent, non compris les crédits afférents au remboursement de la dette,
et, pour les dépenses à caractère pluriannuel comprises dans une autorisation de programme, les liquider
et les mandater dans la limite des crédits de paiement  prévus au  titre  de l’exercice par la délibération
d’ouverture de l’autorisation de programme.
Les crédits correspondants sont inscrits au budget lors de son adoption.
La journée comptable du 31 décembre se prolonge fictivement jusqu’au dernier jour du mois de janvier
de l’année suivante, pour suivre :
-  l’exécution  des  opérations  intéressant  la  section  d’exploitation,  afin  de  permettre  l’émission  des
mandats correspondant à des services faits au cours de l’exercice considéré et des titres de recettes
correspondant à des droits acquis au service au cours dudit exercice,
- l'exécution des opérations d'ordre de chacune des deux sections.
Les  crédits  affectés  aux  dépenses  de  chaque  exercice  ne  peuvent  être  employés  à  l’acquittement  des
dépenses  d’un  autre  exercice.  Les  dépenses  engagées  non  mandatées  à  la  clôture  de  l’exercice  sont
imputées sur les crédits qui doivent être inscrits au budget supplémentaire de l’exercice suivant ; elles
peuvent être payées, jusqu’à ouverture de ces crédits, dans la limite des restes à réaliser des exercices
précédents.
À cet effet, l’ordonnateur fait établir au 31 janvier de l’exercice suivant l’état des dépenses qui, engagées
avant  le  31  décembre de l’année  précédente,  n’ont  pas  donné  lieu  à  mandatement avant la  clôture de
l’exercice. Cet état vaut ouverture provisoire de crédits.
Après  le  dépôt du  projet  de  budget  supplémentaire, les  créances  qui  ne  figuraient pas  sur  cet  état  ne
peuvent être payées qu’au moyen de crédits nouveaux votés par l’assemblée.
1.1.1.3. La pluriannualité budgétaire : les autorisations de programme, les autorisations 
d’engagement et les crédits de paiement
Les SPIC peuvent recourir aux autorisations de programme et crédits de paiement pour leurs dépenses
d’investissement  ainsi  qu’aux  autorisations  d’engagement  pour  leurs  dépenses  d’exploitation,  à
l’exception des frais de personnel et des subventions versées aux organismes privés (articles L. 2221-5,
L. 2311-3 et R. 2311-9). Cette procédure permet de ne pas inscrire au budget l’intégralité d’une dépense
pluriannuelle, mais les seules dépenses à régler au cours de l’exercice.
Les  autorisations  de  programme  (AP)  et  les  autorisations  d’engagement  (AE)  sont  définies  comme  la
limite  supérieure  des  dépenses  pouvant  être  engagées  pour  le  financement  respectivement  des
investissements et des dépenses d’exploitation. Les crédits de paiement (CP) correspondent à la limite
supérieure des dépenses pouvant être mandatées durant l’exercice, pour la couverture des engagements
contractés dans le cadre des AP ou AE correspondantes. L'autorisation précise le montant et l’affectation
des crédits de paiement.
Le programme peut être défini comme un ensemble de dépenses d’investissement à caractère annuel ou
pluriannuel  constituées  par  l’acquisition  ou  la  réalisation  d’une  immobilisation  ou  d’un  groupe
d’immobilisation par le service. S’agissant des SPIC, les subventions versées à des tiers ne peuvent pas
être incluses dans un programme.
Chaque  autorisation  de  programme  comporte  la  répartition  prévisionnelle  par  exercice  des  crédits  de
paiement correspondants et une évaluation des ressources envisagées pour y faire face.