Le projet 1 permet d’obtenir une hausse nette du stock forêt plus élevée que celle des projets 3
et 5 (respectivement +62 tCO2e/ha et +83,5 tCO2e/ha). En revanche, il est possible que le
projet 1 requière des coûts d’investissement et d’opérations plus élevés que le projet 3.
Le deuxième projet fournit l’impact agrégé le plus important. Celui-ci est cependant réduit de
15 % par les émissions de gaz à effet de serre liés aux travaux et aux engrais. Par ailleurs, la
valorisation de ce projet dans un cadre volontaire s’avère difficile : l’important effet de
substitution énergétique ne peut pas être valorisé dans le marché volontaire, et l’augmentation
du stock en forêt ne compense pas les émissions de gaz à effet de serre du projet.
Comparaison du nombre de crédits générés par chaque projet à 25 ans (crédits mis en réserve
inclus) – Source CDC climat
Cette figure traduit ces chiffres en quantité de crédits carbone. Elle montre que les projets 1, 3
et 5 sont ceux qui à un horizon de 25 ans génèrent le plus de crédits par hectare. Comme
indiqué auparavant, les projets 2 et 7 ne génèrent aucun crédit VCU. Ramené à l’hectare, le
nombre de crédits produits par le projet 6 devient presque négligeable. Mais vu qu’il s’agit
d’un projet à grande échelle, il atteint néanmoins 2,6 M VCU au bout de 25 ans.
En d’autres termes, tous les projets ne permettent pas une rémunération avec des crédits
carbone.
Financement des projets carbone forestier
Les crédits carbone rémunèrent un service environnemental fourni par les forêts. C’est une
source de revenus parmi d’autres (produits bois, etc.), non une source de financement. De fait,
les barrières à l’investissement sont particulièrement importantes :
- Investissements initiaux très importants,
- Les retours sur investissement sont délayés dans le temps,
- Les risques sont élevés (techniques et politiques, peu de visibilité sur les marchés, etc.)
Les co-bénéfices environnementaux renforcent la viabilité des projets.
Les marchés du carbone forestier – 11/10/2011