– réforme de 1990 : accord des PP sont rationalisés mais dans une seule situation :
''laisser'' qui exigeait l'accord, se comporte désormais comme faire
– nouvelles règle : PP est invariable quand laisser est suivi d'un infinitif quelle que soit la
relation entre laisser et l'infinitif :
les enfants, je les ai laissé partir
Arrêté de tolérance de juillet 1900
– le non accord pour le PP avec AVOIR (idée défendue en 1900 mais elle n'a jamais été
appliquée)
– Proposition de l'arrêté de tolérance du ministre de l'Instruction publique Georges
Leygues du 31 juillet 1900 (pour le participe passé avec AVOIR, on tolérera qu'il reste
invariable dans tous les cas où on prescrit aujourd’hui de le faire accorder avec le complément :
les livres que j'ai lu ou lus
les fleurs qu’elles ont cueilli ou cueillies
la peine que j'ai pris ou prise
Le problème c'est que devant les protestations, le ministre a été obligé de reculer ! Et pourtant
les raisons invoquées dans l'arrêté de 1900 sont toujours aussi convaincantes (la règle
d'accord enseignée actuellement à propos du participe passé construit avec l'auxiliaire AVOIR
a toujours été plus ou moins contestée par les écrivains et les grammairiens. Peu à peu elle
s'est compliquée de plus en plus ; les exceptions sont devenues de plus en plus nombreuses (…)
Il paraît inutile de s'obstiner à maintenir artificiellement une règle qui n'est qu'une cause
d'embarras dans l'enseignement, qui rend très difficile l'étude du français aux étrangers)
– Le participe passé fait l'objet de nombreux ouvrages visant à acquérir sa maîtrise, à
partir de règles qualifiées à la fois de logiques et de complexes. Il constitue également la
matière des chroniques de langues, dans les quotidiens et sur le Web. Les questionnements
sur le fonctionnement du participe passé et sa norme reviennent incessamment.
On n'entend pas toujours l'accord à l'oral !
Pas de difficulté quand on l'entend :
j'ai pris une cerise > la cerise que j'ai prise
Difficulté quand on ne l'entend pas :
j'ai mangé une cerise > la cerise que j'ai mangée
verbes en –er : distinction insensible à l'oreille (on ne peut différencier é, ée, és, ées : toutes
ces finales sont prononcés [e]).
Le français est une langue romane, issue du latin.
Du latin, le français n'a pas conservé les cas. Il y en a cependant quelques traces notamment
dans les pronoms. La grammaire des pronoms personnels clitiques est extrêmement complexe,
notamment parce que le pronom personnel clitique a la même forme pour des fonctions
différentes (complément direct et indirect) aux personnes 1, 2 au singulier et au pluriel :
Il me voit (objet direct) (il voit moi)
Il me dit (objet indirect) (il dit à moi)
Une confusion entre deux formes homophones
En surface, on a donc deux formes identiques :
– l'une, la forme du pronom personnel clitique objet direct (cas accusatif) commande
l'accord du participe lorsqu'il précède celui- ci.