
IV
d'après 1111e méthode tigoureuse et ennlhnc temps Pratique; con-
naissant
11
1011(1
l'idiome, il en n noté les particularités, pénétré le
génie, exanii né l'org;iii isilie. De tous les laits recueillis il a déduit (leS
règles justifiées par Fcxperience; l'analyse a devancé la synthèse; sou
ouvrage n'est pas encornl)ré de théories, de généralités qui peuvent
s'appliquer à la grammaire de tous les pays; pas d'abstractions philuso-
phirues, pas de définitions vagues. M. CasteL sest coiiteii té
de fa ire
ressortir la forme des mots, les modifications qu'ils subissent ; dans
des divisions clairement établies il n traité les d iveises parties
(lit
discours. Les règles ne sont pas inflexibles : on vie trouve pas bannies
les manières (le dire qui, pour élue tin peu singulières, n'en sont pas
moins usitées. Les verbes irréguliers sont prcseiités avec beaucoup (le
détails ; il cil est de iiièine (les
COI]
tractions qui constituent une ules
liait icu tauLes des id blues gascons.
En résumé, M. l'abbé Castet a chi'c.tié et., à notre avis, n réussi
à faire coiiruattre le gascon
(lIi
l'ancien Couserans , tel qu'il se
ui rie a ujunrd'hui dans la vallée (1(1 Salat et spécialement dans la
mon tague. Son mémoire est l'étude non (l'uuiIe langue morte, niais
(l'un dialecte bien vi' aut : en indiquant quelles en sont tes formes
modernes, il facilite l'étude de la vieille langue romane et de ses déri-
vés et permet d'établir des points de comparaison avec les idiomes
(le la i'égion Pyrénéenne.
Dans le travail de M. l'abbé Caset, la syntaxe fait défaut nous
espérons que l'au teu r donnera litre su ite à sa grain niai re
en ajoutant
ajouitan t
u ne seconde partie pour
,
montrer quelles sont les règles qui pré-
sident à l'expression de la Pensée et constituent (tans la colustruc-
[ion et le tour de la plitase l'originalité du dialecte. 'l'elie qu'elle est,
l'étude du lauréat de la .oié! t
ii
j
cisc va ut la pci uie (l'èti'e i'ti tée
en Europe, notamment cii Allema
g
ne, la philologie ronua ne est eu
grande laveur
,
; il importe que des publications françaises viennent
prouver que notre pa
y
s ne veut pas se laisser distancer par les étran-
gers ; c'est le mérite dc M. l'abbé Castel d'en (reprendre, en l'honneur
de l'Ai'ièee, une oeuvre que nul n'est inieuxàmnèuue de mener
bonne lin.
F. PASQUIER,
AncunivisTE
0E L'ARIÈGE.