Le piégeage, largement complémentaire
à notre activité cynégétique, est lui aussi
soumis à une réglementation très stricte.
Régulièrement, la législation qui régit cette
activité est modifiée et n’a de cesse de
changer les habitudes. Pourtant cette fois-ci,
les changements réglementaires vont faciliter
la vie aux piégeurs … c’est tellement rare
que cela mérite d’être souligné.
U
n nouvel arrêté est sorti le 28 juin 2016 et il modifie l’arrêté
du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives au piégeage
des animaux classés nuisibles. C’est ce dernier texte qui fixe
toutes les démarches et modalités que le piégeur doit respecter
au quotidien.
La déclaration de piégeage
La déclaration en mairie est désormais valable trois ans à comp-
ter de la date de visa du maire de la commune où est pratiqué le
piégeage. Ce dernier vise la déclaration, en fait publier un exem-
plaire à l'emplacement réservé aux affichages officiels et en remet
un au déclarant, qui doit le présenter à toute demande des agents
chargés de la police de la chasse. Attention, il faudra être très vigi-
lant quant à la date de renouvellement de la déclaration.
Le relevé quotidien des prises
Depuis cet été, les piégeurs peuvent utiliser des moyens électro-
niques de contrôle à distance pour les seconder dans la visite jour-
nalière des pièges. Ce dispositif permet une intervention rapide en
cas de prise et limite les déplacements quotidiens inutiles (gain de
temps, économie de carburant, etc.). En pratique, si la capture a
lieu la nuit, rien ne change et le piège doit être relevé avant le midi
suivant et dans les 2 heures suivant le lever du soleil s’il s’agit d’un
piège de catégorie 3 ou 4. Toutefois, en cas de prise durant la jour-
née, le piégeur sera tenu de se déplacer dans les 5 heures suivants
la capture. Ce dispositif devra enregistrer la date et l’heure de la
capture. Ce dispositif, souvent coûteux, fonctionne par envoi de
SMS … Encore faut-il que la zone piégée soit couverte par un opé-
rateur téléphonique !
Quelques rappels
Le bilan annuel est obligatoire par commune. Les piégeurs, au
terme de leur année de piégeage (1er juillet au 30 juin), ont pour
obligation de rendre un bilan annuel de leurs prises avant le 30 sep-
tembre suivant. Selon les textes, ce bilan, établi par commune de
piégeage, doit être envoyé à la DDTM et la Fédération des chasseurs
du Morbihan. Dans notre département, les bonnes relations qui
unissent ces deux structures ont permis de trouver une solution
économiquement logique ; un seul envoi à la Fédération des chas-
seurs. En effet, la Fédération envoie dans l’été, à chaque piégeur
agréé, une feuille de bilan vierge et celui-ci doit juste la compléter
et la renvoyer à l’adresse indiquée.
Quant au marquage des pièges, depuis de très nombreuses an-
nées les piégeurs agréés se doivent de faire apparaître leur numéro
d’agrément sur tous leurs pièges. Or, il est apparu que certains
pièges ne portaient pas de numéro d’agrément. Ne l’oubliez pas et
vous vous éviterez de fâcheuses déconvenues.
Jean-Philippe Gruson
d
6
Gestion des espècs
Nouveautés et rappels
réglementaires sur le piégeage
Une association :
l’Union des piégeurs
du Morbihan (U.P.M.)
d
7
Créée à l’initiative de quelques piégeurs agréés qui res-
sentaient l’envie de se regrouper en association, voilà
déjà 7 ans que l’UPM est née. A son actif, de très nom-
breuses rencontres et activités réalisées pour ses adhé-
rents et la rédaction d’un mémento du piégeur.
Les rencontres entre piégeurs ont mobilisé de nombreux
adhérents. Ainsi, les contacts tissés durant ces moments
restent dans les mémoires. Forte de ses 300 adhérents,
l’association tente donc de les fédérer au mieux. En
2016, la Fédération départementale des chasseurs a for-
mé plus de 60 piégeurs agréés et l’UPM leur a offert leur
première adhésion.
Une structuration et des avantages
L’association comporte 12 administrateurs. Chacun s’est
réparti un secteur dans le département ; ce qui permet
de gagner en proximité. Adhérente à l’Union nationale
des associations de piégeurs agréés de France, l’U.P.M.
offre de nombreux avantages à ses adhérents. L’adhé-
sion de base, fixée à 10 e permet d’avoir une assu-
rance spécifique à l’activité de piégeur (vol de pièges,
assurance responsabilité civile et individuelle corporelle,
etc.). C’est d’ailleurs grâce à ce tarif abordable que de
nombreux territoires de chasse prennent en charge les
coûts d’adhésion pour leurs piégeurs. En effet, le piégeur
prend de son temps, paie son carburant, achète par-
fois ses pièges … pour un résultat qui profite toujours à
l’ensemble des chasseurs du territoire et à la collectivité.
Quand on connait le nombre de faisans lâchés sur le ter-
rain et le nombre d’entre eux qui sont prélevés, on se dit
que pour - presque - le prix d’un faisan de tir, on peut
faire une bonne action … et préserver, par le piégeage,
quelques autres faisans !
1 500 piégeurs actifs dans le Morbihan
Il reste encore beaucoup de travail à faire car près de
1500 piégeurs sont recensés dans le Morbihan. Certes,
tous ne régulent pas toute l’année mais une "tuile" est
tellement vite arrivée (une capture accidentelle d’un
animal domestique qui tourne mal, une main prise dans
un piège). L’adhésion à l’UPM couvre à ce genre de situa-
tion. Aussi, pour les années futures, l’UPM souhaite que
les nouveaux chasseurs et les jeunes en général se rap-
prochent des piégeurs, s’intéressent à ce qu’ils font et,
pourquoi pas, deviennent eux aussi piégeurs.
Jean-Philippe Gruson
Jean-Philippe Gruson