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LE CNRS AUX PÔLES
Exposition photographique
Photothèque - CNRS Images
LES PÔLES : des déserts froids mais cependant convoités
Dès le IVe siècle avant Jésus Christ, le Grec
Pythéas décrit dans ses textes les paysages
glacés du Nord. Le Moyen Age accorde aux
pôles encore inconnus, un mystérieux attrait,
transmis pendant plusieurs siècles dans
l'inconscient collectif. L'acceptation de la
rotondité de la terre va lancer, sur les mers, les
premières expéditions organisées. Celles-ci sont
mises en place pour commercer avec l'Asie.
L'Arctique est l'obstacle à contourner pour que
les navires atteignent les terres de l’ExtrêmeOrient.
Qu'ils soient explorateurs, sportifs, scientifiques,
philanthropes ou militaires, les aventuriers qui
ont parcouru l'Arctique, l'Antarctique ou les zones
subpolaires, se sont battus pour dominer le froid,
la banquise, le blizzard, la mer et les déserts de
glaces.
La recherche scientifique a bien souvent été le
moteur des missions organisées sur les territoires
polaires. La connaissance des différents milieux
nous renseigne sur l'évolution de notre planète et
sur les lois qui la gouvernent. Ces thématiques
prennent aujourd’hui une dimension primordiale
au regard des changements climatiques observés
depuis plusieurs décennies.
La coopération scientifique internationale a pris
forme lors de la première Année Polaire
Internationale, en 1882 - 1883. Celle-ci a permis
entre le 1er août 1882 et le 1er septembre 1883, la
création de douze stations scientifiques en
Arctique et deux en Antarctique. L'implication des
onze pays participants, donna naissance aux
premières organisations de recherches
internationales de géophysique.
Les recherches scientifiques ne se limitent pas
aux études de la Terre : astronomie,
métrologie,océanologie, sciences du vivant,
écologie, sciences humaines et sociales… sont
autant de domaines explorés aux pôles, en
particulier par le Centre National de la Recherche
Scientifique : le CNRS.
1
LES PÔLES : 2300 ans d’exploration
Depuis l’antiquité et les premiers voyages de Pythéas, citoyen de Massalia (Marseille) qui vers 300
avant J.-C. a certainement découvert les côtes de l’Islande, plus de 200 explorateurs de différentes
nations se sont lancés à la conquête de l’Arctique, de l’Antarctique et des îles subantarctiques.
Parmi ces pionniers quelques explorateurs français se sont distingués :
Marion Dufresne qui en 1772 découvre les îles Prince Edouard et l’île de Crozet, Yves Joseph de
Kerguelen de Tremarec qui découvre les îles Kerguelen dans le Pacifique sud avec ses navires
« Gros ventre » et « Fortune », Dumont d’Urville qui en 1840 explore la Terre Adélie et localise le
pôle magnétique sud et Jean-Baptiste Charcot qui, à bord du « Pourquoi pas ? », cartographie la
côte ouest de la péninsule antarctique. En 1947, Paul-Emile Victor crée les expéditions polaires
françaises et engage la France dans l’exploration moderne de ces régions. Il construit en 1956 la
base de Dumont d’Urville en Antarctique et préside, de 1957 à 1958, le sous-comité antarctique de
l’année géophysique internationale.
Tous ont contribué à la découverte de ces terres aux climats extrêmes et ont permis, au cours de
l’histoire, la création de stations scientifiques, au pôle nord et au pôle sud, qui sont maintenant
fréquentées chaque année par plusieurs centaines de chercheurs, d’ingénieurs, de techniciens et de
logisticiens.
2
LES ANNEES POLAIRES INTERNATIONALES :
Une longue histoire …
1882-1883
Douze pays rassemblent leurs forces pour organiser treize
expéditions en Arctique et deux en Antarctique. Huit observatoires
sont installés dans les régions subantarctiques. La coopération
internationale est ensuite mise en place pour coordonner les
recherches menées aux pôles.
1932-1933
La deuxième Année Polaire Internationale rassemble 40 nations
à l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Météorologie. Des
avancées significatives sont apportées dans le domaine de la
météorologie, du magnétisme terrestre et dans la connaissance
de l’atmosphère et de l’ionosphère. Jean-baptiste Charcot mène
deux expéditions pionnières en Antarctique dont la seconde à
bord du « Pourquoi pas ? ». Il joue un rôle primordial dans
l’organisation de cette seconde année polaire. Avec ses
découvertes, il enrichit les collections du Muséum National
d’Histoire Naturelle et du Musée Océanographique de Monaco.
1957-1958
La troisième Année Polaire Internationale est organisée dans le
cadre de l’ Année Géophysique Internationale. Douze nations
établissent plus de cinquante observatoires sur le continent
antarctique dont Admussen-Scott (USA), Vostok (URSS),
Dumont d’Urville et Charcot créés par Paul-Emile Victor, pour
la France. Cette impulsion dans le domaine de la recherche
polaire est à l’origine de la signature du traité de l’Antarctique
en 1961 et du protocole de Madrid pour la protection de
l’environnement polaire (1991).
3
1er mars 2007 au 1er mars 2009 :
LA 4e ANNEE POLAIRE INTERNATIONALE
En 2007-2009, la communauté scientifique
internationale se mobilise pour construire une 4e
Année Polaire Internationale autour de programmes
ambitieux qui visent à répondre aux questions que
l’ensemble de la planète se pose sur l’évolution de
son environnement.
Acteurs des variations climatiques par leur
influence à la fois sur les courants océaniques et
les masses d’air atmosphériques, les milieux
polaires sont également les témoins privilégiés des
évolutions environnementales et climatiques à
l’échelle de la planète. Ces phénomènes sont
marqués par le recul de la banquise en Arctique et
par l’évolution du trou d’ozone au niveau de
l’Antarctique.
Les équipes scientifiques de plus de soixante
nations participent à cette 4e Année Polaire
Internationale. Les recherches qui seront
effectuées au cours de ces deux années
concernent six thèmes prioritaires, définis au
niveau international. Les travaux de recherche
qui vont être déployés sont pluri et inter
disciplinaires et concernent aussi bien les
sciences du vivant, les sciences de l’univers que
les sciences humaines et sociales.
De par sa nature généraliste et pluridisciplinaire, le CNRS participe à cette campagne de
recherche aux pôles en apportant ses compétences dans l’ensemble des programmes
scientifiques qui sont déclinés dans le cadre de cette 4e Année Polaire Internationale.
4
LES GRANDS AXES THEMATIQUES DE
LA 4e ANNEE POLAIRE INTERNATIONALE
Six thèmes majeurs de recherche ont été retenus :
• Prendre le pouls des régions polaires : évolution du
climat, de l’environnement et des écosystèmes dans les
régions polaires, en incluant les océans dans les hautes
latitudes.
• Quantifier et comprendre les changements
environnementaux et humains, passés et actuels, afin
d’améliorer nos prévisions pour le futur.
• Faire progresser notre compréhension des liens entre
les régions polaires et le reste de la planète, à plusieurs
échelles, et des processus contrôlant ces interactions.
• Étudier l’inconnu, aux frontières de la science dans les
régions polaires : organisation et structure de la
biodiversité polaire, marine et terrestre, à tous les
niveaux trophiques, diversité génétique et diversité
fonctionnelle dans les milieux extrêmes, composition et
morphologie des fonds marins et de la croûte terrestre
dans les régions couvertes de glaces.
• S’appuyer sur la position géographique unique des
régions polaires pour mettre en place ou développer des
observations de la Terre profonde, du magnétisme
terrestre, de l’espace, du soleil et de l’univers, au-delà du
système solaire.
• Étudier les processus culturels, historiques et sociaux
responsables de la résilience et du maintien des sociétés
humaines arctiques et identifier la spécificité de leur
contribution à une diversité culturelle globale.
5
LA PLACE DU CNRS DANS
L’ANNEE POLAIRE INTERNATIONALE
1100 projets de recherche ont été reçus par le comité scientifique de
l’Année Polaire Internationale. 210 programmes internationaux ont été
sélectionnés. Ceux-ci vont mobiliser 50 000 chercheurs, ingénieurs et
techniciens au sein de la communauté scientifique mondiale.
La participation française s’inscrit dans plus de 50 programmes de
recherche dont 6 sont coordonnés par des chercheurs français. Cette
participation témoigne de la vitalité des recherches françaises dans
les régions polaires. 70 équipes de recherche françaises sont
impliquées dans ces programmes dont la majorité appartient à des
unités mixtes de recherche du CNRS et de l’Université ou associées
à des établissements partenaires comme le CEA, Le Muséum
National d’Histoire Naturelle, le CNES, Météo France ou encore
l’IFREMER.
La participation majeure du CNRS dans les recherches menées aux
pôles implique la totalité des départements scientifiques de
l’établissement et, pour une part importante, les activités scientifiques
déployées au sein des grands programmes de recherche qui sont
gérés dans le cadre de l’Institut National des Sciences de l’Univers
(INSU).
Cette capacité d’investissement du CNRS s’appuie fortement sur les
compétences de l’Institut Polaire Paul-Emile Victor (IPEV), localisé à
Brest, qui assure depuis de nombreuses années la logistique des
campagnes d’été et d’hivernage en Arctique, en Antarctique et dans
les régions subantarctiques, comme les îles Crozet, Kerguelen ou
Amsterdam ou encore les stations de terrain au Svalbard.
Dans le domaine des recherches déclinées aux pôles, les aspects
logistiques sont à la base de la réussite de chaque mission engagée.
Le transport maritime et terrestre des personnels, chercheurs et
ingénieurs, des vivres indispensables pour les campagnes, des
matériaux nécessaires à la construction et la maintenance des
stations d’observation, le transport des équipements scientifiques,
sont autant de points cruciaux qu’il est important d’organiser dans les
moindres détails. L’IPEV avec ses collaborations internationales
étroites, avec l’Australie, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Italie et la
Norvège, assure avec compétence ces missions logistiques. La flotte,
composée de trois bâtiments : l’Astrolabe, le Marion Dufresne et la
Curieuse, permet l’acheminement des équipes et des matériels. La
maintenance et la modernisation de la station française Dumont
d’Urville et la construction récente de la station Concordia, à plus de
1000 kilomètres de Dumont d’Urville, à 3000 mètres d’altitude, mise
en service en 2005, témoignent, sans aucun doute des qualités de
l’IPEV en terme d’ingénierie polaire.
6
LES GRANDS DOMAINES DE RECHERCHE
A EXPLORER
Atteindre les objectifs scientifiques définis dans
le cadre de l’Année Polaire Internationale,
nécessite la mise en place de programmes de
recherche qui s’appuient fortement sur
l’interdisciplinarité.
Traiter aujourd’hui des questions relatives à
l’évolution climatique et à ses répercussions sur
la biodiversité, les écosystèmes,
l’environnement, les sociétés… implique la mise
en œuvre d’approches pluri et interdisciplinaires.
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que plus
d’un quart des projets de recherche retenus par
le comité scientifique de l’année polaire implique
le CNRS où la quasi-totalité des disciplines
scientifiques sont représentées et où la pratique
de l’interdisciplinarité a maintenant dépassé le
stade de l’expérimentation.
Les axes prospectifs de l’Année Polaire
impliquent essentiellement la participation des
départements scientifiques dont les laboratoires
travaillent dans le domaine de l’environnement et
du développement durable. Mais les disciplines
liées à l’étude de la planète et de l’univers, des
sciences du vivant, de la chimie ou encore des
sciences humaines et sociales sont également
déclinées dans les programmes de recherche
développés aux pôles. L’interdisciplinarité est
omniprésente. Dans la majorité des cas les
domaines de recherche abordés concernent des
systèmes complexes, contrôlés par de nombreux
paramètres et dont la compréhension nécessite
la mise en œuvre de simulation et de
modélisation qui impliquent des mathématiciens
et des informaticiens.
L’ensemble des disciplines scientifiques
représentées au CNRS est mis à contribution
dans les programmes de recherche qui sont
dédiés aux pôles.
7
LES SCIENCES DU VIVANT ET DE
L’ENVIRONNEMENT
A quelques exceptions près, les experts sont aujourd’hui
tous d’accord sur le phénomène planétaire de diminution de
la biodiversité. Qu’il s’agisse d’espèces végétales ou
animales, la crise actuelle, qui n’est pourtant pas la
première dans l’histoire de notre planète, semble majeure
et l’accélération du processus constitue un des paramètres
pertinent qu’il est impératif de prendre en compte, si l’on
veut mettre en place des solutions de conservation et de
protection. Si cette menace est à prendre en considération
avec beaucoup de sérieux, en particulier par ses liens
étroits avec les activités humaines et leurs conséquences
sur l’évolution climatique et les modifications de
l’environnement, elle doit être nuancée par le simple fait
que le recensement de l’ensemble des espèces présentes
sur notre planète est loin d’être totalement terminé.
Un effort international va être consenti dans ce domaine,
dans le cadre de l’Année Polaire Internationale.
L’exploration des fonds marins de l’océan Antarctique, qui
représente environ 10 % des océans planétaires, est
aujourd’hui une priorité. Compte tenu des conditions de
température de ces zones océaniques polaires, ces
programmes de recherche impliquent une logistique lourde
et le développement d’outils d’observation et de
prélèvement qui nécessitent la construction de robots pour
explorer les profondeurs océaniques. La flore et la faune de
l’océan Antarctique sont encore aujourd’hui quasi
inconnues.
L’étude des écosystèmes et de l’adaptation de certaines
espèces à des conditions extrêmes offrent la possibilité de
faire progresser les connaissances dans le domaine de la
dynamique des populations et des écosystèmes, mais
aussi dans celui de la biologie moléculaire et de la biologie
évolutive. Par ailleurs, ces études peuvent avoir des
prolongements innovants dans le domaine des
biotechnologies et dans celui de l’exploitation raisonnée
des ressources biologiques.
Les régions polaires sont particulièrement sensibles aux changements et
aux perturbations. Un suivi continu de certaines espèces et des
écosystèmes polaires permettra d’évaluer le rôle des facteurs
d’anthropisation sur ces milieux et de mettre en place, à terme, des
mesures pour la préservation de la biodiversité.
8
CHIMIE ET DYNAMIQUE DE L’ATMOSPHERE
INTERACTIONS AVEC LA CRYOSPHERE ET L’OCEAN
La production accrue de gaz à effet de
serre, liée aux activités humaines et la
disparition de la couche d’ozone aux
pôles a des répercussions majeures sur
l’évolution climatique. Ces phénomènes
entraînent des modifications de la
composition chimique de l’atmosphère
et sont sources de nuisances pour la
santé publique. Analyser les interactions
qui régissent les échanges entre
l’atmosphère, la cryosphère et les
océans, constitue une voie d’approche
qui permettra, à terme, de mieux
comprendre les mécanismes qui
contrôlent, aux hautes latitudes,
l’évolution climatique. Ces résultats
seront intégrés dans des modèles
mathématiques de simulation qui
permettront de prédire l’évolution
climatique de la planète.
9
OCEANOGRAPHIE
L’augmentation du CO2, produit
essentiellement par l’utilisation humaine des
énergies fossiles, entraîne des perturbations
climatiques importantes qui se répercutent au
niveau des océans. Les questions posées
aujourd’hui sont majeures pour
l’environnement planétaire des générations
futures. L’océan sera-t-il en mesure
d’absorber les augmentations croissantes de
CO2 ? Peut-on craindre une acidification de
l’eau de mer ? Quelles conséquences auront
les changements climatiques sur la
dynamique des courants océaniques ?
Ces questions sont aujourd’hui sans réponse
et nécessitent une étude continue et à long
terme, à tous les niveaux d’échelle, de
l’océan Arctique et de l’océan Austral qui
sont les plus sensibles aux changements.
10
GLACIOLOGIE ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES
En interagissant avec l’atmosphère
et les océans, les glaces des pôles
jouent un rôle primordial dans les
changements climatiques. Les
islandis groenlandais et antarctiques
représentent 80 % des ressources
en eau douce de la planète.
L’accumulation des glaces aux
pôles est un livre ouvert aux
chercheurs pour analyser les
changements climatiques passés.
La glace devient un témoin temporel
et les impuretés qu’elle contient
constituent des « marqueurs » qui
permettent d’écrire l’histoire
climatique de notre planète. Cette
analyse fine des glaces permet, en
particulier, d’établir des corrélations
étroites entre l’évolution climatique
et la production des gaz à effet de
serre lors de la révolution
industrielle.
11
ASTRONOMIE ET ASTROPHYSIQUE
Les pôles sont des lieux exceptionnels pour
observer l’espace et trois de leurs caractéristiques
concernent directement l’astronomie.
La configuration du champ magnétique de la
magnétosphère terrestre fait que les particules
provenant du vent solaire peuvent, aux pôles,
pénétrer dans l’atmosphère. Le phénomène le plus
visible est celui des aurores boréales, mais d’autres
perturbations plus graves telles des interruptions
dans l’approvisionnement électrique peuvent aussi
intervenir. L’étude de l’interaction du vent solaire
avec la magnétosphère et l’atmosphère terrestre
est donc importante et les pôles sont les seuls
endroits, sur Terre, où ces études peuvent être
entreprises. Différents radars sont donc implantés
aux pôles nord et sud ou dans leurs proches
environnements.
L’atmosphère étant très sèche au pôle sud au
Dôme C, le rayonnement, de l’infrarouge au
submillimétrique n’est pas absorbé par la vapeur
d’eau qui se trouve habituellement dans
l’atmosphère. Le Dôme C est donc un site
exceptionnel pour l’observation dans ces domaines
de longueur d’onde.
Près des pôles, durant l’hiver, la nuit dure 24
heures et l’on peut observer sans interruption
étoiles et galaxies. En été, c’est le jour qui ne
s’arrête pas et l’on observe en continu le Soleil.
Avec ces caractéristiques, mais aussi en tenant
compte des conditions climatiques très dures, tant
pour les hommes que pour le matériel, un ensemble
d’actions sont entreprises pour tester les conditions
d’observation au Dôme C à la station Concordia. Il
s’agit de définir de manière précise les paramètres
physiques et les conditions de visibilité de
l’atmosphère, de tester de petites expériences
d’observation en astronomie, avant d’envisager le
développement d’une instrumentation plus
importante. Ces actions se font dans un cadre
international au travers de deux programmes API et
dans un cadre européen avec l’action ARENA
(Antarctic Research, a European Network for
Astrophysics).
12
SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
Le pourtour de l’océan Arctique
héberge des populations autochtones
qui ont développé, depuis de
nombreuses années des modes de vie
parfaitement adaptés aux conditions
climatiques extrêmes. Dans un
contexte de sociétés en mutations, les
pratiques culturelles des sociétés
polaires sont en pleine évolution. Les
changements climatiques d’ores et
déjà constatés, les nouvelles
technologies de l’information et de la
communication, les nouvelles
économies naissantes induites par les
changements globaux, sont autant de
paramètres qui menacent l’identité
culturelle de ces populations.
Les études ethnographiques qui
portent sur l’évolution des pratiques
culturelles de ces populations
apportent des données sociologiques
fondamentales et permettent
d’inventorier le patrimoine culturel de
ces sociétés de l’extrême.
13
L’ANNEE POLAIRE EN CHIFFRES
1100 projets de recherche reçus par le comité d’organisation de l’Année Polaire
Internationale
210 programmes retenus
50 000 chercheurs, ingénieurs et techniciens mobilisés à travers le monde
50 projets français
70 équipes françaises dont la majorité appartient à des unités mixtes du CNRS
6 projets coordonnés par des chercheurs français
14
POUR EN SAVOIR PLUS…
www.anneepolaire.fr
http://www.cnrs.fr/anneepolaire
www.ipy.org
www.ipev.fr
www.transpolair.com
http://phototheque.cnrs.fr
15
LEGENDES ET CREDITS PHOTOGRAPHIQUES
PAGE 1
Carte de l’Arctique (XVIIIe siècle)
© Bibliothèque nationale
Carte actuelle de l’Antarctique
© IPEV
PAGE 2
1
2
3
4
5
6
7
1.
Marion Dufresne, 1724-1772
2.
Dumont d’Urville, 1790-1842
3.
Jean-Baptiste Charcot, 1867-1936
4.
Paul-Emile Victor, 1907-1995
5.
Roald Amundsen, 1872-1928
6.
Robert Falcon Scott, 1868-1912
7.
Roald Amundsen, Ernest Shackleton (1874-1922) et
Robert Peary (1856-1920)
8 et 9 Divers timbres célébrant les explorateurs polaires et les
campagnes des Années Polaires Internationales.
8
9
PAGE 3
Le « Pourquoi Pas ? » bateau de Jean-Baptiste Charcot.
Jean-Baptiste Charcot apprivoise les manchots.
Les prémisses de la station scientifique d’observation Charcot au Pôle sud. Paul
Emile Victor, 1907-1995.
16
16
PAGE 4
Dôme C en Antarctique. Station franco-italienne Concordia, en cours de
construction.
© CNRS Photothèque / DUPRAT Jean, ENGRAND Cécile
Station Concordia et les installations du programme d'astronomie australien
AASTINO (Automated Astrophysical Site Testing Invincible Observatory), Dôme
C (Antarctique). Le projet AASTINO a pour but, en association avec le projet
« Concordiastro », la qualification de Dôme C en tant que site astronomique.
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
PAGE 5
Une "Arche de glace" creusée, en hiver, dans un iceberg pris dans la banquise au
large de la base Dumont d'Urville.
© CNRS Photothèque / CARPENTIER Thierry
Campagne de collecte de micrométéorites dans les régions centrales antarctiques.
Iceberg en Terre Adélie.
© CNRS Photothèque / DUPRAT Jean, ENGRAND Cécile
Campagne de collecte de micrométéorites dans les régions centrales antarctiques.
Iceberg, Terre Adélie, Antarctique. La banquise a disparu.
© CNRS Photothèque / DUPRAT Jean, ENGRAND Cécile
Icebergs près de la péninsule antarctique. La couleur bleue indique de "vieux"
icebergs, avec peu de bulles d'air.
© CNRS Photothèque / DELHAYE Claude
Campagne de collecte de micrométéorites dans les régions centrales antarctiques.
Iceberg en Terre Adélie.
© CNRS Photothèque / DUPRAT Jean, ENGRAND Cécile
17
PAGE 6
Biologistes retirant des débris de banquise en Antarctique en mer de Ross, après avoir foré un
trou pour permettre aux phoques et aux manchots de plonger et de s'alimenter.
© CNRS Photothèque / LE MAHO Yvon
Ensemble de bouteilles pour le prélèvement d'eau à différentes profondeurs pendant la
mission Keops (Kergelen : Etude comparée de l'Océan et du Plateau en Surface et
subsurface), au large des îles Kerguelen, à bord du navire scientifique Marion Dufresne. Les
chercheurs tentent de mieux comprendre certains mécanismes de la pompe biologique de
carbone, qui limite le taux de CO2 dans l'atmosphère.
© CNRS Photothèque / KEOPS
Mise à l'eau de filets destinés à collecter le plancton. Dans le cadre de la mission Keops
(Kerguelen).
© CNRS Photothèque / KEOPS
Chercheurs préparant un lancement de ballon météo à Concordia. Une sonde météo Vaissala
y est accrochée, mesurant température, pression, humidité et vitesse du vent en fonction de
l'altitude. L’enregistrement de ces paramètres permettra d’évaluer la qualification
astronomique du site.
© CNRS Photothèque / ARISTIDI Eric
PAGE 7
"Cimetière" d'icebergs près de la péninsule antarctique. Ils sont accrochés au fond et sont en
train de fondre.
© CNRS Photothèque / DELHAYE Claude
Vue du site en Terre de Liverpool, Groenland Est, où le mergule nain "Alle alle" a été étudié. Ce
petit oiseau est en prise directe avec la variabilité environnementale. D'un poids de 150 grammes
environ, il se nourrit de copépodes, un crustacé planctonique. Plus la mer est froide, plus ces
copépodes sont gros, riches en lipides et faciles à attraper. En conséquence, si les eaux se
réchauffent, le mergule aura plus de mal à se nourrir lui et ses poussins.
© CNRS Photothèque / GREMILLET David
Iceberg au large de la Terre Adélie (Antarctique).
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
Vue aérienne de la base de Dumont d'Urville, Terre Adélie (Antarctique).
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
18
PAGE 8
Manchot empereur adulte et son poussin, sur la banquise de la Terre Adélie.
© CNRS Photothèque / ANCEL André
Colonie de manchots empereurs sur la banquise de la Terre Adélie. Le manchot
empereur est le seul animal à se reproduire durant l'hiver antarctique. Comme
chez ses cousins royaux, le mâle couve et jeûne, mais seul, par -15 ou -20 °C, il
ne pourrait tenir assez longtemps. Des scientifiques ont calculé les pertes
énergétiques des mâles durant l'incubation, pour conclure que les "tortues",
formées par des milliers de mâles couveurs, permettent de tenir 100 à 120 jours,
là où un individu isolé ne tiendrait que 50 à 60 jours et un groupe clairsemé 95
jours au maximum.
© CNRS Photothèque / IPEV
La population de manchots empereurs de Pointe Géologie, en Terre Adélie en
Antarctique, est la seule pour laquelle on dispose de données démographiques à
très long terme (près de 50 ans). Dans les années 70, la colonie a perdu
brutalement 50 % de ses effectifs et est restée stable depuis. Il s'agit
probablement d'une conséquence des changements climatiques à travers une
augmentation de la température de surface de la mer et d'une diminution de
l'étendue de la glace de mer.
© CNRS Photothèque / BRETAGNOLLE Vincent
PAGE 9
Lancement d'un ballon météo à Concordia. Une sonde météo Vaissala y est
accrochée, mesurant température, pression, humidité et vecteur vitesse du vent
en fonction de l'altitude. Les ballons montent jusqu'à 20 km d'altitude environ.
L'objectif est d'obtenir des profils des paramètres météo en fonction de l'altitude.
Ces ballons permettent entre autres d'estimer les gradients de température et de
vitesse du vent qui génèrent de la turbulence optique. La turbulence optique est
un des paramètres mesurés pour qualifier un site astronomique. Plus cette
turbulence est faible, meilleur est le site.
© CNRS Photothèque / ARISTIDI Eric
Survol de l'océan Arctique nord. Campagne océanographique à bord du
Polarstern en août 2004 qui a permis l'étude de la chimie atmosphérique du
mercure, et des dépôts sur les surfaces enneigées.
© CNRS Photothèque / FAIN Xavier
L'Astrolabe, navire de desserte de la Terre Adélie. Base Dumont d'Urville, Terre
Adélie (Antarctique).
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
Iceberg au large de la Terre Adélie et de la base Dumont d'Urville (Antarctique).
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
19
PAGE 10
Paysage de Terre Adélie, Antarctique.
© CNRS Photothèque / AMICE Erwan
Plongeur et banquise en Terre Adélie, Antarctique.
© CNRS Photothèque / AMICE Erwan
Icebergs au large de Dumont d'Urville (Terre Adélie, Antarctique).
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
Iceberg bleu en Terre Adélie, station Dumont d'Urville, Antarctique.
© CNRS Photothèque / PIERRE Katell
PAGE 11
1. Collecte d'échantillons de neige par excavation d'un puits de 6
m de profondeur. La neige de fond date de la fin du 19ème siècle.
Les éruptions massives ont un impact sur la variabilité naturelle
du climat et ce sont elles que les climatologues recherchent dans
les carottes de glace. Elles projettent le soufre contenu dans le
magma dans la stratosphère où il se transforme en nuage d'acide
sulfurique réduisant l'ensoleillement et contribuant ainsi à la chute
des températures.
© CNRS Photothèque / SAVARINO Joël
1
3
2
2. Station Summit, Groenland Central (National Science
Foundation). Prélèvements propres d'échantillons dans un puits
de 2.5 mètres pour l'étude des dépôts d'espèces mercurielles et
de la fonction de transfert du mercure gazeux de l'atmosphère à
la transition névé-glace. Détermination de la composition
atmosphérique passée en mercure gazeux sur les 30 dernières
années.
© CNRS Photothèque / FAIN Xavier
4
5
6
3. Dôme Concordia en Antarctique. Forage EPICA (European
Project for Ice Coring in Antarctica) : extraction d'une carotte de
glace pour l’étude de l’évolution des climats des 740 000
dernières années.
© CNRS Photothèque / AUGUSTIN Laurent
4. Petit iceberg composé de "glace bleue" (la couleur bleue indique un vieil iceberg avec peu de bulles d'air), pris
dans la banquise au Spitsberg.
© CNRS Photothèque / DELBART Franck
5. Station Dôme Concordia (Antarctique) : échantillonnage d'un puits de neige pour des mesures chimiques en
été.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
6. Dispositif de mesure des échanges gazeux (CO2) à travers la glace de mer, station Dumont
d'Urville (Terre Adélie, Antarctique).
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
20
PAGE 12
Plateformes astronomiques où est installée une partie des télescopes de
CONCORDIASTRO, programme de qualification des qualités astronomiques du
site de la station Concordia au Dôme C (Antarctique). Le programme
Concordiastro a pour objectif d'étudier les caractéristiques atmosphériques du
site avec des sondages ballons et des études optiques.
© CNRS Photothèque / FRENOT Yves
Station Dumont d'Urville (Terre Adélie, Antarctique) : "nuit d'été" sur les derniers
lambeaux de banquise à minuit en novembre.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
Station Dôme Concordia : parhélie (interaction de la lumière solaire avec les
cristaux de glace) derrière un abri scientifique.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
Plateforme en bois Concordiastro, symbole du programme de qualification du site
du LUAN (Laboratoire universitaire d'astrophysique de Nice), avec la station
Concordia en fond. Le programme Concordiastro a pour objectif d'étudier les
caractéristiques atmosphériques du site avec des sondages ballons et des
études optiques.
© CNRS Photothèque / FOSSAT Eric
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Femmes koriaks tannant des peaux de rennes domestiques.
© CNRS Photothèque / CHICHLO Boris
Retour des Tchouktches de la première chasse à la nouvelle saison,
Tchoukotka (Sibérie du Nord Est).
© CNRS Photothèque / CHICHLO Boris
Attelage de chiens tchouktches. Eleveurs de rennes.
© CNRS Photothèque / CHICHLO Boris
Baleine grise apportée au village eskimo pour dépeçage à Novo Tchaplino ,
Tchoukotka (Sibérie du Nord Est).
© CNRS Photothèque / CHICHLO Boris
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1. Manchot empereur devant un glacier, Terre Adélie, station
Dumont d'Urville, Antarctique.
© CNRS Photothèque / PIERRE Katell
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2. La population de manchots empereurs de Pointe Géologie,
en Terre Adélie en Antarctique, est la seule pour laquelle on
dispose de données démographiques à très long terme (près
de 50 ans). Dans les années 70, la colonie a perdu
brutalement 50 % de ses effectifs et est restée stable depuis. Il
s'agit probablement d'une conséquence des changements
climatiques à travers une augmentation de la température de
surface de la mer et d'une diminution de l'étendue de la glace
de mer.
© CNRS Photothèque / BRETAGNOLLE Vincent
3. Dôme Concordia, Antarctique : site de forage EPICA
(European Project for Ice Coring in Antarctica).
© CNRS Photothèque / AUGUSTIN Laurent
4. Gouttes de glace pendant la débâcle, Terre Adélie, station
Dumont d'Urville, Antarctique.
© CNRS Photothèque / PIERRE Katell
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1. Damier du Cap en vol sur fond de banquise, Terre Adélie,
station Dumont d'Urville, Antarctique.
© CNRS Photothèque / PIERRE Katell
2. Station Dumont d'Urville (Terre Adélie, Antarctique), pétrel
géant au printemps.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
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3 et 4. Morse de l'Atlantique "Odobenus rosmarus rosmarus".
Mère avec son jeune âgé de quelques jours. Programme
étudiant la communication acoustique chez le morse de
l'Atlantique : reconnaissance individuelle mère-jeune, et chants
territoriaux des mâles. Igloolik, Nunavut, Canada.
© CNRS Photothèque / CHARRIER Isabelle
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5. Phoque en Terre-Adélie, sur la station Dumont d'Urville
(Terre Adélie, Antarctique).
© CNRS Photothèque / WEISS Karine
6. Jeune phoque de Weddell "Leptonychotes weddellii" et sa
mère sur la banquise, station Dumont d'Urville (Terre Adélie,
Antarctique) en été.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
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1. Station Dumont d'Urville (Terre Adélie, Antarctique), arche de glace
dans un iceberg pris dans la banquise au début du mois de
novembre.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
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2. Station Dumont d'Urville (Terre Adélie, Antarctique), lumières du
soir en été.
© CNRS Photothèque / JOURDAIN Bruno
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Document conçu et réalisé par la
Direction de la Communication du CNRS
Jean-Pierre Ternaux
Responsable du pôle
« Communication scientifique »
Mars 2007
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