17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
17/09/2008
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JEUX DE BARRES À BASSE TENSION _______________________________________________________________________________________________________
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D 5 165 − 2© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
Ce dernier avantage est essentiellement dû aux meilleures conditions de re-
froidissement, les températures étant fonction des seules conditions d’environ-
nement et non pas des tenues limitées des isolants des câbles qui, par ailleurs,
constituent un certain obstacle à la transmission vers l’extérieur de leur chaleur
interne.
Par contre, ils ne se prêtent que difficilement aux cheminements complexes,
car leur façonnage (ou leurs accessoires, dans le cas des préfabriqués) aug-
mente leur coût.
Dans certains cas, on peut être amené à étudier, en concurrence, plusieurs
modes de réalisation ; cependant la solution retenue n’est pas nécessairement
dominée par des considérations économiques, d’autres facteurs pouvant inter-
venir (adaptation, sécurité, caractéristiques locales, limites des ensembles nor-
malisés, rapidité d’approvisionnement ou de montage, réemploi...), qui peuvent
être des éléments déterminants.
Les principaux problèmes posés par l’emploi des jeux de barres peuvent se
regrouper en deux catégories :
— les conditions d’équilibre thermique avec leur environnement immédiat,
qui déterminent les courants admissibles, pour une température acceptable du
métal ; elles sont soumises à l’influence de nombreux facteurs ;
— les conditions de réalisation mécanique, en fonction des contraintes sus-
ceptibles de leur être appliquées, tant en service normal qu’en cas de défaut
(court-circuit).
Les règles d’installation (NF C 15 100) ne donnent aucune indication sur les
courants admissibles dans les jeux de barres.
De nombreux cahiers des charges d’administrations, de clients industriels, des
documentations techniques de constructeurs de matériels électriques, des
tableaux utilisés par les installateurs depuis des décennies – sans que l’on
connaisse parfois leur origine ! – ont avancé des valeurs qui ne concordent pas
entre elles.
On a pu ainsi relever des écarts allant jusqu’à 50 %, très certainement parce
que les nombreux paramètres intervenant dans les calculs n’étaient pas appré-
ciés ou choisis de la même façon.
Lorsque l’on consulte la littérature technique, à part une norme allemande
DIN, les approches sont différentes selon les origines, spécialement pour le cui-
vre ou l’aluminium ; cela rend difficiles les comparaisons ou la synthèse.
Il existe différents types de profilés : en I, en U, en O, en L.
Les plus fréquemment utilisés, en basse tension, sont les barres méplates,
laminées ou extrudées, parfois à angles arrondis (aluminium extrudé), qui peu-
vent être associées jusqu’à 6 ou 7 par phase ou polarité. Leur avantage tient au
fait que leur façonnage, (par pliage à plat), ou que leur raccordement (par recou-
vrement) ne nécessite pas le recours à des accessoires spéciaux, ni à une main-
d’œuvre particulièrement spécialisée.
Un cas d’espèce est celui des barres coulées en aluminium, utilisées pour les
fours électriques, pour l’électrochimie, notamment pour l’électrolyse ignée de
l’alumine.
Elles peuvent avoir des dimensions qui vont de 50 à 280 mm pour leur épais-
seur et de 120 à 800 mm pour leur hauteur.
L’emploi type des profilés en U ou en L (généralement en aluminium), souvent
associés par paires par phase ou polarité, formant un quasi-tube rectangulaire
ou carré, est celui des jeux de barres pour fortes intensités (plusieurs kA), en
haute tension (6 à 20 kV), sur des distances non négligeables (supérieures à 10 à
15 m), par exemple pour les liaisons alternateur-transformateur des centrales de
production ; ils sont parfois gainés, réalisant des ensembles préfabriqués à
caractéristiques spécifiques pour chaque cas.
Les tubes servent aux jeux de barres des postes d’interconnexion extérieurs,
sous des tensions atteignant les centaines de kilovolts des réseaux. Ils sont, dans
la plupart des cas, en aluminium. Toutefois le cuivre est parfois utilisé, tant pour