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Musée du judaïsme de la Maison Rachi à Worms
Le musée du judaïsme est situé au numéro 6 de la Judengasse (rue des
Juifs). Il occupe le rez-de-chaussée et le sous-sol de la Maison Rachi (les
étages supérieurs abritant les archives photographiques de la ville de
Worms). On pense que c’est à l’emplacement même de cette maison que
l’illustre savant juif Rachi (originaire de Troyes en France) a étudié vers l’an
1060. Les caves voûtées et quelques parties du rez-de-chaussée datent de la
deuxième moitié du 14ème siècle. Les étages supérieurs, reconstruits en
1982, rendent au bâtiment sa forme originale.
La visite du musée débute au rez-de-chaussée dans la salle
d’exposition située coté Est, à gauche après l’entrée. La salle est
consacrée à l’histoire de la communauté juive de Worms depuis ses
débuts il y a plus de 1000 ans jusqu’à la fin de la domination nazie.
Le parcours à travers l’histoire juive locale commence par la
reproduction en facsimilé du plus ancien parchemin conservé aux
Archives. Il s’agit d’un document attestant que le roi Heinrich IV a
affranchi de droits de douane les « Juifs et autres habitants de
Worms » en l’an 1074. Les autres documents de l’époque médiévale
ainsi que des objets archéologiques témoignent de la vie dans la
Judengasse et plus largement, du long et riche destin de la
communauté juive de Worms mêlé à l’histoire de la ville d’Empire et
de son archevêché.
Au 19ème siècle et au début du 20ème, la communauté juive libérale
a connu une période particulièrement florissante. Beaucoup de ses
membres furent des citoyens patriotes qui ont atteint par leur
réussite dans la vie politique, culturelle ou économique des positions
notables à Worms. L’extinction de l’ensemble de la communauté sous
la domination nazie fut en revanche terrible. Les juifs de Worms ont
été à partir de 1933 successivement victimes de privations de leurs
droits, de persécutions puis d’extermination. Cet anéantissement est
marqué par la destruction de la synagogue datant du moyen-âge et
par la déportation des derniers juifs de la ville.
La visite se poursuit dans les caves voûtées du sous-sol auxquelles
on accède par l’escalier. Les objets présentés évoquent les fêtes
célébrées au cours de l’année juive. On trouve d’abord le chandelier à
sept branches (appelé « ménorah » en hébreu), un important
symbole du judaïsme.
Le cycle annuel des fêtes juives commence avec le Nouvel An juif
(Roch-Hachana), célébré au début de l’automne. Le Nouvel An est
suivi de 10 jours par le Jour du Grand Pardon (Yom Kippour) puis par
la Fête des Cabanes (Soukhoth), marquant la fin des récoltes. La
maquette d’une cabane (Soukhah) illustre le déroulement de la fête
de Soukhot. Les chandeliers et toupies à quatre faces (appelés «
dreydels » en yiddish) symbolisent la Fête des Lumières (Hanoukka).
La Fête des Sorts (Pourim) est représentée par des parchemins
extraits d’un Rouleau d’Esther contenant le récit du Livre d’Esther
ainsi que par des couverts et ustensiles utilisés pour les festivités qui
suivent sa lecture. Les Dix Commandements symbolisent ici la fête de
la Pentecôte (Chavouot).
La cave voûtée suivante, située coté Nord, est consacrée aux étapes
de la vie religieuse des juifs. Le parcours de visite commence avec
l’exposition du matériel employé pour la circoncision des nouveaux
nés. Le mariage est représenté par une maquette. Des lanières de
cuir qui s’attachent au bras ou au front (les phylactères ou « tefillins
») évoquent l’obligation de la prière matinale. Les règles religieuses
rythment le quotidien. Ainsi nous exposons des livres de prières à
proximité d’un châle de prière (tallith), d’un couvre-tête (kipa), des
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