version pdf - Cliniques universitaires Saint-Luc

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Bruxelles
Brussel
BC 10553
novembre - décembre 2012
magazine trimestriel d’information destiné aux médecins référents
#18
Bulletin d’information
des Cliniques universitaires Saint-Luc
MÉDECINE DENTAIRE
Un laboratoire de formation
flambant neuf
9
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X | Agréation : P501195
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octobre - novembre 2012
magazine trimestriel d’information destiné aux médecins référents
UNE COLLABORATION
PLUS EFFICACE
AVEC LES MÉDECINS
RÉFÉRENTS :
C’EST PRIORITAIRE !
#18
Bulletin d’information
des Cliniques universitaires Saint-Luc
MÉDECINE DENTAIRE
Un laboratoire de formation
flambant neuf
9
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X | Agréation : P501195
Lucarne_18.indd 1
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magazine trimestriel d’information destiné
aux médecins référents
Lucarne est une publication
du Service de communication
des Cliniques universtaires Saint-Luc.
ÉDITEUR RESPONSABLE
Renaud Mazy, administrateur délégué des
Cliniques universitaires Saint-Luc,
Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
COORDINATION
Caroline Bleus
([email protected])
Tél. 02 764 11 99
Fax. 02 764 89 02
SUPERVISION
Thomas De Nayer (TDN)
RÉDACTION
Service de communication
Sylvain Bayet (SB)
Caroline Bleus (CB)
Thomas De Nayer (TDN)
Géraldine Fontaine (GF)
SECRÉTARIAT
Véronique Dansart
([email protected])
Tél : 02 764 11 58
Fax : 02 764 89 02
PHOTOS
Couverture : © Hugues Depasse/CAV
Intérieur : © Hugues Depasse/CAV
© DR (Document Reçu)
Au terme d’un énorme travail de diagnostic accompli ces derniers mois au
sein de notre hôpital, Saint-Luc disposera d’ici la fin de l’année d’un plan
stratégique ambitieux baptisé SaintLuc2.Excellence. D’ici 2020, nous allons
réinventer Saint-Luc sans pour autant tout révolutionner.
Nous allons construire sur ce qui fait notre force à l’heure actuelle : la qualité
des soins.
Notre plan stratégique embrassera cinq grandes thématiques au sein desquelles s’inscriront toutes nos initiatives futures :
•
•
•
•
•
Un positionnement stratégique et géographique de Saint-Luc
Le patient au centre de nos préoccupations
Des procédures efficientes
La performance opérationnelle et financière
Un personnel impliqué et motivé
Les initiatives, autant de projets, auront pour objectif de développer Saint-Luc
mais aussi, et c’est une contrainte que les hôpitaux vont devoir intégrer, « digérer » les mesures gouvernementales qui ont impacté – et impacteront de
manière récurrente – les soins de Santé.
L’instauration d’une collaboration renforcée avec nos partenaires que sont les
médecins traitants externes et une meilleure information pour ces derniers
font partie de nos priorités. Différents projets seront mis en œuvre dans les
mois à venir afin de remplir cet objectif.
Fortes de cette vision claire pour leur futur proche, les Cliniques Saint-Luc
demeurent sereines mais vigilantes face aux défis à venir.
En attendant, au nom du Comité de direction, je vous souhaite une excellente
année 2013 !
Pr Frédéric Thys,
Directeur médical adjoint
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Si vous avez des idées d’articles ou des
suggestions pour améliorer cette publication,
n’hésitez pas à contacter la rédaction.
Toute reproduction, même partielle, est interdite
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SOMMAIRE
3
Actualité médicale
9
Echos des services
3
4
6
8
9
10
11
12
13
Maladies du sang : 2000 greffes de moelle à Saint-Luc
Un nouveau robot en salle d’op : le Da Vinci®
“ Feel + ”, un programme sportif adapté aux patients oncologiques
Le Cracs, un nouveau centre de chirurgie expérimentale
14
Médecine dentaire : un laboratoire de formation préclinique flambant neuf
Médecine gériatrique : reconnaître le délirium
Des infos anesthésiques en un clic
Les bienfaits de la musique aux Soins intensifs
Mélanome : une nouvelle piste pour comprendre le fonctionnement des
cellules immunitaires
Vingt-deux projets soutenus par la Fondation Saint-Luc
16
Vite dit
18
Agenda - A lire
19
Prix et distinctions
20
Nominations
#18
MALADIES DU SANG
LE TRAITEMENT
DE DEMAIN
A l’occasion de la 2000e greffe de moelle, les Services d’hématologie adulte et
pédiatrique ainsi que l’Unité de thérapie cellulaire des Cliniques universitaires Saint-Luc
ont organisé une réunion scientifique. Ce fut l’occasion de faire le point sur une approche
thérapeutique qui a révolutionné le traitement de nombreuses maladies du sang.
u La technique de prélèvement des cellules souches a radicalement changé :
elle peut maintenant se faire par collecte périphérique.
Le traitement des maladies du sang a connu
de considérables avancées, tant chez l’enfant
que chez l’adulte (amélioration de la chimiothérapie, découverte de thérapies ciblées, immunothérapie, etc.). Parmi cet arsenal thérapeutique en constante évolution, la greffe de
moelle osseuse demeure une approche thérapeutique performante.
La réunion organisée aux Cliniques Saint-Luc
en juin dernier a permis de faire le point sur
près de trente années d’expérience et d’identifier les défis de demain.
LES GREFFES DE MOELLE À SAINT-LUC,
UNE LONGUE EXPÉRIENCE TOUJOURS
EN PROGRÈS
Depuis la première greffe de moelle à SaintLuc (alors à Leuven) en 1974, de multiples
changements sont survenus et ont contribué à
en améliorer le résultat.
On notera tout d’abord une amélioration de
la prévention et du traitement des infections
qui surviennent pendant la phase d’aplasie
durant laquelle les patients quasi démunis
de défenses sont très vulnérables aux
infections.
La technique de prélèvement des cellules
souches a également radicalement changé
puisqu’elle peut maintenant se faire par collecte périphérique (appelée « cytaphérèse » Lire à ce sujet Lucarne n°17).
Les tests de compatibilité se sont aussi améliorés, ainsi que les outils thérapeutiques pour
prévenir et guérir les réactions de rejet entre
le donneur et le receveur.
Au cours de ces décennies, on a découvert en
outre que la moelle allogénique greffée pouvait diriger contre les cellules cancéreuses du
receveur une réaction d’élimination, appelée
« réaction du greffon contre la leucémie », ou
effet GVL (pour graft versus leukemia). Cet effet GVL peut grandement contribuer au succès
de la greffe, c’est-à-dire à l’élimination définitive de la maladie cancéreuse du receveur. Le
concept de « mini-greffes » ou « greffes à
conditionnement atténué » exploite d’ailleurs
l’effet GVL. Dans ce type de greffe, de plus en
plus fréquemment réalisé, on se base davantage sur l’effet GVL que sur la chimiothérapie
de préparation avant la greffe pour obtenir
une éradication des cellules cancéreuses.
Enfin, chez les patients pour lesquels on ne
trouve pas de donneur, de nouvelles sources
de greffon ont été validées, comme le sang de
cordon ombilical. }[GF avec Cédric Hermans]
3
+ D’INFOS
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Ac t
ualité médicale
novembre - décembre 2012
Pr Cedric Hermans,
chef du Service d’hématologie,
tél. 02 764 17 85,
[email protected]
PLUSIEURS TYPES DE GREFFE, PLUSIEURS OBJECTIFS
Il existe plusieurs types de greffe de moelle : l’autogreffe, l’allogreffe familiale ou l’allogreffe non-familiale. Les indications de réaliser une greffe de moelle sont multiples :
• la greffe peut être indiquée pour remplacer une moelle qui ne fonctionne pas correctement, suite à une pathologie acquise à une maladie génétique héréditaire qui entraîne la production de cellules sanguines anormales (anémie falciforme, thalassémie, déficits immunitaires). Dans ces situations, il faut recourir à une allogreffe.
• Le traitement intensif de certains cancers hématologiques constitue une autre indication de greffe. Très efficace contre la maladie, il détruit simultanément la moelle
osseuse. La greffe de moelle (autologue ou allogénique) permet alors de reconstituer
la moelle détruite.
• Dans certains types de cancers tels que les leucémies, c’est la moelle osseuse ellemême qui est malade et son remplacement par une moelle saine à l’occasion de la
greffe fait partie du traitement.
#18
LA CHIRURGIE ROBOT-ASSISTÉE
PREND SON ENVOL
Les Cliniques universitaires Saint-Luc ont fait l’acquisition de la nouvelle génération
du robot Da Vinci®. Cette interface aux ordres du chirurgien se révèle être un apport
extraordinaire en termes de confort, de qualité et de précision du geste chirurgical.
u Les deux chirurgiens dirigent les opérations, assis derrière leur console (cfr. encadrés).
A quelques mètres de là, les infirmières assistent le robot à côté du patient.
Le robot Da Vinci® comporte deux consoles et
quatre bras. Cet appareil extraordinaire travaille sur les ordres du chirurgien ; ce dernier
dirige les opérations à partir d’une console qui
lui fournit des images 3D du champ opératoire, et le robot réplique intégralement les
gestes chirurgicaux. Même si la chirurgie par
petites incisions faisait déjà partie de l’arsenal
thérapeutique, le robot constitue un plus indéniable en termes de confort et de qualité, tant
pour le patient que pour le chirurgien. Deux
spécialités l’ont déjà adoptée : la chirurgie cardiaque et l’urologie. L’utilisation de cet appareillage de pointe devrait s’ouvrir prochainement à d’autres spécialités chirurgicales.
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
4
QUARTIER OPÉRATOIRE
UNE PRÉCISION EXTRÊME
Le modèle acquis par Saint-Luc est une version comportant de grandes avancées : deux
consoles, une vision en 3D haute définition et
quatre bras. La double console permet à deux
chirurgiens de travailler simultanément, ce
qui fait du Da Vinci® un outil d’enseignement
et de formation pour les jeunes chirurgiens.
Au cours de l’opération, ce système envoie en
effet aux deux chirurgiens la même image en
3D haute définition. “ Cette double console permet au deuxième chirurgien de prendre à tout
moment les commandes du robot ”, explique le
Dr Axel Feyaerts, chef de clinique associé en
Urologie.
L’interface procure également une formidable
qualité d’analyse et de précision. “ Le dispositif
convertit les mouvements de la main du chirurgien et les reproduit sur les quatre bras roboti-
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Ac t
ualité médicale
novembre - décembre 2012
sés au contact du patient, rappelant ainsi les mains des deux chirurgiens,
confie le Pr David Glineur, chef de clinique associé en Chirurgie cardiovasculaire et thoracique. Les instruments installés aux extrémités des bras du
robot offrent un large éventail de gestes dans toutes les dimensions de l’espace conduisant à un travail de haute performance. ”
L’utilisation du robot est également plus confortable pour le chirurgien, qui
est assis pendant toute l’intervention, et offre une grande stabilité d’image.
L’interface fonctionne avec un système audiovisuel qui permet aux chirurgiens de communiquer entre eux et avec les infirmières qui se trouvent à
côté du patient pour assister le travail du robot.
CHIRURGIE CARDIAQUE ET VALVE MITRALE
Actuellement, la plus belle indication en chirurgie cardiaque est la réparation de la valve mitrale déficiente au lieu de l’implantation d’une prothèse.
Grâce à cette technique, le patient récupère une espérance de vie normale,
évite les complications de l’anticoagulation et conserve toutes ses fonctions cardiaques.
#18
Pr David Glineur,
chef de clinique associé en
Chirurgie cardiovasculaire
et thoracique,
tél. 02 764 61 01,
u Le chirurgien dirige les opérations à partir d’une console lui fournissant des images 3D
du champ opératoire. Le robot Da Vinci® réplique intégralement les gestes chirurgicaux.
Le chirurgien va-t-il céder ses doigts au robot ? “ Oui, mais le robot ne remplacera pas les
décisions du chirurgien, précise le Pr Gébrine
El Khoury, chef du Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique. C’est un outil extraordinaire, d’une grande finesse, dont la précision
nous offre une plus grande flexibilité technique
et une meilleure visualisation des structures
cardiaques dans l’espace limité et non extensible d’une cage thoracique ”.
Cette chirurgie s’adresse néanmoins à un
groupe spécifique de patients.
La chirurgie robotique offre plusieurs
avantages, par rapport à la chirurgie
conventionnelle par ouverture du sternum. Il s’agit d’une chirurgie à invasion
minimale qui permet au médecin de
contrôler avec précision la totalité de
l’opération tout en limitant les pertes sanguines et les complications liées aux incisions importantes. Les douleurs postopératoires sont ainsi réduites, et la récupération est rapide.
DA VINCI® ET L’UROLOGIE
En chirurgie urologique, la plateforme
Da Vinci® est actuellement utilisée pour trois
types d’interventions initialement pratiquées
par laparoscopie : la prostatectomie totale liée
à un cancer (le cancer de la prostate reste le
premier cancer chez l’homme), la néphrectomie partielle et la pyéloplastie (traitement
d’une obstruction urinaire).
“ Avec le Da Vinci ®, la vision des structures
s’avère bien meilleure qu’en laparoscopie, remarque le Dr Feyaerts. Les instruments sont
articulés au niveau du poignet, ce qui permet
d’offrir une qualité encore meilleure en termes
de sutures et de dissection. ”
Les effets secondaires (incontinence, dysérection) sont également réduits.
A noter cependant : l’utilisation du robot ne
s’applique qu’à certains patients et ne sera
pas systématisée à l’ensemble de la spécialité. “ Nous tenons compte notamment de la préservation des nerfs érecteurs et du fait que certains cancers peuvent être traités par d’autres
techniques ”, ajoute Axel Feyaerts.
[email protected]
5
+ D’INFOS
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
+ D’INFOS
novembre - décembre 2012
Dr Axel Feyaerts,
chef de clinique associé en
Urologie,
tél. 02 764 14 16,
[email protected]
COLLABORATION INTER-MÉTIERS
Le travail en équipe trouve une excellente
application dans ce programme robotique.
Son fonctionnement n’est possible que grâce
à une étroite collaboration entre chirurgiens,
anesthésistes, perfusionnistes et infirmières
spécialement formés à ces techniques
innovantes.
Outre l’investissement réalisé par Saint-Luc,
le Da Vinci® a pu être acquis grâce à la Fondation Saint-Luc et ses mécènes. Le maintien et
le fonctionnement du robot nécessitent encore
des moyens importants ; la contribution du
mécénat reste donc fondamentale. }[CB]
Découvrez une vidéo
consacrée au robot
Da Vinci sur la page
YouTube des Cliniques
Saint-Luc sur
www.youtube.com/
cliniquesuclsaintluc
dans la playlist
« Soins, mode
d’emploi ».
#18
novembre - décembre 2012
Et si la pratique du sport pouvait aider à lutter contre le cancer ? A Saint-Luc,
les patients atteints d’un cancer de la prostate ont désormais la possibilité de suivre
“ Feel+ ”, un programme sportif spécifique réduisant les effets négatifs de certains
traitements et leur apportant du bien-être. Le Pr Bertrand Tombal, chef du Service
d’urologie, le Dr Gilles Caty du Service de médecine physique
et un patient nous en parlent.
Pour certains cancers de la prostate, l’hormonothérapie est indiquée. Cette prise en charge
entraîne malencontreusement des effets secondaires tels que l’ostéoporose et des symptômes identiques à la ménopause, à savoir
une diminution des muscles, une augmentation du poids, etc. “ Pourtant, ces symptômes
peuvent être diminués, voire supprimés quand la
personne pratique une activité physique régulière comme le sport ”, explique le Pr Bertrand
Tombal. C’est dans cette optique que fut conçu
le programme “ Feel+ ”.
FEEL FREE… FEEL+ !
Réalisé par plusieurs professionnels de la
santé, “ Feel+ ” est un programme sportif initialement destiné aux personnes atteintes
d’un cancer de la prostate. Il comprend également une série de recommandations diététiques et tient compte des aspects psychologiques de la maladie. Cependant, certains patients sédentaires éprouvent des difficultés
pour démarrer un programme sportif et changer leurs habitudes du jour au lendemain.
C’est pour remédier à ces difficultés que le
Centre du Cancer de Saint-Luc a mis en place
une structure pour encadrer les patients. “ Ils
sont directement approchés par le coordinateur
de soins oncologiques (CSO), leur personne-ressource qui les accompagnera tout au long de
leur traitement ”, poursuit le Pr Tombal. Le
CSO leur propose de participer à des séances
organisées au sein même des Cliniques, en
collaboration avec le Service de médecine
physique. Le Dr Gilles Caty reçoit chaque patient, les évalue d’un point de vue physique et
adapte le programme d’exercices au patient.
+ D’INFOS
u Chaque exercice demande une position particulière et pour certains muscles,
le patient emploie des petites charges.
LE SPORT, C’EST MIEUX EN GROUPE !
Trois fois par semaine, une séance d’exercices
est organisée au sein des Cliniques pour des
groupes de cinq à dix patients maximum. “ Ces
séances se déroulent dans une salle de revalidation et sont supervisées par un kiné qui endosse
littéralement le rôle de coach ”, indique le Dr
Caty. Chaque séance se partage en trois
temps :
• endurance : les patients vont courir (ou marcher) à l’extérieur des Cliniques et chacun
porte sur lui un appareil pour mesurer sa
fréquence cardiaque. C’est un échauffement
que chaque personne effectue à son rythme,
sous la surveillance du kiné.
• musculation : il s’agit d’exercices de renforcement pour les abdominaux, les muscles
supérieurs et inférieurs. Chaque exercice
demande une position particulière et pour
certains muscles, le patient emploie des petites charges.
• souplesse : ces exercices d’étirements clôturent la séance.
Pr Bertrand Tombal,
chef du Service d’urologie,
tél. 02 764 14 09,
[email protected]
+ D’INFOS
6
SUR LE “FEEL + ”
DE LA GUÉRISON…
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Ac t
ualité médicale
DU SPORT POUR LES PATIENTS EN UROLOGIE
Dr Gilles Caty,
chef de clinique adjoint au
Service de médecine physique,
Les séances sont toujours adaptées aux caractéristiques des patients et les exercices
tél. 02 764 16 46,
[email protected]
#18
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novembre - décembre 2012
u Les séances du programme sportif “ Feel + ” sont adaptées aux caractéristiques des patients et les exercices
évoluent de manière progressive.
évoluent de manière progressive. Le fait de
travailler en groupe est particulièrement
important et explique le succès de “ Feel+ ”.
“ L’isolement est très mauvais pour les patients atteints d’un cancer. Ils pourraient avoir
tendance à déprimer ”, souligne le Pr Tombal. Etre en groupe leur permet de partager
un but commun et non des moindres : surmonter le cancer. Ensemble, les patients
s’encouragent et s’entraident. Cela s’inscrit
dans la lignée d’une autre initiative du
Centre du Cancer, les groupes de parole.
“ Ici, on peut parler de groupe de parole actif ”,
ajoute le Pr Tombal.
LES BÉNÉFICES DU SPORT…
De nombreuses publications démontrent les
bienfaits de l’activité physique régulière
pour la qualité de la vie. C’est également le
cas dans un cadre de soins oncologiques.
“ En plus d’apporter du bien-être, la pratique
du sport diminue les risques cardiovasculaires. D’autre part, associée à une alimentation saine, elle prévient l’augmentation de la
masse graisseuse et ainsi l’apparition de diabète ”, précise le Pr Tombal.
Le programme “ Feel+ ” a conquis les patients et sera bientôt élargi aux patientes atteintes d’un cancer du sein. “ Et bientôt, nous
proposerons ce programme pour tous les
types de cancers en tant que traitement complémentaire. ”
A noter encore, “ Feel+ ” a permis le développement d’une recherche clinique sur les
effets du sport : “ Nous étudions la susceptibilité génétique de l’impact de la sédentarisation sur le cancer ”, conclut le Pr Tombal.
Soutenu par le projet INNOVIRIS de la Région de Bruxelles-Capitale, le programme
est désormais également destiné à d’autres
types de cancer. }[SB]
PAROLES DE PATIENT !
Charles, patient à Saint-Luc, vient aux Cliniques toutes les semaines de
Wavre pour participer à une séance du programme “ Feel+ ”. Il nous parle de
son expérience.
“ Peu après mon hormonothérapie, j’ai subi notamment quelques problèmes
d’incontinence. Encouragé par le Pr Tombal, j’ai alors commencé à suivre les
séances du programme Feel+ à Saint-Luc. Avant mon cancer, je pratiquais d’ailleurs beaucoup de sport. Après quelques séances à peine, mes problèmes d’incontinence ont disparu. Mais c’est aussi un vrai plaisir pour moi de pratiquer du
sport à Saint-Luc. Le kiné qui nous prend en charge s’occupe très bien de nous
et connaît toutes nos particularités. Outre les bénéfices physiques, les séances
m’ont permis de rencontrer d’autres personnes dans le même cas que moi et
subissant des symptômes identiques. On a l’occasion d’en parler, de se réconforter et aussi de s’encourager les uns les autres. J’ai commencé en janvier
2011 et je ne suis pas prêt de m’arrêter. Je recommande vivement aux autres
patients d’y prendre part. ”
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#18
CHIRURGIE EXPÉRIMENTALE
UN LABORATOIRE POUR
EN FAIRE DES CRACS !
Un nouveau centre de chirurgie expérimentale vient de voir le jour. Il a pour objectif
d’assurer la formation chirurgicale et la mise en place de projets de recherche des
différentes spécialités médicales concernées par la chirurgie de la zone « face et cou ».
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
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ualité médicale
novembre - décembre 2012
8
L’ORL, la chirurgie plastique, la neurochirurgie, la stomatologie ou encore l’ophtalmologie
sont des spécialités concernées par la chirurgie de la zone « face et cou ». Grâce au
CRACS1 , un nouveau centre de chirurgie expérimentale installé dans les locaux du Département d’anatomie de la Faculté de médecine de l’UCL, en partenariat avec le Service
d’ORL de Saint-Luc du Pr Philippe Rombaux et
sous l’égide du Pr Benoît Lengelé, les chirurgiens (du moins au plus expérimenté) auront
l’opportunité de s’entrainer sur des pièces
anatomiques et développer des techniques
chirurgicales de pointe, tout en poursuivant
des projets de recherche.
UN CENTRE DE RÉFÉRENCE
INTERNATIONAL
« Dans cette salle, les jeunes chirurgiens pourront se former chirurgicalement, mais aussi réaliser des projets de recherche spécifique, explique le Dr Jean-Marc Gérard, chef de clinique adjoint au Service d’ORL et responsable
de l’unité d’otologie. Le centre permettra également aux spécialistes confirmés d’enseigner,
d’améliorer et de développer de nouvelles techniques chirurgicales, tout en faisant de la recherche. Notre deuxième intention est d’ouvrir
le centre à un enseignement inter-universitaire
puis international, avec l’objectif d’en faire un
centre de référence en anatomie, biomécanique
et bio-ingénieurie de la face et du cou ».
Concrètement, les chirurgiens s’entrainent
sur des pièces anatomiques provenant du Département d’anatomie ou d’une banque privée
de tissus humains. Poursuivre la recherche
anatomique, la recherche en biomécanique de
la tête et de l’oreille, le développement
d’implants chirurgicaux (neurostimulateurs,
implants auditifs et visuels) ainsi que la
recherche en chirurgie de base de crâne font
également partie des objectifs du Centre.
Dr Jean-Marc Gérard,
chef de clinique adjoint au
Service d’ORL et
responsable de l’unité
d’otologie,
tél. 02 764 19 46,
[email protected]
UNE TECHNOLOGIE DE POINTE
« Nous disposons d’une plateforme de 70m² rénovée, au sein du Département d’anatomie de la Faculté de médecine de l’UCL », poursuit le Dr Gérard. Cette salle, équipée de matériel chirurgical et de recherche de pointe, répond aux
normes nécessaires pour ce type d’activités.
Des démonstrations chirurgicales pourront également être réalisées grâce
à un système vidéo reliant le CRACS aux salles d’opération de Saint-Luc.
Le Centre a pu voir le jour grâce à un partenariat avec Cochlear, une firme
d’implant cochléaire, et Medtronic, une firme d’instrumentation chirurgicale. Ce partenariat est axé sur la recherche propre de cette firme et la
mise à disposition de différentes technologies. } [CB]
CRACS sont les initiales de Cochlear Research Centre for Advanced Cephalic Surgery
1
+ D’INFOS
u Les chirurgiens ont l’opportunité de s’entrainer sur des pièces anatomiques et développer des techniques
chirurgicales de pointe, tout en poursuivant des projets de recherche.
#18
MÉDECINE DENTAIRE
UNE NOUVELLE
« SALLE DES FANTÔMES »
Afin de pallier l’augmentation du nombre d’étudiants en dentisterie, le laboratoire
de formation préclinique de l’Ecole de médecine dentaire et de stomatologie (EMDS)
a été entièrement rénové. Petite visite dans cette salle hautement technologique
surnommée « la salle des fantômes ».
9
u Chaque poste de travail est configuré comme un établi sous lequel se cache un mannequin muni de
mâchoires articulées et de dents artificielles interchangeables.
Suite à la suppression du numerus clausus, le
nombre d’étudiants en dentisterie n’a cessé
d’augmenter ces dernières années. « Pour
répondre à cette augmentation et à la vétusté de
nombreux postes de travail (certains dataient
des années 70, NDLR), nous avons décidé de
rénover entièrement notre salle de travaux
pratiques, explique le Pr Alain Brabant, chef de
clinique au Service de prothèse dentaire et
Président de la Commission préclinique de
l’EMDS. Nous en avons profité pour équiper
l’espace des dernières technologies ». Les
travaux se sont déroulés durant les vacances
académiques et, à la rentrée, les étudiants de
médecine dentaire et de stomatologie ont pu
découvrir le nouvel équipement de formation
préclinique.
S’ENTRAÎNER SUR UN FANTÔME
Désormais, le local dispose de quarante-cinq
postes de travail. Chaque poste est configuré
comme un établi en forme de quart de cercle
et sous lequel se cache un « fantôme », c’està-dire un mannequin muni de mâchoires
articulées
et
de
dents
artificielles
interchangeables. Très réaliste, ce simulateur
permet de reproduire toutes les positions et
de s’entraîner aux différentes situations
thérapeutiques. Comme dans une unité de
soins cliniques, l’étudiant est équipé de tout le
matériel nécessaire : scialytique, micromoteur
avec lumière, pédale de commande, seringue
multifonctions, système d’aspiration, etc. En
outre, un terminal informatique avec écran
tactile est intégré à chaque poste de travail.
+ D’INFOS
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Ech
o s des services
novembre - décembre 2012
PÉDAGOGIE EN RÉSEAU
Les enseignants possèdent un poste de travail
complet qui gère le réseau des quarante-cinq
autres postes. Grâce à une caméra intégrée
au scialytique, ils peuvent filmer des
démonstrations pratiques retransmises en
direct sur les écrans des étudiants. Via les
écrans, ils peuvent aussi envoyer des énoncés,
divers documents ou des vidéos nécessaires
aux cours pratiques.
Pr Alain Brabant,
chef de clinique au Service de
prothèse dentaire,
tél. 02 764 57 38
[email protected]
Le projet de rénovation a été longuement réfléchi. « Nous souhaitions
rendre la salle plus fonctionnelle et plus adaptée aux besoins pédagogiques
actuels, poursuit le Pr Brabant. Avant, par exemple, le manque de place
gênait les étudiants et empêchait les déplacements des enseignants entre
eux. » Par ailleurs, l’aspect immaculé et propre de la salle des fantômes
devrait inciter les futurs cliniciens à mieux maîtriser la rigueur de
l’hygiène médicale. } [SB]
#18
novembre - décembre 2012
Perçu par les patients comme un cauchemar éveillé, le délirium est une pathologie
difficile à diagnostiquer et qui touche plus particulièrement les personnes âgées.
Le Pr Pascale Cornette, chef du Service de gériatrie, nous en parle.
u Certaines personnes sont plus prédisposées que d’autres à développer un delirium à
l’occasion d’un problème aigu de santé.
Le délirium est une altération aiguë, brutale et
fluctuante de la vigilance accompagnée d’un
déficit de l’attention et d’autres symptômes
cognitifs (désorganisation de la pensée, discours incohérent, hallucinations, etc.). « Beaucoup de patients le décrivent comme un cauchemar éveillé, une impression de ne plus maîtriser
la réalité, explique le Pr Cornette. C’est très
perturbant, tant pour la personne touchée que
pour ses proches ». Il existe différentes formes
de délirium : certains patients sont très agités
tandis que d’autres, plus nombreux,
sombrent, au contraire, dans un état apathique (somnolents, comateux, etc.).
Cette pathologie touche avant tout les personnes fragilisées et en particulier les seniors. Près de 10% des personnes âgées se
présentant dans un service d’urgences pour
un problème aigu souffre en même temps
d’un délirium. « C’est plutôt interpellant car le
délirium augmente les risques de perte d’autonomie, de complications et d’allongement de
l’hospitalisation. »
tions métaboliques, un changement de lieu,
un deuil ou un stress psychologique.
Certaines personnes sont plus prédisposées
que d’autres à développer un delirium à l’occasion d’un problème aigu de santé. C’est le
cas notamment des patients qui présentent
déjà des troubles cognitifs (Alzheimer), qui
souffrent de plusieurs problèmes de santé en
même temps ou qui absorbent un grand
nombre de médicaments différents.
TRAITER LA CAUSE ET RASSURER
+ D’INFOS
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RECONNAÎTRE
LE DÉLIRIUM
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Ech
o s des services
MÉDECINE GÉRIATRIQUE
Pr Pascale Cornette,
chef du Service de gériatrie,
ATTENTION, FRAGILE
Etablir le diagnostic n’est pas évident car les
symptômes sont atypiques et fluctuent dans le
temps. « Pour identifier le délirium, il est nécessaire de passer du temps auprès du patient afin
de l’observer. On a plus de chance de poser cet
important diagnostic si toute l’équipe relaie ces
observations, il faut donc mieux informer les soignants sur les symptômes. » L’état antérieur du
patient doit également être pris en compte, ce
qui implique parfois de procéder à une véritable
enquête auprès des proches et des soignants
qui se sont occupés de lui. « On doit établir l’histoire de la maladie. »
Le délirium touche particulièrement les personnes âgées dites « fragiles », mais également les personnes plus jeunes qui séjournent aux Soins intensifs. Différents facteurs peuvent précipiter la survenue d’un
délirium chez une personne prédisposée : une
infection, certains médicaments, le sevrage à
l’alcool ou à un médicament, des perturba-
Le traitement du délirium consiste à traiter la cause. « Si l’on soigne la cause,
par exemple une infection, la pathologie va disparaître progressivement. » Rassurer les personnes constitue un autre aspect important de la prise en
charge. « Le délirium est un état très perturbant pour les patients et leurs
proches. Aussi, nous devons les écouter décrire ce qu’ils ressentent, parler avec
eux et, de cette manière, les rassurer. » Il faut également veiller à instaurer
une atmosphère calme, une bonne hydratation, un bon sommeil, etc. } [SB]
tél. 02 764 10 42,
[email protected]
#18
ANESTHÉSIE, SYNDROMES ET MALADIES RARES
DES INFOS ANESTHÉSIQUES
EN UN CLIC
Offrir une prise en charge anesthésique adaptée aux enfants atteints de syndromes
ou maladies rares peut s’avérer difficile. Grâce à un site internet réalisé par deux
médecins du Service d’anesthésiologie et régulièrement actualisé, les assistants
disposent de toutes les informations nécessaires pour offrir une anesthésie
adéquate à ces jeunes patients.
A l’heure actuelle, la prise en charge anesthésique des enfants est de plus en plus pointue :
les pathologies sont nombreuses et la voie
ambulatoire se multiplie.
Cependant, il reste difficile pour les anesthésistes d’obtenir des informations importantes
sur des enfants « étiquettés » avec un syndrome ou porteurs de maladies génétiques.
C’est sur base de ce constat que le Pr Francis
Veyckemans et le Pr Jean-Louis Scholtes ont
souhaité mettre à disposition des médecins
assistants un outil électronique permettant de
trouver une synthèse de la pathologie ainsi
que le traitement anesthésique adéquat.
La page internet « Syndromes et maladies
rares en pédiatrie : anesthésie » met à disposition des infos anesthésiques en quelques
lignes, enrichies grâce à la littérature mais
également grâce à l’expérience et la description des réactions. L’ensemble du contenu figurant sur la page est validé et référencé.
MILLE SYNDROMES ET MALADIES
RARES RÉUNIS SUR UNE PAGE WEB
« Tous les huit à quinze jours, les pages sont enrichies de nouvelles informations, se réjouit le
Pr Jean-Louis Scholtes, chef de service associé au Service d’anesthésiologie. A l’heure actuelle, nous disposons d’environ 1100 fiches. Les
assistants ont pris l’habitude de se rendre sur le
site pour se rafraîchir la mémoire ou nous signaler une pathologie qui n’y serait pas encore
répertoriée ». L’outil s’avère également efficace
pour les petits patients arrivés de l’étranger
ou opérés en urgence et dont la pathologie nécessite des précautions particulières (problèmes d’intubation, interaction avec des produits anesthésiques contrindiqués, positionnement, fragilité de la peau, etc.).
+ D’INFOS
u Deux anesthésistes des Cliniques Saint-Luc ont souhaité mettre à disposition des médecins assistants un outil
électronique permettant de trouver une synthèse de la pathologie ainsi que le traitement anesthésique adéquat.
UNE RECONNAISSANCE…
L’utilisation de cette page internet « faite maison » dépasse d’ailleurs les frontières de l’hôpital… « Nous nous sommes rendus compte que
plusieurs sociétés d’anesthésie d’autres pays
d’Europe avaient placé le lien en référence de
leurs sites web, note le Pr Francis Veyckemans, chef de service adjoint au Service
d’anesthésiologie. C’est une véritable caution et
une belle reconnaissance de notre expertise en
anesthésie pédiatrique. »
Grâce à l’informatisation de cet outil, les
contenus sont mis à jour régulièrement afin
d’éviter les informations obsolètes. Un moteur
de recherche interne permet également de
trouver un syndrome par mots-clés. Un véritable gage de sécurité pour les patients ! } [CB]
Pr Francis Veyckemans,
chef de service adjoint
au Service d’anesthésiologie,
tél. 02 764 18 42,
[email protected]
+ D’INFOS
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Ech
o s des services
novembre - décembre 2012
Pr Jean-Louis Scholtes,
La page internet « Syndromes et maladies
rares en pédiatrie : anesthésie » est
accessible via l’adresse :
http://tinyurl.com/M-RARES
chef de service associé
au Service d’anesthésiologie,
tél. 02 764 18 90,
[email protected]
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#18
Ech
o s des services
novembre - décembre 2012
DE LA MUSIQUE AUX SOINS INTENSIFS
EN AVANT LA MUSIQUE !
Depuis le début de cette année, le Service des soins intensifs offre la possibilité aux
patients conscients d’écouter de la musique pendant leur hospitalisation. Ce projet
a pour but de diminuer l’anxiété des patients, possiblement les quantités de sédatifs
et de rendre l’environnement plus agréable.
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Une fois remis sur pieds, Kevin a décrit en détails les sensations qu’il avait éprouvées lors
de son hospitalisation : un environnement anxiogène, notamment à cause des nombreux
bruits produits par les alarmes, les respirateurs et le personnel. Les nombreuses sédations lui donnaient l’impression de perdre les
notions de temps et d’espace. Tout cela contribuait à augmenter son anxiété.
Suite au témoignage de Kevin, des mesures
furent prises afin d’améliorer l’environnement
des Soins intensifs. « Nous réveillons les patients qui le peuvent durant le jour, tout en diminuant leurs sédations, explique le Pr Laterre.
Nos équipes de soignants parlent plusieurs fois
par jour avec les personnes pour leur rappeler
où elles sont et les aider à se familiariser avec
les lieux. » Dans certains cas, les patients ont
même l’occasion de pratiquer du sport durant
la journée (lire Lucarne n°17).
MUSIQUE DE CHAMBRE POUR LES
PATIENTS…
« Musicien de profession, Kevin a également
apporté sa pierre à l’édifice », poursuit le Pr
Laterre. Pendant trois années, il a travaillé à
la composition d’une musique appropriée
pour les patients, susceptible de les
détendre. Résultat : un CD d’une douzaine
d’heures. « Nous ne nous sommes pas arrêtés
là : nous avons rassemblé sur d’autres CD de la
musique classique conventionnelle, de la variété et de la pop ! »
Et depuis janvier, toutes les chambres des
Soins intensifs disposent du matériel adéquat : un casque (à usage unique) muni de
boutons pour choisir le canal souhaité. « Actuellement, nous proposons quatre canaux différents : musique classique, planante, variété
u Les patients peuvent choisir le style de musique qu’ils préfèrent.
française… Le patient peut choisir ce qui lui
convient le mieux. »
D’un point de vue organisationnel, le Service a
constitué en son sein un groupe d’infirmières
et infirmiers, chargé de définir les patients qui
peuvent profiter de ce projet. Actuellement,
les patients ciblés sont conscients ou susceptibles d’être éveillés. « Mais à terme, nous désirons élargir cela aux patients inconscients afin
de mesurer l’impact que la musique pourrait
avoir sur eux », continue le Pr Laterre.
SUR UN AIR DE GUÉRISON
Ecouter de la musique améliore l’environnement des patients, désormais moins dérangés
par les nuisances sonores. « D’autre part, plusieurs études ont démontré les bienfaits de la
musique : diminution de la tension artérielle et
des sédations administrées aux patients, insiste
le Pr Laterre. Notre projet utilise le recueil de
données d’une pharmacienne hospitalière qui a
mesuré les consommations de sédatifs en soins
intensifs. »
+ D’INFOS
REMÉDIER À UN ENVIRONNEMENT
ANXIOGÈNE
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
« Ce projet a été imaginé il y a une dizaine d’années, lorsqu’un de mes amis, Kevin, s’est retrouvé aux Soins intensifs suite à un accident de
voiture », se souvient le Pr Pierre-François Laterre, chef du Service des soins intensifs. Il est
resté hospitalisé durant trois semaines, sous
respirateur et recevait de grosses quantités de
sédatifs et d’analgésiques. « Comme près de
60% des patients, il est passé par des phases
d’hallucinations qui ont débouché sur de l’anxiété et de la dépression. »
Pierre-François Laterre,
chef du Service des
soins intensifs,
tél. 02 764 27 35,
[email protected]
L’implémentation de la musique aux Soins intensifs aboutira prochainement sur un projet de recherche clinique. « Nous pourrons élargir l’emploi
de la musique à tous les patients, conscients et inconscients, et mesurer ainsi
clairement ses effets », conclut le Pr Laterre. } [SB]
#18
novembre - décembre 2012
Recherche
CELLULES IMMUNITAIRES ET MÉLANOME
VERS UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DE
LA RÉPONSE IMMUNITAIRE ANTICANCÉREUSE
+ D’INFOS
Le Dr Nicolas van Baren, chercheur et clinicien au Ludwig Institute for Cancer
Research, à l’Institut de Duve (UCL) et au Centre du Cancer des Cliniques
universitaires Saint-Luc, explore une nouvelle piste pour comprendre le
fonctionnement des cellules immunitaires chez les patients souffrant de mélanome.
Nicolas van Baren,
docteur et clinicien au Ludwig Institute for
Cancer Research, à l’Institut de Duve de l’UCL
et au Centre du Cancer,
tél. 02 764 75 33,
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
[email protected]
u Le Dr Nicolas van Baren explore une nouvelle piste pour comprendre le
fonctionnement des cellules immunitaires chez les patients souffrant de mélanome.
Le Dr Nicolas van Baren a montré dans
une étude que des cellules immunitaires peuvent être activées au sein de
métastases cutanées chez des patients
atteints de mélanome et que des structures immunitaires spécialisées présentes dans ces métastases permettent l’activation d’anticorps (lymphocites B). Les résultats de cette
étude viennent d’être publiés dans
Cancer Research, le journal de l’American Association for Cancer Research.
Dans de nombreux cancers, des lymphocytes infiltrent la tumeur et influencent l’évolution de la maladie.
Toutefois, on ne sait pas où se déclenche l’activation de ces lymphocytes, or cette activation est nécessaire
pour leur permettre de combattre la
tumeur. Les résultats de l’étude indiquent que chez certains patients
souffrant de mélanome avec métastases, ces lymphocytes peuvent être
activés au sein même de la tumeur et
non dans les ganglions lymphatiques,
ces organes spécialisés dans les réponses immunitaires.
« Une
connaissance
fondamentale
comme celle-ci est importante, dans la
mesure où nous cherchons à identifier
les mécanismes par lesquels les tu-
meurs parviennent à échapper aux réponses immunitaires anti-tumorales.
Nous pourrions ainsi développer des approches permettant de contrer ce phénomène », explique Nicolas van Baren.
Pour la majorité des réponses immunitaires déclenchées dans notre corps,
les principaux sites d’activation des
lymphocytes sont les ganglions lymphatiques. Toutefois, dans des cas d’infections chroniques où l’infection persiste, comme par exemple avec le virus
de l’hépatite C, des structures lymphoïdes ectopiques se forment au niveau du site de l’infection et permettent
le développement local de réponses
lymphocytaires dirigées contre l’agent
infectieux.
Des structures lymphoïdes ectopiques
ont également été observées dans certaines tumeurs malignes, comme les
tumeurs du sein, du poumon et du colon, mais pas dans le mélanome. Dans
diverses études, leur présence a été
associée à une amélioration du
pronostic.
Le Pr van Baren et ses collègues ont
observé des structures lymphoïdes ectopiques dans 7 sur 29 métastases cutanées de patients souffrant de mélanome. Toutefois, aucun des échantillons de mélanome primaire examinés
ne contenait de structures lymphoïdes
complètes.
Néanmoins,
certains
d’entre eux contenaient des petits vaisseaux sanguins qui sont associés à ces
structures.
Des analyses approfondies ont indiqué
que ces structures lymphoïdes étaient
fonctionnelles, puisque des événements caractéristiques de l’activation
de lymphocytes B y ont été mis en
évidence.
« Les réponses immunitaires peuvent
être occasionnées localement, du moins
dans les métastases, déclare le chercheur. Cela confirme que l’immunité du
malade tente de détruire sa tumeur. En
outre, le fait que nous ayons détecté des
structures lymphoïdes fonctionnelles
dans des métastases cutanées et non
dans des tumeurs primaires est très intriguant en soi. Comprendre les raisons
de cette différence nous permettra de
savoir comment les réponses immunitaires contre le mélanome se développent durant la progression de la
maladie. »
À ce stade, la petite taille de l’échantillon ne permet pas de tirer des conclusions statistiques sur le plan clinique.
« Nous ne savons pas encore si ces
structures sont favorables au patient et
défavorables pour la tumeur, ou le
contraire. À l’heure actuelle, aucune indication ne va dans un sens plus que dans
l’autre, il faut étudier davantage de tumeurs » } [GF]
13
#18
novembre - décembre 2012
Fon
d at i o n s a i n t - l u c
LA FONDATION SAINT-LUC SOUTIENDRA VINGT-DEUX PROJETS EN 2012 ET 2013
LA RECHERCHE
AVANCE ENCORE…
Cette année encore, la Fondation Saint-Luc soutient de jeunes chercheurs,
des médecins et d’autres professionnels de la santé des Cliniques Saint-Luc.
Tous reçoivent ainsi l’opportunité de partir se former dans les meilleurs centres à
l’étranger ou de mener des projets de recherche clinique à Saint-Luc.
BOURSES MÉDECINS
Dr Bouchra El M’Kaddem,
Résident au Service de
neurologie pédiatrique
“ Traiter les enfants souffrant
d’épilepsie réfractaire ”
Dr Susana Ferrao Santos,
Assistant spécialiste
au Service de neurologie
“ Acquérir les compétences
nécessaires en épileptologie
adulte ”
Dr Jean Cyr Yombi,
Chef de clinique associé au
Service de médecine interne
“ HIV, complications
métaboliques et risque
cardio-vasculaire ”
BOURSES INFIRMIÈRES
BOURSE INFIRMIÈRE ISN-ISEI
BOURSES HUMANISATION –
“ BOURSE ŒUVRE DU
CALVAIRE-MALTE ”
Chantal De Reyck,
Coordinatrice clinique de
transplantation hépatique
adulte,
et
Docteur Marianne Desmedt,
Chef de l’Unité
des soins continus
“ Une meilleure prise en charge
des patients en fin de vie ”
14
Dr Gimbada Benny Mwenge,
Chef de clinique adjoint au
Service de pneumologie
“ Etude des parasomnies ”
Christian De Wergifosse,
Infirmier-chef de l’Unité de
transplantation abdominale
“ Améliorer l’organisation de la
sortie du patient ”
Dr Jonathan Hulin,
Résident au Service
d’anesthésiologie
“ Pratique de l’anesthésie
cardiaque ”
Ramona Moor,
Infirmière coordinatrice en
recherche clinique médicale
pour l’oncogériatrie
“ L’infirmière coordinatrice
en oncogériatrie : l’alliée du patient
âgé atteint de cancer ”
Dr Ludovic Kaminski,
Résident au Service
d’orthopédie et de
traumatologie de
l’appareil locomoteur
“ Traitement des pathologies
du rachis ”
Dr Stéphane Thiry,
Résident au Service
d’urologie
“ Plongée au cœur d’un service
d’urologie pédiatrique de
renommée internationale ”
Pauline Hoellinger,
Ergothérapeute
“ Une formation européenne
en ergothérapie ”
BOURSES PROFESSIONNELS
DE LA SANTÉ
Marie Avaux,
Kinésithérapeute
au Service de rhumatologie
“ La méthode Maitland pour
améliorer les techniques de
mobilisation manuelle ”
Jacques Grisart,
Psychologue au Centre de
référence multidisciplinaire de
la douleur chronique
(Service de médecine physique
et réadaptation motrice)
“ Intégrer l’Approche Centrée sur
la Personne dans la formation
des soignants ”
MANDATS POUR LES
CLINICIENS-CHERCHEURS
Laurent de Kerchove,
Chef de clinique adjoint au
Service de chirurgie
cardiovasculaire et thoracique
“ Annuloplastie de la valve
aortique : analyses des
techniques existantes et
développement d’un nouveau
système d’annuloplastie
aortique ”
François Duhoux,
Chef de clinique adjoint au
Service d’oncologie médicale
“ Amélioration de la prise en
charge du cancer du sein grâce
à la génétique ”
Antoine Froidure,
Médecin Assistant Clinicien
Candidat Spécialiste (MACCS)
au Service de pneumologie
“ Anomalies des cellules dendritiques chez les patients
asthmatiques atopiques ”
Patrice Forget,
Chef de clinique adjoint
au Service d’anesthésiologie
“ L’anesthésie influence-t-elle
l’immunité anticancéreuse ? ”
Retrouvez la description des projets de tous les boursiers et des cliniciens – chercheurs 2012 - 2013 sur
www.fondationsaintluc.be
#18
novembre - décembre 2012
Aurore Lafosse,
Résidente au Service de chirurgie
plastique et Centre de Thérapie
Tissulaire et Cellulaire
“ Développement d’un pansement
biologique basé sur l’utilisation de
cellules souches adipeuses pour la
cicatrisation des plaies diabétiques
chroniques ”
Daniel Léonard,
Chef de clinique adjoint
à l’Unité de chirurgie
colorectale
“ Les facteurs de risque de
récidive après une chirurgie
pour cancer du rectum ”
Valérie Luyckx,
Médecin Assistant Clinicien
Candidat Spécialiste (MACCS)
au Service de gynécologieobstétrique
“ Préserver la fertilité chez les
patientes cancéreuses ”
Marc Van den Eynde,
Chef de clinique adjoint au
Service d’oncologie médicale
et de gastroentérologie
“ Poursuivre la recherche sur le
cancer colorectal ”
LE FONDS HERVÉ REYCHLER POUR SOUTENIR
LA CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
En créant un Fonds au sein de la Fondation Saint-Luc, le Pr Hervé Reychler, chef
du Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, souhaite soutenir la
recherche dans ce domaine. En effet, si les missions d’enseignement et de soins
aux patients trouvent assez aisément des sources de financement, il n’en va pas
de même pour la recherche, surtout lorsqu’elle concerne une spécialité largement méconnue.
La chirurgie maxillo-faciale est une jeune spécialité chirurgicale pour les pathologies s’étendant aux confins cranio-faciaux ou drainées dans le cou. Les
pathologies traitées au sein du Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Saint-Luc se situent aussi bien au niveau des glandes salivaires
que des orbites, en passant par les structures osseuses cranio-maxillo-faciales, les articulations temporo-mandibulaires, le revêtement muqueux de la
cavité orale et ses annexes. C’est pourquoi, conformément aux directives européennes, le candidat spécialiste doit être détenteur des diplômes de médecine et de dentisterie, ce qui en fait, en Belgique, la spécialisation médicochirurgicale la plus longue.
La recherche dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale est orientée actuellement vers les outils technologiques issus de l’informatique (imagerie
3D, navigation chirurgicale, etc.), l’ingénierie tissulaire (et plus particulièrement osseuse pour combler des petites pertes de substance osseuse avant
mise en place d’implants ou pour reconstruire des pertes de substances osseuse plus grandes secondaires à des résections tumorales) et l’oncogenèse
(cancer de langue et papillomavirus humain par exemple).
Le soutien de la Fondation Saint-Luc à la chirurgie maxillo-faciale par la
création d’un Fonds Hervé Reychler est une première en Belgique.
LE Dr RAPHAEL OLSZEWSKI EST LE PREMIER LAURÉAT
DU FONDS HERVÉ REYCHLER
A VOIR
DÉCOUVREZ LE NOUVEAU FILM
DE LA FONDATION SAINT-LUC
La Fondation Saint-Luc lance un
nouveau film d’appel aux dons. Ce
film puissant de six minutes
sensibilise le public à l’importance
de soutenir la recherche clinique
par le biais de trois témoignages
de « couples » patients-chercheurs. Objectif : encourager les
dons en faveur de la recherche
clinique à Saint-Luc.
Vous pouvez visionner le film à
l’adresse
www.fondationsaintluc.be/
presentation
Le Dr Raphael Olszewski, chef de clinique adjoint
au Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, s’est vu attribuer la bourse du Fonds Hervé
Reychler pour son projet intitulé « Soigner les
malformations et les tumeurs de la mâchoire
grâce à l’informatique ». Cet argent lui permettra
d’acheter un appareil de prototypage rapide basé
sur l’impression 3D des modèles médicaux physiques (utilisant du papier comme matière
première).
Avec cet équipement, le Dr Raphael Olszewski
souhaite développer et surtout valider scientifiquement des modèles physiques 3D permettant de fabriquer des guides
chirurgicaux pour les opérations chirurgicales des malformations des mâchoires (la chirurgie orthognathique) et la reconstruction osseuse après résection oncologique. Les modèles 3D constituent en effet un moyen idéal de
transfert de planning préopératoire en salle d’opération et améliorent très
sensiblement les résultats aussi bien anatomiques que fonctionnels de telles
interventions.
15
#18
Vite dit
octobre - novembre 2012
UNE HOTLINE EN
CARDIOLOGIE
Le Service de pathologie cardiovasculaire a
ouvert une « hotline » pour les médecins généralistes. Grâce à ce numéro de téléphone VIP,
ces derniers peuvent entrer en contact directement avec un cardiologue, sans devoir passer par le numéro général du Service.
Le Service de cardiologie s’engage ainsi à proposer un rendez-vous dans les 24 heures chez
un cardiologue.
Une hotline existe également pour les Urgences et la Médecine interne. } [GF]
16
Pour obtenir un rendez-vous ou entrer en contact
avec un cardiologue, formez le 0475 764 764.
Ce numéro est accessible de 8h à 18h30.
UN CHANGEMENT
D’ADRESSE ?
DITES-LE NOUS !
Vous avez déménagé ? Vos coordonnées sont
incorrectes ? Prévenez-nous ! Envoyez un email avec vos nouvelles coordonnées à adresse :
[email protected]
LA CHIRURGIE DE JOUR
EXPLIQUÉE AUX ENFANTS
UNE CHAÎNE YOUTUBE
DÉDIÉE À SAINT-LUC
Dans le but de toujours mieux informer ses
patients, Saint-Luc lance sa propre chaîne
Youtube, le célèbre site de partage de vidéos.
Vous y trouverez de nombreux films issus de
Télé Saint-Luc, la chaîne de télévision interne
dédiée aux patients hospitalisés.
Au programme : présentation des services,
techniques de pointe, coulisses de Saint-Luc,
prévention… N’hésitez pas à informer vos patients ! } [CB]
Pour découvrir la chaîne Youtube de Saint-Luc,
surfez sur www.youtube.com/cliniquesuclsaintluc
L’équipe soignante et médicale de l’Hospiday,
l’entité des Cliniques Saint-Luc où ont lieu les
activités de chirurgie de jour, présente le film
« Un jour vraiment pas comme les autres ». En
douze minutes, des jeunes acteurs et des
membres du personnel soignant décrivent les
différentes étapes d’une prise en charge à
l’unité de chirurgie ambulatoire.
Les dialogues sont rédigés dans un langage
adapté. Dans sa forme, le film mélange des
comédiens et les membres du personnel soignant qui jouent leur propre rôle. La dynamique du montage rend le film agréable pour
un public jeune, tout en parlant aux adultes
également.
Ce film permet d’apaiser l’anxiété de l’enfant,
avec l’espoir de diminuer sa douleur après
l’opération. } [GF]
Retrouvez le film « Un jour vraiment pas comme les
autres » sur la Chaîne YouTube de Saint-Luc :
www.youtube.com/cliniquesuclsaintluc
Lien direct et permanent vers la vidéo :
http://youtu.be/NIgaP5uNMnU
#18
Vite dit
octobre - novembre 2012
RENOMMÉE OUTREATLANTIQUE POUR LE
CENTRE DES MALFORMATIONS VASCULAIRES
L’UCL ACCUEILLE LES
ÉTUDIANTS DE MÉDECINE
AU COLLÈGE SAINT-MICHEL
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Contacté par une généticienne de la région de
Seattle, le Centre des malformations vasculaires des Cliniques universitaires Saint-Luc a
été sollicité concernant le cas d’un nouveauné souffrant d’une malformation au niveau du
cou, du thorax et des bras; un cas pour lequel
aucun spécialiste américain n’avait pu établir
un diagnostic précis.
UNE MALFORMATION RARE
Les spécialistes du Centre des malformations
vasculaires identifient rapidement la pathologie : une malformation glomuveineuse en
plaques, un sous-type de malformation glomuveineuse (MGV). Il s’agit d’une catégorie
d’anomalies vasculaires héréditaires caractérisées par la présence de petites lésions veineuses au niveau de la peau. La MVG en
plaques concernerait moins de cinquante personnes dans le monde. Ce diagnostic est rapidement confirmé par un test génétique réalisé
sous la forme d’une prise de sang.
POURQUOI AVOIR FAIT APPEL AUX
CLINIQUES SAINT-LUC ?
+ D’INFOS
Le Centre des malformations vasculaires jouit
d’une renommée mondiale; les cliniciens et
généticiens du Centre collaborent de manière
active et possèdent une expertise très pointue.
Le Centre possède notamment une biobanque
constituée de plus de 10.000 échantillons.
En 2002, l’équipe du Centre avait d’ailleurs découvert la cause et défini les critères cliniques
de ce type précis de malformations en identifiant une mutation dans le gène glomuline.
Une découverte majeure qui permet un diagnostic précis tout en évitant une biopsie. Une
publication scientifique dans ce domaine et la
mise en place d’un réseau de spécialistes au
niveau international a permis à ces spécialistes d’être référencés comme experts dans
ce domaine. } [CB]
Pr Laurence Boon,
Service de chirurgie plastique –
Centre des malformations vasculaires
[email protected]
Le nombre d’étudiants en 1er bac de médecine est très important. Le manque de places
dans les auditoires est criant… Pour pouvoir
accueillir ses étudiants dans les meilleures
conditions, l’UCL a choisi de louer un espace
hors du site de Woluwe, à savoir la salle de
théâtre du collège Saint-Michel à Etterbeek,
pouvant accueillir jusqu’à 1400 personnes.
Cet espace sera loué pour deux ans, en attendant la construction d’un nouvel auditoire de
900 places sur le site de Woluwe en prolongation de l’auditoire Lacroix. Il devrait être inauguré pour la rentrée 2014-2015. Les étudiants
de 1er bac en médecine sont donc accueillis
dans le théâtre Saint-Michel depuis la rentrée
pour suivre certains de leurs cours théoriques. } [CB]
INVITATION : SOIRÉE
SCIENTIFIQUE SUR
LA QUALITÉ DES SOINS
ET LA SÉCURITÉ DU PATIENT
Le mercredi 23 janvier 2013, les Cliniques universitaires Saint-Luc convient les médecins
référents (généralistes et spécialistes) à une
soirée scientifique sur le thème de la qualité
des soins et de la sécurité du patient. Une réception
conviviale
suivra
la
réunion
scientifique.
L’accréditation en « éthique et économie » est
demandée.
tél. 02 764 14 03
Où ? Cliniques universitaires Saint-Luc (salle des
conférences de la Verrière), av. Hippocrate 10 1200 Bruxelles
Quand ? Le mercredi 23 janvier 2013 à 20h
Plus d’informations et inscriptions
Secrétariat du Comité de la Qualité des Soins,
Chantal Dominique, tél. 02 764 21 24, chantal.
[email protected]
www.healthcareacademy.eu/fr
17
#18
A lire
octobre - novembre 2012
LA BIOÉTHIQUE
AU QUOTIDIEN
De plus en plus de citoyens et de patients, ainsi que de professionnels de la santé (médecins, infirmières, étudiants, membres des comités d’éthique) sont confrontés aux questions tantôt simples tantôt complexes de l’utilisation
de
nouvelles
technologies
biomédicales en continuelle évolution.
Quel chemin suivre pour un questionnement
adéquat, éclairé dans sa dimension médicale,
morale et juridique et conforme à la
conscience de l’un et de l’autre acteur de cette
décision à prendre ?
Si vous vous posez une question qui concerne
le début ou la fin de la vie, des techniques de
pointe en transplantation, en génétique ou en
recherche médicale, vous trouverez chez cet
auteur, qui a confronté ses vues avec ses collègues de plusieurs disciplines de la Commission d’éthique de l’UCL, des pistes de réflexion
sérieuses et respectueuses de la conscience
d’un chacun.
18
Jacques Massion, auteur de l’ouvrage, est
docteur en droit, licencié en philosophie thomiste et en sciences hospitalières et médicosocialistes, membre de la Commission
d’éthique de l’UCL, ancien directeur administratif des Cliniques universitaires Saint-Luc et
professeur émérite de l’Université catholique
de Louvain.
« La bioéthique au quotidien », Jacques Massion,
préface de Didier Moulin,
Editions Kluwer, ISBN : 978-90-46-54120-3, 112 pp.
L’EXPÉRIENCE DU KAPP
Le KaPP, qui vient de fêter son dixième anniversaire, est l’hôpital de jour du Service de
psychiatrie infanto-juvénile des Cliniques
Saint-Luc. Il accueille des enfants de 0 à 13
ans.
Dans un ouvrage intitulé « Psychothérapie institutionnelle d’enfants », fruit d’un travail collectif, le KaPP témoigne de son expérience de
psychothérapie institutionnelle.
Qu’ils soient atteints d’autisme ou de psychose,
qu’ils présentent un retard cognitif, une violence
extrême ou une anorexie mentale, ou qu’ils
soient victimes de maltraitance, les enfants ainsi
que leurs familles bénéficient au KaPP d’une attention particulière à leur souffrance. Dans le
quotidien, l’anecdotique, le fugace, les soignants
croisent leurs regards pour approcher la singularité de chaque enfant. Aider l’enfant à accomplir sa tâche d’humanisation implique de lui permettre de grandir au niveau de ses émotions,
son comportement, ses compétences relationnelles et cognitives, ses apprentissages.
Au KaPP, on pratique une multidisciplinarité
interactive dans la prise en charge. Chacun
travaille en lien avec les collègues, pas seulement lors des réunions d’équipe, mais aussi
en coanimant activités et ateliers, parfois
même en invitant des parents...
Psychothérapie institutionnelle d’enfants :
l’expérience du KaPP, sous la direction de Philippe
Kinoo, Ed. érès, Coll. Empan, ISBN 978-2-7492-3197-6,
216 pp.
#18
Officiel
octobre - novembre 2012
PRIX ET DISTINCTIONS
• Le Fonds InBev-Baillet Latour a décerné le
Prix de la Recherche Clinique au Pr JeanPascal Machiels, chef du Service d’oncologie
médicale. Ce prix d’un montant de 75.000
euros récompense le Pr Machiels pour sa
recherche sur les nouveaux traitements anti-cancéreux au moyen de thérapies moléculaires ciblées.
Le Pr Jean-Pascal Machiels a développé un
programme de recherche clinique académique évaluant ces nouvelles thérapies ciblées dans le cancer des voies aéro-digestives supérieures. L’objectif de ces travaux
consiste à évaluer l’efficacité de nouvelles
thérapies ciblées dans ces cancers et de
mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués. Car, malgré de belles
avancées, certains patients ne répondent
pas à ces nouvelles thérapeutiques et
d’autres échappent au traitement après une
période plus ou moins longue.
Les premiers résultats sont porteurs d’espoir car ils fournissent des hypothèses permettant de tester de nouvelles approches ou
des combinaisons de thérapies ciblées au
bénéfice des patients.
• Le Pr Pierre Scalliet, chef du Service de radiothérapie, s’est vu confier un mandat à
l’International Atomic Energy Agency (IAEA),
une agence de l’ONU chargée des applications civiles de l’énergie nucléaire, notamment dans les domaines de l’énergie et de la
médecine. Un mandat de trois ans, renouvelable… et bénévole.
Cette nomination constitue une reconnaissance majeure au niveau mondial puisque le
Pr Scalliet a été sélectionné parmi les plus
éminents experts des cinq continents.
A noter également : le Pr Scalliet s’est vu décerner l’Emmanuel van der Schueren Award
(du nom du radiothérapeute mondialement
connu et professeur à la KUL) durant le dernier congrès de l’ESTRO (European Society
for radiotherapy & oncology) à Barcelone. Il
s’agit d’une distinction rare remise chaque
année à un spécialiste qui s’est distingué
dans la profession.
• Lors du dernier congrès de l’International
Society for the History of the Neurosciences
(ISHN), le Pr Geneviève Aubert, neurologue
et chef de clinique au Centre de Médecine du
Sommeil, a été élue au poste de President
elect. Elle sera présidente de la société pour
l’année 2013-2014 et il lui incombera d’organiser le congrès annuel au Palais des Académies à Bruxelles, en juillet 2014. Cet événement scientifique et culturel sera l’occasion de mettre à l’honneur les grands noms
de neuroscientifiques belges. Durant le
congrès, Geneviève Aubert organisera également une session dédiée à l’histoire de la recherche dans le domaine du sommeil, en
collaboration avec la Belgian Association for
Sleep Research and Sleep Medicine (BASS).
• Le Pr Jan Lerut, chef de Service f.f. du Service de chirurgie et transplantation abdominale, a été nommé membre honoraire de
l’Académie de chirurgie française. Cette nomination est la reconnaissance de ses activités dans le domaine de la transplantation
d’organes et, plus spécifiquement, en transplantation hépatique.
• Sébastien Lobet, kinésithérapeute, a reçu le
Bayer Early Career Investigator Award pour
ses travaux sur l’évaluation fonctionnelle et
la détection de l’arthropathie de la cheville
chez les enfants hémophiles.
• Le Prix Philippe Cloës a été attribué au Dr
Nathalie Demoulin, néphrologue aux Cliniques Saint-Luc, pour son travail intitulé
« Quels patients en insuffisance rénale chronique sévère faut-il préparer à la suppléance
rénale ? ». Cette récompense est octroyée
par la Ligue en faveur des insuffisants
rénaux.
• Le Prix Lambertine Lacroix 2012, pour un
travail de recherche clinique en cancérologie, a été attribué au Dr Laurent Knoops,
chef de clinique adjoint au Service d’hématologie et spécialiste post-doctorant FNRS à
l’Institut de Duve, pour son travail intitulé
“Les inhibiteurs des JAKs dans les hémopathies malignes : effets cliniques, mécanismes
de résistance et nouvelles indications.”
Pour un travail de recherche clinique sur les
affections cardiovasculaires, le Prix Lambertine Lacroix 2012 a été attribué au
Pr David Glineur, chef de clinique associé au
Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, pour ses travaux de recherche en
chirurgie de revascularisation myocardique.
Vous retrouverez le détail de ces deux travaux de recherches dans votre prochaine
Lucarne.
NOMINATIONS
CHEF DE DÉPARTEMENT
CHEF DE CLINIQUE ADJOINT
Pr Philippe ROMBAUX, Département de neuropsychiatrie
et pathologies spéciales
Dr Gilles CATY, Service de médecine physique et
réadaptation
Dr Sophie DE ROOCK, Service de pathologies
cardiovasculaires intensives
Dr François DUHOUX, Service d’oncologie médicale
Dr Patrice FORGET, Service d’anesthésiologie
Dr Irina GROSU, Service d’anesthésiologie
Dr Violaine HAVELANGE, Service d’hématologie
Dr David KAHN, Service d’anesthésiologie
Dr Carine KIRKOVE, Service de radiothérapie oncologique
Dr Catherine LAMBERT, Service d’hématologie
Dr Philippe LYSY, Unité d’endocrinologie pédiatrique
Dr Sébastien MARCHANDISE, Service de pathologie
cardiovasculaire
Dr Johann MORELLE, Service de néphrologie
Dr Patrick OMOUMI, Service de radiologie
Dr Vanessa PREUMONT, Service d’endocrinologie et
nutrition
Dr José Géraldo RIBEIRO VAZ, Service de neurochirurgie
Dr Maria STOENOIU, Service de rhumatologie
COORDONNATEUR
Dr Anne SIMON, Médecin coordonnateur de la qualité et de
la sécurité des patients (CQMO)
CHEF DE SERVICE
Pr Dominique LATINNE, Service de biologie hématologique
Pr Benoît LENGELE, Service de chirurgie plastique
Pr Dominique MAITER, Service d’endocrinologie et de
nutrition
Pr Christine WYNS, Service de gynécologie et d’andrologie
CHEF DE SERVICE FAISANT FONCTION
Pr Christiane VERMYLEN, Service d’hématologie et
oncologie pédiatrique
CHEF DE CLINIQUE
Pr Catherine BARREA, Service de cardiologie pédiatrique
Dr Lelio BALDESCHI, Service d’ophtalmologie
Pr Bernard LAUWERYS, Service de rhumatologie
Pr Alexandre PERSU, Service de pathologie
cardiovasculaire
Pr Fabienne ROELANTS, Service d’anesthésiologie
Pr Peter STARKEL, Service de gastro-entérologie
Dr Xavier WITTEBOLE, Service des soins intensifs
PRATICIEN HOSPITALIER
Dr Sophie LAMBRECHT, Service de médecine physique et
réadaptation
Dr Maria-Irina NICA, Service de radiologie
Dr Dan PUTINEANU, Service d’orthopédie et de
traumatologie de l’appareil locomoteur
CHEF DE CLINIQUE ASSOCIÉ
Dr Nathalie GODEFROID, Service de pédiatrie générale
Pr Françoise SMETS, Service de gastro-entérologie et
hépatologie pédiatrique
Dr Andréa PENALOZA, Service des urgences
MIEUX VAUT PRÉVENIR…
Au vu de la fréquence des rendez-vous non annulés par les
patients et les délais de rendez-vous de plus en plus longs, les
Cliniques universitaires Saint-Luc ont décidé de mettre en
place des actions visant à diminuer ces « no-shows ».
Le phénomène de « no-show » (le fait qu’un patient ne se
soit pas présenté à son rendez-vous et n’ait pas prévenu
de son désistement dans les temps) est une pratique en
évolution lente, mais constante, qui pénalise l’activité
de l’hôpital.
En cas d’impossibilité d’honorer leur rendez-vous, les
patients sont invités à libérer la plage horaire en
prévenant la consultation au minimum 24 heures à
l’avance. Dans le cas contraire, les Cliniques
universitaires Saint-Luc factureront une indemnité
forfaitaire d’un montant de 15€. } [CB]
Pour annuler un rendez-vous, deux possibilités :
• Surfez sur www.saintluc.be > annuler un rendez-vous
• Contactez la consultation par téléphone
magazine trimestriel d’information destiné
aux médecins référents
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