version pdf - Cliniques universitaires Saint-Luc

MÉDECINE DENTAIRE
Un laboratoire de formation
ambant neuf
9
Bulletin d’information
des Cliniques universitaires Saint-Luc
#18
magazine trimestriel d’information destiné aux médecins référents
novembre - décembre 2012
Belgique - België
P.P. - P.B.
Bruxelles
Brussel
BC 10553
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X
|
Agréation : P501195
Lucarne est une publication
du Service de communication
des Cliniques universtaires Saint-Luc.
ÉDITEUR RESPONSABLE
Renaud Mazy, administrateur délégué des
Cliniques universitaires Saint-Luc,
Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
COORDINATION
Caroline Bleus
(caroline.bleus@uclouvain.be)
Tél. 02 764 11 99
Fax. 02 764 89 02
SUPERVISION
Thomas De Nayer (TDN)
RÉDACTION
Service de communication
Sylvain Bayet (SB)
Caroline Bleus (CB)
Thomas De Nayer (TDN)
Géraldine Fontaine (GF)
SECRÉTARIAT
Véronique Dansart
Tél : 02 764 11 58
Fax : 02 764 89 02
PHOTOS
Couverture : © Hugues Depasse/CAV
Intérieur : © Hugues Depasse/CAV
© DR (Document Reçu)
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suggestions pour améliorer cette publication,
n’hésitez pas à contacter la rédaction.
Toute reproduction, même partielle, est interdite
sauf accord préalable de la rédaction.
magazine trimestriel d’information destiné
aux médecins référents
UNE COLLABORATION
PLUS EFFICACE
AVEC LES MÉDECINS
RÉFÉRENTS :
C’EST PRIORITAIRE !
Au terme d’un énorme travail de diagnostic accompli ces derniers mois au
sein de notre hôpital, Saint-Luc disposera d’ici la n de l’année d’un plan
stratégique ambitieux baptisé SaintLuc2.Excellence. D’ici 2020, nous allons
réinventer Saint-Luc sans pour autant tout révolutionner.
Nous allons construire sur ce qui fait notre force à l’heure actuelle : la qualité
des soins.
Notre plan stratégique embrassera cinq grandes thématiques au sein des-
quelles s’inscriront toutes nos initiatives futures :
Un positionnement stratégique et géographique de Saint-Luc
Le patient au centre de nos préoccupations
Des procédures effi cientes
La performance opérationnelle et fi nancière
Un personnel impliqué et motivé
Les initiatives, autant de projets, auront pour objectif de développer Saint-Luc
mais aussi, et c’est une contrainte que les hôpitaux vont devoir intégrer, « di-
gérer » les mesures gouvernementales qui ont impacté et impacteront de
manière récurrente – les soins de Santé.
L’instauration d’une collaboration renforcée avec nos partenaires que sont les
médecins traitants externes et une meilleure information pour ces derniers
font partie de nos priorités. Différents projets seront mis en œuvre dans les
mois à venir afi n de remplir cet objectif.
Fortes de cette vision claire pour leur futur proche, les Cliniques Saint-Luc
demeurent sereines mais vigilantes face aux défi s à venir.
En attendant, au nom du Comité de direction, je vous souhaite une excellente
année 2013 !
Pr Frédéric Thys,
Directeur médical adjoint
SOUTENEZ NOTRE FONDATION
WWW.FONDATIONSAINTLUC.BE
3 Actualité médicale
3 Maladies du sang : 2000 greffes de moelle à Saint-Luc
4 Un nouveau robot en salle d’op : le Da Vinci®
6 “ Feel + ”, un programme sportif adapté aux patients oncologiques
8 Le Cracs, un nouveau centre de chirurgie expérimentale
9 Echos des services
9 Médecine dentaire : un laboratoire de formation préclinique fl ambant neuf
10 Médecine gériatrique : reconnaître le délirium
11 Des infos anesthésiques en un clic
12 Les bienfaits de la musique aux Soins intensifs
13 Mélanome : une nouvelle piste pour comprendre le fonctionnement des
cellules immunitaires
14 Vingt-deux projets soutenus par la Fondation Saint-Luc
16 Vite dit
18 Agenda - A lire
19 Prix et distinctions
20 Nominations
SOMMAIRE
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numérique
MÉDECINE DENTAIRE
Un laboratoire de formation
ambant neuf
9
Bulletin d’information
des Cliniques universitaires Saint-Luc
#18
magazine trimestriel d’information destiné aux médecins référents
octobre - novembre 2012
Belgique - België
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BC 10553
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
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Le traitement des maladies du sang a connu
de considérables avancées, tant chez l’enfant
que chez l’adulte (amélioration de la chimio-
thérapie, découverte de thérapies ciblées, im-
munothérapie, etc.). Parmi cet arsenal théra-
peutique en constante évolution, la greffe de
moelle osseuse demeure une approche théra-
peutique performante.
La réunion organisée aux Cliniques Saint-Luc
en juin dernier a permis de faire le point sur
près de trente années d’expérience et d’identi-
er les défi s de demain.
LES GREFFES DE MOELLE À SAINT-LUC,
UNE LONGUE EXPÉRIENCE TOUJOURS
EN PROGRÈS
Depuis la première greffe de moelle à Saint-
Luc (alors à Leuven) en 1974, de multiples
changements sont survenus et ont contribué à
en améliorer le résultat.
On notera tout d’abord une amélioration de
la prévention et du traitement des infections
qui surviennent pendant la phase d’aplasie
durant laquelle les patients quasi démunis
de défenses sont très vulnérables aux
infections.
La technique de prélèvement des cellules
souches a également radicalement changé
puisqu’elle peut maintenant se faire par col-
lecte périphérique (appelée « cytaphérèse » -
Lire à ce sujet Lucarne n°17).
Les tests de compatibilité se sont aussi amé-
liorés, ainsi que les outils thérapeutiques pour
prévenir et guérir les réactions de rejet entre
le donneur et le receveur.
Au cours de ces décennies, on a découvert en
outre que la moelle allogénique greffée pou-
vait diriger contre les cellules cancéreuses du
receveur une réaction d’élimination, appelée
« réaction du greffon contre la leucémie », ou
effet GVL (pour graft versus leukemia). Cet ef-
fet GVL peut grandement contribuer au succès
de la greffe, c’est-à-dire à l’élimination défi ni-
tive de la maladie cancéreuse du receveur. Le
concept de « mini-greffes » ou « greffes à
conditionnement atténué » exploite d’ailleurs
l’effet GVL. Dans ce type de greffe, de plus en
plus fréquemment réalisé, on se base davan-
tage sur l’effet GVL que sur la chimiothérapie
de préparation avant la greffe pour obtenir
une éradication des cellules cancéreuses.
Enfi n, chez les patients pour lesquels on ne
trouve pas de donneur, de nouvelles sources
de greffon ont été validées, comme le sang de
cordon ombilical. }[GF avec Cédric Hermans]
A l’occasion de la 2000e greffe de moelle, les Services d’hématologie adulte et
pédiatrique ainsi que l’Unité de thérapie cellulaire des Cliniques universitaires Saint-Luc
ont organisé une réunion scientifi que. Ce fut l’occasion de faire le point sur une approche
thérapeutique qui a révolutionné le traitement de nombreuses maladies du sang.
LE TRAITEMENT
DE DEMAIN
MALADIES DU SANG
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u La technique de prélèvement des cellules souches a radicalement changé :
elle peut maintenant se faire par collecte périphérique.
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
Pr Cedric Hermans,
chef du Service d’hématologie,
tél. 02 764 17 85,
cedric.hermans@uclouvain.be
Il existe plusieurs types de greffe de moelle : l’autogreffe, l’allogreffe familiale ou l’al-
logreffe non-familiale. Les indications de réaliser une greffe de moelle sont multiples :
la greffe peut être indiquée pour remplacer une moelle qui ne fonctionne pas correc-
tement, suite à une pathologie acquise à une maladie génétique héréditaire qui en-
traîne la production de cellules sanguines anormales (anémie falciforme, thalassé-
mie, défi cits immunitaires). Dans ces situations, il faut recourir à une allogreffe.
Le traitement intensif de certains cancers hématologiques constitue une autre indi-
cation de greffe. Très effi cace contre la maladie, il détruit simultanément la moelle
osseuse. La greffe de moelle (autologue ou allogénique) permet alors de reconstituer
la moelle détruite.
Dans certains types de cancers tels que les leucémies, c’est la moelle osseuse elle-
même qui est malade et son remplacement par une moelle saine à l’occasion de la
greffe fait partie du traitement.
PLUSIEURS TYPES DE GREFFE, PLUSIEURS OBJECTIFS
+ D’INFOS
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Le robot Da Vinci® comporte deux consoles et
quatre bras. Cet appareil extraordinaire tra-
vaille sur les ordres du chirurgien ; ce dernier
dirige les opérations à partir d’une console qui
lui fournit des images 3D du champ opéra-
toire, et le robot réplique intégralement les
gestes chirurgicaux. Même si la chirurgie par
petites incisions faisait déjà partie de l’arsenal
thérapeutique, le robot constitue un plus indé-
niable en termes de confort et de qualité, tant
pour le patient que pour le chirurgien. Deux
spécialités l’ont déjà adoptée : la chirurgie car-
diaque et l’urologie. L’utilisation de cet appa-
reillage de pointe devrait s’ouvrir prochaine-
ment à d’autres spécialités chirurgicales.
UNE PRÉCISION EXTRÊME
Le modèle acquis par Saint-Luc est une ver-
sion comportant de grandes avancées : deux
consoles, une vision en 3D haute défi nition et
quatre bras. La double console permet à deux
chirurgiens de travailler simultanément, ce
qui fait du Da Vinci® un outil d’enseignement
et de formation pour les jeunes chirurgiens.
Au cours de l’opération, ce système envoie en
effet aux deux chirurgiens la même image en
3D haute défi nition. Cette double console per-
met au deuxième chirurgien de prendre à tout
moment les commandes du robot , explique le
Dr Axel Feyaerts, chef de clinique associé en
Urologie.
L’interface procure également une formidable
qualité d’analyse et de précision. “ Le dispositif
convertit les mouvements de la main du chirur-
gien et les reproduit sur les quatre bras roboti-
Les Cliniques universitaires Saint-Luc ont fait l’acquisition de la nouvelle génération
du robot Da Vinci®. Cette interface aux ordres du chirurgien se révèle être un apport
extraordinaire en termes de confort, de qualité et de précision du geste chirurgical.
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u Les deux chirurgiens dirigent les opérations, assis derrière leur console (cfr. encadrés).
A quelques mètres de là, les infi rmières assistent le robot à côté du patient.
LA CHIRURGIE ROBOT-ASSISTÉE
PREND SON ENVOL
QUARTIER OPÉRATOIRE
sés au contact du patient, rappelant ainsi les mains des deux chirurgiens,
confi e le Pr David Glineur, chef de clinique associé en Chirurgie cardiovas-
culaire et thoracique. Les instruments installés aux extrémités des bras du
robot offrent un large éventail de gestes dans toutes les dimensions de l’es-
pace conduisant à un travail de haute performance.
L’utilisation du robot est également plus confortable pour le chirurgien, qui
est assis pendant toute l’intervention, et offre une grande stabilité d’image.
L’interface fonctionne avec un système audiovisuel qui permet aux chirur-
giens de communiquer entre eux et avec les infi rmières qui se trouvent à
côté du patient pour assister le travail du robot.
CHIRURGIE CARDIAQUE ET VALVE MITRALE
Actuellement, la plus belle indication en chirurgie cardiaque est la répara-
tion de la valve mitrale défi ciente au lieu de l’implantation d’une prothèse.
Grâce à cette technique, le patient récupère une espérance de vie normale,
évite les complications de l’anticoagulation et conserve toutes ses fonc-
tions cardiaques.
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse © Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
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Le chirurgien va-t-il céder ses doigts au ro-
bot ? Oui, mais le robot ne remplacera pas les
décisions du chirurgien, précise le Pr Gébrine
El Khoury, chef du Service de chirurgie cardio-
vasculaire et thoracique. C’est un outil extraor-
dinaire, d’une grande fi nesse, dont la précision
nous offre une plus grande fl exibilité technique
et une meilleure visualisation des structures
cardiaques dans l’espace limité et non exten-
sible d’une cage thoracique ”.
Cette chirurgie s’adresse néanmoins à un
groupe spécifi que de patients.
La chirurgie robotique offre plusieurs
avantages, par rapport à la chirurgie
conventionnelle par ouverture du ster-
num. Il s’agit d’une chirurgie à invasion
minimale qui permet au médecin de
contrôler avec précision la totalité de
l’opération tout en limitant les pertes san-
guines et les complications liées aux inci-
sions importantes. Les douleurs postopé-
ratoires sont ainsi réduites, et la récupé-
ration est rapide.
DA VINCI® ET L’UROLOGIE
En chirurgie urologique, la plateforme
Da Vinci® est actuellement utilisée pour trois
types d’interventions initialement pratiquées
par laparoscopie : la prostatectomie totale liée
à un cancer (le cancer de la prostate reste le
premier cancer chez l’homme), la néphrecto-
mie partielle et la pyéloplastie (traitement
d’une obstruction urinaire).
Avec le Da Vinci
®, la vision des structures
savère bien meilleure qu’en laparoscopie, re-
marque le Dr Feyaerts. Les instruments sont
articulés au niveau du poignet, ce qui permet
d’offrir une qualité encore meilleure en termes
de sutures et de dissection.
Les effets secondaires (incontinence, dysérec-
tion) sont également réduits.
A noter cependant : l’utilisation du robot ne
s’applique qu’à certains patients et ne sera
pas systématisée à l’ensemble de la spéciali-
té. Nous tenons compte notamment de la pré-
servation des nerfs érecteurs et du fait que cer-
tains cancers peuvent être traités par d’autres
techniques ”, ajoute Axel Feyaerts.
COLLABORATION INTER-MÉTIERS
Le travail en équipe trouve une excellente
application dans ce programme robotique.
Son fonctionnement n’est possible que grâce
à une étroite collaboration entre chirurgiens,
anesthésistes, perfusionnistes et infi rmières
spécialement formés à ces techniques
innovantes.
Outre l’investissement réalisé par Saint-Luc,
le Da Vinci® a pu être acquis grâce à la Fonda-
tion Saint-Luc et ses mécènes. Le maintien et
le fonctionnement du robot nécessitent encore
des moyens importants ; la contribution du
mécénat reste donc fondamentale. }[CB]
Pr David Glineur,
chef de clinique associé en
Chirurgie cardiovasculaire
et thoracique,
tél. 02 764 61 01,
Dr Axel Feyaerts,
chef de clinique associé en
Urologie,
tél. 02 764 14 16,
axel.feyaerts@uclouvain.be
u Le chirurgien dirige les opérations à partir d’une console lui fournissant des images 3D
du champ opératoire. Le robot Da Vinci® réplique intégralement les gestes chirurgicaux.
Découvrez une vidéo
consacrée au robot
Da Vinci sur la page
YouTube des Cliniques
Saint-Luc sur
www.youtube.com/
cliniquesuclsaintluc
dans la playlist
« Soins, mode
d’emploi ».
© Clin.univ.St-Luc / H. Depasse
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