Note d`initiation de couverture

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OSE Pharma
FRANCE
SANTE
08/07/2015
L'immunothérapie contre le cancer
OSE Pharma, le fruit de 13 ans de recherche et 160 M$ d’investissement
Créée en 2012 par Dominique Costantini (ex-CEO de BioAlliance) et Emile Loria, OSE
Pharma détient la propriété de Memopi, une technologie d’immunothérapie spécifique anticancéreuse initialement développée, à partir de 2001, par Emile Loria au sein d’Epimmune
(Nasdaq - US). En 2009, Takeda, principale firme pharmaceutique japonaise, a racheté
Epimmune puis a cédé l’intégralité des droits de propriété intellectuelle de Memopi à OPI,
une société détenue par E. Loria et aujourd’hui filiale suisse d’OSE Pharma. Ainsi, si la
création ex-nihilo d’OSE Pharma est relativement récente, les principaux actifs de cette
société sont le fruit de nombreuses années de développement et d’expertise au sein
d’Epimmune (160 M$ ont déjà été investis dans la technologie Memopi).
L’immunothérapie : éduquer le système immunitaire
Depuis quelques années, l’immunothérapie constitue un axe nouveau et important dans
la recherche en oncologie. L’idée sous-jacente est de stimuler les défenses immunitaires
des patients pour lutter plus efficacement contre les cancers. Alors que l’immunothérapie
« passive » (ITP) représente un marché déjà bien développé, l’immunothérapie « active »
(ITA) commence depuis peu à attirer l’attention des grands laboratoires et sociétés
biotechnologiques (en témoigne l’accélération du nombre de deals dans ce domaine).
Alors que l’ITP repose sur l’utilisation d’anticorps qui vont reconnaître spécifiquement
des cellules cibles et induire leur destruction, l’ITA se base sur la stimulation du système
immunitaire pour initier ou restaurer une défense contre des cellules tumorales ou des
agents infectieux. Peu de médicaments d’ITA sont aujourd’hui approuvés par les
agences réglementaires mais l’efficacité clinique remarquable des premiers
médicaments commercialisés (Yervoy, Opdivo…) permet d’envisager un énorme
potentiel pour ces alternatives thérapeutiques.
Tedopi : un premier développement prometteur qui va entrer en phase III
OSE Pharma développe des vaccins thérapeutiques multi-épitopes qui permettent
d’améliorer significativement la réponse immunitaire (ITA). Les résultats de phase II,
évaluant l’efficacité de Tedopi (le produit le plus avancé) chez des patients atteints d’un
cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) exprimant un récepteur particulier (HLAA2+) et à un stade avancé (IIIb et IV), ont été singuliers : une survie médiane de 17,3 mois
versus 12 mois pour le placebo. Plus frappant, le taux de survie à 4 ans des patients traités
est de 25% dans un cancer pour lequel, à ce stade avancé la survie à 5 ans ne dépasse
guère les 1%. La prochaine étape du développement de Tedopi est le lancement d’une
étude clinique de phase III (Europe et US) au S2-2015 afin de confirmer son profil
d’efficacité et de tolérance. OSE Pharma a déjà reçu les avis favorables des agences
américaine (FDA) et européenne (EMA) sur le protocole de cet essai clinique. Par ailleurs,
Tedopi a obtenu le statut de médicament orphelin aux Etats-Unis ce qui devrait permettre
une accélération de son développement clinique. Le potentiel de ce vaccin est conséquent :
les besoins thérapeutiques demeurent insatisfaits alors que le NSCLC constitue la principale
cause de mortalité des cancers (1,4 million de morts par an dans le monde).
Succès de l’introduction en bourse – Valorisation de 113 M€
L’augmentation de capital qui a eu lieu lors de l’introduction en bourse d’OSE Pharma fin
mars 2015 a connu un large succès. Cette opération a permis de lever plus de 21 M€.
En intégrant la trésorerie nette, notre valorisation d’OSE Pharma ressort à 113 M€.
Celle-ci est basée sur un calcul de la rNPV de Tedopi (Europe, US) dans le traitement du
NSCLC (HLA-A2+). Principales hypothèses : signature d’une licence fin 2019, deal value
de 120 M€ (upfront, milestones), royalties de 20%. Nous n’intégrons pas le développement
en Asie (upside potentiel de +11 M€ sur la rNPV) considérant que des études
complémentaires seront nécessaires. De même, nous ne prenons pas en compte le
déploiement de la technologie Memopi à d’autres indications (cancer de l’ovaire, sein…).
Analyste(s)
Arsène Guekam
+33 1 45 96 78 76
[email protected]
Produit par CM-CIC Securities
Cette recommandation d'investissement a été élaborée par CM-CIC Securities. CM-CIC Securities est une entreprise d’investissement agréée par l'Autorité de Contrôle
Prudentiel et de Résolution (ACPR). La présente note est une mise à jour, à la demande de la société, de la note réalisée dans le cadre de son introduction en bourse
qui s’est effectuée le 26 mars 2015. Il s'agit d'une communication à caractère promotionnel, en vertu de l'article 313-25 du Règlement Général de l'AMF, et non d'une
analyse financière élaborée conformément aux dispositions règlementaires visant à promouvoir l'indépendance des analyses financières.
OSE Pharma
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OSE Pharma
Sommaire
Une technologie éprouvée d’immunothérapie ciblée.............................. 5 Fruit de plus de 10 ans de Développement
Le développement d’un pipeline prometteur…
… basé sur un modèle d’externalisation des ressources
L’immuno-oncologie : 30 ans d’innovation ............................................ 11 Le cancer : une dérégulation du système immunitaire
L’immuno-oncologie : éduquer le système immunitaire
Des anticorps monoclonaux aux « vaccins thérapeutiques »
Un intérêt croissant de l’industrie pour l’immuno-oncologie
Investir pour préparer l’avenir ................................................................. 29 Des premiers résultats très prometteurs pour Tedopi (OSE-2101)
Dernière étape avant l’enregistrement de Tedopi : une ph. III internationale
Vers le traitement d’autres cancers
Propriété intellectuelle et savoir-faire
Cash burn et trésorerie ............................................................................ 35 Valorisation ............................................................................................... 36 Calcul de la rNPV
Comparables
Répartition du capital
Annexes ..................................................................................................... 44 Annexe 1 : Caractéristiques des antigènes tumoraux sélectionnés pour Tedopi
Annexe 2 : Aperçu des antigènes généralement associés aux tumeurs
Annexe 3 : Aperçu de quelques mAbs commercialisés
Ose Pharma : Descente de comptes ....................................................... 47 3
OSE Pharma
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OSE Pharma
Une technologie éprouvée d’immunothérapie ciblée
Jusqu’à très récemment, trois types de traitements étaient principalement utilisés en
cancérologie : la chirurgie (retrait d’une tumeur localisée), la radiothérapie (utilisation des
radiations pour détruire les cellules cancéreuses) et la chimiothérapie (usage de médicaments
pour détruire les cellules cancéreuses).
Depuis quelques années se dessine un nouvel axe thérapeutique : le recours à
l’immunothérapie qui s’appuie directement sur les défenses naturelles pour détruire les cellules
cancéreuses. Elle peut être passive (anticorps monoclonaux) ou active (administration d’un
antigène). De nombreux essais cliniques sont en cours et de nombreux traitements sont déjà
sur le marché (essentiellement des anticorps monoclonaux).
Memopi, la technologie mise au point par Epimmune et désormais partie intégrante de OSE
Pharma, permet de stimuler les défenses immunitaires spécifiquement contre une tumeur
ciblée. Le premier développement Tedopi (OSE-2101), actuellement en phase III a déjà
démontré des résultats très prometteurs en phase II, et a permis une survie à 4 ans pour 25%
des patients traités (au stade IIIb et IV d’un cancer du poumon) contre une survie de 1% à 5 ans
dans la littérature scientifique.
Fruit de plus de 10 ans de Développement
Memopi, technologie d’immunothérapie spécifique a été développée depuis 2001 par Emile
Loria au sein de la société de biotechnologie américaine Epimmune dont il était le CEO. Le
premier représentant de cette technologie est le vaccin thérapeutique OSE 2101 (Tedopi),
développé chez Epimmune sous le nom de EP2101.
En 2005, Epimmune a fusionné avec la biotech française IDM, avant d’être rachetée quatre ans
plus tard par le groupe japonais Takeda pour 75 M$, afin de renforcer son pôle oncologie. A
cette époque, le vaccin thérapeutique EP 2101 ne suscitait pas d’intérêt de développement pour
Takeda. Le développement du Mepact dans le sarcome constituait à l’époque la motivation
centrale du groupe Takeda, qui n’a ainsi affecté aucune ressource à EP-2101. Ainsi, le groupe
japonais a accepté de céder l’intégralité des droits de propriété intellectuelle, de développement
et de commercialisation de ce composé à OPI, une société suisse créée et majoritairement
détenue par Emile Loria qui avait conservé des liens privilégiés avec tout un réseau d’experts
dans ce domaine scientifique, notamment les anciens d’Epimmune.
Situation avant et après le rapprochement juridique entre OPI et OSE Pharma
Avant
Après
Source : OSE Pharma
5
OSE Pharma
A sa création en 2012, OSE Pharma a d’abord acquis uniquement les droits européens de OSE
2101 à OPI puis en avril 2014, les deux sociétés ont fusionné afin de regrouper au sein d’une
même structure l’ensemble des droits mondiaux de propriété intellectuelle.
Par ailleurs, OSE Pharma dispose d’ores et déjà d’une équipe spécialisée en immunothérapie et
basée à San Diego. C’est cette même équipe qui avait initialement mis au point la technologie
de combinaison de peptides utilisée dans Tedopi (OSE-2101).
La partie « Recherche » ayant déjà été réalisée au sein d’Epimmune (quelque 160 M$ ont déjà
été investis pour le développement du premier composé), OSE Pharma se focalise désormais
sur la partie « Développement » d’OSE 2101 dans le traitement du cancer du poumon. En effet,
ce composé, en phase très avancée de développement devrait initier une phase III d’essai
clinique au S2-2015 (recrutement du premier patient anticipé pour le début du S2-2015).
Si la création ex-nihilo d’OSE Pharma est relativement jeune, les principaux actifs de
cette société ont bénéficié des nombreuses années de développement et d’expertise au
sein d’Epimmune.
Stimuler les défenses immunitaires
L’approche thérapeutique développée par OSE Pharma est une immunothérapie spécifique
active ou vaccin thérapeutique, contre le cancer. Tedopi, le premier développement du groupe
est un traitement du cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) mais, cette approche
pourrait s’étendre à d’autres indications telles que le traitement du cancer de l’ovaire, du côlon
ou du sein.
L'immunothérapie spécifique a pour but de stimuler spécifiquement les défenses
immunitaires du patient contre la tumeur.
Le principe de base de cette immunothérapie repose sur l’identification d’épitopes (antigènes)
spécifiques de la tumeur et présents à la surface des cellules cancéreuses. L’injection dans
certaines conditions, de ces épitopes aux patients permet une activation spécifique du système
immunitaire dirigée sur les cellules tumorales porteuses de l'antigène.
La réponse immunitaire
Médiée par les lymphocytes B
Médiée par les lymphocytes T
Source : CM-CIC Securities, Copstead & Banasik, 2000, RICE University
Un antigène est formé d’une mosaïque d’épitopes. Les épitopes sont des parties de protéines
présentes à la surface des cellules de l'organisme dans le but d'être reconnues par le système
immunitaire. L'épitope, ou déterminant antigénique, correspond à la partie spécifique de
l'antigène qui est reconnue par l’anticorps.
Le premier développement d’OSE Pharma, Tedopi (OSE-2101) est composé de 10 épitopes
ciblant les 5 principaux antigènes exprimés dans des tumeurs variées, et en particulier le cancer
du poumon non à petites cellules, un cancer dont les besoins thérapeutiques demeurent
insatisfaits.
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OSE Pharma
Le développement d’un pipeline prometteur…
Le portefeuille d’OSE Pharma comporte un produit (OSE 2101) mais utilisable dans plusieurs
indications thérapeutiques potentielles. Tedopi (OSE-2101) est actuellement en phase III dans
le cancer du poumon, après des résultats de phase II prometteurs, avec un taux de survie de
25% à 4 ans chez des patients atteints d’un cancer du poumon en phase avancée, et en phase
II dans le traitement d’autres cancers (côlon, ovaires et sein).
Le pipeline d’OSE Pharma
Source : OSE Pharma
Le plus important développement d’OSE Pharma et celui qui va cristalliser toutes les attentions
pour les années à venir, est OSE 2101 dans le traitement du cancer du poumon.
 OSE 2101 : un traitement original du cancer du poumon
Le cancer du poumon est le cancer le plus létal (mortel) avec un taux de survie à 5 ans inférieur
à 1% en raison du stade généralement avancé auquel il est diagnostiqué (stade III ou IV) et des
faibles alternatives thérapeutiques disponibles. Les résultats de phase II de Tedopi (OSE-2101)
montrent des résultats très significatifs avec un taux de survie à 4 ans de 25% chez des patients
atteints d’un cancer du poumon en phase avancée (stade IIIb ou IV).

Des besoins thérapeutiques importants
Le cancer du poumon ou carcinome bronchique est la principale cause de mortalité des cancers
dans le monde. Aux Etats-Unis et dans l’UE, il est le 2ème cancer le plus fréquent chez l’homme
et 3ème chez la femme. En effet, 1,6 million de nouveaux cas dans le monde sont diagnostiqués
chaque année et 1,4 million de personnes en meurent. Ainsi, le cancer du poumon fait plus de
décès que ceux du côlon, du sein et de la prostate réunis.
Par ailleurs, le cancer du poumon est souvent diagnostiqué à un stade avancé (près de 80%
des nouveaux diagnostics sont réalisés chez des patients de stades III ou IV), de telle sorte que
le taux de survie à 5 ans est inférieur à 1% pour les patients diagnostiqués atteints de ce
cancer.
Les différents stades d’évolution du cancer du poumon
Stades
Evolution
Stade I
Cancer très localisé, qui n'a pas envahi les ganglions lymphatiques
Stade II
Cancer étendu aux ganglions lymphatiques de voisinage
Extension à des organes voisins de sa localisation initiale. Le stade IIIb concerne l’invasion
des ganglions lymphatiques localisés du côté opposé à la tumeur primaire
Extension à un organe de localisation éloignée (métastase)
Stade III
Stade IV
Source : CM-CIC Securities
Le cancer du poumon est principalement causé par le tabagisme ou l'exposition à la fumée
secondaire, mais il peut avoir d'autres causes. Sur le plan biologique, le cancer résulte de la
survenue d'un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l'organisme. Celles-ci se
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OSE Pharma
mettent à se multiplier de manière anarchique et à proliférer, d'abord localement, puis dans le
tissu avoisinant, et enfin à distance où elles forment des métastases.
D’après l’aspect des cellules à l’examen microscopique, on distingue deux types de cancer du
poumon :
-
Les cancers non à petites cellules (« non-small cell lung cancer » ou NSCLC).
Ce type de cancer du poumon se détecte et se traite mieux que le cancer à petites
cellules. Il se développe également plus lentement. 85 à 88% des cancers du poumon
sont de ce type.
-
Les cancers à petites cellules (« small cell lung cancer » ou SCLC).
Il s’agit de la forme la plus dangereuse de cancer de poumon : le temps de multiplication
des cellules cancéreuses est généralement très court. Au moment du diagnostic, ils ont
souvent déjà formé des métastases. Ce type de cancer représente 12 à 15% des cancers
du poumon.
Les traitements actuels du cancer du poumon reposent sur des thérapies à base de taxane ou
de carboplatine ainsi que quelques médicaments de chimiothérapie classique (agent alkylant
type Gemcitabine). Quelques médicaments basés sur des anticorps monoclonaux (Avastin,
Tarceva, Gemzar…) sont aussi utilisés mais avec une efficacité qui demeure encore limitée.

Tedopi (OSE-2101) : des résultats de phase II encourageants sur une sous-population
bien identifiée
Le produit développé par OSE Pharma, Tedopi (OSE-2101), cible les patients ayant un cancer
de type NSCLC et qui expriment le récepteur HLA-A2. Sachant que 85% des cancers du
poumon sont de type « non à petites cellules » et que 45% des cancers du poumon non à
petites cellules présentent le récepteur HLA-A2, la population cible de Tedopi représente une
sous-population correspondant à près de 40% des patients atteints d’un cancer du poumon.
La segmentation des patients ayant un cancer du poumon
Source : CM-CIC Securities
Tedopi (OSE-2101) est composé de 10 épitopes ciblant les 5 principaux antigènes exprimés
dans des tumeurs variées1 dont le cancer du poumon non à petites cellules. Au cours du
développement de ce projet chez Epimmune, plusieurs milliers d’épitopes ont été testés,
évalués et seuls les plus immunogènes ont été sélectionnés puis optimisés afin d’accroître leur
affinité aux récepteurs HLA-A2.
L’induction de la réponse immunitaire est liée à leur force de liaison avec HLA. Les épitopes
sélectionnés sont une combinaison d’épitopes naturels ou d’analogues modifiés augmentant la
liaison aux récepteurs du HLA-A2. La composition de Tedopi contient :
1
-
2 Epitopes naturels : HER2 et MAGE2
-
7 Epitopes optimisés : Epitopes fixed anchor (ancrage fixe) et les hétéroclites ayant
pour rôle respectif de renforcer les liaisons avec HLA-A2 et le récepteur des
lymphocytes T (TCR)
Voir Annexe 1
8
OSE Pharma
-
1 Epitope T auxiliaire (T helper). Le rôle des lymphocytes T auxiliaires est essentiel
pour établir et maintenir la réponse adaptative. Ces lymphocytes T auxiliaires activés
vont sécréter des cytokines (messagers) qui amplifieront la réponse immunitaire.
Après l'élimination du pathogène, une partie des lymphocytes T auxiliaires
constituera une population de lymphocytes T mémoire, intervenant pour mobiliser
l’ensemble des cellules T dans la réponse secondaire.
-
Un adjuvant immunitaire. Il s’agit d’une solution minérale (adjuvant huileux de
vaccin, Montanide ISA 51) dans un flacon à usage unique (5mg/ml) pour injection
sous-cutanée. Un adjuvant est une substance administrée conjointement avec
un antigène, qui stimule, prolonge, renforce ou module le système immunitaire,
permettant de renforcer l’immunogénicité.
-
Le vaccin est administré à 3 semaines d’intervalle (6 injections nécessaires) et par des doses de
maintenance tous les 3 mois.
Les 5 antigènes tumoraux2 visés par Tedopi (OSE-2101), qui ont un mauvais pronostic dans
plusieurs cancers, sont :
-
HER-2/neu (human epidermal growth factor receptor 2) : un antigène impliqué
dans la croissance de certaines cellules cancéreuses ;
-
p53 : intervient dans des processus aussi divers que la division cellulaire, la
différenciation ou l'apoptose ; ce gène est muté dans tous les types de cancers
connus à ce jour et pratiquement un individu sur deux atteint de cancer présente une
altération du gène p53 ;
-
CEA (antigène carcino-embryonnaire) : glycoprotéine impliquée dans l’adhésion
cellulaire, marqueur tumoral ;
-
MAGE-2 (melanoma-associated antigen 2) : exprimé dans de nombreuses tumeurs
de plusieurs types, comme le mélanome, le cancer de la tête et du cou, le cancer du
poumon et le cancer du sein ;
-
MAGE-3 (melanoma-associated antigen 3) : comme MAGE-2, cet antigène est
exprimé dans de nombreuses tumeurs de plusieurs types, excepté dans les cancers
du rein, les leucémies et les lymphomes.
Ces 5 antigènes possèdent une fréquence élevée dans de nombreux cancers, dont le NSCLC.
L’utilisation d’un « vaccin thérapeutique » multi-épitopes permet d’améliorer significativement la
réponse immunitaire. La composition de Tedopi induit une réponse T cytotoxique synergique
contre les 5 antigènes tumoraux. Ces épitopes deviennent ainsi capables de générer des
cellules cytotoxiques pour attaquer les cellules cancéreuses de patients HLA-A2 positifs.
Les résultats de phase II, évaluant l’efficacité de Tedopi chez des patients atteints de
NSCLC à un stade avancé (IIIb et IV) et exprimant HLA-A2 ont montré une survie médiane
de 17,3 mois versus 12 mois pour le placebo, une stabilisation de la maladie et un taux de
survie à 4 ans de 25% des patients.
Ces résultats déjà remarquables auraient pu être encore plus probants. En effet, le groupe
contrôlé était composé uniquement de patients HLA-A2 négatif et il est clairement établi dans la
littérature scientifique que les patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules qui
expriment le récepteur HLA-A2 affichent un moins bon pronostic en termes de survie que les
patients HLA-A2 négatif (Nagata, 2009).
Cette différence de pronostic entre les deux sous-groupes de patients (HLA-A2) est intéressante
pour le design de l’étude clinique de phase III où l’ensemble des patients recrutés exprimera le
récepteur HLA-A2.
La prochaine étape du développement de Tedopi est le lancement d’une étude phase III
multicentrique, en Europe et aux Etats-Unis, sur plus de 500 patients afin de confirmer son profil
de tolérance (S2-2015).
2
Voir Annexe 2 pour le détail des antigènes tumoraux
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OSE Pharma
En juin dernier, OSE Pharma a reçu les avis favorables des agences américaine (FDA) et
européenne (EMA) sur le protocole de cet essai de phase III. En outre, sur la base de ces
résultats de phase II, Tedopi a obtenu le statut de médicament orphelin aux Etats-Unis
(Orphan drug status) ce qui devrait permettre une accélération de son développement clinique.
… basé sur un modèle d’externalisation des ressources
OSE Pharma a récupéré dans de bonnes conditions financières les actifs liés à l’exploitation de
Tedopi (faible royalties à reverser ultérieurement à Takeda, inférieure à 5% selon nos
estimations). Si la société ne dispose aujourd’hui que de peu de salariés elle a mis en place une
stratégie de développement légère en privilégiant le recours à des consultants/experts métiers
qui travaillent ensemble depuis de nombreuses années.
A la direction de l’entreprise Emile Loria (Chairman) et Dominique Costantini (Directrice
Générale), deux professionnels réputés et compétents de l’industrie pharmaceutique et des
biotechnologies où ils ont tous deux acquis une solide expérience de ces industries. En effet, ils
ont respectivement créé, dirigé et introduit en bourse avec succès deux sociétés : la société
américaine Epimmune (Nasdaq) et BioAlliance Pharma en France (Euronext).
Par ailleurs, le Conseil d’Administration comprend 9 membres dont 6 membres indépendants
dont le Pr Gérard Tobelem (Hématologue), actuel président exécutif de l’Etablissement Français
du Sang (EFS), Jean Theron, ancien président de Hoeschst Marion Roussel ou encore JeanPatrick Demonsang, ancien Chairman du fonds VC Seventure (Natixis).
L’externalisation des ressources confère à OSE Pharma une plus grande souplesse dans la
gestion quotidienne de l’entreprise. OSE Pharma s’est entouré des meilleurs spécialistes
mondiaux dans le domaine de l’immunothérapie spécifique et de la réalisation des essais
cliniques pour mener à bien la dernière étape du développement de Tedopi (phase III).
En outre, les intérêts de ses consultants/experts sont parfaitement alignés avec ceux de OSE
Pharma puisqu’une très large majorité d’entre eux sont également actionnaires à titre individuel
de OSE Pharma.
Si l’entreprise ne compte que 2 salariés actuellement, à moyen terme, OSE Pharma prévoit
d’engager une dizaine de personnes afin de mener à bien ses programmes et gérer les
contractants cliniques et fabrication BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication).
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OSE Pharma
L’immuno-oncologie : 30 ans d’innovation
L’immuno-oncologie est une approche qui active le système immunitaire du patient afin de
combattre le cancer. Cette approche n’est pas nouvelle en soi, mais ce sont les moyens de
stimulation du système immunitaire qui sont de plus en plus innovants. Déjà en 1890, William
Colay, un chirurgien new-yorkais utilisait des toxines bactériennes pour traiter des patients
atteints de sarcomes.
Les progrès de la science ont permis l’identification de certaines cibles présentes à la surface
des cellules tumorales. La synthèse d’anticorps (monoclonaux) ciblant préférentiellement ces
cibles et capables de recruter des lymphocytes tueurs pour éliminer ces cellules tumorales a
permis les premières avancées significatives dans le traitement ciblé des cancers. C’est
l’immunothérapie passive. Les anticorps thérapeutiques qui combinent efficacité et spécificité
sont devenus un des principaux piliers de l’industrie pharmaceutique en termes de volume et de
contribution à la croissance du marché.
Aujourd’hui, les nouvelles stratégies thérapeutiques d'immunothérapie anti-tumorale visent à
stimuler l’activité du système immunitaire d’un patient soit de façon générale (stimulation globale
de la prolifération des cellules immunitaires), soit spécifiquement en ciblant une tumeur et en
rendant les cellules tumorales plus immunogènes. C’est l’immunothérapie active.
Immunothérapie active et immunothérapie passive sont les deux versants des stratégies
mises en œuvre dans les immunothérapies. Alors que la première se base sur la
stimulation du système immunitaire pour initier ou restaurer une défense contre des
cellules tumorales ou des agents infectieux, la seconde repose sur l’utilisation
d’anticorps qui vont reconnaître spécifiquement des cellules cibles et induire leur
destruction.
L’immuno-oncologie : 30 ans d’innovation
Source : Innate Pharma
L’immunothérapie anti-tumorale a pris une place de plus en plus importante dans le traitement
des cancers aux côtés du trépied thérapeutique classique que constituent la chirurgie, la
radiothérapie et la chimiothérapie.
Le cancer : une dérégulation du système immunitaire
Le système immunitaire est composé de cellules et protéines qui agissent pour protéger
l’organisme contre les micro-organismes infectieux, ainsi que les cellules cancéreuses. Le
système immunitaire reconnaît les cellules tumorales comme des éléments étrangers et
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OSE Pharma
déclenche une réponse complexe impliquant un ensemble de cellules (dont les lymphocytes et
les cellules dendritiques) et de protéines spécialisées (anticorps, cytokines, etc.).
L’action coordonnée de ces différents éléments doit parvenir à la destruction des cellules
malades. Deux niveaux de défense caractérisent cette réponse, le premier est non spécifique,
c’est l’immunité innée, le second, l’immunité acquise, est lui spécifique. Cette spécificité résulte
d’un processus d’activation, au cours duquel certains des lymphocytes apprennent à reconnaître
des antigènes tumoraux.
Le fonctionnement du système immunitaire
Source : CM-CIC Securities, La ligue contre le cancer
Antigènes tumoraux : protéines et fragments de protéines spécifiques de la tumeur. Ils
trahissent sa présence. Leur reconnaissance par le système immunitaire induit une réponse
spécifiquement dirigée contre les cellules tumorales.
Cellules dendritiques : ce sont des cellules « sentinelles » qui ont la capacité de présenter les
antigènes tumoraux aux lymphocytes T pour les activer. Elles sécrètent également des
substances, les cytokines, qui stimulent globalement la réponse immunitaire. Les cellules
dendritiques jouent un rôle particulier dans l’activation de l’immunité acquise.
Cytokines : des molécules qui jouent le rôle de messagers permettant la communication entre
cellules. Ce sont les principaux régulateurs de la réponse immunitaire.
Lymphocytes T : ces cellules assurent la réponse cellulaire spécifique. On distingue d’une part,
les lymphocytes T8, activés en lymphocytes cytotoxiques qui vont directement attaquer les
cellules tumorales et, d’autre part, les cellules T4 qui assurent principalement des fonctions de
stimulation/régulation de la réponse immunitaire. Initialement naïves, ces cellules sont éduquées
par les cellules dendritiques qui leur apprennent à reconnaître spécifiquement les antigènes
tumoraux.
Anticorps : ce sont des protéines produites par des cellules, les plasmocytes, issues de
l’activation des lymphocytes B. Les anticorps sont spécifiquement dirigés contre les antigènes
tumoraux. Ils se fixent sur ces derniers pour former un complexe immun. L’existence de ce
complexe déclenche plusieurs mécanismes de défense, dont le recrutement de cellules dites
immunocompétentes comme les macrophages ou les cellules NK.
Lymphocytes NK : ces cellules de l’immunité innée peuvent reconnaître et tuer les cellules
tumorales sans avoir été activées. Leur mécanisme de reconnaissance est non spécifique des
antigènes tumoraux.
Macrophages : variété de globules blancs chargés d’absorber et de détruire les corps étrangers
(phagocytose).
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OSE Pharma
La présentation des antigènes tumoraux fait intervenir le complexe majeur d’histocompatibilité
(CMH) ou HLA (Human Leucocyte Antigen). Chaque individu possède, à la surface des cellules,
une série de protéines appelées antigènes d'histocompatibilité (antigènes HLA). Ces antigènes
permettent au système immunitaire de différencier ce qui lui appartient, de ce qui lui est
étranger.
Le système de défense immunitaire est parfois défaillant. Une tumeur peut en effet déclencher
des mécanismes de freinage de façon à empêcher une réponse immunitaire. Par ailleurs,
certaines tumeurs ne sont parfois pas reconnues par le système immunitaire, et ne sont donc
pas attaquées.
Le freinage de la réponse immunitaire se fait en trois étapes (concept des 3E : Elimination,
Equilibre, Echappement). Tout d’abord, au début de la phase de développement des cellules
tumorales, ces dernières, immunogènes, sont reconnues par les cellules du système
immunitaire qui sont capables d’enclencher une réponse anti-tumorale : c’est la phase
d’Elimination. Dans le cas où l’élimination des cellules cancéreuses n’est pas totale, ces
cellules vont rester dans l’organisme sous contrôle du système immunitaire. On parle alors
d’Equilibre. Le maintien de cet équilibre grâce à des traitements d’immunothérapie permettrait
de transformer le cancer en pathologie chronique (arrêt de l’évolution des cellules cancéreuses).
En l’absence de traitement, cet équilibre ne dure pas : sous l’effet de mutations, les cellules
cancéreuses peuvent échapper au système immunitaire et proliférer de manière incontrôlée. Il
s’agit de la phase d’Echappement.
Le freinage de la réponse immunitaire dans un cancer
Source : Dendreon
L’immunothérapie tire parti de nos défenses immunitaires en les stimulants pour qu’elles soient
plus efficaces, on parle d’immunothérapie active, ou alors en utilisant directement certains
« acteurs » du système immunitaire, c’est l’immunothérapie passive.
L’immuno-oncologie : éduquer le système immunitaire
Notre système immunitaire possède des « armes » (des cellules particulières) qui peuvent
détruire les cellules tumorales. Malheureusement, ces armes ne fonctionnent pas toujours assez
bien pour contrer la formation d'une tumeur, soit parce que des défenses immunitaires sont
affaiblies, soit parce que la tumeur est suffisamment « furtive » pour ne pas être détectée par le
système de surveillance de l’organisme.
Le principe de l'immuno-oncologie est d'améliorer le fonctionnement du système
immunitaire en agissant sur l’un ou l’autre de ces deux aspects.
Ainsi, l’immunothérapie vise à mobiliser les défenses immunitaires du patient afin de lutter
contre un cancer.
L’immunothérapie recouvre plusieurs aspects. Elle peut être non spécifique (c’est-à-dire qui vise
à stimuler le système immunitaire dans son ensemble) ou spécifique (qui vise à stimuler les
défenses immunitaires contre une tumeur particulière).
13
OSE Pharma
En immunothérapie spécifique, on distingue également l’immunothérapie active (administrer un
antigène pour enclencher une réponse immunitaire) et l’immunothérapie passive (administrer
des anticorps monoclonaux ou transférer des lymphocytes T).
D’une façon générale, l’immunothérapie, plus ciblée que les traitements classiques utilisés en
oncologie, s’impose comme une thérapie efficace avec un profil d’effets indésirables acceptable.
Aujourd’hui, l’immunothérapie active spécifique (mode d’action de Tedopi, premier composé de
OSE Pharma) ou non spécifique constitue un axe de développement majeur dans le traitement
des cancers.
Les différents types d’immunothérapie dans le traitement des cancers
Anticorps
monoclonaux
(mAbs)
CAR-T
Vaccins
thérapeutiques
Immunomodulateur
Cytokines
Checkpoint
inhibitors
CAR-T : lymphocytes T ingénierés avec des Récepteurs Antigéniques Chimériques
Source : Leem, CM-CIC Securities
Actuellement, les traitements d’immunothérapie sont surtout représentés par les anticorps
monoclonaux (mAbs) qui font partie de l’immunothérapie passive. Mais de plus en plus de
recherches s’orientent vers l’immunothérapie active qui vise à restaurer la virulence des cellules
immunitaires vis-à-vis des cellules cancéreuses. OSE Pharma mais aussi d’autres laboratoires
pharmaceutiques ou sociétés de biotechnologie sont impliqués dans la recherche de ces
nouvelles alternatives thérapeutiques qui ont le potentiel pour être transformationnelles dans le
traitement du cancer avec une applicabilité à plusieurs types de tumeurs.
Des anticorps monoclonaux aux « vaccins thérapeutiques »
Si l’immunothérapie anti-tumorale a révolutionné le traitement des cancers, cette notion revêt
des réalités et des mécanismes d’action bien différents.

Immunothérapie passive
L'immunothérapie anti-tumorale passive consiste à administrer une source d'anticorps
spécifiques ou des immunomodulateurs.
-
Les anticorps monoclonaux
Les anticorps monoclonaux (mAbs) sont des anticorps particuliers (des protéines) reconnaissant
tous le même épitope (partie de l’antigène reconnu par l’anticorps) car issus d’une même lignée
de plasmocytes (globules blancs).
L’idée est d’apporter au malade des anticorps dirigés contre les cellules cancéreuses. Les
anticorps monoclonaux ont pour but de détecter les antigènes tumoraux, situés à la surface des
cellules cancéreuses, afin de déclencher une réponse immunitaire.
14
OSE Pharma
Les anticorps monoclonaux sont conçus pour être spécifiques : ils reconnaissent un type
unique d’antigène. Depuis quelques années, cette classe thérapeutique connaît un
engouement sans précédent en raison de leur grande spécificité applicable à de nombreux
types de cancers.
Il existe deux grandes familles d’anticorps monoclonaux utilisés dans le traitement des cancers :
les mAbs nus, qui sont des anticorps qui agissent par eux-mêmes. Ces anticorps se fixent à
des antigènes spécifiques situés sur les cellules tumorales, afin de bloquer leur croissance. Il n'y
a pas de cytotoxique, de médicament ou de matières radioactives attachés à ce type d’anticorps
monoclonaux.
les mAbs conjugués ou anticorps-médicament ou ADC (Antibody drug conjugate), qui sont
des anticorps monoclonaux auxquels peuvent être fixées des substances radioactives, des
agents chimiothérapeutiques ou des cytotoxines.
Mécanisme d’action général des anticorps monoclonaux
Source : Dendreon, CM-CIC Securities
Les anticorps monoclonaux (mAbs) qui sont des anticorps produits artificiellement à partir de
clones de cellules contre un antigène spécifique. Il existe plusieurs types d’anticorps
monoclonaux, classifiés selon leur nature : les anticorps murins, chimériques (constitués de
domaines variables murins et de domaines constants humains), humanisés (toutes les
séquences d’acides aminés provenant de la souris sont remplacées par des séquences
humaines) et humains. Plus l’anticorps est d’origine murine, plus il est immunogène donc
capable de provoquer une réponse immunitaire (effets indésirables).
Nature des anticorps monoclonaux
Source : CM-CIC Securities
Les mAbs nus, ainsi que les mAbs conjugués, sont aujourd’hui largement utilisés dans une
grande variété de cancers3. De nombreux anticorps monoclonaux sont actuellement approuvés
par les agences réglementaires (EMA et FDA) : Rituxan de la société suisse Roche
(6,3 MMCHF de ventes en 2013) a été le premier anticorps monoclonal à être commercialisé, en
1997. Depuis, de nombreux autres représentants de cette classe thérapeutique ont été
approuvés et c’est aujourd’hui la plus importante classe thérapeutique utilisée dans le traitement
des cancers.
3
Voir Annexe 3
15
OSE Pharma
-
Les cytokines
Les cytokines (les "messagers" du système immunitaire) sont des glycoprotéines qui aident le
système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules tumorales. Les cytokines sont des
représentants de l’immunothérapie non spécifique.
Mécanisme d’action des IL-2
Source : Dendreon, CM-CIC Securities
Il existe plusieurs types de cytokines, et certaines sont particulièrement utilisées en oncologie. Il
s’agit des interleukines 2 (IL-2), qui aident les cellules immunitaires à se développer plus
rapidement (facteur de croissance des lymphocytes T), ainsi que des interférons alpha (IFN-α),
qui ont pour caractéristique d’inhiber la prolifération tumorale et d’induire la différenciation des
cellules tumorales.
Exemple de cytokines utilisées en cancérologie
Noms
Laboratoires
Indications
Proleukin
Novartis puis
Prometheus
Roféron-A
Roche
IL-2 analogue
Adénocarcinome rénal métastatique
Interféron α
Cancer des reins, leucémies, sarcome…
Lancement
2006
1986
Source : Laboratoires, CM-CIC Securities
Si les cytokines ont été largement utilisées dans les années 80 pour traiter certains cancers,
aujourd’hui cette option thérapeutique en oncologie est moins choisie en raison de leur moindre
spécificité et d’effets indésirables importants (neutropénie, myalgie...).

Immunothérapie active
L'immunothérapie anti-tumorale active consiste à stimuler ou à moduler une réponse
immunitaire spécifique.
Aujourd’hui cette famille de traitements représente une part conséquente des efforts de R&D et
concentre toutes les attentions de l’industrie pharmaceutique. Ainsi, lors de la dernière
conférence de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) qui s’est tenue en juin 2014 à
Chicago, une partie significative des publications exposait les avancées en Recherche de cette
famille thérapeutique prometteuse.
-
Le blocage des checkpoints immunologiques
Le système immunitaire joue un rôle double face au cancer : d’une part, il cherche à détruire les
cellules tumorales et, d’autre part, il façonne l’immunogénicité de la tumeur.
Une cellule cancérigène peut échapper au système immunitaire, notamment en inhibant
l’activation des lymphocytes T. Sur la base de ce constat, de nouvelles immunothérapies anticancéreuses ont été développées pour cibler des modulateurs de l’activation lymphocytaire : ce
sont les checkpoints immunologiques.
16
OSE Pharma
Les développements les plus prometteurs et les plus étudiés concernent actuellement les
inhibiteurs des récepteurs PD-1 et CTLA-4.
Mécanisme d’action des checkpoints immunologiques
APC : cellule présentatrice d’antigène
Source : Dendreon, CM-CIC Securities
Le principe de ce type d’immunothérapie active repose sur la sollicitation des lymphocytes T.
Les cellules T expriment à leur surface de multiples récepteurs régulateurs. Il peut s’agir de
récepteurs activateurs ou de récepteurs inhibiteurs. Les récepteurs activateurs peuvent être
stimulés à l’aide d’anticorps agonistes tandis que les récepteurs inhibiteurs peuvent être bloqués
à l’aide d’anticorps antagonistes. En inhibant ou activant ces récepteurs, il est possible de
maximiser l’activité des cellules T pour déclencher une réponse anti-tumorale.
Maximiser la réponse immunitaire en inhibant ou activant différents récepteurs
Source : Leem, CM-CIC Securities
A la suite de résultats cliniques très impressionnants, Yervoy (ipilimumab) de BMS (anti-CTLA4)
a été le premier inhibiteur de checkpoint immunologique à être approuvé en mars 2011 dans le
traitement du mélanome avancé. Il est actuellement évalué dans le traitement du cancer du
poumon non à petites cellules ainsi que dans le cancer de la prostate.
Le blocage de CTLA-4, récepteur de surface des lymphocytes T, entraîne une activation
immunitaire et une prolifération lymphocytaire T pouvant aboutir à une réponse anti-tumorale.
Cette activation immunitaire peut aussi s’accompagner de réactions auto-immunes pouvant
toucher différents organes (foie, peau, tube digestif…).
Toutefois, après plusieurs années de traitement, 20% des patients étaient encore en vie alors
que des manifestations tumorales persistantes ont été mises en évidence.
17
OSE Pharma
Ce constat confirme l’idée selon laquelle l’immunothérapie active est un moyen de
transformer le cancer, une pathologie mortelle, en une maladie chronique.
Au regard de son efficacité, Yervoy (960 M$ de ventes en 2013) s’est rapidement imposé
comme le traitement de référence du mélanome.
D’autres immunomodulateurs (anti PD-1 et anti PD-L1) sont actuellement en phase d’essais
cliniques avec des résultats prometteurs dans plusieurs indications (NSCLC, mélanome…).
La molécule PD-1 (“programmed death” ou “mort programmée”) et son ligand PDL-1 ont pour
caractéristique de freiner la réponse immunitaire. Ainsi, les immunomodulateurs PD1/PDL-1 ont
pour objectif de bloquer ce type de molécules pour permettre au système immunitaire
d’enclencher une réponse immunitaire.
Quelques inhibiteurs de PD-1/PD-L1 actuellement en développement
Noms
Laboratoires
Indications
Stade de développement
Nivolumab
BMS/Ono
Pharmaceuticals
Mélanome, cancer du poumon, cancer
des reins…
Phase III (US)
Approbation Japon 07/14
Pembrolizumab
Merck
Mélanome
Phase III
MEDI4736
AstraZeneca
Cancer du poumon
Phase III
MPDL3280A
(RG7446)
Roche
Cancer du poumon métastatique (2nde
ligne)
Cancer avancé des reins
Tumeurs solides (BRAF mutation +)
Phase III
Phase II
Phase I
Source : CM-CIC Securities
Le blocage des checkpoints immunologiques constitue actuellement un grand pan de recherche
prometteur, comme en témoigne le potentiel de ventes de certains de ces représentants déjà
commercialisés, ou en phase avancée de développement : Yervoy (ipilimumab) de BMS devrait
générer des ventes de plus de 1,5 MM$ (peak sales) alors que les estimations pour Nivolumab
se situent actuellement à plus de 6 MM$ (consensus).
-
Les « vaccins thérapeutiques »
Les vaccins thérapeutiques, dont OSE 2101 (cancer du poumon non à petites cellules) est l’un
des représentants en développement, constituent la classe de traitements d’immunothérapie
anti-tumorale spécifique la plus prometteuse.
A la différence de la vaccination préventive, la vaccination thérapeutique vise à traiter une
population déjà malade.
Les vaccins thérapeutiques ont pour but de stimuler les réponses immunitaires du
patient contre les antigènes tumoraux. Il s’agit donc d’apprendre aux cellules
immunitaires du patient à reconnaître et à détruire spécifiquement les cellules
cancéreuses.
18
OSE Pharma
Les vaccins thérapeutiques recouvrent néanmoins des approches bien différentes. En effet, on
distingue 5 grandes familles de vaccins thérapeutiques.
Différents types de vaccins thérapeutiques – Positionnement des principaux acteurs
Source : arcagy.org, CM-CIC Securities
Différentes approches sont en cours d’évaluation clinique mais seul un médicament, Provenge
de Dendreon, est aujourd’hui commercialisé.
Vaccins utilisant les cellules dendritiques
Les cellules dendritiques sont des cellules du système immunitaire présentatrices d'antigènes.
Elles ont deux fonctions principales : le déclenchement de la réponse immunitaire adaptative
(lymphocytes T et lymphocytes B) dirigée contre des antigènes du « non-soi » et le maintien de
la tolérance centrale au « soi ».
Dans le cadre de vaccins thérapeutiques, des cellules dendritiques sont éduquées ex vivo à
reconnaître et cibler certaines cellules cancéreuses.
Mécanisme d’action des vaccins à base de cellules dendritiques
CTL : Lymphocyte T cytotoxique
DC : cellule dendritique
Source : CM-CIC Securities
Des cellules souches du patient sont prélevées et mises en culture pour être différentiées en
cellules dendritiques. Une fois matures, les cellules dendritiques sont mises en contact soit avec
des cellules tumorales, soit avec des peptides issus d’antigènes présents dans la tumeur ciblée.
19
OSE Pharma
Cette étape clé va permettre l’activation des cellules T et les rendre aptes à « attaquer » la
tumeur.
Après quelques jours, les cellules dendritiques « éduquées » vont alors être réinjectées et vont
être en mesure d’engager une réponse immunitaire (activation in vivo des cellules T). Il s’en suit
alors le processus classique de destruction tumorale (activation puis prolifération des
lymphocytes T cytotoxiques et élimination de la tumeur).
Les deux représentants principaux de cette technologie sont Provenge de Dendreon, déjà
commercialisé dans le traitement du cancer de la prostate, et DCVax-L de Northwest
Biotherapeutics en cours d’évaluation clinique (phase III) dans le traitement de certaines
tumeurs cérébrales.
Provenge, commercialisé depuis 2010 aux Etats-Unis, est le seul vaccin thérapeutique
approuvé par la FDA. Cette approbation est basée sur des résultats de phase III probants dans
le traitement du cancer de la prostate : une augmentation significative de la survie médiane
(25,8 mois vs 21,7 mois pour le traitement de référence) et du taux de survie à 3 ans dans le
groupe ayant reçu le vaccin (31,7% vs 23%).
Toutefois, le processus de production particulier de ce vaccin (nécessité d’avoir les patients à
portée de main) constitue le principal frein au déploiement de cette thérapie. Ainsi, en l’absence
d’alternatives thérapeutiques, moins de 1% des patients éligibles sont traités par ce vaccin
compte tenu de ses contraintes de production.
Vaccins à base de virus inactivés
Cette famille de vaccins utilise un vecteur, généralement un virus, codant une protéine associée
à la tumeur. L'utilisation de vecteurs augmente l'efficacité d'un vaccin en raison de leur capacité
inhérente à stimuler le système immunitaire.
Mécanisme d’action des vaccins à base de virus inactivés
DC : cellule dendritique
Source : CM-CIC Securities
Dans le domaine des vaccins à base de virus inactivé, la société française Transgene est la plus
avancée en termes de développement (phase IIb achevée). Transgene développe un vaccin
thérapeutique, le TG4010, dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules.
TG4010 utilise un virus de la vaccine recombinant (souche MVA, Modified Virus Ankara) qui
exprime l'antigène MUC1 et la cytokine Interleukine-2 (IL2). Le vecteur utilisé, MVA, est une
souche fortement atténuée et connue pour provoquer une forte réponse immunitaire innée et
adaptative contre des antigènes. L’antigène MUC1 est lié à de nombreuses tumeurs
cancéreuses (cancer du poumon, mais aussi du sein, du rein, de la prostate et colorectal).
Les résultats préliminaires de la partie IIb de l’étude TIME, un essai clinique de phase IIb/III,
évaluant TG4010 en combinaison avec une chimiothérapie dans le cancer du poumon n’ont pas
atteint l’objectif principal de l’étude (amélioration de la survie sans progression de la maladie PFS).
Toutefois, une analyse rétrospective des données a permis de mettre en évidence une réduction
de plus de 25% du risque de progression ou décès chez les patients ayant reçu la combinaison
20
OSE Pharma
TG4010/chimiothérapie en comparaison au groupe placebo mais uniquement sur une souspopulation de patients (les 75% de patients présentant les valeurs de TrPAL les plus basses).
A la suite de ces résultats (avril 2014), Novartis, qui détenait une option de licence pour le
développement et la commercialisation de ce médicament, n’a pas souhaité exercer son option
de licence. Transgene discute actuellement avec les autorités réglementaires les données de
l’étude TIME en vue de l’initiation d’une phase III.
Vaccins à base de cellules tumorales
Il s’agit d’utiliser des cellules entières de tumeur, inactives, pour induire une réponse
immunitaire forte. Des cellules tumorales sont prélevées, puis irradiées et génétiquement
modifiées, avant d’être réinjectées. Les cellules tumorales réinjectées sont désormais inactives,
et elles ne peuvent plus proliférer. Toutefois, elles présentent toujours certains antigènes à leur
surface, ce qui va induire une réaction immunitaire.
Mécanisme d’action des vaccins à base de cellules tumorales
CTL : Lymphocyte T cytotoxique
Source : CM-CIC Securities
Ces vaccins peuvent être fabriqués à partir de cellules tumorales prélevées chez le patient (on
parle alors de vaccin autologue) ou bien à partir de cellules tumorales d’un ensemble de
patients présentant la même pathologie (vaccin allogénique).
Les sociétés les plus en avance dans ce domaine sont Aduro Biotech, Vaccentis ou encore
NewLink Genetics.
Vaccins à base de cellules tumorales en développement
Noms
Laboratoires
Hyperacute
NewLink Genetics
GVAX Pancreas
Aduro Biotech
OncoVax*
Vaccinogen
Reniale*
Vaccentis
Indications
Stade de développement
Cancer du pancréas
Cancer du poumon (avancé)
Cancer du pancréas
Cancer du côlon (stade 2)
Cancer du côlon (stade 3)
Phase III
Phase II
Phase II
Phase IIIa
Phase I
Cancer du rein (traitement adjuvant)
Phase III
* vaccin allogénique
Source : CM-CIC Securities
21
OSE Pharma
Vaccins à ADN
D’une façon générale, l’efficacité des vaccins anti-tumoraux s’amenuise avec le temps, le
système immunitaire finissant par revenir à son état habituel d'activité (phénomène
d’échappement). Dès lors, certaines recherches visent à utiliser des vaccins contenant l’ADN
codant directement pour les antigènes tumoraux de façon à maintenir la réaction immunitaire
plus longtemps.
Mécanisme d’action des vaccins à ADN
DC : cellule dendritique
Source : CM-CIC Securities
Il est possible d’utiliser de petits fragments d’ADN comportant l’information génétique d’un ou de
plusieurs antigènes tumoraux pour la réalisation du vaccin. Une fois l’injection réalisée, les
cellules du patient intègrent l’ADN qui va alors exprimer le ou les antigènes spécifiques des
cellules cancéreuses. La réaction immunitaire classique va alors s’enclencher : activation puis
prolifération des lymphocytes T cytotoxiques et élimination de la tumeur présentant les
antigènes spécifiques.
L'efficacité du vaccin à ADN peut être augmentée par l'addition de certaines séquences
pathogènes adjacentes à la séquence de l'antigène ou par l'utilisation de systèmes de
délivrance modernes tels que les nanoparticules.
Toutefois, ces recherches sur les vaccins à ADN sont encore à un stade précoce et elles sont
surtout effectuées au travers de la recherche académique (Universités, Centres de Recherche
publics…).
Quelques vaccins ADN actuellement en développement
Noms
Laboratoires
Indications
Stade de développement
rhPSA
Mammaglobin-A
DNA vaccine
Human gp100
Uppsala University
Washington University School of
Medicine
Memorial Sloan-Kettering Cancer
Center
Vaximm
Cancer de la prostate
Cancer du sein
Phase I/II
Phase I
Mélanome
Phase I
Cancer du pancréas
Phase I
VXM01
Source : CM-CIC Securities
22
OSE Pharma
Vaccins peptidiques
Les vaccins peptidiques reposent sur l’identification d’antigènes spécifiques de tumeurs ou
associés aux tumeurs pour inciter le système immunitaire à cibler les cellules tumorales
présentant ces antigènes.
Les peptides sélectionnés peuvent être issus du patient ou bien fabriqués artificiellement. Ces
vaccins peuvent associer un ou plusieurs antigènes spécifiques de tumeur, sous forme
d’antigènes entiers ou d’épitopes (fragments d’antigènes). Les peptides, associés à un adjuvant,
sont ensuite réinjectés de façon à induire une réponse immunitaire spécifique.
C’est dans cette catégorie de vaccins thérapeutiques qu’on retrouve OSE 2101 actuellement en
développement pour le traitement du cancer du poumon non à petites cellules. L’approche
d’OSE Pharma consiste en l’injection de 10 épitopes spécifiques de 5 antigènes tumoraux
présents dans de nombreux cancers (en particulier le cancer du poumon), de façon à induire
une réponse immunitaire spécifique.
Mécanisme d’action des vaccins peptidiques
CTL : Lymphocyte T cytotoxique
Source : CM-CIC Securities
Au-delà d’OSE Pharma, d’autres acteurs sont présents sur ce segment des vaccins peptidiques,
dont les sociétés Immatics, Immunovaccine ou encore Vaxon Biotech.
L’approche d’Immatics, une société de biotechnologie allemande qui vient de lever 22 M€ lors
d’une série D en juillet 2014, semble proche de celle utilisée par OSE Pharma.
La technologie d’Immatics repose sur l’injection d’une combinaison de peptides associés aux
tumeurs (TUMAPs), pour induire une réponse immunitaire spécifique tournée vers les antigènes
sélectionnés. Les TUMAPs sont identifiés à l’aide de la plateforme technologique XPresident
d’Immatics.
23
OSE Pharma
La technologie d’Immatics

Vaccination. Les peptides issus de certains antigènes associés aux tumeurs sont dissous dans de l’eau et
injectés en sous-cutané avec un adjuvant (par exemple GM-CSF).

Priming. Les peptides injectés vont se lier aux cellules dendritiques, qui ont la capacité de présenter les
antigènes aux lymphocytes T pour les activer en lymphocytes cytotoxiques.

Prolifération. L’activation des cellules T cytotoxiques s’accompagne d’une prolifération de ces dernières.

Elimination. Les lymphocytes T cytotoxiques spécifiques vont reconnaître les cellules tumorales et être en
mesure de les éliminer.
Source : Immatics
Le produit le plus avancé, IMA901, est en phase III de développement dans le traitement du
cancer du rein. Comme pour Tedopi, le vaccin IMA901 s’accompagne d’une activation des
cellules T cytotoxiques spécifiques (associée à chaque antigène sélectionné). Il s’en suit alors la
destruction des cellules tumorales exprimant ces peptides. Les premières données de phase II
montrent une amélioration significative de la survie globale (Nature Medicine, 2012). Des
résultats intermédiaires de la phase III actuellement en cours sont attendus pour fin 2014 et les
résultats finaux devraient être dévoilés courant 2015.
Le pipeline d’Immatics inclut également d’autres vaccins visant des indications diverses, tels
que le traitement du cancer colorectal (phase II), des gliomes (phase I), mais aussi le cancer
gastrique, le NSCLC et le cancer de la prostate. Le développement de ces 3 dernières
indications se fait conjointement avec Roche (leader mondial de l’oncologie), suite à un accord
de collaboration établi en novembre 2013.
Vaxon Biotech se positionne également sur le segment des vaccins peptidiques, selon une
approche un peu différente d’OSE Pharma ou Immatics. En effet, les vaccins peptidiques
(mono-antigène et multi-antigènes) développés par Vaxon Biotech sont constitués de peptides
cryptiques optimisés, et non de peptides dominants.
Les peptides, parties d’antigènes, peuvent en effet être des peptides dominants (ceux-ci
présentent une grande affinité de liaison aux récepteurs HLA de classe I) ou cryptiques (qui, à
l’inverse, possèdent une faible affinité de liaison aux récepteurs HLA de classe I et sont donc
invisibles pour le système immunitaire). La particularité de Vaxon Biotech repose sur l’utilisation
de peptides cryptiques issus d’antigènes associés aux tumeurs, qui sont optimisés afin
d’accroître leur affinité aux récepteurs HLA, et ainsi favoriser la réponse immunitaire.
Vaxon Biotech dispose à la fois de vaccins mono et multi-antigènes dans son pipeline. Le vaccin
au stade le plus avancé, VX-001, se compose de deux peptides issus de l’antigène TERT (le
peptide cryptique TERT572 natif ainsi que son variant optimisé) et cible les patients HLA-A2+.
VX-001 est entré en phase IIb en août 2012 (résultats de l’essai attendus au T4-2016), après
une phase I/II qui avait permis de valider la tolérance et l’immunogénicité du vaccin. D’autres
24
OSE Pharma
vaccins multi-antigènes, actuellement à des stades moins avancés de développement, sont
également à l’étude par Vaxon Biotech.
Enfin, Immunovaccine est également présent sur le segment des vaccins peptidiques multiantigènes. Cette société dispose dans son pipeline de deux candidats-vaccins. Le premier,
DPX-0907, est constitué de 7 antigènes associés aux tumeurs (tumor associated antigens –
TAAs) ainsi que d’un adjuvant. Il vise le traitement du cancer du sein, de l’ovaire et de la
prostate.
Un essai clinique de phase I a été mené dans le cancer de l’ovaire et du sein ; un essai de
phase II dans le cancer de l’ovaire est prévu pour 2015. Le second, DPX-Survivac, associe cinq
fragments de l’antigène Survivin, un TAA notamment impliqué dans la croissance des cellules
cancéreuses et surexprimé dans de nombreuses cellules tumorales (ovaire, sein, mélanome,
glioblastome,…), ainsi qu’un adjuvant. Des essais de phase II dans le cancer de l’ovaire et le
glioblastome vont être lancés, après des résultats de phase I dans le cancer de l’ovaire qui
avaient permis de valider l’immunogénicité du vaccin.
Il semblerait que l’injection de plusieurs antigènes simultanément offre de meilleurs
résultats (stratégie d’OSE Pharma, d’Immatics, de Vaxon Biotech et d’Immunovaccine).
GSK avait tenté de développer un vaccin antigénique dirigé spécifiquement et uniquement
contre l’antigène MAGE-A3. En avril 2014, le groupe a stoppé son essai clinique de phase III qui
évaluait ce vaccin dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (étude
MAGRIT). Les raisons de cet arrêt sont liées à la non-atteinte des critères d’évaluations
primaires (pas d’amélioration du temps sans progression de la maladie). GSK poursuit
néanmoins le développement de son vaccin anti-MAGE-A3, seul et en association avec d’autres
anti-cancéreux, dans d’autres indications, dont le traitement du mélanome (phase II) et le cancer
de la vessie (phase II).
Si le rationnel scientifique qui consiste à n’utiliser qu’un seul antigène pour stimuler spécifiquement
le système immunitaire semble moins porteur, certaines sociétés de biotechnologies continuent
d’explorer cette voie. C’est le cas d’Oncothyreon, une société américaine qui possède le vaccin
Tecemotide (L-BLP25) développé en partenariat avec Merck-Serono. Ce vaccin, en phase
avancée de développement, est en cours d’évaluation clinique (phase III) dans le traitement du
cancer du poumon non à petites cellules de stade III.
Tecemotide (Stimuvax) contient un petit fragment de la protéine MUC1 (la même qui est ciblée
par TG4010 de Transgene) qui est présente à la surface des cellules tumorales lors d’un cancer
du poumon non à petites cellules, des reins ou de l’ovaire. Ce vaccin contient aussi un adjuvant
afin de stimuler la réponse immunitaire. Les résultats de START (cancer du poumon), la
première phase III (n=1,239) n’ont pas atteint le critère d’évaluation principal (amélioration de la
survie globale). Cependant, les résultats d’une analyse rétrospective sur une sous-population
(CRT patients : patients stabilisés après avoir reçu une chimiothérapie et une radiothérapie en
même temps) ont montré des résultats encourageants (survie médiane de 30,8 mois chez ces
atteints vs 20,7 mois pour le placebo). Une nouvelle étude de phase III (START 2) est en cours
afin de confirmer ces premières données.
Après les résultats décevants de Stimuvax, de MAGE et d’autres produits comme le vaccin
cubain ciblant EGF (facteur de croissance épidermique) et induisant des anticorps, OSE
Pharma a dû expliquer aux agences réglementaires, dans le cadre de la validation du design de
son essai de phase III, la différentiation de Tedopi par rapport à ces approches thérapeutiques.
OSE Pharma a dû montrer, en particulier à l’agence européenne du médicament (EMA), que la
technologie multi-épitopes était très différente de l'approche vaccinale visant un seul antigène
tumoral. En effet, les produits agissant sur un antigène ont été classés par l'agence dans le
groupe des ASCI (Antigen Specific Cancer Immunotherapy). Ces composés qui ne visent qu’un
seul antigène tumoral induisent des réponses certes spécifiques, mais ils obtiennent
essentiellement une réponse anticorps ou mixte (Stimuvax, réponse T limitée à 20%). Par
ailleurs, ils ont souvent besoin d'un seuil d'expression de l'antigène pour être efficace.
OSE Pharma a expliqué à l'EMA, qui a validé cette approche, que la technologie multi-épitopes
sélectionnés sur HLA-A2 (puis modifiés sur A2 et le TCR – Récepteur des cellules T) permettait
une réponse immunitaire qui était d'emblée une réponse T spécifique contre les 5 antigènes
visés. Par conséquent, Tedopi ne peut pas être considéré comme un simple antigène tumoral.
25
OSE Pharma
Quelques vaccins peptidiques actuellement en développement
(1)
(2)
Noms
Laboratoires
Indications
Stade de
développement
OSE 2101 (2) (4)
OSE Pharma
NSCLC (poumon)
Cancer de l’ovaire, du côlon, du sein
Phase III
Phase II
Prophage (1) (3)
Agenus
Gliome
Mélanome
Phase II
Phase I
IMA901 (2) (4)
IMA910 (2) (4)
IMA950 (2) (4)
Immatics
Cancer des reins
Cancer colorectal
Gliome
Phase III
Phase II
Phase I
Stimuvax (1) (4)
(licencié à Merck-Serono)
ONT-10 (1) (4)
Oncothyreon
NSCLC (poumon)
Phase III
Tumeurs solides
Phase I
BioVaxID (1) (3) (développé
en partenariat avec
l’Institut National du
Cancer-NCI)
Biovest International
Lymphome non-Hodgkinien, lymphome
des cellules du manteau
Phase III
NeuVax (1) (4)
Galena Biopharma
Cancer du sein
Phase III
Vx-001 (1) (4)
Vx-006 (2) (4)
Vaxon Biotech
NSCLC
Plusieurs types de cancer
Phase IIb
Phase I/II
DPX-0907 (2) (4)
DPX-Survivac (1) (4)
Immunovaccine
Cancer du sein, de l’ovaire, de la prostate
Multi-cancer
Phase II
Phase II
mono-antigène
multi-antigènes
(3)
(4)
à partir de cellules du patient
à partir de cellules obtenues artificiellement
Source : CM-CIC Securities
Un intérêt croissant de l’industrie pour l’immuno-oncologie
D’une façon générale, l’immunothérapie représente un axe de développement prometteur dans
le traitement des cancers. Face à un segment de l’immunothérapie passive plus « mature », les
laboratoires pharmaceutiques et sociétés biotechnologiques investissent massivement le
segment de l’immunothérapie active avec déjà certains succès scientifiques (résultats cliniques
parfois impressionnants) et commerciaux (Yervoy, Provenge…).
Par ailleurs, de nombreux accords de collaboration ont été signés dans ce domaine avec une
accélération depuis le début de l’année 2014 (plus de 10 accords ont été signés). Ces
partenariats, principalement signés entre grands laboratoires pharmaceutiques et sociétés
biotechnologiques, permettent d’accompagner le développement de nouveaux produits
immunothérapie.
 Un environnement concurrentiel déjà dense
L’intérêt pour l’immunothérapie comme traitement des cancers ne se dément pas, à en voir les
nombreuses études publiées sur ce sujet chaque année.
En juin dernier, le 50ème congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology), le plus
important congrès international de cancérologie, a confirmé que l’immunothérapie représentait
bien une nouvelle alternative thérapeutique crédible dans le traitement de multiples cancers.
De fait, un nombre croissant d’acteurs entre chaque année sur le marché de l’immunothérapie,
chacun cherchant à révolutionner à leur façon le traitement des cancers.
26
OSE Pharma
Face aux géants de la pharmacie (Roche, GlaxoSmithKline, Merck et Novartis), présents depuis
déjà de nombreuses années sur le segment de l’immunothérapie passive (anticorps
monoclonaux et cytokines), de plus en plus d’autres laboratoires pharmaceutiques ou sociétés
de biotechnologie commencent peu à peu à se différencier et à s’imposer sur le segment de
l’immunothérapie active.
C’est notamment le cas d’OSE Pharma positionné sur le segment de l’immunothérapie active
spécifique ou vaccin thérapeutique. A ce jour, il n’existe qu’un seul vaccin thérapeutique
commercialisé (Provenge, Dendreon), mais le nombre important d’essais cliniques actuellement
menés dans ce domaine montre bien l’engouement actuel pour ce type d’immunothérapie, qui
pourrait révolutionner plus encore le traitement de nombreux cancers.
Les immunothérapies actives non-spécifiques, telles que les inhibiteurs de checkpoints,
représentent également un segment très prometteur, caractérisé par de nombreux essais
cliniques en cours.
Yervoy de BMS a été le premier inhibiteur de checkpoint (anti CTLA-4) approuvé par la FDA en
2011 dans le traitement du mélanome. L’approbation récente (juillet 2014) d’un autre inhibiteur
de checkpoint (anti PD-1) au Japon (Opdivo d’Ono Pharmaceuticals/BMS), toujours dans le
traitement du mélanome, ne peut que conforter l’idée selon laquelle l’immunothérapie active
représente un segment d’avenir et d’intérêt dans le traitement des cancers.
Positionnement d’OSE Pharma sur le marché de l’immunothérapie
Source : CM-CIC Securities
 De nombreuses transactions dans le domaine
Les nombreuses opérations de rapprochement et collaboration opérées ces derniers temps vont
également dans le sens d’un intérêt croissant porté par les laboratoires pharmaceutiques pour
l’immunothérapie anti-cancéreuse.
Ainsi, on compte un nombre important d’accords de collaboration entre géants pharmaceutiques
et sociétés biotechnologiques dans le développement de nouveaux produits d’immunothérapie.
Roche, leader mondial des traitements du cancer, a noué un accord de collaboration avec
Immatics en 2013. Cet accord couvre le développement de nouveaux vaccins multipeptides
dans le traitement de plusieurs cancers (gastrique, prostate et poumon). Si le premier
développement IMA942, dans le traitement du cancer gastrique, va rentrer en phase I, les deux
27
OSE Pharma
autres vaccins couverts par cet accord sont encore en phase précoce de développement
(préclinique). Selon les termes de l’accord, Immatics a reçu un paiement initial de 17 M€. Des
paiements d’étapes à hauteur de 1 MM€ ainsi que des royalties sur les ventes potentielles de
ces produits pourraient également être versés par Roche.
Plus récemment et dans un domaine connexe, Pfizer a signé, en juin 2014, un accord de
collaboration avec Cellectis en vue du développement de produits immunothérapeutiques
spécifiques, les CAR-T (cellules T exprimant un récepteur antigénique chimérique). Cellectis
recevra un paiement initial de 80 M$ ainsi que des fonds pour couvrir les coûts de R&D liés aux
cibles choisies par Pfizer. Par ailleurs, Cellectis sera éligible à des paiements d’étapes pouvant
atteindre jusqu’à 185 M$ par produit. En outre, l’accord prévoit une entrée de Pfizer au capital
de Cellectis à hauteur de 10%. Pfizer avait, par ailleurs, signé un accord de collaboration avec
MD Anderson, en janvier 2014, pour le développement de nouvelles immunothérapies dans le
traitement des cancers.
En juillet 2011, Innate Pharma avait licencié le Lirilumab à Bristol-Myers Squibb. Ce produit
singulier est un anticorps monoclonal anti-KIR qui vise à faciliter l’activation des cellules NK en
bloquant leurs récepteurs inhibiteurs. A cette occasion, Innate Pharma avait perçu un paiement
de 35 M$ à la signature de l’accord, et pourrait percevoir jusqu’à 430 M$ comme versements
d’étapes au cours du développement ainsi que des redevances sur les ventes futures. Lirilumab
est actuellement en phase II dans la leucémie aigüe myéloïde et en phase I dans d’autres
indications (tumeurs solides).
Il est notamment intéressant de voir que les accords de collaboration couvrent l’ensemble des
approches d’immunothérapie active (vaccin thérapeutique pour Roche-Immatics, CAR-T pour
Pfizer/Cellectis, inhibiteur de checkpoint pour BMS/Innate), ce qui confirme l’engouement pour
toutes les approches d’immunothérapie.
Certains accords récemment signés ont été très significatifs par les montants mis en jeu. Le
tableau ci-dessous souligne la nette accélération du rythme depuis le début de l’année. Tous les
laboratoires pharmaceutiques sont actifs sur ce domaine : Genentech (Roche), GSK, Pfizer ou
encore AstraZeneca.
Aperçu de quelques accords/partenariats signés récemment dans le domaine de l’immunothérapie
Company
Partner
Details
Indications
Dates
BMS
5 Prime Therapeutic
Drug discovery and development ($41m up+ equity invest ;
$9.5m research funding; $300m milestones) targets 2
immune-checkpoint pathways
Multiple cancers
3/17/14
Novartis
CoStim
Acquisition, adding late-stage discovery immuno programs to
Novartis pipeline
Multiple cancers
2/17/14
Pierre Fabre
Aurigene (India)
Licensing deal for AUNP-12, a peptide-based PD-1 inhibitor
Multiple cancers
2/13/14
Merck
Ablynx (Belgium)
Discovery and development of immune checkpoint–targeting
nanobodies, including bi-& trispecific molecules
Multiple cancers
2/3/14
Merck
Pfizer
Collaboration on ph.1/2 of PD-1 Inhibitor MK-3475 + tyrosine
Renal cell carcinoma,
kinase inhibitor Inlyta (axitinib); and MK-3475 + PF-05082566,
multiple cancers
a 4-1BB agonist
2/5/14
Merck
Incyte (Delaware)
Collaboration on ph.1/2 of MK-3475 + INCB24360, an
indoleamine 2,3-dioxygenase inhibitor
Recurrent NSCLC +
other advanced cancers
2/5/14
Merck
Amgen
Collaboration on ph.1/2 studies of MK-3475 + talimogene
laherparepvec, an oncolytic virus
Previously untreated
advanced melanoma
2/5/14
Pfizer
MD Anderson
Collaboration on development of new immuno combinations
Multiple cancers
1/6/14
AstraZeneca
Immunocore
Research collaboration & licensing agreement on Imm Tacs,
high-affinity monoclonal T-cell receptors fused to anti-CD3
single-chain variable Ab fragment
Multiple cancers
1/8/14
J&J
MD Anderson
Collaboration on development of new immuno combinations
Multiple cancers
1/21/14
AstraZeneca
Amplimmune
Acquisition ($225m up+$275m milestones) + preclinical PD-1
inhibitor AMP-514,+ preclinical molecules targeting B7
pathway to AstraZeneca pipeline
Multiple cancers
8/26/13
Source : CM-CIC Securities
28
OSE Pharma
Investir pour préparer l’avenir
L’essai clinique de phase II évaluant l’efficacité de Tedopi (OSE-2101) dans le traitement du
cancer du poumon non à petites cellules chez les patients HLA-A2+ s’est conclu par des
résultats très prometteurs.
Les critères d’évaluation principaux, la tolérance et l’efficacité de Tedopi ont tous deux été
validés. Par ailleurs, une amélioration significative de la durée de vie chez les patients traités
par Tedopi a notamment été observée (+ 5 mois). Enfin, une corrélation entre le niveau de
réponse aux épitopes et l’amélioration de la durée de vie a également été mise en avant.
Face à de tels résultats, la FDA et l’EMA ont récemment donné leur accord pour le lancement
d’un essai clinique de phase III (n=500) qui visera à confirmer l’efficacité et le profil de tolérance
de Tedopi dans le traitement du NSCLC.
Par ailleurs, OSE-2101 est aussi évalué pour le traitement d’autres cancers qui répondent aux
mêmes antigènes comme le cancer de l’ovaire, du côlon ou encore du sein mais actuellement à
des stades de développement plus précoces.
Des premiers résultats très prometteurs pour Tedopi (OSE-2101)
Les résultats de phase IIb ont montré une nette amélioration de la survie des patients sur 1 an
et sur 4 ans ainsi qu’une immunogénicité (réponse immunitaire) importante et corrélée au
nombre d’épitopes.
 Un profil d’efficacité et de tolérance intéressant
Un premier essai clinique de phase I, réalisé par Epimmune, dans le NSCLC de stade IIb/IIIa et
le cancer du côlon de stade III avait permis de valider la tolérance et l’immunogénicité d’EP
2101 (OSE 2101).
A la suite à cette première étape franchie, une étude de phase IIb, ouverte, non-randomisée,
multicentrique, évaluant l’efficacité d’OSE 2101 chez des patients atteints de NSCLC à un stade
avancé (IIIb et IV) a été menée.
Comparé aux autres immunothérapies, les résultats obtenus par Tedopi chez les patents
atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules et exprimant le récepteur HLA-A2 se
révèlent très compétitifs au niveau de plusieurs indicateurs clés : OS 1 an, 2 ans et 4 ans, ainsi
que la médiane de survie et tolérance. Seuls les résultats concernant l’ORR (proportion de
malades dont la tumeur régresse ou n’évolue pas sous traitement) peuvent sembler en première
approche surprenants. En effet, seuls 3% des patients traités par Tedopi voient leur tumeur
régresser. Cette mesure semble indiquer que Tedopi contrôle bien la progression de l’évolution
des cellules tumorales sans pour autant réduire la tumeur à l’inverse des inhibiteurs de
checkpoint (ie Yervoy).
Toutefois, l’ORR est un indicateur généralement regardé par les agences réglementaires
comme un critère d’évaluation secondaire, et seuls les résultats se rapportant à la survie
globale demeurent importants pour obtenir une approbation.
Cet essai clinique de phase IIb impliquait 135 patients et a été conduit au sein de 10 centres aux
Etats-Unis. Il comportait 64 patients HLA-A2+, qui ont reçu Tedopi (21 au stade IIIb, 43 au stade
IV), et 71 patients HLA-A2 négatifs (groupe contrôle), qui ont reçu le traitement de référence.
Les patients ayant reçu précédemment un vaccin ou un traitement d’immunothérapie passive
non spécifique (interférons ou interleukines) le mois précédent le début de l’essai étaient
notamment exclus de l’essai. Chaque patient sélectionné devait, par ailleurs, avoir un score de
performance ECOG4 de 0 ou 1. Aucune restriction n’a été donnée quant à la ligne de
traitement ; ainsi, près de 7 patients sur 10 avaient déjà reçu plus de 2 lignes de traitement
avant cet essai clinique.
4
Score de performance ECOG : échelle de performance permettant de chiffrer l’état de santé général d’un patient. Elle est sous-divisée en 5
grades : de 0 (pleinement actif) à 5 (complétement handicapé)
29
OSE Pharma
Le protocole était le suivant : 6 injections toutes les 3 semaines, puis tous les 2 mois au cours
de la première année et enfin tous les 3 mois pendant la deuxième année de traitement, soit un
total de 13 injections. Précisons également que chaque injection contenait 0,5 mg/ml de chaque
peptide.
Les critères de jugement principaux étaient la survie globale (OS) et la tolérance (AES). La
durée de survie sans progression de la maladie (PFS) et l’immunogénicité constituaient les
critères de jugement secondaires pour cette étude.
Les résultats de cet essai de phase II, publiés en 2008, ont confirmé la tolérance ainsi que la
bonne efficacité de Tedopi dans le traitement du NSCLC.
Tedopi a été bien toléré par les patients. Réactions et douleurs au point d’injection, fatigue et
fièvre ont été les seuls effets secondaires observés. Aucun effet secondaire affectant les
fonctions hématopoïétique, gastro-intestinale, oculaire et neurologique n’a été déclaré.
Les résultats sont tout aussi encourageants du côté de la survie globale. Sur le graphique cidessous (courbe de Kaplan-Meier comparant la survie globale des deux populations identifiées
pour l’essai clinique).
La courbe verte représente les patients traités par Tedopi (OSE-2101), tandis que la bleue
représente le groupe contrôle.
Evolution du taux de survie - Courbe de Kaplan-Meier (OS)
Source : OSE Pharma
Les patients traités par Tedopi (OSE-2101) affichent une meilleure survie globale que ceux
n’ayant pas reçu Tedopi. La survie médiane globale s’établit en effet à 17,3 mois (583 ± 138
jours) chez les patients traités par Tedopi, contre 12 mois (536 ± 59 jours) au sein du groupe
contrôle.
La tendance est la même du côté du taux de survie à 1 an, qui s’établit à 60% chez les patients
traités contre 49% chez les patients du groupe contrôle. Notons par ailleurs qu’il a été établi que
les patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules qui exprime HLA-A2+ affichent un
moins bon pronostic que les HLA-A2 négatifs (Nagata, 2009).
Sur 1 an, le taux de survie est plus élevé chez les patients de stade IIIb (74%) que les stades IV
(48%). En revanche, dès 3 ans, ce taux de survie se stabilise autour de 25% des patients.
Les résultats obtenus par Tedopi (OSE-2101) dans le traitement du NSCLC sont donc très
encourageants, sachant que selon la littérature actuelle, les thérapies actuelles pour le NSCLC
de stade avancé affichent une survie globale autour de 8 mois (contre plus de 17 mois pour les
patients traités par Tedopi) et un taux de survie à 1 an d’environ 33% (contre 60%).
30
OSE Pharma
Evolution du taux de survie chez les patients traités
Paient Group
N
One Year Survival
Estimate (95% CI)
Two Year Survival
Estimate (95% CI)
Three Year Survival Estimate
(95% CI)
All
64
56% (44-68)
39% (26-51)
27% (15-39)
Stage IIIb
21
74% (54-94)
48% (25-70)
24% (2-46)
Stage IV
43
48% (33-63)
35% (20-50)
28% (14-43)
Source : OSE Pharma
En outre, ces résultats déjà remarquables auraient pu être encore plus probants. En effet, le
groupe contrôle était composé uniquement de patients HLA-A2 négatif et il est clairement établi
dans la littérature scientifique que les patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules
qui expriment le récepteur HLA-A2 affichent un moins bon pronostic en termes de survie, que
les patients HLA-A2 négatif (Nagata, 2009).
 Une réponse immunitaire caractérisée
Tedopi (OSE-2101) est constitué de 10 épitopes naturels ou analogues modifiés, parmi lesquels
9 sont des épitopes reconnus par les lymphocytes T cytotoxiques. Le dernier, synthétique, est
l’épitope PADRE, reconnu par les lymphocytes T auxiliaires, et vise à amplifier et prolonger la
réponse immunitaire cytotoxique.
Réponse immunitaire envers 9 épitopes
Source : OSE Pharma
La réponse immunitaire a été étudiée sur un échantillon de 33 patients. Les 11 premiers patients
ont été testés sur les 9 épitopes naturels ou analogues modifiés. Pour les 22 autres patients,
seule la réponse immunitaire vis-à-vis de 5 épitopes a été testée.
Les 9 épitopes se sont avérés être immunogènes chez au moins un patient de l’échantillon. 91%
des patients testés ont démontré une réponse immunitaire à au mois un épitope ; 85% à deux
épitopes ou plus ; 64% à trois ou plus ; 39% à quatre ou plus ; et 18% à cinq ou plus.
Une corrélation entre le niveau de réponse aux épitopes et la durée de survie a également été
établie. Ainsi, les patients répondant à 0 ou 1 épitope affichent une durée de survie de 406 ± 58
jours. Ceux répondant à 2 ou 3 épitopes affichent une durée de survie de 778 ± 72 jours. Mieux
encore, les patients répondant à 4 à 5 épitopes présentent une survie moyenne de 875 ± 67
jours. Il apparaît ainsi qu’une réponse à un maximum d’épitopes mène à une meilleure survie
globale.
31
OSE Pharma
Dernière étape avant l’enregistrement de Tedopi : une ph. III internationale
S’appuyant sur des résultats de phase II encourageants, OSE Pharma a reçu, en juin 2014,
l’accord de la FDA et de l’EMA sur le design et la détermination des critères d’évaluation
primaires et secondaires de l’essai de phase III. OSE Pharma a démarré la production des lots
cliniques de son vaccin nécessaires à la réalisation de cet essai clinique. Le recrutement des
premiers patients pourrait débuter au cours du second semestre de l’année 2015.
Le design de cet essai clinique a par ailleurs été précisé. Comme pour l’essai de phase II,
l’essai de phase III portera sur des patients atteints de NSCLC à un stade avancé (IIIb invasif et
IV métastatique) et qui expriment le récepteur HLA-A2 (45% de la population atteinte de
NSCLC). Cet essai clinique multicentrique sera une étude ouverte, randomisée et devrait inclure
500 patients en Europe et aux Etats-Unis. Il évaluera l’efficacité et le profil de tolérance de
Tedopi par rapport aux traitements de référence utilisés en seconde ligne du traitement du
cancer du poumon (docetaxel ou pemetrexed, deux agents chimiothérapeutiques).
Le critère d’évaluation principal sera la survie globale (OS). Les critères d’évaluation
secondaires seront la durée de survie sans progression de la maladie (PFS), la qualité de vie
(QOL), le taux de réponse global (ORR) ainsi que la tolérance.
La majorité des nouvelles stratégies contre le cancer du poumon non à petites cellules sont
basées sur des anti-PD-1, qui utilisent des anticorps monoclonaux humains. Ces approches
sont évaluées en monothérapie ou en combinaison avec d’autres traitements (chimiothérapie,
inhibiteur de tyrosine kinase, immunothérapie spécifique…).
Benchmark avec les autres immunothérapies en développement
Agent
Nivolumab
(Ono Pharmaceutical
/Bristol Myers Squibb)
Thérapie
- Combinée : + 1ère ligne platine
et chimiothérapie
MPDL 3280A
(Roche)
Pembrolizumab
(Merck)
Tedopi (OSE-2101)
(OSE Pharma)
OS : taux de survie global
Stade des patients
Patients
ORR
Tolérance
Anti PD-1: mAb humains IgG4
- Monothérapie :
Multiples cancers
Stade ph3
Anti-PD-L1: Fragments humains
mAb inhibant la liaison
PD1/PDL1
Multiples cancers
Stade ph2
Anti PD-1: mAb humains IgG4.
Multiple cancers.
Monothérapie + combinaison
Stade : 4 essais en ph3
Multi-épitopes optimisés
Multiples cancers
Stade ph3
Patients lourdement
prétraités et avancés
(extension locale et
métastatique)
Patients lourdement
prétraités et avancés
Patients lourdement
prétraités et avancés
Patients lourdement
prétraités et avancés
OS
1 an: 43%,
2 ans: 24%
Médiane: 10 mois
n=129
17%
Bonne
n = 43
+ Gemcitabine/cisplatin:43%
+ Pemexetred/cisplatin: 40%
+ Carboplatin/paclitaxel:31%
Moyenne
1 an: 87%
Médiane:16 mois
23%
Bonne
NS
21%
Réduction de la tumeur pour
58% des PDL-1+ contre 30%
des PDL-1-
Bonne
NS
3%
Bonne
1 an: 59%,
2 ans: 49%
Médiane : 17
mois
n=53
n=159
n=64
ORR: proportion de malades dont la tumeur régresse ou n’évolue pas sous traitement
Source : CM-CIC Securities
Le nivolumab (Opdivo) est déjà enregistré au Japon dans le traitement du mélanome avec des
résultats cliniques très satisfaisants. Ono Pharmaceutical et BMS développent une extension
d’indication de ce médicament au traitement du cancer du poumon non à petites cellules. Les
résultats présentés lors de l’ASCO 2014 sont encourageants sur le plan de l’OS, ORR et de la
PFS. Si les résultats en termes de survie globale restent en deçà de ceux obtenus par Tedopi,
nivolumab bénéficie déjà d’un large dossier clinique supporté par la validation par les agences
réglementaires de sa première indication (traitement des mélanomes).
Comparé aux autres immunothérapies, les résultats obtenus par Tedopi chez les patents
atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules et exprimant le récepteur HLA-A2 se
révèlent très compétitifs au niveau de plusieurs indicateurs clés : OS 1 an, 2 ans et 4 ans ainsi
32
OSE Pharma
que la médiane de survie et tolérance. Seul l’ORR à 3% peut paraître surprenant mais ce
dernier indicateur est moins primordial pour obtenir l’agrément des autorités réglementaires. En
effet, il n’existe pas de corrélation clairement établie entre l’ORR et le taux de survie.
OSE Pharma évalue initialement l’efficacité et la tolérance de Tedopi chez des patients atteints
de NSCLC à un stade avancé. Comme pour tout traitement anti-cancéreux, une fois l’efficacité
et la tolérance démontrées dans les phases avancées, l’enjeu est de parvenir à élargir la
population cible en démontrant l’efficacité du traitement dans des phases plus précoces afin
d’élargir progressivement la population cible.
Par ailleurs, Tedopi actuellement évalué en monothérapie dans le traitement du NSCLC,
pourrait être utilisé en combinaison avec d’autres traitements d’immunothérapies spécifique
et/ou non spécifique (par exemple les inhibiteurs de checkpoint) ce qui pourrait permettre
d’amplifier la réponse immunitaire.
Vers le traitement d’autres cancers
De nombreux cancers expriment les antigènes visés par OSE-2101. Ainsi, si Tedopi se focalise
actuellement sur le cancer du poumon, des perspectives de développement dans d’autres
indications se dessinent. La technologie propriétaire Memopi qui associe 5 antigènes associés à
certaines tumeurs chez des patients HLA-A2+ pourrait donc être utilisée pour le traitement
d’autres cancers tels que le cancer de l’ovaire, du côlon et du sein. Ces extensions d’indication
permettent à OSE Pharma de se constituer un portefeuille de développement conséquent.
Le pipeline d’OSE Pharma
Source : OSE Pharma
Si le développement de la technologie Memopi recèle de nombreuses opportunités, la décision
d’investiguer son efficacité à d’autres types de cancers n’a pas encore été prise en raison des
moyens financiers actuellement limités d’OSE Pharma.
Propriété intellectuelle et savoir-faire
OSE Pharma dispose d’un portefeuille de brevets protégeant Tedopi (OSE-2101). Ces brevets
portent notamment sur les combinaisons multi-épitopes et la sélection d’épitopes.
A l’origine, c’est la société américaine Epimmune qui a développé cette technologie de vaccin
multi-épitopes avant d’être rachetée par Takeda, intéressé à l’époque par un développement
dans le traitement du sarcome (cancer du tissu conjonctif). Par l’intermédiaire de sa filiale OPI
SA, OSE Pharma a acquis auprès de Takeda, l’intégralité de la propriété intellectuelle de la
technologie Memopi ainsi que l’ensemble des actifs et droits sur le vaccin Tedopi (OSE-2101).
Le brevet OSE-2101 (PCT application WO2004094454) protège la combinaison de 10 épitopes
aux Etats-Unis, Canada, Japon, Australie et Europe. La date de validité de ce brevet s’étend
jusqu’en 2024 (dépôt du brevet en 2004) avec un certificat complémentaire de protection (CCP),
soit jusqu’en 2029.
33
OSE Pharma
La technologie Memopi utilise une combinaison d’épitopes dont certains sont naturels et
d’autres sont modifiés. Ces derniers sont protégés par des brevets. Ils constituent des barrières
à l’entrée solides en raison des modifications spécifiques apportées à ces épitopes. Ces
barrières sont la résultante de la sélection, de l’identification et de la modification de certains
épitopes sur la base de résultats d’immunogénicité et d’affinité avec le récepteur HLA-A2 dans
le cadre de l’immunothérapie.
Les savoir-faire d’OSE Pharma se situent dans le procédé de fabrication des compositions
multi-épitopes en respect des normes pharmaceutiques (méthode et préparation, stabilité, tests
immunitaires). Afin de sécuriser ce procédé, OSE Pharma s’est attaché les services d’experts
initialement présents chez Epimmune lors du développement du vaccin OSE-2101.
34
OSE Pharma
Cash burn et trésorerie
A ce jour, quelque 160 M$ ont déjà été investis par Epimmune pour développer et mettre au
point la technologie Memopi.
L’essai de phase III à venir de Tedopi dans le traitement du cancer du poumon nécessitera un
investissement de l’ordre de 17 M€. Ce montant correspond au coût de réalisation d’un essai
clinique de phase III multicentrique (Europe, Etats-Unis), incluant 500 patients ainsi que les frais
d’enregistrement auprès des autorités réglementaires (estimés à 3 M€).
Le déploiement de la technologie Memopi pour son évaluation à d’autres types de cancers
nécessitera la réalisation d’une phase II pour chaque nouvelle indication dont nous estimons le
coût autour de 5 M€ par indication.
Au-delà de la réalisation de ces essais cliniques, la structure de coût de l’entreprise est très
légère puisque OSE Pharma a choisi un modèle d’externalisation des ressources ce qui permet
une très grande souplesse dans la gestion financière de l’entreprise.
En juillet 2014, OSE Pharma a réalisé une augmentation de capital de 3,2 M€ sur la base d’une
valorisation pré-money de 61 M€. Ce montant est suffisant pour préparer l’essai clinique de
phase III (notamment la fabrication des lots), avant le lancement effectif de l’étude et le
recrutement du premier patient au début du second semestre de l’année 2015.
En mars 2015, l’introduction en bourse d’OSE Pharma a permis de lever 21 M€. Désormais
avec une trésorerie nette plus de 21 M€, OSE Pharma a les moyens financiers pour réaliser son
essai de phase III évaluant Tedopi dans le NSCLC (HLA-A2+).
35
OSE Pharma
Valorisation
Notre valorisation s’appuie sur le calcul de la rNPV (NPV ajustée du risque de développement)
du produit au stade le plus avancé d’OSE Pharma, Tedopi comme vaccin thérapeutique dans le
traitement du cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) chez les patients en stade
avancé et exprimant le récepteur HLA-A2.
Le calcul de la rNPV de Tedopi en Europe et aux Etats-Unis ressort à 92 M€, soit une
valorisation pour OSE Pharma, en intégrant la trésorerie disponible, de 113 M€.
Cette valorisation s’appuie sur une commercialisation de Tedopi en Europe et aux Etats-Unis
sur la base d’une licence exclusive conférée à une big pharma (en 2019). Nous avons modélisé
une deal value de 120 M€ (upfront plus milestones) associée à des royalties de 20% sur les
deux zones géographiques. Nous ne prenons pas en compte le potentiel en Asie, car des essais
cliniques spécifiques seront requis pour une commercialisation sur cette zone. Ce
développement en Asie constitue donc un upside additionnel en considérant qu’OSE Pharma
pourrait signer avec un partenaire pour un développement spécifique en Asie.
En outre, bien que la société puisse étendre la technologie Memopi à d’autres indications
(cancer de l’ovaire, du sein et du côlon), nous n’avons pas intégré dans notre valorisation le
potentiel de ces éventuels vaccins, qui sont à un stade de développement plus précoce (les
phases II restent à mener).
Calcul de la rNPV
Nous avons modélisé les revenus que devrait commercialiser Tedopi en Europe et aux EtatsUnis. Ces revenus sont ajustés en fonction du risque de développement, qui dépend du stade
d’avancement clinique. Des tables statistiques nous donnent la probabilité de succès d’un
médicament en fonction de son stade d’avancement. Le vaccin Tedopi s’apprête à rentrer en
phase III, sa probabilité de succès est donc de 66%.
Evaluation de la probabilité de succès d’un médicament
Développement
Probabilité
Développement
Probabilité
Entrée préclinique
5%
Entrée phase IIb
45%
Entrée phase I
15%
Entrée phase IIb/III
55%
Entrée phase I/II
20%
Entrée phase III
66%
Entrée phase IIa
30%
Dossier déposé (filing)
83%
Entrée phase II
33%
Approbation
100%
Source : CM-CIC Securities
Les principales hypothèses sur lesquelles se base notre scénario central sont :
1)
Une estimation du marché total adressé par Tedopi en Europe et aux Etats-Unis. Pour
évaluer la taille du marché, nous avons choisi de prendre en compte l’incidence du cancer
du poumon, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas par an, plutôt que la prévalence. Celleci prend en considération l’incidence ainsi que le nombre de patients précédemment
diagnostiqués encore en vie un an après le diagnostic. Compte tenu d’une forte mortalité
liée à un diagnostic souvent tardif du cancer du poumon (environ 70% des patients
nouvellement diagnostiqués sont à un stade avancé, i.e. stade III ou IV, sachant que le taux
de survie des patients atteints de NSCLC au stade IV métastatique n’est que de 1%), la
prévalence est, dans les faits, relativement proche de l’incidence.
Nous considérons que l’incidence du cancer du poumon aux Etats-Unis devrait augmenter
à un rythme annuel de +2% (données Datamonitor). De même, nous tablons sur une
croissance annuelle de l’incidence de +1,5% en Europe (données Datamonitor pour les 5
principaux pays européens, que nous appliquons par extension à l’ensemble des pays
européens).
36
OSE Pharma
Pour rappel, Tedopi (OSE-2101) cible les patients atteints d’un cancer du poumon non à
petites cellules (soit 85% des cancers du poumon) qui expriment HLA-A2+ (soit 45% de la
population) et à un stade avancé (stade III ou IV). Pour cette dernière variable, nous nous
sommes basés sur une proportion de 80% aux Etats-Unis (cf. Datamonitor) et de 70% en
Europe (Datamonitor indique 70% pour l’Italie, un taux que nous appliquons à l’ensemble
de l’Europe).
2)
Un début de commercialisation en 2020 aux Etats-Unis et en Europe. En effet, la phase III
initiée en 2015 devrait s’étaler sur 3 à 4 ans en incluant la compilation des données et
l’analyse des résultats. Nous estimons un dépôt de dossier pour fin 2018 et l’obtention
d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2019 avec un début de
commercialisation en 2020, aux Etats-Unis et en Europe. Sachant que le brevet qui protège
Tedopi expire en 2029 (fin de la validité en 2024, plus un certificat complémentaire de
protection de 5 ans, soit jusqu’en 2029), nous avons modélisé les flux de revenus
uniquement jusqu’à cette échéance (2029).
3)
Un taux de pénétration relativement prudent. D’une façon générale, l’adhésion aux
nouvelles thérapies est plus rapide et plus importante aux Etats-Unis qu’en Europe. Nous
estimons une part de marché de 15% à terme aux Etats-Unis. Nous sommes plus prudents
en Europe, où nous considérons une part de marché de 10% à terme.
4)
Un prix de vente du vaccin différent en fonction des marchés considérés. Le prix des
médicaments est généralement beaucoup plus important aux Etats-Unis par rapport à
l’Europe. Nous prenons comme hypothèse un prix de traitement de 40 000 € en Europe et
de 75 000 $ aux Etats-Unis. Ces chiffres sont cohérents avec le prix actuel des traitements
d’immunothérapie en particulier Yervoy de BMS commercialisé au prix de 70 000 € le
traitement annuel en Europe et de 120 000 $ aux Etats-Unis.
5)
Une commercialisation par des partenaires. Nous considérons que OSE Pharma se
tournera vers des partenaires pour la commercialisation de Tedopi. Notre scénario central
prend en compte des royalties de 20% aux Etats-Unis et en Europe et un upfront et des
milestones cumulés à hauteur de 120 M€, que nous avons répartis entre l’Europe et les
Etats-Unis. Nous avons par ailleurs considéré un upfront correspondant à la moitié de la
deal value et perçu au moment de l’enregistrement du produit.
6)
Des royalties à reverser à Takeda, que nous estimons à hauteur de 3%. Ces royalties sont
calculées sur la base du total des royalties perçues par OSE Pharma.
7)
Une probabilité de succès de 66%, qui reflète le risque associé au stade de développement
de Tedopi : OSE Pharma devrait initier une phase III au second semestre 2015.
8)
Des coûts de phase III et d’enregistrement de 17 M€ répartis sur la période d’évaluation
(2015-2018), dont 6 M€ dès 2015. En effet, le démarrage d’un essai clinique nécessite
davantage de frais au début, en raison du coût d’inclusion des patients dans l’étude et du
coût de fabrication des lots cliniques. Ces 17 M€ intègrent également 3 M€ planifiés en
2018 et correspondant aux coûts liés à l’enregistrement du produit en vue de l’AMM.
9)
Un taux d’IS de 30%. Précisons cependant que OSE Pharma devrait théoriquement
bénéficier d’un déficit reportable en raison des pertes estimées jusqu’en 2018. Néanmoins,
pour des raisons de simplification, nous n’avons pas intégré les effets du déficit reportable
dans le calcul de notre rNPV.
10) Un taux d’actualisation de 20%, qui prend en compte le niveau de risque du vaccin en cours
de développement.
37
OSE Pharma
Calcul de la rNPV de Tedopi
OSE 2101 - NSCLC
Hypothèses
2014
2015
0%
ETATS-UNIS
Incidence cancer du poumon (en milliers)
Croissance incidence moyenne annuelle
% NSCLC
% HLA-A2+
% Stade III/IV
Marché total (NSCLC HLA-A2+ Stade III/IV)
PDM (volume)
Prix de vente
CA Etats-Unis (M€)
Milestones
Royalties percues
2,00%
85%
45%
80%
15%
$75 000
60
20%
2016
2017
2018
10%
40 000 €
60
20%
2021
2022
AMM
Phase III
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
Commercialisation
227
232
236
241
246
251
256
261
266
271
277
282
288
294
300
189
85
68
68
193
87
69
69
197
89
71
71
201
90
72
72
205
92
74
74
209
94
75
75
213
96
77
77
217
98
78
78
222
100
80
80
226
102
81
81
231
104
83
83
235
106
85
85
240
108
86
86
245
110
88
88
250
112
90
90
255
115
92
92
0%
0%
0%
0%
0%
0%
2%
5%
7%
9%
11%
12%
14%
14%
14%
12%
0
0
0
0
0
100
203
503
586
739
635
0
0
0
20
41
85
101
117
673
15
135
725
0
311
15
62
423
0
0
30
0
145
148
127
322
327
332
337
342
347
353
358
363
369
374
380
386
391
397
403
274
123
86
86
0%
278
125
88
88
0%
282
127
89
89
0%
287
129
90
90
0%
291
131
92
92
0%
295
133
93
93
0%
300
135
94
94
1%
304
137
96
96
2%
309
139
97
97
4%
313
141
99
99
5%
318
143
100
100
6%
323
145
102
102
7%
328
147
103
103
9%
333
150
105
105
10%
338
152
106
106
10%
343
154
108
108
9%
0
0
0
0
0
38
77
240
285
404
367
0
0
0
8
15
39
48
57
351
15
70
398
0
136
15
27
197
0
0
30
0
80
81
73
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-6
-4
-4
100% 100% 100%
-0,5
-0,5
-0,5
-7
-5
-5
-2
-1
-1
-5
-3
-3
0
0
0
0
0
0
-3
66%
-0,5
-2
-6
-4
60
0
60
0
60
40
0
27
27
-1
27
18
0
56
56
-2
54
36
30
89
119
-3
117
77
0
124
124
-4
120
79
0
149
149
-4
144
95
0
174
174
-5
169
112
30
205
235
-6
229
151
0
225
225
-7
218
144
0
229
229
-7
222
146
0
200
200
-6
194
128
40
12
28
18
5
12
36
11
25
77
23
54
79
24
56
95
29
67
112
33
78
151
45
106
144
43
101
146
44
102
128
38
90
AMM
Phase III
1,50%
85%
45%
70%
2020
223
EUROPE (EU28)
Incidence cancer du poumon (en milliers)
Croissance incidence moyenne annuelle
% NSCLC
% HLA-A2+
% Stade III/IV
Marché total (NSCLC HLA-A2+ Stade III/IV)
PDM (volume)
Prix de vente
CA Europe (M€)
Milestones
Royalties perçues
2019
Commercialisation
TOTAL (ETATS-UNIS + EUROPE)
Total milestones
Total royalties perçues
Total milestones + royalties perçues
Royalties à verser à Takeda
Total général
Total probabilisé
Coûts OSE - phase III
Probabilité
Autres coûts G&A
"EBIT" probabilisé
IS
"FCF" probabilisé
Parité €/$
Taux d'actualisation
3%
66%
30%
0
0
0
0
0
0
1,3
20%
rNPV
92
Source : CM-CIC Securities
Au final, la rNPV (NPV ajustée du risque de développement) de Tedopi ressort à 92 M€.
Tableau de sensibilité en fonction du prix de vente et du WACC
Taux d'actualisation
T
a
b
l
e
a
u
10%
216
15%
133
20%
84
25%
54
30%
35
-5%
227
139
88
57
37
0%
238
146
92
60
39
+5%
249
153
97
62
41
+10%
261
S
o
Source : CM-CIC Securities
160
101
65
43
Prix de vente
104
-10%
38
OSE Pharma
Tableau de sensibilité en fonction de la part de marché et du WACC
PDM
Taux d'actualisation
104
75%
10%
183
15%
112
20%
71
25%
46
30%
30
90%
216
133
84
54
35
100%
238
146
92
60
39
105%
249
153
97
62
41
110%
261
160
101
65
43
Source : CM-CIC Securities
Tableau de sensibilité en fonction des royalties et du WACC
Royalties
Taux d'actualisation
104
75%
10%
183
15%
112
20%
71
25%
46
30%
30
90%
216
133
84
54
35
100%
238
146
92
60
39
105%
249
153
97
62
41
110%
261
160
101
65
43
Source : CM-CIC Securities
Notre scénario central repose sur une commercialisation de Tedopi uniquement en Europe et
aux Etats-Unis. Néanmoins, une commercialisation de Tedopi en Asie est aussi envisageable à
terme, ce qui constituerait un upside additionnel que nous ne prenons pas en compte. Nous
avons donc également modélisé la valorisation de Tedopi dans le cancer du poumon sur le
marché asiatique.
L’obtention d’une AMM en Asie (Chine et Japon) nécessite la réalisation d’études cliniques
dédiées sur une population asiatique même si le médicament est déjà enregistré en Europe
et/ou aux Etats-Unis. Les principales hypothèses retenues pour l’Asie sont :
1)
OSE Pharma n’a pas communiqué à ce sujet mais nous pensons qu’un accord avec un
partenaire asiatique sera envisageable. Il aura en charge la réalisation des études
supplémentaires avant la commercialisation sur ces marchés. Compte tenu du coût de ces
essais cliniques, nous considérons que le taux de royalties sera inférieur à celui obtenu en
Europe et aux Etats-Unis. Nous avons modélisé des royalties de 10% et une deal value de
50 M€ dont 10% versés à la signature (estimée en 2019) et 40% versés au moment de
l’enregistrement du produit (2022). Nous anticipons ainsi un début de commercialisation en
2023.
2)
Une prise en compte de la Chine et du Japon, représentant à eux deux une bonne partie du
marché asiatique. Nos hypothèses reposent sur un taux de croissance de l’incidence de
+2,2% au Japon (Datamonitor) et de +2,5% en Chine (légèrement en dessous des
estimations de Globocan sur l’évolution de l’incidence du cancer du poumon sur la période
2012-2030 en Chine). Le pourcentage de patients diagnostiqués aux stades III et IV est de
40% au Japon (Datamonitor). Nous appliquons ce taux par extension à l’ensemble de la
région asiatique.
3)
Une part de marché de 10% et un prix de vente de 25 000 $. Cette hypothèse prend en
compte un prix de vente estimé à 20 000 $ en Chine et à un prix de vente plus élevé au
Japon (60 000 $), qui se rapproche des niveaux de prix observés en Europe et aux EtatsUnis.
39
OSE Pharma
Calcul de la rNPV de Tedopi en Asie
OSE 2101 - NSCLC
Hypothèses
2014
2015
2016
2017
2018
2019
ASIE (Chine+Japon)
2021
Phase III
Incidence cancer du poumon Chine (en milliers)
Croissance incidence moyenne annuelle
Incidence cancer du poumon Japon (en milliers)
Croissance incidence moyenne annuelle
% NSCLC
% HLA-A2+
% Stade III/IV
Marché total (NSCLC HLA-A2+ Stade III/IV)
PDM (volume)
Prix de vente
CA Asie (M€)
Milestones
Royalties perçues
rNPV (Asie)
2020
2022
2023
2024
AMM
2025
2026
2027
2028
2029
Commercialisation
686
703
721
739
757
776
795
815
836
857
878
900
922
946
969
993
99
101
103
106
108
110
113
115
118
121
123
126
129
131
134
137
667
300
120
120
0%
684
308
123
123
0%
700
315
126
126
0%
718
323
129
129
0%
735
331
132
132
0%
754
339
136
136
0%
772
347
139
139
0%
791
356
142
142
0%
811
365
146
146
0%
831
374
149
149
1%
851
383
153
153
2%
872
392
157
157
3%
893
402
161
161
5%
915
412
165
165
6%
938
422
169
169
8%
961
432
173
173
9%
0
0
0
0
0
0
0
59
190
0
0
0
0
4
9
21
29
260
13
39
299
0
91
13
14
139
0
0
20
0
29
0
0
5
0
2,5%
2,20%
85%
45%
40%
10%
$25 000
50
15%
45
11
Source : CM-CIC Securities
Au final, nous obtenons une rNPV de 11 M€ pour Tedopi dans le traitement du cancer du
poumon en Asie.
Notre Base case scenario ne valorise que le potentiel de Tedopi en Europe et aux Etats-Unis
dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules. Cependant des sources d’upside
existent, en particulier une commercialisation en Asie (+11 M€). Nous avons aussi modélisé
l’impact d’un meilleur deal avec le partenaire (amélioration des royalties de +3% en Europe et
aux Etats-Unis), une part de marché plus importante en Europe et aux Etats-Unis (+10%) ou
encore un prix de vente plus important (+10%).
Le graphique ci-dessous fait le lien entre notre base case scenario et les différentes sources
d’upside.
Base case vs Best case scenario (M€)
Source : CM-CIC Securities
En prenant en considération ces différentes sources d’upside, la valorisation de OSE
Pharma dans notre best case scenario ressort à 157 M€ (vs. 113 M€ pour notre scénario
central).
40
OSE Pharma
Comparables
Il n’y a pas de réels comparables d’OSE Pharma étant donné que les sociétés du secteur
affichent toutes des business différents. Néanmoins, il existe quelques sociétés de
biotechnologie qui développent des produits d’immunothérapie active contre le cancer, en
particulier des vaccins thérapeutiques.
Certaines tentent, comme OSE Pharma, de développer des vaccins multi-antigènes dans le
traitement du NSCLC, mais elles sont actuellement à des stades de développement bien moins
avancés (cas d’Immatics, encore au stade préclinique dans le NSCLC). D’autres sociétés en
sont à des stades plus avancés de développement dans le NSCLC mais avec des approches
différentes (cas de Vaxon Biotech avec son vaccin mono-antigène utilisant des peptides
cryptiques optimisés ou d’Oncothyreon, en phase III avec son vaccin mono-antigène).
Nous n’avons pas identifié de réelles sociétés comparables à OSE Pharma. Les sociétés qui
affichent le plus de similarités avec OSE Pharma sont Immatics, Vaxon Biotech et
Immunovaccine.
-
Immatics, dont la technologie semble s’apparenter le plus à celle d’OSE Pharma, est
actuellement en phase III dans le cancer du rein, en phase II dans le cancer colorectal, en
phase I dans le gliome et au stade préclinique dans le traitement du NSCLC. A ce jour, la
société a levé près de 150 M€ auprès d’investisseurs privés.
-
Vaxon Biotech, société française, mène une phase IIb dans le NSCLC, mais utilise une
technologie un peu différente. En effet, Vaxon Biotech utilise des peptides cryptiques
optimisés, ce qui la différencie d’OSE Pharma. Par ailleurs, son vaccin au stade le plus
avancé, étudié dans le traitement du NSCLC, est un vaccin mono-antigène. La société se
penche également sur le développement de vaccins multi-antigènes.
-
Immunovaccine mène aussi un développement de vaccin multi-antigènes, mais dans
d’autres indications (sein, ovaire et prostate) et à un stade moins avancé (phase II). Cette
société cotée sur le Toronto Stock Exchange (TSX-V) est valorisée 64 MCAD soit 45 M€.
Nous avons également identifié quelques autres sociétés ayant des similarités avec OSE
Pharma. De nombreuses sociétés cotées et impliquées dans le développement de nouveaux
traitements d’immunothérapie sont actuellement valorisées entre 200 M$ et 300 M$. A titre
d’information, la société américaine Oncothyreon, qui mène une phase III pour son vaccin
mono-antigène Stimuvax visant à traiter le NSCLC est cotée sur le Nasdaq et capitalise 165 M$.
Galena Biopharma, une autre société cotée sur le Nasdaq, mène une phase III pour son vaccin
mono-antigène NeuVax dans le traitement du cancer du sein HER2+ et capitalise 282 M$.
41
OSE Pharma
Quelques sociétés “comparables”
Technologie
Pipeline
OSE Pharma
(France)
Société
Vaccin multi-antigènes composé
de 10 épitopes issus de 5
antigènes associés aux tumeurs
(MAGE 2, MAGE 3, CEA, HER2/neu, p53)
OSE 2101 : phase III (NSCLC HLA-A2+), phase II
dans d’autres indications (côlon, ovaire, sein)
160 M$ depuis la création
Valorisation/Cash levé
Immatics
(Allemagne)
Vaccin multi-antigènes composé
de 8-12 TUMAPS
Vaxon Biotech
(France)
Vaccins mono-* et multiantigènes** (TERT, HER-2,
MAGE, CEA), composé de
peptides cryptiques optimisés
IMA 901 : phase III (cancer du rein)
IMA 910 : phase II (cancer colorectal)
IMA 950 : phase I (gliome)
Cancer gastrique, de la prostate : phase I
(collaboration avec Roche)
NSCLC : stade préclinique (collaboration avec Roche)
VX-001* (TERT): phase IIb (NSCLC HLA-A2+)
VX-006**: phase I/II (multi-cancer HLA-A2+)
VbX-016**: stade préclinique (HLA-B7)
VbX-026** : recherche (HLA-A24)
2004/2005: €14 mn Series A
2007: €40 mn Series B
2010: €54 mn Series C
2013: €34 mn Series D
Non-equity funding total: €6 mn
Soit un total de 148 M€
En 2010, Vaxon Biotech avait
levé 16M€.
Transgène
(France)
Vaccin à base de virus inactivé
TG4010: virus de la vaccine exprimant l’antigène
MUC1, phase IIb (NSCLC)
Pexa-Vec : phase II (carcinome hépatocellulaire et
autres tumeurs solides)
321 M€ (Euronext)
Agenus
(US)
Oncothyreon
(US)
Vaccin peptidique
Prophage : phase II (gliome), phase I (mélanome)
196,8 M$ (Nasdaq)
Vaccin mono-antigène
Stimuvax (L-BLP25) : phase III NSCLC
ONT 380: phase I (cancer du sein HER2+)
ONT 10: phase I (tumeurs solides)
Provenge : autorisation FDA en 2010 (cancer de la
prostate)
DN24-02 : phase II (HER2+ urothelial carcinoma),
phase I (cancer du sein, de l’ovaire et colorectal
exprimant HER2/neu)
ACI candidates: préclinique
165,7 M$ (Nasdaq)
Dendreon
(US)
Vaccin à base de cellules
dendritiques
211,4 M$ (Nasdaq)
Galena
Biopharma
(US)
Vaccin mono-antigène
NeuVax : phase III (cancer du sein HER2+)
GALE-301: phase II ongoing (cancer de l’ovaire),
phase II (cancer gastrique)
282,5 M$ (Nasdaq)
Immunovaccine
(Canada)
Vaccins mono-* et multiantigènes** (7 TAAs)
65 MCAD (CDNX)
NewLink
Genetics
(US)
Vaccin à base de cellules
tumorales
Northwest
Biotherapeutics
(US)
Vaccin à base de cellules
dendritiques
DPX-0907**: phase II (cancer de l’ovaire, du sein et de
la prostate)
DPX-Survivac*: phase II (multi-cancer)
+ infectious diseases vaccines : préclinique
Algenpantucel-L : phase III (cancer du pancréas)
Tergenpumatucel-L: phase IIb/III (NSCLC)
Dorgenmeltucel-L: phase II (mélanome)
HyperAcute prostate: phase I/II (cancer de la prostate)
Hyperacute renal: phase I (cancer du rein)
DCVax-L : phase III (tumeurs du cerveau), phase I
(cancer de l’ovaire)
DCVax-Direct : phase I/II (tumeurs solides), phase I/II
(cancer du côlon)
DCVax-Prostate : phase III (cancer de la prostate)
Stemline
Therapeutics
(US)
Celldex
Therapeutics
(US)
Vaccin antigénique
SL-701: phase I/II (tumeurs du cerveau)
145 M$ (Nasdaq)
Vaccin antigénique
Rindopepimut (CDX-110): phase III (front line
glioblastoma – EGFRvIII-expressing tumors), phase II
(recurrent GBM EGFRvIII)
CDX-1401: phase I (tumeurs solides)
+ autres produits d’immunothérapie (ADC, mAbs)
1,4 MM$ (Nasdaq)
725 M$ (Nasdaq)
350 M$ (Nasdaq)
Source : CM-CIC Securities
42
OSE Pharma
Nous ne pouvons pas tirer de conclusion chiffrée quant à l’étude des comparables. Néanmoins,
le nombre important de sociétés présentes sur le marché de l’immunothérapie active ainsi que
leurs niveaux de valorisation (souvent élevés au regard de leur stade de développement)
confirment l’intérêt porté par les scientifiques et les investisseurs pour ce segment prometteur.
Répartition du capital
Actionnariat
* Emile Loria, Guy Chatelain, Dominique Costantini, MS Medical Synergy
Source : OSE Pharma
43
OSE Pharma
Annexes
Annexe 1 : Caractéristiques des antigènes tumoraux sélectionnés pour Tedopi
Antigènes
HER-2
Caractéristiques
-
Récepteur transmembranaire constitué de glycoprotéines
Surexpression→ baisse de la reconnaissance par HLA-A2→ empêche la reconnaissance du peptide HLA-A2 par CTL +
inhibition d’IFN γ apoptotique pour les cellules tumorales
Alors que la cellule normale produit 20 000 protéines, la cellule cancéreuse en produit 1,5 million.
Les tumeurs grandissent plus vite, sont plus agressives (que les autres types de cancer du sein) et sont beaucoup moins
sensibles à la chimiothérapie ou à l’hormonothérapie.
Fréquence : NSCLC : 22-50% ; Ovaires : 30-40% ; Sein : 30-40%
P53
-
Protéine constituée de 6 domaines fonctionnels, chacun ayant une fonction spécifique
Facteur de transcription régulant des fonctions cellulaires clés : mitose/ apoptose
En cas de stress cellulaire, P-53 intervient pour réparer l’ADN ou induire l’apoptose.
Agent important de la protection cellulaire contre la cancérisation. 50% des cancers ont une P-53 mutée qui a perdu ses capacités
antiprolifératives et apoptotiques.
Fréquence : NSCLC : 40-50% ; Ovaires : élevée ; Mélanome : élevée
MAGE
-
Famille des antigènes tumoraux spécifiques : MAGE
Pouvoir immunogène élevé. Cible idéale pour une vaccination antitumorale.
Facteur de pronostic: diminution de la survie chez les porteurs d'une tumeur exprimant plusieurs cancer-testis antigènes et
notamment MAGE-A4.
Fréquence : NSCLC : 20-60% ; Ovaires : MAGE 1,3:54% ; Sein: élevée ; Mélanome, A3 : 71,4 %
CEA
-
Antigène Carcino-Embryonnaire : Glycoprotéine de la superfamille des immunoglobulines.
Rôle : Adhésion cellulaire + Marqueur tumoral (suivi de cancer diagnostiqué ou dépistage).
Surexprimé dans plusieurs carcinomes : poumon, ovaires, colorectal, sein, glandes salivaires, œsophage, estomac, vésicule
biliaire, pancréas, thyroïde, col de l’utérus.
Fréquence : NSCLC : 25-100% ; Ovaires > 25% ; Sein et mélanome : élevé
Source : CM-CIC Securities, OSE Pharma
44
OSE Pharma
Annexe 2 : Aperçu des antigènes généralement associés aux tumeurs
Group
Description
Examples
Cancers
Frequency
1
Random
somatic
mutations
None known
2
Tumor specific
mutations
P 53
K-ras
ß-catenin
Most Frequently Altered Gene in Human Cancers (Vogelstein 2010);
(Chien 2009) significance of p53 established in carcinogenesis and
significant involvements of cell cycle and immune response in ovarian
cancer; High levels of p53 expressed in the majority of melanoma
(Houben 2011).
40%–50% NSC;
70% SC
17%–40% NSC; not
SC overexpressed in
17% NSC
3
Usually silent
genes
Mage/ Cancertestis
Antigens
Frequently detected in patients at a high risk of tumor recurrence - aero
digestive cancers ( 47% Fihlo 2009) ; lung & breast cancers
In ovarian cancer, MAGE-1 and MAGE-3 highly expressed, expression
rates of 53.7% (Zhang 2010). MAGE-A3 expression: 71.4% in Melanoma
(Trezfer 2010)
20%–60% NSC;
50%–70% SC
4
Antigens
shared with
normal tissues
EGFR
Her-2/neu
CEA
MUC-1
WT-1
Breast, ovarian cancers 30 to 40%; all human ovarian cancers express
immunologically-detectable levels of HER2 (Lanitis 2012); HER2
expression in a wide range of human melanoma cells (Ma 2013)
expression of CEA upregulated in many types of carcinoma: in Lung
cancers, ovarian cancer, colorectal adenocarcinoma salivary glands,
eosophagus, stomach, biliary tract, pancreas, small intestine, thyroid
carcinoma, uterine cervix
26%–73% NSC;
not SC
22%–50% NSC,
25%–100% NSC
75%–100% NSC;
80% SC 45% NSC &
SC lines
Source : OSE Pharma
45
OSE Pharma
Annexe 3 : Aperçu de quelques mAbs commercialisés
Nom
Avastin
(bevacizumab)
Laboratoire
Roche
Type de mAb
Nu
Indications
Cancer colorectal, cancer du poumon non à petites cellules,
cancer du sein, cancer rénal, glioblastome
Stade de développement
CA 2013
2006 : approbation FDA
6,3 MMCHF
1997 : approbation FDA
6,9 MMCHF
2012: approbation FDA
882 M€
1998 : approbation FDA
6,1 MMCHF
2009 : approbation FDA
75 M£
2002
29,4 M$
2003
n/d
>250 M$
Le bevacizumab inhibe l’angiogenèse tumorale en bloquant
le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF)
Rituxan
(rituximab)
Roche
Erbitux
(cetuximab)
Merck
Nu
Lymphome non-Hodgkinien, leucémie lymphoïde chronique
Cible l’antigène CD20
Nu
Squamous cell carcinoma of the head and neck, cancer
colorectal
Cible le récepteur de l’EGF (epidermal growth factor
receptor - EGFR)
Herceptin
(trastuzumab)
Roche
Nu
Cancer du sein, cancer de l’estomac
Arzerra
(ofatumumab)
GSK
Zevalin
(Ibritumomab
tiuxetan)
Spectrum
Pharmaceuticals
ADC
radiomarqué
Lymphome non-Hodgkinien
Bexxar
(Tositumomab)
GSK
ADC
radiomarqué
Lymphome non-Hodgkinien
Adcetris
(Brentuximab
vedotin)
Seattle Genetics
(droits de
commercialisation
US et Canada) –
Takeda (Row)
ADC
chimiomarqué
Lymphome de Hodgkin CD30 positif, lymphome
anaplasique à grandes cellules systémiques CD30 positif
2011 : autorisation FDA
Se compose d’un anticorps monoclonal (anti CD30) et d’un
agent chimiothérapeutique (monométhylauristatine E)
2012 : autorisation
conditionnelle EMA
Kadcyla (Adotrastuzumab
emtansine)
Genentech/Roche
ADC
chimiomarqué
Cancer du sein métastatique
2013
Cible l’antigène HER2+
Nu
Leucémie lymphoïde chronique (LLC)
Cible l’antigène CD20
Se compose d'un anticorps monoclonal (qui cible l’antigène
CD20) et d’un radio-isotope (yttrium-90)
Se compose d’un anticorps monoclonal (qui cible l’antigène
CD20) et d’un radio-isotope (iodine-131)
n/d
Se compose d’un anticorps monoclonal
(trastuzumab/Herceptin, qui cible HER2) et d’un agent
chimiothérapeutique
Source : CM-CIC Securities
46
OSE Pharma
Ose Pharma : Descente de comptes
COMPTES DE RESULTAT (M€)
Chiffres d'affaires
Coût des Ventes & Charges Op. récurrentes
Produits/Charges opérationnels non récurrents
EBITDA
EBITDA retraité*
Amortissements
EBITA
EBITA retraité*
Dépréciations
EBIT
EBIT retraité*
Résultat financier net
Pertes et gains de change & autres
SME
Autres éléments non récurrents
Résultat avant impôts (EBT)
Impôts
Taux d'imposition
Résultat des actifs cédés ou en cours de cession
Minoritaires
RNPG publié (dont impairment test)
RNPG retraité
2012
0,0
-1,4
0,0
-1,4
-1,4
0,0
-1,4
-1,4
0,0
-1,4
-1,4
0,0
0,0
0,0
0,0
-1,4
0,0
0,0%
0,0
0,0
-1,4
0,0
2013
0,0
-0,3
0,0
-0,3
-0,3
0,0
-0,3
-0,3
0,0
-0,3
-0,3
0,0
0,0
0,0
0,0
-0,3
0,0
0,0%
0,0
0,0
-0,3
0,0
2014e
0,0
-1,1
0,0
-1,1
-1,1
0,0
-1,1
-1,1
0,0
-1,1
-1,1
0,0
0,0
0,0
0,0
-1,1
0,0
0,0%
0,0
0,0
-1,1
0,0
2015e
0,0
-6,7
0,0
-6,7
-6,7
0,0
-6,7
-6,7
0,0
-6,7
-6,7
0,3
0,0
0,0
0,0
-6,4
0,0
0,0%
0,0
0,0
-6,4
0,0
CASH FLOW (M€)
Cash flow
Variation du BFR
Cash flow opérationnel
Investissements industriels nets
Investissements financiers nets
Cash flow libre d'exploitation
Dividendes
Autres (dont aug. de capital et Share Buy Back)
Variation de la dette
NOPLAT
2012
-1,4
0,0
-1,4
0,0
0,5
-0,9
0,0
0,0
-0,9
-1,0
2013
-0,2
0,0
-0,2
0,0
0,0
-0,2
0,0
0,0
-0,2
-0,2
2014e
-1,0
-0,1
-1,1
0,0
0,0
-1,1
0,0
3,6
2,5
-0,8
2015e
-6,4
0,0
-6,4
0,0
0,0
-6,4
0,0
20,1
13,7
-4,5
BILAN & AUTRES ELEMENTS (M€)
Immobilisations corporelles nettes
Immobilisations incorporelles (avec survaleurs)
Immobilisations financières & autres
Immobilisations nettes totales
Stock Bilan
Compte Clients
Autres créances courantes
Trésorerie (-)
Total Actif Courant
Total Actif
Fonds propres part du groupe
Intérêts minoritaires
Total fonds propres
Dette long terme
Provisions
Autres
Total Passif Long Terme
Dette court terme
Compte fournisseurs
Autres passif courant
Total Passif courant
Total Passif et Fonds Propres
Capitaux Employés Nets
Besoin en Fonds de Roulement
2012
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,1
-0,2
0,3
0,3
-0,6
0,0
-0,6
0,8
0,0
0,0
0,8
0,0
0,1
0,0
0,1
0,3
0,1
0,0
2013
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
-0,3
0,3
0,3
-0,9
0,0
-0,9
1,1
0,0
0,0
1,1
0,0
0,1
0,0
0,1
0,3
0,1
0,0
2014e
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,1
-2,7
2,8
2,9
1,5
0,0
1,5
1,2
0,0
0,0
1,2
0,0
0,2
0,0
0,2
2,9
0,1
0,0
2015e
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,1
-16,5
16,5
16,6
15,2
0,0
15,2
1,2
0,0
0,0
1,2
0,0
0,2
0,0
0,2
16,6
0,1
0,0
MARGES ET RATIOS
Variation du CA
Variation de l'EBITDA retraité
Variation de l'EBITA retraité*
Variation de l'EBIT retraité
Variation de RNPG retraité
2012
2013
2014e
2015e
+chg
+chg
+chg
-chg
-chg
-chg
-chg
-chg
-chg
47
OSE Pharma
MARGES ET RATIOS
Marge d'EBITDA
Marge d'EBITDA retraité
Marge d'EBITA retraité
EBIT (adj)* margin
2012
ns
ns
ns
high
2013
ns
ns
ns
high
2014e
ns
ns
ns
high
2015e
ns
ns
ns
high
RATIOS
2012
2013
2014e
2015e
Gearing (dette financière nette / fonds propres)
-102,1%
-100,5%
-107,9%
-100,8%
Dette nette/EBITDA
-0,4
-3,5
1,4
2,3
Couverture des frais financiers (EBITDA / Rés. Fin.)
ns
ns
ns
ns
Investissement industriels/Amortissements
ns
ns
ns
ns
Investissement industriels/CA
ns
ns
ns
ns
BFR/CA
ns
ns
ns
ns
ROE (FP moyens 2 ans)
0,0%
0,0%
0,0%
ROCE retraité
ns
-598,2%
ns
ns
CMPC
20,0%
20,0%
20,0%
20,0%
ROCE retraité/CMPC
ns
ns
ns
ns
Source: Société, No ESN coverage estimates.
Notes
* Avec EBITDA retraité ou EBITA retraité ou EBIT retraité = EBITDA (ou EBITA ou EBIT) +/- Autres produits/charges non récurrentes
Description de la société
OSE Pharma est une société de biotechnologie basée en France, développant des produits d’immunothérapie contre les cancers au stade invasif. Sa
technologie, appelée Memopi, réapprend au système immunitaire à attaquer les cellules tumorales en augmentant la réponse spécifique T cytotoxique. La
mémoire immunologique est retrouvée.
48
OSE Pharma
Méthodes de valorisation
Ce document peut faire référence aux méthodes de valorisation suivantes :
DCF : La méthode des cash flows actualisés consiste à déterminer la valeur actuelle des flux de
trésorerie que la société dégagera à l’avenir. Cette méthode s’appuie sur des estimations
établies sur la base d’un certain nombre d’hypothèses. Nous prenons comme taux
d’actualisation le coût moyen pondéré du capital, qui représente le coût de la dette de la société
et le coût des fonds propres estimés par l’analyse, pondérés par le poids de chacun dans le
financement de la société.
Somme des parties : Cette méthode consiste à valoriser séparément les différentes activités
de la société, sur la base de méthodes appropriées à chacune d’entre elles, et puis à les
additionner.
Comparaisons boursières : Cette méthode consiste à comparer les ratios de la société à ceux
d’un échantillon de sociétés présentes dans la même activité ou présentant un profil similaire
(les « comparables). La moyenne de l’échantillon permet de fixer une référence de valorisation.
L’analyste applique par la suite une prime ou une décote en fonction de sa vision de la société
(perspectives de croissance, niveau de rentabilité, etc.).
ANR : L’actif net réévalué permet d’estimer la valeur de marché des actifs au bilan d’une
société, sur la base de méthodes appropriées à chacun d’entre eux.
Eclaircissement sur les points de conflits d’intérêt
possibles
L’analyste ou les analystes responsables de la préparation de cette étude ont-ils été employés par l'émetteur
en tant que manager ou membre du conseil d’administration ?
NON
CM-CIC Securities ou le groupe CM-CIC détient-il plus de 5 % de la totalité du capital émis de l'émetteur, et
réciproquement ?
NON
CM-CIC Securities, seul ou avec d'autres personnes morales, est-il lié avec l'émetteur par d'autres intérêts
financiers significatifs ?
NON
CM-CIC Securities est-il un teneur de marché ou un apporteur de liquidité sur la valeur ?
NON
CM-CIC Securities, seul ou avec d'autres personnes morales, est-il intervenu, au cours des douze derniers
mois, en qualité de chef de file ou de chef de file associé d'une offre portant sur des instruments financiers de
l'émetteur rendue publique ?
NON
CM-CIC Securities a-t-il fourni les services d'investissement tels que la négociation pour compte propre (dans
le cadre de programmes de rachat d'actions par exemple), la prise ferme, le placement garanti ou les services
connexes tels que la fourniture de conseil aux entreprises (en matière de structure de capital ou de stratégie
industrielle par exemple) ou les services liés à la prise ferme, à condition que cela n'entraîne pas la divulgation
d'informations commerciales confidentielles et que l'accord ait été en vigueur au cours des douze derniers mois
ou ait donné lieu au paiement ou à la promesse d'une rémunération au cours des 12 derniers mois ?
NON
CM-CIC Securities et l'émetteur sont-ils convenus de la fourniture par le premier au second d'un service de
production et de diffusion de la recommandation d'investissement sur ledit émetteur ?
NON
Cette étude a-t-elle été présentée à l’entreprise avant sa parution ?
Si oui, les conclusions de l’analyste ont-elles été changées ?
OUI
NON
49
Disclaimer
CM-CIC Securities, Groupe Crédit Mutuel-CIC, entreprise d’investissement agréée par
l’ACPRR. CM-CIC Securities est membre du réseau ESN (European Securities
Network) et sous la tutelle de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers française). CMCIC Securities a mis en place une organisation et des procédures (ou Muraille de
Chine) destinées à garantir l’indépendance des analystes financiers et la primauté des
intérêts des clients. Il est notamment interdit aux analystes financiers de négocier des
instruments financiers pour leur propre compte en relation avec les émetteurs et les
secteurs qu’ils suivent. Le présent document a été préparé et publié par les membres
d’European Securities Network LLP (« ESN »). Ni ESN, ni ses membres ou filiales
(ainsi que les directeurs et employés de ceux-ci) ne sauraient être tenus comme
responsables de la transmission correcte et intégrale de ce document, ni de tout retard
dans sa distribution. Toute utilisation, communication, reproduction ou distribution non
autorisée du présent document est interdite. Les informations et explications
reproduites dans cette étude sont l’expression d’une opinion ; elles sont données de
bonne foi et sont susceptibles d’être changées sans préavis. Il est strictement interdit
de reproduire le présent document intégralement ou en partie ou de le transmettre à
des tiers sans autorisation. Le présent document a été préparé et publié par les
membres d’ESN. Les informations contenues dans le présent document proviennent de
différentes sources. Ni ESN, ni ses membres ou filiales (ainsi que les directeurs et
employés de ceux-ci) ne garantissent leur exactitude ni leur intégralité, et ni ESN, ni
ses membres, ni les filiales de ses membres (ainsi que les directeurs et employés de
ceux-ci) ne sauraient être tenus comme responsables d’éventuelles erreurs ou
omissions, ni de toute perte ou perte indirecte liée à de telles erreurs ou omissions.
Les informations contenues dans le présent document, et toute opinion exprimée dans
celui-ci ne constituent en aucun cas une offre, une invitation à faire une offre d'achat,
de vente ou de souscription d'instruments financiers de quelque genre que ce soit.
ESN, ses membres ou filiales (ainsi que les directeurs et employés de ceux-ci) peuvent
rendre des services d’investissement ou des services connexes, ou solliciter des
mandats pour des services d’investissement ou des services connexes aux sociétés ou
personnes ou autres entités mentionnées dans le présent document.
ESN, ses membres et leurs affiliés peuvent soumettre un projet d’étude au Département
des Relations Investisseurs de l’émetteur qui en fait l’objet (sans mentionner ni la
recommandation ni l’objectif de cours / juste valeur), avant sa publication, à la seule fin
de faire corriger toute inexactitude matérielle commise par inadvertance. Comme tous
les salariés des membres d’ESN, les analystes perçoivent une rémunération qui est
impactée par la rentabilité globale de l’entreprise. Pour plus d’informations sur les
risques spécifiques de l’entreprise et sur les méthodes d’évaluation utilisées pour
déterminer les objectifs de cours affichés dans cette étude / note, veuillez vous reporter
à la dernière publication pertinente sur la valeur en question ou contacter directement
l’analyste nommé en première page de la présente étude / note. La recherche est
disponible auprès de votre vendeur. ESN fournira périodiquement des mises à jour
consacrées aux entreprises ou aux secteurs, basées sur des développements ou des
annonces spécifiques à la société, sur les conditions de marché ou sur toute autre
information accessible au public. Sauf accord écrit avec un membre d’ESN, cette
recherche est destinée exclusivement au destinataire. Ni le présent document ni aucune
copie de celui-ci ne peut être publié ou transmis en Australie, au Canada ou au Japon,
ou distribué, directement ou indirectement, en Australie, au Canada ou au Japon ou à
tout résident desdits pays. La distribution de ce document au Royaume-Uni doit se
limiter (i) aux personnes ayant une expérience professionnelle en matière
d’investissements relevant de l’article 19(5) du Financial Services and Markets Act 2000
(Financial Promotions), Order 2005 (le « règlement ), ou (ii) aux personnes relevant de
l’article 49(2)(a) à (d) du règlement, à savoir des « high net worth companies », des «
unincorporated associations », etc. (toutes ces personnes étant désignées ensemble
comme les « personnes concernées »). Ce document ne doit pas être utilisé ou invoqué
par des personnes qui ne sont pas des personnes concernées. Seules les personnes
concernées peuvent avoir accès aux placements ou activités d’investissement relevant
de ce document. La distribution de ce document dans d’autres juridictions ou à des
résidents d’autres juridictions peut également être restreinte par la loi, et les personnes
en possession du présent document doivent s’informer de telles restrictions et s’y
conformer. En recevant cette étude, vous acceptez d’être lié par les dispositions
précédentes. Vous devez indemniser ESN, ses membres et leurs sociétés affiliées (et
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www.bekafinance.com regulated by CNMV - Comisión Nacional del Mercado de Valores
www.caixabi.pt regulated by the CMVM - Comissão do Mercado de Valores Mobiliários
www.cgdsecurities.com.br regulated by the CVM – Comissão de Valores Mobiliários
www.cmcics.com regulated by the AMF - Autorité des marchés financiers
www.degroof.be regulated by the FSMA - Financial Services and Markets Authority
www.equinet-ag.de regulated by the BaFin - Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht
www.ibg.gr regulated by the HCMC - Hellenic Capital Market Commission
www.pohjola.com regulated by the Financial Supervision Authority
www.snssecurities.nl regulated by the AFM - Autoriteit Financiële Markten
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