actions s’adresse au 31 décembre 2007 à 1,8 million de per-
sonnes (personnes âgées, personnes handicapées, enfants rele-
vant de la protection de l’enfance et allocataires du RMI) et dispo-
sera, pour l’année 2009 d’un montant de 11,4 milliards d’euros
alloué au Ministère du Travail, des Relations Sociales, de la Famil-
le et de la Solidarité.
La question de l’autonomie est sous jacente, il s’agit en effet de
personnes qui pour des raisons parfois très distinctes ne peu-
vent pas ou plus subvenir à leurs besoins primaires (toilettes,
mobilité, alimentation) ou secondaires (éducation, insertion,
médiation, lien social…) sans l’assistance d’une personne. Cer-
taines situations sont temporaires et se résolvent par une aide
ponctuelle, d’autres au contraire s’inscrivent dans une tempora-
lité qui pose des questions sur les modalités de l’intervention
sociale.
Il est intéressant de souligner que dans un passé encore récent,
le travail social œuvrait là où la famille avait ses limites (handicap
physique ou mental, déviance au sens de délinquance). Aujour-
d’hui l’action sociale s’est élargie. Elle ne s’adresse plus unique-
ment à des populations exclues de par un handicap ou une margi-
nalisation sociale mais également à des personnes qui se
retrouvent brutalement isolées ou exclues après un licenciement,
un divorce, une maladie invalidante, un choc affectif grave… évé-
nements qui font basculer un équilibre établi. L’origine de cette
évolution se situe sans doute dans la prise en charge par le travail
social de ce qui relevait plus spécifiquement du médical. Quand
les hôpitaux ont commencé à manquer de personnels et de lits
pour répondre à des difficultés émergentes (prise en charge de
malades du sida ou des personnes âgées), de nouvelles prises en
charge se sont développées pour ces personnes, visant au main-
tien à domicile et à leur autonomie : assistance à domicile par des
auxiliaires de vie ou le cas échéant création de structures d’ap-
partement thérapeutique avec suivi de travailleurs sociaux.
Plus récemment, les conditions climatiques extrêmes ont permis
de mettre l’accent sur l’isolement de personnes âgées et les
risques auxquels elles étaient exposées. Cette prise de conscien-
ce a contribué elle aussi au développement des métiers d’aide à
la personne et à l’élargissement des budgets en leur faveur.
Par ailleurs, l’analyse des modalités de prise en charge des per-
sonnes handicapées en institutions spécialisées, montre com-
ment dans certaines situations l’accueil peut produire certaines
formes d’exclusion, s’il ne s’ouvre pas sur l’extérieur. L’écueil en
effet, après une longue prise en charge, est de rendre complexe
toute vie sociale en dehors de l’institution ou tout retour dans ce