CORDIAM
FÉVRIER / MARS 2016
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COMMENT JE FAIS...?
Une ablation de fibrillation atriale
paroxystique en cryothérapie?
Frédéric Treguer, Clinique St Joseph, Angers
La fibrillation atriale (FA) est le plus fréquent des troubles
du rythme cardiaque et sa prévalence augmente avec l’âge.
Elle concerne 1 patient sur 25 de plus de 60 ans. Elle est le
plus souvent symptomatique sous forme de palpitations,
dyspnée, ou asthénie. Selon les dernières recommandations
européennes de 2012, lorsque le patient est symptomatique,
et après échec des traitements anti-arythmiques
(recommandations de classe I) ou en alternative à ce
traitement (recommandations de classe IIA) un traitement
ablatif peut être proposé1.
Cette intervention qui doit être réalisée dans un centre
expérimenté diffère selon qu’il s’agisse d’une forme paroxystique
ou d’une forme persistante. Dans la forme paroxystique, le taux
de succès de l’ablation est nettement supérieur au traitement
anti arythmique. Elle consiste alors à isoler électriquement les
veines pulmonaires, siège de foyers ectopiques initiateur de la
FA. Le « gold standard » pour réaliser cette intervention est
d’utiliser la technique de radiofréquence « point par point » ou
un ballon de cryothérapie2.
Idéalement le choix de la technique est guidé par l’anatomie des
veines pulmonaires visualisée sur le scanner cardiaque réalisé
préalablement. En effet la présence d’un volumineux tronc
veineux commun fera préférer une isolation par radiofréquence.
Déroulement de l’ablation
en cryothérapie
Le traitement anticoagulant est maintenu en cas de
prise d’anti-vitamine K avec un INR entre 2 et 3 et les
anticoagulants oraux directs sont interrompus la veille de
la procédure ou quelques jours avant en cas de fonction
rénale limite. En fonction des centres la procédure est réalisée
sous anesthésie générale ou sédation. Après ponction
veineuse fémorale droite, l’oreillette gauche est abordée par
cathétérisme transeptal ou via un foramen ovale perméable.
Un bolus d’héparine est alors administré afin d’obtenir un
ACT>300secondes (Activated Clotting Time). A l’aide d’une
gaine dédiée le cathéter permettant de délivrer la cryothérapie
est alors introduit dans l’oreillette gauche (OG). Ce cathéter
est muni d’un ballon à son extrémité distale qui se déploiera
dans l’OG afin d’occlure l’antrum de la veine pulmonaire
(Figure 1). Deux diamètres de ballon sont ainsi disponibles
(23 et 28mm) en fonction de la taille des veines pulmonaires.
La validation de cette occlusion avec l’absence de fuite est
un point déterminant pour obtenir une bonne efficacité et
peut être réalisée de deux façons :
• soit après injection d’un produit de contraste en distalité
qui restera alors piégé dans la veine en cas de bonne
occlusion (Figure 2),
FIGURE 1 : Ballon de cryothérapie déployé dans
l’oreillette gauche après passage dans une gaine
deflectable. Un cathéter d’électrophysiologie
diagnostique spiralé permet d’enregistrer l’activité
électrique dans la veine pulmonaire
FIGURE 2 : Injection de produit de contraste (gris)
en distalité du ballon de cryothérapie et restant
piégé dans la veine pulmonaire, témoignant d’une
bonne occlusion
Par mesure
d’effi cacité
1 comprimé par jour
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COVERAM est indiqué pour le traitement de l’hypertension artérielle essentielle
et/ou de la maladie coronaire stable, en substitution, chez les patients déjà contrôlés
avec le Périndopril et l’Amlodipine pris simultanément à la même posologie.
Avant de débuter le traitement antihypertenseur,
la mise en place de mesures hygiénodiététiques est recommandée.