L’enquête PISA mesure et compare les connais-
sances et les compétences en compréhension
de l’écrit, culture mathématique et culture scienti-
fiquedesélèves âgés de 15 ans. PISA permet d’avoir
unregarddistanciéetextérieursurlescompétences
des élèves français et de repérer ainsi leurs points
forts et leurs points faibles.
La compréhension de l’écrit,
Reading Literacy
,
était domaine majeur de l’évaluation PISA 2009
menée dans 65 pays dont 34 de l’OCDE. Cette
évaluation s’intéresse beaucoup plus aux compé-
tences mobilisant des connaissances qu’aux
connaissances elles-mêmes. Elle ne mesure donc
pas directement le degré d’atteinte des objectifs
des programmes d’enseignement : les exercices
proposés résultent d’un compromis au niveau inter-
national sur ce qui est considéré comme nécessaire
au futur citoyen.
Depuis 2000, les résultats de la France n’évoluent
pas de manière significative. En 2009, le score
moyen de la France (496) la situe dans un groupe
de 16 pays autour de la moyenne de l’OCDE (493).
On note une plus grande homogénéité des résultats
aux trois compétences évaluées : accéder à l’infor-
mationetlalocaliser,intégreretinterpréter,réfléchir
et évaluer.
En 2009, les résultats des élèves français sont plus
dispersés sur les niveaux de l’échelle de compé-
tence. On observe un accroissement régulier,
depuis 2000, du nombre d’élèves dans les niveaux
faibles. Les élèves les moins performants, niveau
inférieur à 1, représentent 7,9 % des élèves français
alors qu’ils n’étaient que 4,2 % en 2000. Ces élèves
sont vraisemblablement capables de lire dans
l’acception technique du mot mais ils éprouvent de
sérieuses difficultés à utiliser la lecture comme un
outil pour étendre et améliorer leurs connaissances
et leurs compétences dans d’autres domaines.
L’enquête PISA offre également des éléments pour
analyser l’équité du système éducatif français par
rapport aux autres pays de l’OCDE, notamment
grâce à l’écart interquartile, un indicateur de
dispersion des scores. Cet écart augmente en
France de façon significative entre 2000 (127 points)
et 2009 (143 points). Cette évolution se fait principa-
lement à travers la baisse des résultats des élèves
les plus faibles. Le lien entre le score et l’indice de
statut économique, social et culturel (SESC) carac-
térisel’influencedu milieusocialsurlaperformance.
En 2009, le statut économique, social et culturel
explique une plus grande part de la variation des
scores des élèves en France qu’en moyenne dans
l’ensemble des pays de l’OCDE, même si, dans le
cas français, le pouvoir explicatif de cette variable
ne s'est pas accru de façon significative entre 2000
et 2009.
Tous les trois ans, depuis 2000,
sous l’égide de l’OCDE,
l’évaluation internationale PISA
(Program for International Students
Assessment ou
Programme
international pour le suivi des
acquis des élèves) mesure et
compare les compétences des
élèves âgés de 15 ans dans trois
domaines : compréhension de
l’écrit, culture mathématique
et culture scientifique.
La mise en œuvre de l’enquête
est basée sur des procédures
standardisées afin de garantir
la comparabilité des résultats
tant sur le plan temporel que
géographique. Les items sont
traduits dans 45 langues
différentes et sont proposés
aux élèves de tous les pays.
PISA vise les élèves scolarisés
âgés de 15 ans, classe d’âge
qui arrive en fin de scolarité
obligatoire dans la plupart des
pays de l’OCDE, quels que soient
leur parcours scolaire ou leurs
projets futurs, poursuite d’études
ou entrée dans la vie active.
En France, il s’agit pour l’essentiel
d’élèves de seconde générale et
technologique et de troisième qui
constituent un échantillon réparti
dans 177 établissements scolaires.
Le tirage de l’échantillon tient
compte du type d’établissement
(collège, lycée professionnel, lycée
agricole ou lycée d’enseignement
général et technologique) afin
d’assurer la représentativité des
élèves de 15 ans selon leur classe
de scolarisation. Une trentaine
d’élèves au maximum est alors
sélectionnée aléatoirement
dans chaque établissement.
Source : OCDE – PISA, MENJVA-DEPP
Champ : France métropolitaine
et DOM sauf La Réunion
Résultats
l’état de l’École n° 21 [édition 2011]
17
46 I 47
Entre 2000 et 2009, dans le domaine de la compréhension de l’écrit, le score moyen
de la France reste stable et demeure dans la moyenne des pays de l’OCDE.
Mais la proportion d’élèves peu performants s’accroît sensiblement.
PISA : compréhension de l’écrit, évolution 2000-2009 17
Brésil
Chili
Argentine
Mexique
Roumanie
Bulgarie
Israel
Lettonie
Féd. de Russie
Portugal
Grèce
Pologne
Hongrie
Liechtenstein
Allemagne
Italie
Rép. tchèque
Espagne
Suisse
OCDE 26
Danemark
États-Unis
France Norvège
Islande Belgique
Suède
Japon
Corée
Hong-Kong – Chine
Irlande
Australie
Nouvelle-Zélande
Canada
Finlande
Royaume-Uni
Turquie
Tunisie
Shanghai – Chine
Pays-Bas
Indonésie
Brésil
Chili
Argentine
Mexique
Roumanie
Bulgarie
Israel
Lettonie
Féd. de Russie
Portugal
Grèce
Pologne
Hongrie
Liechtenstein
Allemagne
Italie
Rép. tchèque
Espagne
Suisse
OCDE 26
Danemark
États-Unis
France
Norvège
Islande
Belgique
Suède
Japon
Corée
Hong-Kong – Chine
Irlande
Australie
Nouvelle-Zélande
Canada
Finlande
400
420
440
460
480
500
520
540
560 2000 2009
Lecture : les scores des pays écrits en bleu ne sont pas significativement différents de ceux de
la France.
OCDE 26 représente la moyenne des 26 pays de l 'OCDE ayant participé aux deux cycles 2000
et 2009 de PISA en compréhension de l'écrit.
01 Résultats des pays en compréhension de l'écrit en 2000 et en 2009
Source : MENJVA-DEPP / OCDE
2000 2009 Évolution
1er quartile France 444 429 - 15
OCDE 433 435 2
3equartile France 570 572 2
OCDE 564 563 - 1
Intervalle interquartile France 127 143
17
OCDE 131 128 - 2
Écart de score associé à la variation
d’une unité de l’indice SESC
France 44 51 7
OCDE 39 38 - 1
Lecture : en 2000, 25 % des élèves français ont obtenu un score inférieur ou égal à
444 et 25 % ont obtenu un score supérieur ou égal à 570. En 2009, un écart de score
de 51 points est associé à la variation d’une unité de l’indice SESC en France, ce qui
est significativement au-dessus de la moyenne de l ’OCDE (38 points). Les différences
significatives entre la France et la moyenne des 26 pays de l ’OCDE sont indiquées
en bleu, les évolutions significatives en France entre 2000 et 2009 sont indiquées
en italique.
03 Différence interquartile et influence du statut économique,
social et culturel (SESC)
Source : MENJVA-DEPP / OCDE
4,2
11,0
22,0
30,6
23,7
8,5
7,9
11,8
21,1
27,2
22,4
9,6
< 112345
2000 2009
Lecture : Les élèves sont répartis selon leurs scores en 6 niveaux de compétences.
En 2000, 4,2 % des élèves français âgés de 15 ans se situaient au niveau inférieur à 1
(peu performants) et 8,5 % au niveau 5 (très performants).
02 Répartition des élèves selon le niveau de compétences
en compréhension de l'écrit
Source : MENJVA-DEPP / OCDE
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