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ANUARIO
DEL
SEMINARIO
"JULIO
DE
URQUIJO"
(XX-3-1986)
telle que:
(9)
une anaphore comme elkar doit avoir pour antecedent un element dont
la fonction est superieure ala sienne sur
(8)
dans la proposition mini-
male qui les contient4;
(10)
seull'
element
le
plus
haut
place
Sur
(8)
doit etre sous-entendu
dans
les
propositions denuees de marque aspectuelle,
ou
en -t(z)e-n5•
Si
l'
on
arrive ajustifier independamment la structuration de (2),
il
est
evi-
dent que
l'
onpeut alors faire appel ala notion de c-commande pour rendre compte
des phenomenes observes en
(4)
ou
(5)
-mais
voir 3.2.
infra-,
ou
a
eel
le
de
m-commande6qui determine la rection ou gouvernement, et par suite
l'
appa-
rition
d"
un
sujet phonetiquement non-realise dans
(6)
et
(7)7.
Mais s'
il
n'existe pas de justification independante,
le
raisonnement devient
circulaire. On peut en effet considerer que
(3)
est,
d'
un certain point
-de
vue, la
solution optimale pour rendre compte de la structure
d'
une phrase: trois mots,
trois constituants. Par contre,
(2)
introduit un surplus de structure, sous la
forme
d'
un quatrieme constituant,
le
SV.
L'existence de cette entite' supplemen-
taire doit done etre prouvee
par
le
recours a
d'
autres tests que ceux qui mon-
trent qu'
il
y a une certaine asymetrie syntaxique entre
le
SN suffixe de
-k
et celui
suffixe de
-0.
Sinon,
on
ne fait que transcrire en termes structuraux
ou
graphi-
ques cette asymetrie, mais on ne l'explique pas.
Prenons
le
probleme de l'anaphore elkar. Dans les langues dans lesquelles
(2)
est independamment justifiee, la theorie du liage peut effectivement etre cons-
4. Les anaphores basques ne sont pas orientees vers
le
sujet; cf.:
gurasoek elkarrekin ikusi gaituzte
parents-k
elkar-avec
vu ils-nous
ont
les parentsjnousj
ont
vus ensemble*j/j
(Euskaltzaindia 1985,
p.
109).
En consequence, elles
ne
sont jamais liees alongue distance.
5.
Les marqueurs aspectuels (de perfectif ou d'imperfectif), lorsque
le
cas de la proposition nominalisee est autre que l'inessif archa'ique
-n, permettent la realisation des sujets, cf.:
(a) guk lan egi-te-an
nous-k travail-QJ faisant-Iocatif
quand nous travaillons
(b) zuk lan egi-te-a-k
vous-k
sg-0
le
fait que vous travailliez
Dans certains cas cependant, un sujet
r~alise
est rendu possible meme
s'il
n'y
apas de marque aspe.ctuelle:
(c) ehungarren urteburukari, guk aldiz zer
egin?
centieme anniversaire+temps nous-k m.t.
quoi-QJ
faire (radical)
alors que nous fetons ce centenaire, nous, que (pouvons)-nous faire? (Emile Larre,
Herria
N.O
1883,
p.
1)
(d) heldu-den igandean, [...]zertako ez guk ere [...]gogoz bederen eskualde hetako itzuli bat
egin?
prochain dimanche-locatif pourquoi neg nous-k m.t. par-l'esprit au-moins region ces-gen
tour
un-0
faire (radical)
dimanche prochain, pourquoi n'entreprendrions pas nous (aussi), en esprit
du
moins, un voyage dans ces regions? (Jean
,Hiriart-Urruty, Herria
N.o
1884,
p.
5)
Noter que
le
dialecte de ces auteurs (le bas-navarrais), interdit d'interpreter
egin
ici comme la forme perfective
du
verbe, bien qu'eHe soit identique
ala forme radicale dans ce cas precis.
La question se pose alors de savoir s'il yadans de tels cas troncation de toutes les marques temporo-aspectueHes et d'accord,
ou
si
le
verbe
lui-meme gouverne
ou
regit
le
sujet...
De toute maniere, je m'ecarte
id
de l'analyse
d'Ortiz
de Urbina (op.
CiL),
pour qui
le
cas dans (a) et (b) serait
donnt~
par
le
verbe nominalise
reinterprete comme un nom.
6. Xc-commande Y
si
et seulement si, Xne dominant pas
Y,
le
premier noeud branchant qui domine Xdomine aussi
Y.
Les lieurs doivent
c-commander les lies (anaphores) dans un certain domaine.
Par
ailleurs, Xm-commande Y
si
et seulement si, X
ne
dominant pas
V,
la premiere projection maximale (SN,
SV,
Petc.) qui domine X
domine -aussi
Y.
Les
elements regissants ·ou gouverneurs doivent m-commander les elements
qu'ils
regissent.
7.
Rappelons que PRO,
le
sujet sous-entendu, ne peut par definition occuper
qu'une
position non gouvernee.