Studio 7 aux Gémeaux et à Chaillot

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Le Studio 7 du Théâtre d’Art de Moscou
aux Gémeaux et à Chaillot
David Bobee / Hamlet
Les Gémeaux – Grand Théâtre
Du 4 au 9 mars 2014
Spectacle en russe surtitré
Renseignements : 01 46 61 36 67/ internet : www.lesgemeaux.com
Tarifs : de 9 € à 27 €
Kirill Serebrennikov
Le Songe d’une nuit d’été
Théâtre National de Chaillot - Grand Foyer
Du 14 au 19 mars 2014
Durée 3h20, spectacle en russe surtitré
Renseignements : 01 53 65 30 00 / www.theatre-chaillot.fr
Tarifs : 33 € plein tarif, 25 € tarif réduit, 11 € et 13 € tarifs jeunes
David Bobee/Kirill Serebrennikov
Métamorphoses
Théâtre National de Chaillot - Salle Jean Vilar
Du 21 au 28 mars 2014
Relâche dimanche, lundi
Durée 2h20, spectacle en russe surtitré
Renseignements : 01 53 65 30 00 / www.theatre-chaillot.fr
Tarifs : 33 € plein tarif, 25 € tarif réduit, 11 € et 13 € tarifs jeunes
Service de presse :
Théâtre National de Chaillot : Catherine Papeguay, 01 53 65 31 22
Les Gémeaux/Scène nationale : Myra, Rémi Fort et Elisabeth Le Coënt 01 40 33 79 13
Théâtre National de Chaillot direction Didier Deschamps 1, Place du Trocadéro 75116 Paris
Les Gémeaux/Scène
Gémeaux/Scène nationale direction Françoise Letellier 49 Av Georges Clémenceau
92330 Sceaux
En 1905, Meyerhold, élève de Stanislavski, créait le Studio du Théâtre d'art de
Moscou. Plus d'un siècle après, la dernière promotion des jeunes acteurs
formés à l'école
l'école du Théâtre d'art - sous la direction du metteur en scène et
cinéaste Kirill Serebrennikov - a engagé une collaboration artistique
u Théâtre
ambitieuse avec David Bobee, metteur en scène en résidence aau
National de Chaillot.
Chaillot. A l’initiative des Gémeaux, Scène
Scène Nationale de Sceaux
et du Théâtre National de Chaillot, ils dévoilent leur talent pour la première
fois en France dans trois productions d'envergure : deux mises en scène par
David Bobee et une par Kirill Serebrennikov.
Quel est le parcours des acteurs qui forment aujourd'hui le «Studio 7»
7» ?
Kirill Serebrennikov: Ils ont suivi le cursus de l'école du Théâtre d'art de Moscou, très
atypique en Russie. Leur formation aborde l'interprétation, la dramaturgie, la diction, le
chant, l'improvisation, mais aussi la musique et la composition, l'art contemporain,
l'engagement corporel, par la danse, la biomécanique ou l'acrobatie. Les étudiants se
frottent à toutes les formes du théâtre, depuis les pièces classiques jusqu'à la performance.
David Bobee: Ces acteurs allient une technique de jeu parfaitement maîtrisée, transmise
par les meilleurs maîtres, dans la lignée de l'enseignement de Stanislavski, à une grande
ouverture d'esprit et une souplesse intellectuelle. Ils font montre d'une créativité, tant
individuellement que collectivement, et d'une générosité sur scène qui m'étonnent sans
cesse. Invité à intervenir dans l'école, j'ai d'abord travaillé avec ce groupe pour la recréation
de Fées, pièce de Renan Chéneau. A leur sortie, ces comédiens ont fondé le Studio 7 et, avec
Kirill Serebrennikov, nous avons décidé de poursuivre la collaboration.
Gwenola David, La Terrasse, Juin 2013
David Bobee
Hamlet
Les Gémeaux – Grand Théâtre
Du 4 au 9 mars 2014
mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7, samedi 8, 20h45
Dimanche 9, 17h00
Spectacle en russe surtitré
Première en France
De William Shakespeare
Adaptation, mise en scène et scénographie David Bobee
Traduction russe Valery Pecheykin
Chorégraphie David Bobee,
Bobee DeLaVallet Bidiefono N’Kouka
Collaboration artistique et création lumière Stéphane Babi Aubert
Création musique Frédéric Deslias
Création vidéo José Gherrak
Création costumes Marie Meyer
Conception et construction du décor Salem Ben Belkacem – Ateliers Akelnom
Direction technique Thomas Turpin
Réalisation du cadavre Sylvie Ferry, Muriel Nicolle
Réglages des combats Arman Vossougui
Administration de production Corinne Radice
Logistique Sophie Colleu
Assistanat à la mise en scène David Guilet
Avec Nikita Kukushkin,
Kukushkin, Roman Shmakov,
Shmakov, Evgenia Afonskaya, Harald Rosenstrøm,
Rosenstrøm, Alexander
Gorchilin, Alexandra Revenko,
Revenko, Yana Irtenieva,
Irtenieva, Maria Poezzhaeva,
Poezzhaeva, Ilya Romashko,
Romashko, Philipp
Avdeev,
Avdeev, Artem Shevchenko, Rinal Mukhametov Artur Beschastnyy Svetlana Mamresheva,
Mamresheva,
Ivan Fominov,
Fominov, Ekaterina Steblina
durée 3h
Création le 15 novembre au Gogol Center à Moscou
Production Studio 7
Production déléguée Rictus
Après le succès de sa création française du texte de Shakespeare, David Bobee réadapte pour
les comédiens du Studio 7 sa mise en scène au Gogol Center.
Un spectacle dynamique, à l’esthétique cinématographique porté par l’énergie renversante
de ces acteurs russes. Hamlet dans un palais de carrelage noir, un espace dur, froid,
humide ; Elseneur en chambre froide. Une morgue cathédrale inondée d’une eau noire. Un
espace sombre comme l’intérieur d’un crâne, qui se transforme peu à peu en morgue
contemporaine avec tiroirs réfrigérés, tables de thanatopraxie et le corps du père d’Hamlet
gisant. La mort dans ce qu’elle a de plus brutal et de moins romantique. Et pas de crâne
dans la main d’Hamlet, surtout pas de crâne, juste quelques fragments d’os, un crâne
explosé, exposé dont il ne reste rien. Pas de romantisme. Une vanité oui mais du XXIe siècle
donc violente et fragmentaire. Hamlet, pour moi, est quelqu’un qui utilise tous les outils à
sa disposition, y compris le théâtre, pour questionner son environnement. Il a des
interrogations à la fois intimes et politiques qui résonnent avec ce que j’explore dans mes
spectacles depuis toujours : la présence de la mort, du deuil, la catastrophe comme
révélateur ou élément perturbateur... Hamlet n’a pas la connaissance, il a l’intuition de la
vérité. De mon côté, j’ai l’intuition de ce texte-là, l’intuition qu’il a de grandes résonances
par rapport à mon travail, par rapport à moi, et par rapport à notre époque. Le père
d’Hamlet est roi, le père d’Hamlet meurt, Hamlet ne devient pas roi. Dès l’ouverture du
spectacle, l’ordre du monde – naturel, sociétal, familial, intime – est brisé, bouleversé.
Alors, la question « qui suis-je ? » commence à résonner, la naissance de la conscience, de
l’individu acteur du monde. Shakespeare cristallise ici son époque : la fin d’un monde et la
renaissance d’un autre.
Cela fait sens aujourd’hui : comment agir sur un monde en crise, et en proposer un
renversement. Être ou ne pas être revient à dire cela : agir ou ne pas agir. S’engager dans
l’action au risque de mourir et de ne plus être ou bien ne rien faire, laisser le monde en
l’état, rater sa vie et finalement n’être pas.
Kirill Serebrennikov
Le Songe d’une nuit d’été
Théâtre National de Chaillot - Grand Foyer
Du 14 au 19 mars 2014
Vendredi 14, 21h
Samedi 15, mardi 18, mercredi 19, 19h30
Durée 3h20
Spectacle en russe surtitré
Première en France
D’après William Shakespeare
Réécriture et textes additionnels Valery Pecheykin
Version scénique et mise en scène Kirill Serebrennikov
Conception et création du décor Katya Bochavar
Chorégraphie Anna Abalikhina
Costumes Kirill Serebrennikov, Kirill Mintsev, Ekaterina Gurbina
Assistant à la mise en scène Anton Vassiliev
Équipe pédagogique Andrey Kuzichev, Marina Golub, Mikhail Lobanov
Avec Evgeniya Afonskaya, Phillipp Avdeev, Artur Beschastny, Evgeny Dahl, Ivan Fominov,
Alexander Gorchilin, Yana Irtenyeva, Nikita Kukushkin,
Kukushkin, Tatiana Kuznetsova, Yuri
Lobikov, Svetlana Mamresheva, Rinal Mukhametov, Maria Poezzhaeva, Alexandra
Revenko, Ilya Romashko, Harald Rosenstrom, Evgeny Sangadzhiev, Artyom Shevchenko,
Roman Shmakov, Ekaterina Steblina
Production Studio 7
Production déléguée Rictus
Confusion et chaos contribuent dans Le Songe d’une nuit d’été à produire le plus doux des
enchantements. En abordant un tel classique, le metteur en scène Kirill Serebrennikov le
confronte à notre réalité contemporaine. La forêt magique et les êtres mythiques qui la
peuplent existent d’abord dans l’imagination des personnages. Il recentre le drame autour
des rapports hommes-femmes et articule la pièce sur quatre parties conçues comme autant
de variantes d’un même scenario. Au texte de Shakespeare, Kirill Serebrennikov adjoint
plusieurs monologues, écrits pour l’occasion par le dramaturge Valery Pecheykin, dont
l’objet est de révéler l’inconscient des personnages, leurs angoisses et leurs complexes
exposés sous forme de confessions. Chaque épisode se déroule dans un lieu diffèrent. Dans
un lycée, par exemple, ou les élèves participent à une fête lors de la remise des diplômes.
Dédoublant Thésée et Hippolyta, il les installe sur des divans de psychanalyste où les héros
évoquent leurs difficultés relationnelles avec leurs partenaires, comment ils aspirent au
grand amour et autres fantasmes érotiques. Utilisant le texte de Shakespeare, il en fait un
révélateur à même de mettre à jour les conflits humains et sociaux à l’œuvre au cœur de la
société contemporaine.
Hugues Le Tanneur
Kirill Serebrennikov
C’est l’un des plus talentueux metteurs en
scène de théâtre et réalisateurs de film de la
Russie moderne.
Il a déjà obtenu de nombreux prix en Russie
ainsi que le Grand Prix du Festival de cinéma
de Rome pour son film Playing the Victim.
Les jeunes
jeunes années
Il est né le 7 septembre 1969 à Rostov sur le
Don. Enfant, il rêvait de devenir une star du
cinéma soviétique, mais ses parents, respectivement professeur et médecin, pensaient qu’il
devait envisager une activité plus traditionnelle, comme médecin ou scientifique.
Quand il était à l’école, Serebrennikov a mis en scène une pièce de théâtre, ce qui lui a
donné le goût de la direction d’acteurs et l’envie de continuer.
A 17 ans, il se rend à Moscou pour intégrer une école de théâtre, mais dépourvu de relations
dans le monde du théâtre, il n’est pas pris. Il retourne chez lui et passe son diplôme de
physique à l’Université de Rostov ; il est reçu avec mention.
A la conquête de la scène
La physique n’est pas venue à bout de son amour du théâtre. Alors qu’il était encore à
l’université, il a commencé à mettre en scène des pièces, d’abord en amateur, puis en
professionnel. Dans les 7 ans qui ont suivi son diplôme, il a mis en scène une douzaine de
pièces dans les théâtres de Rostov.
A peu près à la même époque, il a commencé une carrière à la télévision, réalisant des
vidéos musicales, des documentaires et pas loin d’une centaine de publicités.
Sa mise en scène des Petites Tragédies de Pouchkine était tellement éloignée d’une
interprétation classique qu’elle a fait sensation et attiré l’attention des critiques de théâtre
locaux.
Sa notoriété s’est propagée jusqu’ à Moscou où il a été invité à travailler. La reconnaissance
est venue avec Plasticin, l’histoire tragique d’un garçon dans une petite ville, violé par ses
pairs et qui meurt à la fin de la pièce. En raison de son contenu controversé, personne dans
la profession ne voulait entendre parler de cette pièce. Serebrennikov décida de relever le
défi, même s’il avait apporté quelques retouches au texte original. Les six premiers mois, la
production semblait vouée à l’échec, mais l’information a commencé à se répandre qu’il y
avait cette pièce scandaleuse et il est devenu impossible de trouver un billet pour Plasticin.
Cela a secoué le milieu du théâtre moscovite et lancé sa carrière dans la capitale. Depuis ce
lors, il remporte pratiquement tous les prix nationaux de mise en scène de théâtre ou de
réalisation de film.
Un succès croissant
Serebrennikov a aussi été couronné de succès en tant que réalisateur de film : Playing the
Victim a remporté le Grand Prix du festival de cinéma de Rome en 2006. Ce succès a été suivi
de Yury’s Day qui a remporté des prix tant en Russie qu’à l’étranger.
Serebrennikov travaille habituellement au Théâtre d’Art Tchekhov de Moscou. Il continue
cependant à faire des mises en scène pour d’autres théâtres de la capitale. Citons Threepenny
Opera de Bertolt Brecht, Sweet Bird of Youth de Tennessee Williams, Pillowoman de Martin
McDonagh et Some Explicite Polaroids de Mark Ravenhill.
Pour quelqu’un qui n’a jamais suivi aucun cours de mise en scène, Serebrennikov réussit
formidablement bien, sans doute justement à cause de cela. Il y a un point de vue original
dans tout ce qu’il entreprend.
« Je suis souvent présenté comme un provocateur, mais la provocation pour la provocation
est ennuyeuse et inutile. La provocation doit apporter du sens. Parfois il faut pincer le nez
du patient pour l’obliger à prendre son médicament. C’est ce que font les médecins… et les
metteurs en scène. »
David Bobee/Kirill Serebrennikov
Métamorphoses
Salle Jean Vilar
Du 21 au 28 mars 2014, 20h30
Relâche dimanche, lundi
Durée 2h20
Spectacle en russe surtitré
Artiste en résidence
Première en France
Mise en scène David Bobee et Kirill Serebrennikov
D’après Les Métamorphoses d’Ovide
d’Ovide
Régie générale Thomas Turpin
Lumières Stéphane Babi Aubert
Vidéo José Gherrak
Chorégraphie DeLaVallet Bidiefono
Son ::vtol::
Avec Nikita Kukushkin, Roman Shmakov, Evgenia Afonskaya, Harald Rosenstrom,
Rosenstrom,
Alexander Gorchilin, Alexandra Revenko, Yana Irtenieva, Maria Poezzhaeva, Ilya
Romashko, Philipp Avdeev, Artem Shevchenko, Rinal Mukhametov, Artur Beschastny,
Svetlana Mamresheva, Ivan Fominov, Ekaterina Steblina
Production Studio 7 – Moscou
Production déléguée Rictus
En écho au Songe d’une nuit d’été,
d’été, les acteurs du Studio 7 prolongent leur analyse des
rapports complexes qu’entretiennent hommes et dieux. Métamorphoses est le fruit de leur
troisième collaboration avec David Bobee qui prend ici appui sur le texte d’Ovide pour une
fresque entre références mythologiques et regard critique sur la Russie contemporaine.
Installé dans un décor de fin du monde, un homme se souvient par à-coups. Des bribes
remontent à sa mémoire, histoires fabuleuses qui plongent dans la nuit des temps. Cet
homme a tout perdu. En sombrant dans la misère, il a été dépouillé de ce qui le constitue :
sa dignité d’homme. Il s’est métamorphosé en un être hybride, entre l’humain et l’animal.
Des lambeaux de récits traversent son esprit, des passages des Métamorphoses d’Ovide. En
abordant ce classique de la littérature, David Bobee et le metteur en scène russe Kirill
Serebrennikov ont choisi de l’inscrire dans une configuration apocalyptique en imaginant
une version moderne des histoires racontées par Ovide dans laquelle viendrait s’enchâsser
le texte original. Créé avec seize comédiens du Studio 7 du Théâtre d’art de Moscou, le
spectacle se déploie dans une scénographie inspirée de l’univers des jeux vidéo ; la violence
de l’Antiquité rejoint ici celle de la Russie contemporaine. Pour souligner la façon dont
différents niveaux de réalité s’entremêlent, David Bobee a fait appel au chorégraphe
congolais DeLaVallet Bidiefono qui a contribué à faire de ce spectacle un télescopage
étourdissant entre passé et présent, réalisme et fantasmagorie. Le tout sous l’œil de
divinités manipulatrices et peu bienveillantes, qu’elles appartiennent à l’Antiquité ou au
monde moderne.
Hugues Le Tanneur
Note d’intention
En 2011 Rictus a commencé en Russie un nouveau projet dont la création a lieu l'année
suivante, en octobre 2012 : Les Métamorphoses d'après Ovide. Le projet s'est construit en
collaboration avec le metteur en scène Kirill Serebrennikov dans le cadre de Platform, lieu
dédié à la création contemporaine à Vinzavod, Moscou.
Ce projet associe les techniciens créateurs de Rictus, 16 jeunes acteurs du Studio 7 du
Théâtre d'Art de Moscou (évolution de la cellule autonome fondée à l'époque par
Stanislavski au sein des artistes permanents du Théâtre) et les danseurs congolais de
DeLavallet Bidiefono qui co-signe la chorégraphie de ce spectacle.
Le spectacle est inscrit au répertoire de ce nouveau théâtre moscovite. Une tournée
française est en cours de préparation.
Russes, Français, Congolais réunis autour de ce grand texte. Les seules traductions russes
existantes sont extrêmement académiques, et en respectant sans doute trop la forme en
hexamètre d'Ovide, finissent par perdre le poème lui-même et son étonnante modernité.
Une nouvelle traduction russe a donc été réalisée pour cette création en s'inspirant des
traductions françaises et anglaises écrites en prose. Une sélection d'une vingtaine de fables
qui ont été adaptées et montées en collaboration avec l'auteur russe Valery Petcheykin qui
propose ici une série de textes originaux dressant le portrait d'une demi-créature, sorte de
clochard d'aujourd'hui, narrateur des histoires mythologiques.
La scénographie de Métamorphoses s'inspire de l'esthétique des jeux vidéo et des films
d'anticipation plaçant la scène d'emblée dans un univers post-apocalyptique. Une décharge
de carcasses de voitures, un univers de béton et de métal oxydé. Deux mythologies sont ici
reliées : celle issue de l'antiquité et l'autre sortie des romans de science-fiction. Culture
« noble » et culture « populaire » entremêlées. Ovide et Mortal Kombat, pourquoi pas ?
Ainsi les acteurs et danseurs occupent un espace empli de déchets grisâtres, de voitures
carbonisées, fumantes, un monde grillagé où vidéo et virtualité se mêlent aux corps de
chair.
Une ligne dramaturgique se tisse petit à petit, directement influencée par le lieu de création
du spectacle (Vinzavod est une ancienne fabrique de vin située dans un des quartiers les
plus pauvres de Moscou) autour de cette figure de sans abri, métamorphose contemporaine
par excellence, qui fait le lien narratif entre les différents fragments des Métamorphoses.
David Bobee
David Bobee
Né en 1978, David Bobee étudie le cinéma à
l’Université de Caen. Il y crée en 1999 sa
première mise en scène, Je t’a(b)îme. Il compose
par la suite diverses performances et
installations plastiques, notamment dans le
cadre de festivals techno et électro, avant de
créer en 2001 Stabat mater et l’installation En
tête.
David Bobee est engagé depuis 1999 – date de
création de sa compagnie Rictus – dans une recherche théâtrale originale. A partir du
dispositif scénique il met en œuvre conjointement une scénographie, l’écriture
dramaturgique, le travail du son, de l’image et du corps. Ses créations mêlent le théâtre, la
danse, le cirque, la vidéo, la lumière…
David Bobee co-dirige les sessions du Laboratoire d’imaginaire social au CDN de Normandie
pour lesquels il met en place spectacles, installations et concerts.
Il travaille auprès d’Eric Lacascade sur sa trilogie Tchekhov (La Mouette, Les Trois Sœurs et
Ivanov), sur Les Sonnets, Platonov créé pour la cour d’Honneur du Palais des Papes au festival
d’Avignon, Hedda Gabler créé à l’Odéon, Les Barbares, créé également dans la cour
d’Honneur du Palais des Papes.
Il crée en 2003, Res Persona, en 2004 le spectacle Fées et en 2007 Cannibales, trilogie basée sur
les textes de Ronan Chéneau.
Il partage en 2005 la mise en scène du projet collectif Pour Penthésilée avec Arnaud Churin,
Héla Fattoumi, Eric Lacascade, Loïc Touzé.
Dedans Dehors David, Petit Frère et Warm, spectacles - performances, sont créés en 2008.
En janvier 2009, il présente la création Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue
au CDN de Gennevilliers, texte de Ronan Chéneau en collaboration avec le chorégraphe
Delavallet Bidiefono rencontré à Brazzaville.
En août de la même année, il crée pour Gilles Defacque, le spectacle Gilles au Théâtre du
Peuple de Bussang avec les acteurs et acrobates de Rictus et ceux, en situation de handicap
mental, de la compagnie l’Oiseau Mouche.
Parallèlement à ses projets, David Bobee a travaillé en tant que comédien et danseur avec
Pascal Rambert : Formes Sans Ornements, Paradis, créé au théâtre de la Colline, After Before
créé pour le festival d’Avignon en 2005, l’Opéra Pan donné à l’Opéra National du Rhin et
Toute la vie au Théâtre2Gennevilliers.
En 2010, il met en scène son premier texte de répertoire : Hamlet de William Shakespeare
sur une nouvelle traduction de Pascal Collin. Création aux Subsistances à Lyon.
En octobre de la même année, il met en scène les acteurs du Studio 7 dans une nouvelle
version réécrite de Fées, spectacle intégré au répertoire régulier du Théâtre d’Art de Moscou
depuis 3 ans.
2011. Il met en piste This is the end, spectacle de cirque sous chapiteau pour les élèves de la
23ème promotion du Centre National des Arts du Cirque.
Il crée avec le Studio 7 et Kirill Serebrenikov, Metamorphosis d’après Ovide, à Moscou,
spectacle actuellement au répertoire du Théâtre Gogol.
En 2012, il met en scène Roméo et Juliette de Shakespeare aux Subsistances à Lyon dans le
cadre de la Biennale de la danse puis au Théâtre National de Chaillot. Spectacle
actuellement en tournée.
Viennent ensuite la version russe de sa mise en scène d’Hamlet pour le théâtre Gogol à
Moscou, My Brazza, solo pour le danseur et chorégraphe congolais Florent Mahoukou sur
un texte de Ronan Chéneau, la création de Lucrèce Borgia de Victor Hugo et en Colombie, la
mise en scène de Dios provera, spectacle de cirque pour des acrobates et musiciens de
Bogota.
David Bobee est artiste en résidence au Théâtre National de Chaillot et collaborateur
artistique du Théâtre Gogol de Moscou.
Il vient d’être nommé directeur du Centre dramatique national de Haute-Normandie.
Informations pratiques
Théâtre des Gémeaux
49 Avenue Georges Clémenceau
92330 Sceaux
01 46 61 36 67
Comment y aller ?
PAR LE RER
Ligne B - Direction Robinson, Saint-Rémy-lès-Chevreuse ou Massy-Palaiseau
Station : Bourg-la-Reine
Prendre la sortie n°3 vers la rue des Blagis.
Cinq minutes de marche à pied et vous arrivez aux Gémeaux.
PAR LA ROUTE
Porte d'Orléans, Nationale 20, direction Orléans.
À Bourg-la-Reine (à hauteur de la station RER), tourner à droite et prendre la rue des Blagis
(qui passe sous les voies).
PAR LE BUS
Porte d'Orléans, bus 188 : Georges Clemenceau, Sceaux.
Théâtre National de Chaillot
1 Place du Trocadéro
75116 Paris
01 53 65 30 00
Métro : Trocadéro (lignes 6 et 9)
Bus : 22, 30, 32, 63, 72
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