Radioactivités Cours LS-1 - Poly

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POLY-PREPAS
Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux
- Sections : L1 Santé / L0 Santé -
Olivier CAUDRELIER
[email protected]
1
SOMMAIRE
Partie A : Loi de décroissance radioactive
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII.
Le noyau de l’atome
La radioactivité
Effets biologiques de la radioactivité
4 types de radioactivité
Décroissance radioactive
Activité radioactive
Filiation radioactive : équilibres séculaire et transitoire
Datations
Partie B : Noyaux-Masse-Energie
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
Equivalence masse-énergie
Défaut de masse
Energie de liaison , courbe d’Aston
Les Unités
Fission nucléaire : principe, centrale nucléaire, rendement
Fusion nucléaire
2
PARTIE A : Loi de décroissance radioactive
I.
Le noyau de l’atome :
Le noyau est composé de A nucléons ൜
ܼ ‫ݏ݊݋ݐ݋ݎ݌‬
ܰ = (‫ ܣ‬− ܼ) ݊݁‫ݏ݊݋ݎݐݑ‬
A est le : nombre de masse (‫ ܼ = ܣ‬+ ܰ)
Z est le : nombre de charge, ou : numéro atomique
La masse des électrons étant très faible devant celle des nucléons, la masse du noyau est sensiblement
égale à celle de l’atome ; son unité est le u, défini comme 1/12e de la masse de l’atome de carbone 12 :
1‫= ݑ‬
12. 10ିଷ ݇݃
= 1,66054. 10ିଶ଻ ݇݃
12 ࣨ஺
Remarque : l’atome est électriquement neutre : il y autant de protons que d’électrons (si ܼ
protons dans le noyau, ܼ électrons dans le nuage électronique ; la charge élémentaire vaut
݁ = 1,602. 10ିଵଽ ‫)ܥ‬
•
Un élément chimique : famille d’atomes comportant le même nombre de protons Z, il est
désigné par X dans la classification (tous les éléments sont classés par ordre croissant de X)
•
Un nucléide : espèce qui se différencie des autres, soit par son nombre de masse, soit par son
numéro atomique ; symbole d’un nucléide : ஺௓ܺ
•
Isotope : deux noyaux isotopes possèdent le même nombre de protons Z (même numéro
ଵଶ
ଵଷ
atomique) mais un nombre A de nucléons différent ; exemple :
, ଵସ଺‫ܥ‬
଺‫ ܥ‬,
଺‫ܥ‬
Certains isotopes sont stables (c’est-à-dire gardent indéfiniment la même composition) ; d’autres sont
instables, c’est-à-dire susceptibles de se désintégrer en émettant des rayonnements ⇒ ce sont des
isotopes radioactifs.
Deux isotopes ont même propriété chimique (car même Z, donc même nombre d’électrons et la chimie
ne concerne que le cortège électronique, pas le noyau), par contre ils n’ont pas la même propriété
physique.
•
•
Isotone : deux noyaux isotones possèdent le même nombre de neutrons, donc un nombre de
protons Z différents, et un nombre A de nucléons différents ; exemple :
ଵଷ
ଵସ
଻ܰ (7 ݊݁‫)ݏ݊݋ݎݐݑ‬
଺‫( ܥ‬7 ݊݁‫ݐ݁ )ݏ݊݋ݎݐݑ‬
Isobare : deux noyaux isobares possèdent le même nombre A de nucléons, donc un nombre
de protons Z différents, et un nombre (A - Z) de neutrons différents ; exemple :
ଵସ
ଵସ
଺‫ݐ݁ ܥ‬
଻ܰ
3
•
L'isomérie nucléaire consiste dans l'existence de plusieurs nucléides, noyaux atomiques de
même numéro atomique Z et de même nombre de masse A, mais de structures nucléaires
différentes (états énergétiques différents).
On note les isomères nucléaires en adjoignant la lettre « ࢓ » — pour « métastable » — à
l'isotope considéré
⟹
ex : le technétium 99m ଽଽ௠ܶܿ
•
Stabilité énergétique : un même noyau peut donc être présent sous différents états
énergétiques:
– état fondamental ஺௓ܺ état énergétique minimal d’un atome (pas forcément stable)
– états excités, ஺௓ܺ ∗ très instables, durée vie très brève (10-12 s)
– états métastables, ஺௠௓ܺ instables, durée vie de 10-12 s à qq heures
II.
La radioactivité :
1896 : Becquerel constate que certains sels d'uranium émettent des "rayonnements uraniques" pouvant
traverser la matière et pouvant impressionner des plaques photos placées dans l'obscurité.
1903 : Pierre et Marie Curie (ainsi que H.Becquerel)ont le Prix Nobel de Physique pour la découverte
de la Radioactivité naturelle
1934 : Frédéric et Irène Joliot- Curie isolent deux nouveaux éléments, le polonium et le radium : prix
Nobel de Chimie pour la découverte de la radioactivité artificielle
Une soixantaine de noyaux naturels sont instables, ainsi que presque tous les noyaux artificiels.
•
Lois de conservation de Soddy :
au cours d’une transformation nucléaire naturelle ou artificielle, il y a :
‫ ۯ ܍ܛܛ܉ܕ ܍܌ ܍ܚ܊ܕܗܖ ܝ܌ ܖܗܑܜ܉ܞܚ܍ܛܖܗ܋‬
൜
‫܈ ܍܏ܚ܉ܐ܋ ܍܌ ܍ܚ܊ܕܗܖ ܝ܌ ܖܗܑܜ܉ܞܚ܍ܛܖܗ܋‬
•
Au cours d’une réaction nucléaire, il y a également toujours conservation de la quantité de
mouvement, et conservation de l’énergie totale (masse + énergie)
•
La désintégration radioactive est un phénomène :
Aléatoire : rien ne permet de prévoir exactement quand un noyau radioactif se désintègre (par
contre le rythme de désintégration d'un échantillon est bien connu tant que ce nombre est
important ⟹ loi de désintégration et loi de l’activité)
Spontané : elle se déclenche seule, sans intervention extérieure ; elle est notamment indépendant
de la température, de la pression, de la nature et de la structure chimique du composé auquel il
appartient
Irréversible
Inéluctable : rien ne peut ralentir ou accélérer la cadence de désintégration d'un échantillon
radioactif
indécelable par nos sens (inodore, inaudible, invisible)
4
La courbe de la stabilité correspond à l’ ensemble des noyaux stables ; on constate que :
• pour Z < 20, ces noyaux stables se situent sur la bissectrice ܰ = ܼ (noyaux comportant
autant de neutrons que de protons)
• pour Z > 20, les noyaux stables se situent au-dessus de ܰ = ܼ
Pour les noyaux instables :
• si le noyau est situé au-dessus de la Vallée de la stabilité : radioactivité ߚ ି
• si le noyau est situé en-dessous de la Vallée de la stabilité : radioactivité ߚ ା
• certains noyaux lourds A > 170 se désintègrent spontanément en émettant une particule ߙ
Nombres magiques et doublement magiques : ce sont des nombres, obtenus expérimentalement,
correspondant à un nombre de protons ou de neutrons particulièrement stables :
⟹ si A ou Z sont égaux à 2, 8, 20, 28, 50, 82, 126, alors les nucléides correspondants sont
particulièrement stables ; ex : le plomb 208, ଶ଴଼
଼଺ܾܲ, contient 208 − 86 = 126 neutrons est
très stable
Un nombre doublement magique se dit d’un noyau dont le nombre de protons et de neutrons sont
tous les deux des nombres magiques
Détecteurs :
La radioactivité étant indécelable par nos sens, elle ne peut donc être mise en évidence que par des
outils d’observation indirecte : lorsque les électrons ou les rayons ߛ émis par le corps radioactifs
traversent le détecteur, celui-ci produit un signal électrique.
Il existe trois types de détecteurs : compteurs à ionisation, scintillateurs, semi-conducteurs
5
III.
Effets biologiques de la radioactivité :
En traversant le corps, les rayonnements radioactifs provoquent des destructions cellulaires. A faible
dose ces rayonnements sont responsables d'une augmentation des cancers et d'anomalies génétiques.
•
On parle d'irradiation lorsqu'un organisme se trouve à proximité d'une source radioactive. Il
reçoit alors une partie du rayonnement émis par la source. Il y a contamination interne ou
externe lorsque les produits radioactifs sont absorbés par les voies digestives ou respiratoires.
Ils peuvent alors se désintégrer au sein même de l'organisme.
•
Ionisation : il y a ionisation lorsque l’énergie du rayonnement est suffisante pour arracher des
électrons aux atomes et molécules des cellules, ce qui entraîne des réactions chimiques
inhabituelles ⟹ les cellules vont muter, voire même, mourir
pour les cellules mutées (irradiation globale) :
- Si elles sont éliminées par le système immunitaire, l'organe irradié ne sera pas
affecté.
- Si elles ne sont pas éliminées, il peut se développer une tumeur cancéreuse
(principalement : de la thyroïde, des os, du sang, du poumon, du sein). Dans le cas
de cellules reproductrices, des anomalies génétiques peuvent être transmises à la
descendance, avec risques de malformations, de troubles mentaux et de retards de
croissance. Ces effets sont à relativement long terme ("effets différés").
pour les cellules mortes (irradiation globale) :
- Si les cellules mortes sont peu nombreuses, le fonctionnement de l'organe irradié
ne sera pas affecté, et les cellules mortes seront petit-à-petit évacuées et
remplacées par l'organisme.
- Si elles sont plus nombreuses, l'organisme irradié va souffrir de symptômes
persistants : brûlure, perte de cheveux, cataracte, troubles digestifs,
affaiblissement des défenses immunitaires... Une hospitalisation est alors
indispensable, et peut mener à la guérison si la dose absorbée n'est pas trop
importante.
- Si elles sont encore plus nombreuses, l'organe irradié peut être biologiquement
détruit, ou cesser de fonctionner, entraînant éventuellement la mort.
•
Danger des rayonnements : le danger augmente avec l'activité A de la source radioactive, la
proximité de la source, la durée d'exposition et le type de radioactivité, le type de tissu (les
plus fragiles sont la peau, l'intestin, la moelle osseuse, spermatozoïdes, ovules)
Un rayonnement est d’autant plus dangereux que l’énergie qu’il transporte est élevée. On
appelle dose absorbée l’énergie reçue par kg de matière vivante. L’unité SI est le Gray
⟹ ૚ ࡳ࢟ = ૚ ࡶ. ࢑ࢍି૚
Dose < 5 ‫ ݕܩ‬: forme hématopoïétique : état fébrile, céphalées, anorexie, anémie et infection
⟹ convalescence puis guérison vers le fin du 2e mois
ࡰࢋ ૞ à ૛૙ ࡳ࢟ : forme gastro-intestinale : vomissements, diarrhées, perforations intestinales,
défaillances d'organes, hémorragies ⟹ décès certain une semaine après l’irradiation
> 50 ‫ ݕܩ‬: forme, nerveuse : prostration, convulsions, décès au maximum en quelques heures
6
IV.
4 types de radioactivité :
Radioactivité β− : émission d’un électron ି૚૙ࢋ
La radioactivité β− affecte les nucléides ܺ présentant un excès de neutrons (« béta ࡺégatif→
ࡺeutron »); lors de cette désintégration, il y a émission d’un électron ି૚૙ࢋ , et d’un antineutrino
ത (particule sans charge et sans masse, nécessaire pour assurer le principe de conservation de
ࣇ
l’énergie )
࡭
ࢆࢄ
→
࡭ ∗
ࢆା૚ࢅ
exemple :
•
•
•
•
ଷ
ଵ‫ܪ‬
+
૙
ି૚ࢋ
ത
+ ࣇ
→ ଷଶ‫ ݁ܪ‬+ ିଵ଴݁ + ߥҧ
஺
௓ܺ ∶ ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ‫݌‬è‫݈ܾ݁ܽݐݏ݊݅ ݁ݎ‬
஺ ∗
ቐ ௓ାଵܻ : ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ݂݈݅‫݈ ݏ݊ܽ݀ ݏ‬ᇱ é‫ݐ݅ܿݔ݁ ݐܽݐ‬é
଴
ିଵ݁ ∶ é݈݁ܿ‫݊݋ݎݐ‬
Le rayonnement ߚ ି est moyennement pénétrant, arrêté par une feuille d’aluminium de
quelques mm d’épaisseur.
Son pouvoir d’ionisation est moyen.
Réaction isobarique puisque A n’est pas modifié
Les particules ߚ ି et ߥҧ se partagent de manière aléatoire l’énergie ࡱ de la réaction, d’où un
spectre d’émission continu : il s’étend de 0 quand ߥҧ emporte toute l’énergie, jusqu’à ࡱ
quand ߥҧ n’emporte aucune énergie
Couple Bismuth / Polonium
•
•
Applications médicales : mise en évidence de métastase à traiter (ex : cancer thyroïdien)
Condition d’émission de la radioactivité ࢼି :
la réaction ࢼି n'a lieu que si la différence de masse entre atome-père et atome-fils > 0
la réaction ࢼି n'a lieu que si la différence énergétique entre atome-père et atome-fils > ૙
7
démonstration : en notant ࢓ la masse des ࢔࢕࢟ࢇ࢛࢞ (masse de l’atome ஺௓ܺ - masse des Z
électrons), il faut que ∆‫݉∆ = ܧ‬. ܿ² > 0 ቀܽ‫݉ = ݉∆ ܿ݁ݒ‬൫ ஺௓ܺ ൯ − ݉൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯ − ݉(ࢋି )ቁ
Or, en notant ग la masse de l’ࢇ࢚࢕࢓ࢋ
ቐ
஺
௓ܺ
(݀‫ ܿ݊݋‬ग൫ ஺௓ܺ)൯, on a :
݉൫ ஺௓ܺ ൯ = ℳ൫ ஺௓ܺ ൯– ܼ. ݉(݁ ି )
݉൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗
൯=
ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗
൯ − (ܼ + 1)݉(݁
ି)
݀ᇱ ‫݋‬ù ∶ ∆݉ = ൣℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ܼ. ݉(݁ ି )൧ − ൣℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯ − (ܼ + 1)݉(݁ ି )൧ − ݉(݁ ି )
‫ = ݉∆ ∶ ݐ݅݋ݏ‬ℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯ − (ܼ − (ܼ + 1) + 1)݉(݁ ି )
ࢋ࢚ ∶ ∆࢓ = ग൫ ࡭ࢆࢄ ൯ − ग൫ ࢆା૚࡭ࢅ∗ ൯
⟹ ܿ‫ > ݉∆ ݊݋݅ݐ݅݀݊݋‬0 ⟹ ℳ൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − ℳ൫ ஺௓ܺ ൯ > 0 ⟹ ∆ℳ > 0
࡭ ∗
ࢅ ൯൧. ࢉ²
la ࢼି est : ∆ࡱ = ൣग൫ ࡭ࢆࢄ ൯ − ग൫ ࢆା૚
Bilan énergétique : avec les masses atomiques, la libération d’énergie en MeV au cours de
‫݉∆ = ܧ∆ ∶ ݁ݒݑ݁ݎ݌‬. ܿ ଶ ܽ‫݉ = ݉∆ ܿ݁ݒ‬൫ ஺௓ܺ ൯ − ݉൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − ݉(ࢋି )
‫ݎ݋‬,
݁݊ ߚ ି ∶ ∆݉ = ℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯
⟹ ∆‫ = ܧ‬ൣℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯൧. ܿ²
Radioactivité β + : émission d’un positon ା૚૙ࢋ
La radioactivité β+ affecte les nucléides X présentant un excès de protons (« béta ࡼlus→ ࡼositif →
ࡼroton ») ; lors de cette désintégration, il y a émission d’un positon ା૚૙ࢋ (antiparticule associée à
l’électron), et d’un neutrino ߥ
஺
௓ܺ ∶ ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ‫݌‬è‫݈ܾ݁ܽݐݏ݊݅ ݁ݎ‬
࡭ ∗
૙
࡭
஺ ∗
ᇱ
ࢄ
→
ࢅ
+
ࢋ
+
ࣇ
ቐ
ࢆ
ࢆି૚
௓ିଵܻ : ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ݂݈݅‫ ݈ ݏ݊ܽ݀ ݏ‬é‫ݐ݅ܿݔ݁ ݐܽݐ‬é
ା૚
଴
ିଵ݁ ∶ é݈݁ܿ‫݊݋ݎݐ‬
•
•
•
•
•
exemple :
ଷ଴
ଵହܲ
→
ଷ଴ ∗
ଵସܵ݅
+ ାଵ଴݁ + ߥ
Réaction isobarique puisque ‫ ܣ‬n’est pas modifié
La radioactivité β+ ne concerne que les noyaux artificiels, ce sont des particules à durée de vie
très courte.
Ainsi que le rayonnement β− , le rayonnement β+ est moyennement pénétrant, arrêté par une
feuille d’aluminium de quelques mm d’épaisseur.
Son pouvoir d’ionisation est moyen.
Deux particules, ା૚૙ࢋ et ࣇ se partagent de façon aléatoire l’énergie émise : spectre continu
8
•
Le positon émis entre en contact avec les électrons du milieu extérieur : il s’annihile avec un
électron : ା૚૙ࢋ + ି૚૙ࢋ → ૛ࢽ
⟹ la matière disparaît, au profit de deux ߛ : énergie de 0,511 MeV chacun et émis à
180° l’un de l’autre ⟹ la double émission ࢽ est caractéristique du β+
•
Condition d’émission de la radioactivité β + :
la réaction ࢼା n'a lieu que si la différence de masse entre atome-père et atome-fils > 2. ࢓(ࢋି )
la réaction ࢼା n'a lieu que si la différence énergétique entre atome-père et atome-fils > ૚, ૙૛૛ ࡹࢋࢂ
démonstration : en notant ࢓ la masse des ࢔࢕࢟ࢇ࢛࢞ (masse de l’atome ஺௓ܺ - masse des Z
électrons), il faut que ∆‫݉∆ = ܧ‬. ܿ² > 0 ቀܽ‫݉ = ݉∆ ܿ݁ݒ‬൫ ஺௓ܺ ൯ − ݉൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − ݉(ࢋି )ቁ
Or, en notant ग la masse de l’ࢇ࢚࢕࢓ࢋ
ቐ
஺
௓ܺ
(݀‫ ܿ݊݋‬ग൫ ஺௓ܺ)൯, on a :
݉൫ ஺௓ܺ ൯ = ℳ൫ ஺௓ܺ ൯– ܼ. ݉(݁ ି )
݉൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗
൯=
ℳ൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗
൯ − (ܼ − 1)݉(݁
ି)
݀ᇱ ‫݋‬ù ∶ ∆݉ = ൣℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ܼ. ݉(݁ ି )൧ − ൣℳ൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − (ܼ − 1)݉(݁ ି )൧ − ݉(݁ ି )
‫ܯ = ݉∆ ∶ ݐ݅݋ݏ‬൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − (ܼ − (ܼ − 1) + 1)݉(݁ ି )
݁‫ࡹ = ࢓∆ ∶ ݐ‬൫ ࡭ࢆࢄ ൯ − ग൫ ࢆି૚࡭ࢅ∗ ൯ − ૛. ࢓(ࢋି )
⟹ ܿ‫ > ݉∆ ݊݋݅ݐ݅݀݊݋‬0 ⟹ ℳ൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − ℳ൫ ஺௓ܺ ൯ > 2. ݉(݁ ି ) ⟹ ∆ℳ > 2. ݉(ࢋି )
Et comme 2. ݉(ࢋି ). ܿ² = 1,022 ‫ܸ݁ܯ‬, ∆‫݉∆ = ܧ‬. ܿ² > 0 ࢙࢙࢏ ∆ग. ࢉ² > 1,022 ‫ܸ݁ܯ‬
Bilan énergétique : avec les masses atomiques ग, la libération d’énergie en MeV au cours
࡭ ∗
de la ࢼା est : ∆ࡱ = ൣग൫ ࡭ࢆࢄ ൯ − ग൫ ࢆା૚
ࢅ ൯൧. ࢉ² − ૚, ૙૛૛
‫݉∆ = ܧ∆ ∶ ݁ݒݑ݁ݎ݌‬. ܿ ଶ ܽ‫݉ = ݉∆ ܿ݁ݒ‬൫ ஺௓ܺ ൯ − ݉൫ ௓ିଵ஺ܻ ∗ ൯ − ݉(ࢋି )
‫ݎ݋‬,
݁݊ ߚ ା ∶ ∆݉ = ℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯ − 2. ݉(݁ ି )
⟹ ∆‫ = ܧ‬ൣℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯ − 2. ݉(݁ ି )൧. ܿ²
⟹ ∆‫ = ܧ‬ൣℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯൧. ܿ² − 2. ݉(݁ ି ). ܿ²
⟹ ∆‫ = ܧ‬ൣℳ൫ ஺௓ܺ ൯ − ℳ൫ ௓ାଵ஺ܻ ∗ ൯൧. ܿ² − 1,022
9
la capture électronique CE : processus qui conduit au même élément-fils que le β+
Si la condition ∆ℳ. ܿ² > 1,022 ‫ܸ݁ܯ‬n’est pas respectée, la CE peut éventuellement avoir lieu ;
elle intervient lorsqu’un noyau capture un électron de son propre cortège électronique : un proton
du noyau réagit alors avec cet électron, transmutant celui-ci en un neutron. Il y a également
toujours formation d’un neutrino : ૚૚࢖ + ି૚૙ࢋ → ૚૙࢔ + ࣇ
Pour un atome donné :
Exemple :
•
•
ହହ
ଶ଺ ‫݁ܨ‬
+
଴
ିଵ ݁
࡭
ࢆࢄ
→
+
૙
ି૚ࢋ
ହହ
ଶହ ‫݊ܯ‬
→
+ߥ
࡭ ∗
ࢆି૚ࢅ
+ࣇ
la vacance laissée par l’électron provoque un réarrangement de tout le cortège électronique
⟹ effet-Auger et émission de photons de fluorescence
Application médicale : dosages hormonaux, curiethérapie (traitement tumeurs prostate)
Radioactivité α : émission d’un noyau d’Hélium ૝૛ࡴࢋ
࡭
ࢆࢄ
•
•
•
•
•
•
→
࡭ି૝ ∗
ࢆି૛ࢅ
+
૝
૛ࡴࢋ
൞
exemple :
஺
௓ܺ
࡭ି૝ ∗
ࢆି૛ࢅ :
ଶଵଶ
଼ଷ‫݅ܤ‬
→
∶ ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ‫݌‬è‫݈ܾ݁ܽݐݏ݊݅ ݁ݎ‬
݊‫ ݑܽݕ݋‬− ݂݈݅‫ ݈ ݏ݊ܽ݀ ݏ‬ᇱ é‫ݐ݅ܿݔ݁ ݐܽݐ‬é ૝
૛ࡴࢋ
ଶ଴଼ ∗
଼ଵ݈ܶ
∶ noyau d’Hélium
+ ସଶ‫ ݁ܪ‬+ ߥҧ
Radioactivité naturelle ou induite concernant les noyaux lourds (࡭ > 80)
Pouvoir de pénétration faible : ce sont des particules facilement arrêtées par quelques cm
d’air ou une feuille de papier.
Du fait de leur taille et de leur double charge positive, le rayonnement ߙ est le plus ionisant.
Toutes les particules ߙ émises ont la même énergie.
Pas d’application médicale de la radioactivité ߙ
L’énergie des particules ߙ est quantifiée (cf mécanique quantique) : spectre de raies
couple Bismuth / Thallium
10
•
Condition d’émission de la radioactivité ࢻ :
la réaction ࢻ n'a lieu que si la différence de masse entre atome-père et atomes-fils > 0
la réaction ࢻ n'a lieu que si la différence énergétique entre atome-père et atomes-fils > ૙
Radioactivité ࢽ : le noyau-fils est émis dans un état d’énergie excité (voir chapitre
mécanique quantique) : lors de la désexcitation de ce noyau, l’excédent d’énergie se libère
sous forme de rayonnement électromagnétique, correspondant à l’émission de photons de très
haute fréquence : c’est donc un rayonnement très énergétique
ࢅ∗ → ࢅ + ࢽ
•
•
•
•
•
ܻ ∗ ∶ ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ݂݈݅‫ ݏ‬é݉݅‫ ݈ ݏ݊ܽ݀ ݏ‬′ é‫ݐ݅ܿݔ݁ ݐܽݐ‬é
ቐ
ܻ ∶ ݊‫ ݑܽݕ݋‬− ݂݈݅‫݀ ݏ‬é‫ݐ݅ܿݔ݁ݏ‬é
ߛ ∶ ‫ ݐ݊݁݉݁݊݊݋ݕܽݎ‬é݈݁ܿ‫݊݃ܽ݉݋ݎݐ‬é‫݁ݑݍ݅ݐ‬
Le rayonnement γ est très pénétrant, il faut une forte épaisseur de béton (plusieurs mètres)
ou de plomb (quelques cm) pour s’en protéger.
Bien qu’il soit moins ionisant que les rayonnements β, son très fort pouvoir de pénétration le
rend particulièrement dangereux pour les organismes vivants.
L’énergie des particules ߛ est quantifiée (cf mécanique quantique) ⟹ spectre de raies
caractéristiques de l’élément radioactif
« Radioactivité ࢽ pure » : la radioactivité peut également survenir lors d’une transition
isomérique ; les isomères nucléaires, très instables, « retombent » sur le nucléide stable (état
énergétique fondamental) émettant des photons énergétiques (rayons X ou rayons γ)
Ex : le technétium 99m ଽଽ௠ܶܿ est très utilisé en médecine pour son émission de photons de
143 keV correspondant aux rayons X employés usuellement en radiologie.
Conversion interne (CI) : dans certains cas, le photon émis lors de la désexcitation
communique son énergie à un électron du cortège électronique, qui est expulsé ⟹ il s’ensuit
un réarrangement du cortège électronique pour combler la lacune de l’électron éjecté
(émission de photons de fluorescence (photons X) ou d’un électron Auger
⟹ spectre à la fois continu et de raies d’énergie.
Rem : ne pas confondre CI (transfert interne d'énergie) et effet photoélectrique (photon extérieur)
Cette illustration reflète les pouvoirs pénétrants des différentes particules :
11
⟹ Application : scintigraphie par ࢽ − ࢉࢇ࢓é࢘ࢇ
La médecine nucléaire utilise des isotopes radioactifs pour l’exploration de l’organisme humain. La
scintigraphie consiste à injecter (le plus souvent par voie veineuse) un isotope radioactif (le traceur)
qui se fixe dans la partie à explorer et émet un rayonnement gamma à l’extérieur que l’on peut détecter
grâce à une caméra à scintillation
⟹ la ߛ − ܿܽ݉é‫ ܽݎ‬permet ainsi la localisation spatiale des photons émis par l'organe cible
Les isotopes utilisés sont l'iode 131I pour l’exploration fonctionnelle de la thyroïde et surtout le
technétium 99Tc dont l’intérêt est sa courte période (ࢀ = ૟, ૙૛ ࢎ), ce qui minimise les équivalents de
dose administrée.
Modes / Schéma de désintégration :
Certains noyaux ont plusieurs modes possibles de désintégration. Par exemple : le 64Cu se désintègre
soit par émission β- ou β+ , soit par capture électronique CE.
Le schéma de désintégration d'une substance radioactive est une représentation graphique de toutes les
transitions de cette désintégration, et de leurs relations. Les niveaux d'énergie des noyaux père et fils y
sont représentés par des traits horizontaux.
schéma de désintégration du cuivre 64
12
Autre exemple : schéma de désintégration du Strontium 90 (demi-vie de 28,8 ans)
•
•
ଽ଴
Le noyau-mère ଷ଼
ܵ‫ ݎ‬se désintègre tout d’abord en Yttrium ଽ଴
ଷଽ ܻ avec un temps de demi-vie de
64,1 ℎ݁‫ݏ݁ݎݑ‬, en émettant des électrons d’une énergie cinétique maximum de 0,546 ‫ܸ݁ܯ‬.
ଽ଴
Ce noyau intermédiaire se désintègre ensuite en Zirconium ସ଴
ܼ‫ݎ‬, de deux manières différentes :
→ Soit il se désintègre directement en un noyau stable de Zirconium, et ce avec une énergie de
2,284 MeV : la probabilité de cette désintégration est de 99,98%
→ Soit ce même noyau d’Yttrium peut se désintègre en un noyau excité de Zirconium, avec une
énergie cinétique de 0,523 ‫ ܸ݁ܯ‬: la probabilité de cette désintégration est donc de 0,02 %.
Cette désintégration est suivie de l’émission d’un rayonnement γ de 1,761 ‫ܸ݁ܯ‬
V.
Décroissance radioactive :
Les noyaux radioactifs n’ont pas toujours la même capacité de désintégration ; on constate que certains
mettent beaucoup de temps, d’autres très peu.
Ce qui caractérise la propension d’un nucléide radioactif à se désintégrer, c’est sa constante
radioactive ࣅ.
ࣅ représente « la probabilité qu’un noyau se désintègre dans la seconde à venir »
Pendant la durée ∆‫ ݐ‬cette probabilité devient donc : ࣅ. ઢ࢚
Pour une population de ܰ noyaux radioactifs, il se désintégrera donc : ∆ܰ = − ߣ∆‫( ܰ × ݐ‬signe – car
le nombre de noyaux diminue au cours du temps) ; en passant en instantané on a : ݀ܰ = − ߣ݀‫ܰ × ݐ‬
d’où :
ࢊࡺ
ࢊ࢚
= −ࣅࡺ
équation différentielle régissant la variation
du nombre de noyaux radioactifs au cours du temps
13
La solution de cette équation différentielle donne la Loi de Décroissance radioactive :
ࡸ࢕࢏ ࢊࢋ ࡰéࢉ࢘࢕࢏࢙࢙ࢇ࢔ࢉࢋ ࢘ࢇࢊ࢏࢕ࢇࢉ࢚࢏࢜ࢋ :
ܰ
ቊ 0
ࡺ(࢚) = ࡺ૙ . ࢋି ࣅ࢚
Remarques :
si t est en s, ߣ en ‫ି ݏ‬ଵ
si t est en h, ߣ en ℎିଵ
∶ ݊‫ ݏ݂݅ݐܿܽ݋݅݀ܽݎ ݔݑܽݕ݋݊ ݁݀ ݁ݎܾ݉݋‬
ߣ ∶ ℎ‫݃݋݉݋‬è݊݁ à ‫ି ݏ݌݉݁ݐ ݊ݑ‬ଵ
si t est en j, ߣ en ݆ ିଵ
si t est en an , ߣ en ܽ݊ ିଵ
N(t) représente le nombre de noyaux radioactifs présents à l’instant t, et non le nombre
de noyaux désintégrés. (ܰௗ௘௦ = ܰ଴ − ܰ଴ . ݁ ି ఒ௧ ⟹ ܰௗ௘௦ = ܰ଴ (1 − ݁ ି ఒ௧ ) )
Deux temps particuliers : T et τ
Période radioactive T , ou : temps de demi-vie ‫ݐ‬ଵ/ଶ : durée au bout de laquelle la moitié des
noyaux radioactifs initialement présents se sont désintégrés
ܰ ൬‫ݐ‬భ ൰ =
ேబ
మ
ቐ
‫ܰ ∶ ݎ݋‬൫‫ݐ‬ଵ/ଶ ൯ = ܰ଴ . ݁ ି ఒ௧
Ex :
ଶ
ࢀࢉ
ૢૢ
൜
1
2
donc :
ln ቈ ቉ = ln [݁
− ߣ‫ݐ‬1
2
ேబ
ଶ
= ܰ଴ . ݁ ି ఒ௧భ/మ
et
] ⟺ − ln 2 = − ߣ‫ݐ‬ଵ/ଶ
࢚૚/૛ =
ࣅ = ૜, ૛૙ૢ. ૚૙ି૞ ࢙ି૚ ࢚૚/૛ = ૟ ࢎ
14
࢒࢔૛
ࣅ
ଵ
ଶ
= ݁ ି ఒ௧భ/మ
Remarque : plus le temps de demi-vie est court, plus ߣ est élevé, donc plus la désintégration est
rapide :
à ‫ݐ‬భ
మ
⟹
ேబ
ଶ
à 2‫ݐ‬భ
.
.
.
à ࢔. ࢚૚
మ
⟹
⟹
૛
ேబ
ଶమ
.
.
.
à 3‫ݐ‬భ
మ
⟹
ࡺ૙
૛࢔
Isotopes à période courte Isotopes à période longue
ଶଵସ
ଵସ
ܲ‫ ∶ ݋‬164 ߤ‫ݏ‬
‫∶ܥ‬
5 700 ܽ݊‫ݏ‬
ଶଷଽ
ଵହ
ܲ‫ ∶ ݑ‬24 000 ܽ݊‫ݏ‬
ܱ∶
2 ݉݅݊
ଵଷଵ
ଶଷହ
‫∶ܫ‬
8݆
ܷ∶
710 ݈݈݉݅݅‫݊݊ܽ ݏ݊݋‬é݁‫ݏ‬
଺଴
ସ଴
‫∶ ݋ܥ‬
5 ܽ݊‫ݏ‬
‫∶ܭ‬
1,3 ݈݈݉݅݅ܽ‫݊݊ܽ ݀ݎ‬é݁‫ݏ‬
ଵଷ଻
ଶଷ଼
‫ ∶ ݏܥ‬30 ܽ݊‫ݏ‬
ܷ∶
4,5 ݈݈݉݅݅ܽ‫݊݊ܽ ݀ݎ‬é݁‫ݏ‬
15
ேబ
ଶయ
Constante de temps :
࣎=
૚
ࣅ
⟹
‫ݐ‬ଵ/ଶ = ߬. ݈݊2
Remarques :
‫ݐ‬ଵ/ଶ ݁‫߬ ݁ݑݍ ݐ݅ݐ݁݌ ݏݑ݈݌ ݐݏ‬
la représentation semi-logarithmique de la loi de désintégration radioactive est une droite :
ܰ(‫ܰ = )ݐ‬଴ . ݁ ି ఒ௧
⟹
ே(௧)
ேబ
ln ܰ(‫ )ݐ‬− ݈݊ ܰ଴ = − ߣ‫ݐ‬
= ݁ ି ఒ௧
⟹
⟹
ln
ேబ
= ݈݊ (݁ ି ఒ௧ )
‫ࡺ ࢔࢒ = )࢚(ࡺ ܖܔ‬૙ − ࣅ࢚
La pente de cette droite vaut – ࣅ
16
ே(௧)
VI.
Activité radioactive :
L’activité moyenne ࣛ d’un échantillon radioactif est le nombre moyen de désintégrations qui se
produisent par seconde :
ऋ(࢚) = −
ࢊࡺ
ࢊ࢚
ܷ݊݅‫ݐ‬é : ݈݁ ‫( ݈݁ݎ݁ݑݍܿ݁ܤ‬1975): 1 ‫ = ݍܤ‬1 ݀݁‫ݏ‬/‫ݏ‬
Autre unité : le curie : activité d’1 g de radium
⟹ ૚ ࡯࢏ = ૜, ૠ. ૚૙૚૙ ࡮ࢗ ; ૚ ࢓࡯࢏ = ૜ૠ ࡳ࡮ࢗ
Exploitation :
ࣛ(‫ = )ݐ‬−
ௗே
ௗ௧
et ܰ(‫ܰ = )ݐ‬଴ . ݁ ି ఒ௧ , donc : ࣛ(‫ = )ݐ‬−
ࣛ(‫ܰ[ߣ = )ݐ‬଴ . ݁ ି ఒ௧ ]
⟹
En particulier : ࣛ଴ = ߣܰ଴
ऋ = ࣅࡺ
Et comme : ࣛ(‫ܰߣ = )ݐ‬0 . ݁− ߣ‫ݐ‬
⟹
ௗ(ேబ .௘ ష ഊ೟ )
ௗ௧
= − ܰ଴
"é࢛ࢗࢇ࢚࢏࢕࢔ ࢊ′ࢇࢉ࢚࢏࢜࢏࢚é"
ௗ(௘ ష ഊ೟ )
ௗ௧
= ߣܰ଴ . ݁ ି ఒ௧
ࣛ(‫ࣛ = )ݐ‬଴ . ݁ ି ఒ௧
࢒࢕࢏ ࢊࢋ ࢒ᇱ ࢇࢉ࢚࢏࢜࢏࢚é ∶ ऋ(࢚) = ऋ૙ . ࢋି ࣅ࢚
Remarques :
La courbe de la loi de l’activité ࣛ(‫ )ݐ‬a la même forme que la courbe de la loi de décroissance
exponentielle que ܰ(‫)ݐ‬, mais attention ce n’est pas le même phénomène
ࣛ(‫ )ݐ‬peut également être vue comme une « vitesse de désintégration »
Une autre définition de la demi-vie peut donc être : durée au bout de laquelle l’activité initiale
d’un échantillon a été divisée par 2
à ‫ݐ‬భ
మ
⟹
……
ऋ૙
ଶ
;
à ࢔. ࢚૚
૛
17
à 2‫ݐ‬భ
మ
⟹
⟹
ऋ૙
૛࢔
ऋ૙
ଶమ
•
Comme ऋ = ࣅࡺ et =
࢒࢔૛
࢚૚/૛
ऋ=
, on a :
ࡺ.࢒࢔૛
࢚૚/૛
Pour deux échantillons de même nombre initial de noyaux N଴ , celui qui a la demi-vie la plus
courte est celui qui a l’activité la plus grande
Relation importante entre nombre de noyaux N et la masse m :
1 mole ↔ ࣨ஺
n moles ↔ N noyaux
d’autre part : ݊ =
;
࢓=
ࡺ.ࡹ
घ࡭
௠
ெ
d’où :
ou :
N=
donc : ݊ =
ே
ࣨಲ
࢓.घ࡭
ࡹ
௠
=ெ
ࣨ஺ = 6,02. 10ଶଷ ݊‫ݔݑܽݕ݋‬. ݉‫ି ݈݋‬ଵ
avec ቐ ‫ܯ‬: ݉ܽ‫݃ ݊݁ ݁ݎ݈݅ܽ݋݉ ݁ݏݏ‬. ݉‫ି ݈݋‬ଵ ݉ ∶ ݉ܽ‫ ݈ ݁݀ ݁ݏݏ‬ᇱ éܿℎܽ݊‫݃ ݊݁ ݊݋݈݈݅ݐ‬
18
ே
ࣨಲ
Ex : quelle est l’activité d’ ࢍ ݀’‫ ݁݀݋ܫ‬131, de période radioactive ࢀ = ૡ, ૚ ࢐ ?
‫ۓ‬
ۖ
ۖ
ऋ = ࣅࡺ
ࡺ=
࢓. घ࡭
ࡹ ‫۔‬
࢒࢔૛
ۖ
ۖ ࣅ= ࢚
૚
‫ە‬
૛
ऋ=
⟹
ऋ = ࣅ.
࢓. घ࡭
ࡹ
࢒࢔૛
૚ × 6,02. 10
.
ૡ, ૚ × ૛૝ × ૜૟૙૙
૚૜૚
⟹
23
ऋ=
⟹
࢒࢔૛ ࢓. घ࡭
.
࢚૚
ࡹ
૛
ऋ = ૝, ૟ × ૚૙૚૞ ࡮ࢗ
VII. Filiation radioactive :
Une filiation radioactive (ou « décroissance multiple ») est constituée par un enchaînement
d’émission de radioactivités successives par les éléments qui se forment. Nous étudions ici le cas
simple d’une filiation radioactive à 2 corps.
Soit un noyau-père ࡭ composé, à t = 0, d’une population de ࡺ૙૚ noyaux radioactifs, de constante
radioactive ࣅ૚ .
Si ࡭ se désintègre en donnant naissance à un noyau-fils ࡮, lui-même radioactif de constante
radioactive ࣅ૛ , la population ࡺ૛ noyaux radioactifs ࡮ résulte :
− de la production de noyaux ࡮ par désintégration de ࡭ suivant : ࡺ࢚૚ = ࡺ૙૚ . ࢋି ࣅ૚࢚
− de la désintégration de noyaux ࡮ avec : ࡺ૙૛ = ૙
A chaque variation ࢊ࢚ il y a :
− apparition de : ࣅ૚ ࡺ૚ ࢊ࢚
− disparition de : −ࣅ૛ ࡺ૛ ࢊ࢚
⟹ ࢊࡺ૛ = ࣅ૚ ࡺ૚ ࢊ࢚−ࣅ૛ ࡺ૛ ࢊ࢚
La solution de cette équation différentielle est :
ࡲ࢏࢒࢏ࢇ࢚࢏࢕࢔ ࢘ࢇࢊ࢏࢕ࢇࢉ࢚࢏࢜ࢋ :
ࡺ࢚૛ = ࡺ૙૚ .
ࣅ૚
. ൫ࢋି ࣅ૚࢚ − ࢋି ࣅ૛࢚ ൯
ࣅ૛ − ࣅ૚
ऋ࢚૛ = ऋ࢚૚ .
ࣅ૛
. ൫૚ − ࢋି (ࣅ૛ିࣅ૚) ࢚ ൯
ࣅ૛ − ࣅ૚
࢕࢛, ࢖࢕࢛࢘ ࢒ᇱ ࢇࢉ࢚࢏࢜࢏࢚é:
19
Equilibre séculaire : cas où la décroissance
déc
du noyau-père
père est négligeable devant celle du noyau-fils
noyau
Si λ2 >> λ1 , c-à-d si T2 << T1, c-àà-d si le noyau ࡮ se désintègre beaucoup plus rapidement que sa
« production » par le noyau-père
père ࡭
⟹ l’activité du noyau-père
père sera quasi-constante
quasi onstante pendant la croissance de l’activité du noyaunoyau
fils
noyau
⟹ au bout d’un temps suffisamment grand (mais inférieur à T1,), l’activité du noyau-fils
devient égale à celle du noyau-père
noyau
(« l'activité du descendant tend vers celle du parent ») ;
chaque désintégration
ésintégration d’un noyau produit un autre noyau instable, qui se désintègre à sont
tour, etc…
ऋ࢚૛ = ऋ૙૚ . ൫૚ − ࢋି (ࣅ૛ିࣅ૚) ࢚ ൯
ࢇ࢜ࢋࢉ ∶ ቐ
࢚
૙
ି ࣅ૚ ࢚
ऋ૚ = ऋ૚ . ൫૚ − ࢋ
൯
ଵଷ଻
Ex : filiation Césium-Baryu
Baryum : ܶ൫ ଵଷ଻
2 ݉݅݊
ହହ‫ݏܥ‬൯ = 30 ܽ݊‫ ݏ‬et ܶ൫ ହ଺‫ܽܤ‬൯ = 2,5
Pour les calculs on utilise les constantes radioactives du père (même si ces calculs concernent le fils, à
partir du moment où l’équilibre est atteint [ce qui est quasiment toujours le cas])
Equilibre transitoire : cas où l’activité du noyau-fils
noyau fils est plus grand que l’activité du noyau-père
noyau
(mais pas beaucoup beaucoup
coup plus grand ⟹ équilibre séculaire)
Si λ2 > λ1 , c-à-d si T2 < T1, c-à-dd si le noyau ࡮ se désintègre un peu plus rapidement que sa
« production » par le noyau-père
père ࡭
⟹ pendant que l’activité ऋ૚ (࢚) du noyau-père décroît, l’activité ऋ૛ (࢚) du noyau-fils
noyau
croît, atteint un
maximum, puis décroît parallèlement à ऋ૚ (࢚)
20
Le maximum de ࣛଶ est obtenu pour le temps :
ࢀ࢓ࢇ࢞ =
‫ࣅ ܖܔ‬૛ ି‫ࣅ ܖܔ‬૚
ࣅ૛ ିࣅ૚
Ce temps caractérise la durée nécessaire pour que les deux activités soient en équilibre.
La connaissance de ࢀ࢓ࢇ࢞ est importante en particulier en médecine nucléaire où l’on souhaite
administrer le produit à des fins radiodiagnostics et minimiser les effets néfastes du/des produit(s)
fille(s).
Application : générateur Molybdène/Technétium, ou : « vache » à Technétium
ଽଽ
ଽଽ )
Principe : filiation Molybdène-Technétium ܶ( ସଶ
‫ = )݋ܯ‬67 ℎ et ܶ( ସଷ
ܶܿ = 6 ℎ
Le technétium 99 a une demi-vie de 6 ℎ, durée idéale d’acquisition des images par les -caméras
(scintigraphies : cancers du sein, pathologies cardiaques, scintigraphies osseuses… ), mais trop courte
pour permettre sa conservation plus d’une journée.
Le molybdène quant à lui, possède une demi-vie de 66 ℎ. Cela permet de stocker un générateur de
molybdène (la « vache ») et de « traire » son produit de décroissance, le technétium, suivant les
besoins.
Le Molybdène est livré aux sites d'utilisation attaché (adsorbé) sur une colonne échangeuse d'ions
ଽଽ
(colonne d’alumine). Il se désintègre sous forme de ସଷ
ܶܿ, qui est récupéré grâce au lavage de la
colonne par une solution saline (sérum physiologique) sous forme de pertechnétate de sodium (Na+
TcO4-).
La demi vie de molybdène 99 étant de 2,7 jours, le kit de fabrication peut être ainsi utilisé un peu
moins d'une semaine mais nécessite un acheminement rapide entre le lieu de production et le lieu
d'utilisation
21
VIII. Datations :
Datation au carbone 14 (ࡸ࢏࢈࢈࢟ ૚ૢ૝૟):
Le carbone 14 est constamment produit dans la haute atmosphère par interaction de neutrons
cosmiques avec des noyaux d’azote :
ଵ
଴݊
+
ଵସ
଻ܰ
⟶
ଵସ
଺‫ܥ‬
+ ଵଵ‫ܪ‬
Ce carbone 14 se mélange au carbone ordinaire de l’environnement et est donc intégré par tous les
organismes vivants : : dissolution du ‫ܱܥ‬ଶ dans l’eau puis absorption, photosynthèse, respiration et
nutrition…
A la mort de l’organisme, l’absorption de carbone s’arrête. Si l’organisme est bien conservé, cette
quantité de carbone est aussi conservée, sauf le carbone 14, radioactif β- qui se désintègre avec une
période d’environ 5700 ± 30 ans.
Dès lors, grâce à la loi de décroissance radioactive, si on compare l’activité d’un échantillon encore en
vie à celle d’un échantillon ancien (mort), on peut déterminer l’âge de l’échantillon ancien (objet en
bois, restes humains ou animaux…)
Remarques :
inférieur à 50 000 ans ; on considère que la méthode est fiable jusqu’à 30 000 ans ⟹ il existe
d’autres méthodes de datation, comme la méthode Potassium/Argon ou Rubidium/Strontium...
qui permettent de détermination des âges supérieurs à 50 000ans (ex : âge de la formation de
la Terre)
En se désintégrant (β-), le ଵସ଺‫ ܥ‬redonne du ଵସ଻ܰ (cycle du Carbone 14) : ଵସ଺‫ ⟶ ܥ‬ଵସ଻ܰ +
଴
ିଵ݁
a) Pour la datation au Carbone 14, la datation se limite à des matériaux organiques d’âge
•
ࣛ(‫ࣛ = )ݐ‬0 . ݁− ߣ‫ݐ‬
ࣛ
Principe de la datation au Carbone 14 :
݀ᇱ ‫݋‬ù:
⟹
‫ =ݐ‬−
ࣛ0
= ݁− ߣ‫ ⟹ ݐ‬ln
1
ࣛ
. ln
ߣ
ࣛ଴
࢚=
࢚૚
૛
࢒࢔૛
22
݁‫∶ ݐ‬
. ‫ܖܔ‬
ऋ૙
ऋ
ࣛ
ࣛ0
‫=ݐ‬
= ݈݊ ݁− ߣ‫ = ݐ‬− ߣ‫ݐ‬
1
ࣛ଴
. ln
ߣ
ࣛ
PARTIE B : Noyaux-masse-énergie
I.
Equivalence Masse-Energie : Postulat d’Einstein :
En 1905, en élaborant la théorie de la relativité restreinte, Einstein postule que la masse est une des
formes que peut prendre l'énergie.
Postulat : toute particule de masse ݉ possède au repos une énergie ‫ܧ‬଴ donnée par la relation :
ࡱ૙ = ࢓. ࢉ૛
‫ܧ‬0 ݁݊ ‫ܬ‬
݉ ݁݊ ݇݃
ቐ
ܿ: ܿé݈é‫ݐ݅ݎ‬é ݀݁ ݈ܽ ݈‫݅݉ݑ‬è‫݁݀݅ݒ ݈݁ ݏ݊ܽ݀ ݁ݎ‬
ܿ~3. 108 ݉. ‫ݏ‬−1
Conséquence : un système qui évolue en dégageant de l’énergie voit sa masse diminuer ;
inversement, s’il absorbe de l’énergie, sa masse augmente.
II.
Défaut de masse d’un noyau :
La masse du noyau d’un atome au repos (݉௑ ) est inférieur à la somme des masses des protons (݉௣ ) et
des neutrons (݉௡ ) qui le constitue ; cette différence est appelé défaut de masse :
݉௑ < ܼ݉௣ + (‫ ܣ‬− ܼ)݉௡
défaut de masse : ࢤ࢓ = ࢆ࢓࢖ + (࡭ − ࢆ)࢓࢔ − ࢓ࢄ
III.
ࢇ࢜ࢋࢉ ࢤ࢓ > 0
Energie de liaison :
a) Energie de liaison :
La formation d’un noyau à partir de ses constituants s’accompagne d’une perte de masse, donc d’un
transfert d’énergie ; dans le noyau « assemblé », les nucléons sont alors en mouvement (énergie
cinétique au lieu du repos initial) et en interactions (énergie électromagnétique ou forte).
Cette énergie transférée correspond donc à l’énergie de liaison.
L’énergie de liaison ‫ܧ‬௟ est l’énergie issue de la formation d’un noyau à partir de ses nucléons séparés
et au repos :
ࡱ࢒ = ࢤ࢓. ࢉ²
Autre formulation : l’énergie de liaison d’un noyau est numériquement égale à l’énergie qu’il
faudrait fournir à un noyau au repos pour le dissocier en ses différents nucléons (également au
repos)
23
b) Energie de liaison par nucléon :
Courbe d’Aston :
Pour visualiser la stabilité nucléaire des différents éléments de la classification périodique par nombre
de masse A croissant, on représente la courbe −
ࡱ࢒
࡭
24
en fonction de A (et non
ࡱ࢒
࡭
)
On constate que Fe et Cu sont les plus stables, leur ordre de stabilité est d’environ 8,8 MeV/nucléons
Pour A < 20, les noyaux sont instables
Pour 20 < A < 200, les noyaux sont stables
Pour A > 200, les noyaux sont instables
‫> ݁ܨ‬
ହ଺
ܵ݅ >
ଽଶ
ܺ݁ >
ଵସ଴
ܷ
ଶଷହ
Pour A > 56, la courbe permet de donner un ordre décroissant de stabilité :
Remarques :
ࡱ࢒
࡭
•
cette énergie
•
La courbe d’Aston est en fait un nuage de points ; le zéro correspond au nucléon isolé et au
repos
IV.
correspond à l’énergie nécessaire pour arracher un seul nucléon du noyau.
Les unités :
Célérité de la lumière dans le vide : c = 299 792 458 m/s ~ 3. 10଼ ݉. ‫ି ݏ‬ଵ
Unités adaptées à l’échelle submicroscopique : le système SI est inadapté au calcul de masse et
d’énergie car ses unités sont beaucoup trop grandes par rapport aux atomes. On utilise donc de
nouvelles unités
Unité de masse atomique : 1 ‫ = ܽ݉ݑ‬1,660 5402. 10ିଶ଻ ݇݃ (on trouve aussi : 1uma)
݉௣ = 1,00 728 ‫݉ ; ݑ‬௡ = 1,00 866 ‫ݑ‬
Unité d’énergie : l’électron-Volt : énergie que possède un électron lorsqu’il est accéléré par
une différence de potentiel de 1 Volt (‫)ܸ݁ = ܸݍ = ܧ‬:
1 eV = 1,602.10ିଵଽ J ou
1 MeV = 1,602.10ିଵଷ J
on a aussi : 1 uma ~ ૢ૜૚, ૞ ࡹࢋࢂ/ࢉ²
Démonstration : ‫ܧ‬௟ = ߂݉. ܿ²
1 u libère donc : ‫ܧ‬௟ = 1‫ݑ‬. ܿ² = 1,660 5402.10ିଶ଻ × (299 792 458)²
ିଵ଴
= 1,492 4191.10-10 J = 1,492 4191. 10 ൘
= 931,5 MeV
1,602. 10ିଵଷ
d’où : ‫ܧ‬௟ = 1‫ݑ‬. ܿ² ⟺ 1‫ = ݑ‬௖ మ೗ = 931,5 ‫ܸ݁ܯ‬/ܿ²
ா
Masse de l’électron : 0,511 MeV/c²
Point-Méthode : ‫ܧ‬௟ = ߂݉. ܿ²
→ si ߂݉ est en u → on transforme ߂݉ en kg (× 1,660 5402. 10ିଶ଻ )
→ on multiplie ߂݉ par c² (× 3. 10଼ )² ⟹ l’énergie apparaît en J
→ si on veut l’énergie en MeV, on divise l’énergie précédente par
1,602. 10ିଵଷ
→ si ߂݉ est en u, on multiplie par 931,5, l’énergie apparaît directement en MeV
25
la Tonne-Equivalent-Pétrole (TEP) :
1 TEP = 42 GJ = 42. 10ଽ ‫ܬ‬
Généralement, on a l’énergie libérée ‫ܧ‬௟௜௕ en Jlors de la fission d’une certaine masse d’Uranium, et l’on
demande la masse de pétrole brûlé correspondrait à cette même énergie :
1 TEP ⟷ 42. 10ଽ ‫ܬ‬
m (pétrole) ⟷ E_lib
೗೔್
݉(‫݌‬é‫ = )݈݁݋ݎݐ‬ସଶ.ଵ଴
వ
ா
V.
et ݉(‫݌‬é‫ )݈݁݋ݎݐ‬apparaît en tonnes
Fission nucléaire induite (provoquée) :
a) Principe de la fusion nucléaire :
Réaction nucléaire provoquée par l’impact d’un neutron « lent » sur un noyau lourd dit :noyau-cible ;
celui-ci se divise alors en deux noyaux plus légers et plus stables (les produits de fission), et en
neutrons possédant une très grande vitesse.
L’énergie est donc libérée sous forme d’énergie cinétique des neutrons (~ 80% de l’énergie totale
libérée), et de rayonnement ߛ
Matières fissiles : ଶଷଷܷ; ଶଷହܷ; ଶଷଽܲ‫ ;ݑ‬ଶସଵܲ‫ݑ‬
Exemple : fission induite de l’ ଶଷହܷ
ଵ
଴݊
+
ଶଷହ
ଽଶܷ
⟶
ଽସ
ଷ଼ܵ‫ݎ‬
+
ଵସ଴
ହସܺ݁
+ 2 ଵ଴݊ + ߛ
(remarque : d’autres produits de fission sont possibles pour la fission de l’ ଶଷହܷ, il n’y a pas que la
désintégration proposée ci-dessus en Strontium et Xénon)
26
Bilan énergétique pour un noyau :
l’énergie libérée par la fission d’un noyau est :
૙
ࡱ࢒࢏࢈ = ࡱ࢘éࢇࢉ࢚࢏ࢌ࢙
− ࡱ૙࢖࢘࢕ࢊ࢛࢏࢚࢙
(ࡱ࢒࢏࢈ > 0)
ࡱ࢒࢏࢈ ࢇ࢜ࢋࢉ ࢒ࢋ࢙ ࢓ࢇ࢙࢙ࢋ࢙ ∶ l’énergie libérée par une réaction nucléaire correspond à la
diminution de la masse totale du système :
ࡱ࢒࢏࢈ = ൫࢓૙࢘éࢇࢉ࢚࢏ࢌ࢙ − ࢓૙࢖࢘࢕ࢊ࢛࢏࢚࢙ ൯ × ࢉ²
Pour un noyau d’ଶଷହܷ : ‫ܧ‬௟௜௕ = (݉଴ (ܷ) + ݉଴ (݊) − ݉଴ (ܵ‫ )ݎ‬− ݉଴ (ܺ݁) − 2 ݉଴ (݊) ) × ܿ²
ࡱ࢒࢏࢈ ࢇ࢜ࢋࢉ ࢒ࢋ࢙ é࢔ࢋ࢘ࢍ࢏ࢋ࢙ ࢊࢋ ࢒࢏ࢇ࢏࢙࢕࢔ ∶
ࡱ࢒࢏࢈ = ࡱ࢒ (࢖࢘࢕ࢊ࢛࢏࢚࢙) − ࡱ࢒ (࢘éࢇࢉ࢚࢏ࢌ࢙)
Pour un noyau d’ ଶଷହܷ : ‫ܧ‬௟௜௕ = ‫ܧ‬௟ (ܵ‫ )ݎ‬+ ‫ܧ‬௟ (ܺ݁) − ‫ܧ‬௟ (ܷ) = 185 MeV
→ Notons que si on a les énergies de liaison par nucléon
ࡱ࢒࢏࢈ = ૢ૝ ×
ࡱ࢒ൗ
࡭, la formule devient :
ࡱ࢒ ૢ૝
ࡱ ૚૝૙
ࡱ ૛૜૞
ቀ ૜ૡࡿ࢘ቁ + ૚૝૙ × ࢒ ቀ ૞૝ࢄࢋቁ − ૛૜૞ × ࢒ ቀ ૢ૛ࢁቁ
࡭
࡭
࡭
Réactions en chaîne : les neutrons émis lors de la fission peuvent à leur tour provoquer la fission
d'autres noyaux ; il peut se produire une réaction en chaîne qui devient rapidement incontrôlable
(principe de la bombe à fission, ou bombe atomique).
b) Centrale nucléaire : EPR génération II (Réacteur à Eau Pressurisée)
Le premier « réacteur nucléaire » fut fabriqué par E.Fermi en 1942.
Réacteur : dispositif dans lequel une réaction en chaîne est initiée, modérée, et contrôlée.
Dans le réacteur nucléaire, les réactions nucléaires sont contrôlées par un modérateur et par des barres
mobiles (en bore) placé entre les barres de combustible ( ଶଷହܷ ‫ ݑ݋‬ଶଷଽܲ‫ )ݑ‬qui absorbent ou piègent une
partie des neutrons émis à très grande vitesse.
Sans contrôle, une réaction en chaîne se produirait, et deviendrait incontrôlable : c’est la bombe
atomique.
27
La chaleur (énergie cinétique des neutrons émis) libérée par la fission du combustible nucléaire permet
de chauffer de l’eau et d’obtenir de la vapeur dont la pression fait tourner des turbines entraînant un
alternateur, producteur d’électricité.
Puissance d’un EPR : 900 MW à 1300 MW
1 kg d’Uranium ⇔ 20 000 tonnes de TNT
Remarques :
La technologie REP est également utilisée dans les navires à propulsion nucléaire
les produits de fission sont des radio-isotopes à demi-vie assez longue : ce sont les déchets
radioactifs, qu’il faut traiter et enfouir (La Hague)
28
notons que la Catastrophe de Tchernobyl n’est pas due à une explosion nucléaire, mais à une
explosion de vapeur (surpression) ayant entraîné la libération de produits hautement
radioactifs dans l’atmosphère : nuage radioactif contenant du Césium 137 et de l’Iode 131
c) Rendement ࣁ :
ࣁ=
ࢃࢋ࢒
ࢃ࢔࢛ࢉ࢒
Exemple : le rendement d’une centrale nucléaire de type REP (génération II) est de l’ordre de
34% ; les futurs réacteurs EPR (génération III) seraient de l’ordre de 37%
ܽ‫࣪ ܿ݁ݒ‬௘௟ =
ௐ೐೗
∆௧
⟹
ܹ௘௟ = ࣪௘௟ × ∆‫ ݐ‬,
चࢋ࢒ =
ࣁ × ࢃ࢔࢛ࢉ࢒
∆࢚
݀ ′ ‫݋‬ù ∶ ߟ = ܹ೐೗
݊‫݈ܿݑ‬
࣪ ×∆௧
d) Point-Méthode : masse consommée en un jour dans une centrale
→ On calcule ࡱ࢒࢏࢈ pour une réaction : ࡱ࢒࢏࢈ = ∆࢓. ࢉ²
→ On calcule l’énergie nucléaire produite ࢃ࢔࢛ࢉ࢒ par la centrale :
→ On calcule le nombre de noyaux ࡺ consommés :
1 noyau ⟷ ࡱ࢒࢏࢈
ࡺ noyaux ⟷ ࢃ࢔࢛ࢉ࢒
⟹࢓=
ࢃ࢔࢛ࢉ࢒ =
चࢋ࢒ ×∆࢚
ࣁ
ࡺ×ࡹ
घ࡭
Remarque : l’uranium à l’état naturel contient 99,28% d’uranium 238 et 0,71% d’uranium 235.
L’uranium enrichi à 3% d’ ଶଷହܷ signifie donc que dans un échantillon d’uranium, 3% sont de
l’uranium 235 ⟹ ࢓( ଶଷହܷ) = ૜% ࢓(ࢁ)
29
VI.
Principe de la fusion nucléaire (ࢆ > 60):
Deux noyaux légers sont « assemblés » pour former un noyau plus stable et plus lourd (mais dont la
masse est inférieure à la somme des masses des noyaux légers mis en jeu)
Pour que la fusion soit possible, les deux noyaux doivent posséder une grande énergie cinétique de
façon à vaincre les forces de répulsion électrostatiques. Ainsi, rapprocher les noyaux légers et les faire
fusionner nécessite des températures très élevées, de l’ordre de 107 K (c'est pourquoi on parle de
fusion thermonucléaire).
Dans une bombe à fusion (bombe H), le détonateur est assuré par une bombe A
L’énergie libérée par la fusion (sous forme d’énergie cinétique des particules émises) est cependant
très supérieure à l’énergie apportée pour faire fusionner les noyaux.
2
Ex : fusion deutérium( 1‫ )ܪ‬/tritium ( ଷଵ‫) ܪ‬
Bilan énergétique :
૛
૚ࡴ
+ ૜૚ࡴ ⟶ ૝૛ࡴࢋ + ૚૙࢔
଴
଴
‫ܧ‬௟௜௕ = ‫ܧ‬௥é௔௖௧௜௙௦
− ‫ܧ‬௣௥௢ௗ௨௜௧௦
‫ܧ‬௟௜௕ ܽ‫∶ ݏ݁ݏݏܽ݉ ݏ݈݁ ܿ݁ݒ‬
(‫ܧ‬௟௜௕ > 0)
ࡱ࢒࢏࢈ = ൫࢓૙࢘éࢇࢉ࢚࢏ࢌ࢙ − ࢓૙࢖࢘࢕ࢊ࢛࢏࢚࢙ ൯ × ࢉ²
Pour un noyau d’ ଶଵ‫ ܪ‬: ‫ܧ‬௟௜௕ = (݉଴ ( ଶଵ‫ )ܪ‬+ ݉଴ ( ଷଵ‫ ) ܪ‬− ݉଴ ( ସଶ‫ ) ݁ܪ‬− ݉଴ (݊) ) × ܿ²
‫ܧ‬௟௜௕ ܽ‫ ݏ݈݁ ܿ݁ݒ‬é݊݁‫ )࢙࢚࢏࢛ࢊ࢕࢘࢖( ࢒ࡱ = ࢈࢏࢒ࡱ ∶ ݊݋ݏ݈݅ܽ݅ ݁݀ ݏ݁݅݃ݎ‬− ࡱ࢒ (࢘éࢇࢉ࢚࢏ࢌ࢙)
Pour un noyau d’ 21‫ܧ ∶ ܪ‬௟௜௕ = ‫ܧ‬௟ ൫ 42‫ ݁ܪ‬൯ + ‫ܧ‬௟ ቀ 21‫ܪ‬ቁ − ‫ܧ‬௟ ( 31‫ = )ܪ‬17,6 MeV
→ De même, si on a les énergies de liaison par nucléon
ࡱ࢒ൗ
࡭, la formule devient :
ࡱ࢒࢏࢈ = ૝ × ࡱ࢒ ൫ ૝૛ࡴࢋ ൯ + ૛ × ࡱ࢒ ቀ ૛૚ࡴቁ − ૜ × ࡱ࢒ ( ૜૚ࡴ)
30
L'énergie libérée au cours d'une fusion nucléaire est considérable. Ce sont des réactions de fusion qui
produisent l'énergie des étoiles, commençant par la fusion de l’hydrogène, pour donner de l’hélium,
puis des noyaux de plus en plus lourds. La fusion s’arrête au Fer, dont l’énergie de liaison par nucléon
est la plus forte de tous les éléments.
Avantages et inconvénients de la fusion par rapport à la fission :
L’énergie libérée par la fusion nucléaire est considérable
La fusion libère par nucléon une énergie plus importante que la fission
Le deutérium ଶଵ‫ ܪ‬est présent dans l’eau de mer, c’est donc une réserve d’énergie quasiinépuisable
La fusion ne présente pas les dangers de retombées radioactives de la fission, en particulier il y
a très peu de déchets nucléaires
L’exploitation industrielle de la fusion représente un défit extrêmement difficile (projet ITER)
et n’a pas lieu à ce jour
Complément : pour réaliser la fusion, il faut pouvoir maîtriser le nouvel état de la matière qui
apparaît lorsqu’on élève la température à des millions de degrés : les plasmas ⟹ les électrons et les
protons se séparent pour produire un fluide complètement ionisé, que seuls des aimants extrêmement
puissants peuvent contenir. En effet, aucune récipient solide ne résisterait à la température d’une
fusion nucléaire.
Ainsi, les tokamak ou stellarator sont des installations utilisant le confinement magnétique de la
matière, les hauts champs magnétiques créés permettant de tenir le plasma à distance des parois.
31
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