Un champ
électro magnétique
est la combinaison dun champ électrique et dun champ ma-
gnétique créée dans son voisinage par une installation élec-
trique sous tension. Ils sont produits par tout processus mettant
en œuvre des équipements de haute tension ou lemploi dai-
mants supraconducteurs : fours à induction, terminaux décran
de visualisation, spectroscopie IRM...
Un rayonnement électromagnétique est caractérisé par :
lintensité des champs électriques (amplitude des vecteurs E
en V/m) et magnétiques (amplitude des vecteurs H en A/m) ;
– la longueur donde démission (I) exprimée en nm ;
– la fréquence (f) exprimée en Hz ;
– lénergie (E) exprimée en eV ;
– la densité du ux B, exprimé en tesla T ;
– le ux magnétique, exprimé en wéber Wb – T = Wb/m2.
Les rayonnements sont classés en :
très basses fréquences dans la bande de 3 Hz à 3 kHz,
ex. : le courant alternatif ;
basses fréquences dans la bande de 3 kHz à 30 kHz,
ex. : lordinateur ;
radiofréquences dans la b
ande de 30 kHz à 300 MHz,
ex. : le téléphone portable GSM ;
hyperfréquences ou micro-ondes dans la bande de 300MHz
à 300 GHz,
ex. : RMN, IRM, four à micro-ondes.
Le champ magnétique terrestre varie selon la localisation géo-
graphique de 30 µT à l’équateur à 70 µT aux pôles.
Des valeurs de densité de champ beaucoup plus élevées peuvent
être mesurées à proximité dappareils tels que les scanners
d’IRM (jusqu’à 2T) et les spectromètres de RMN (jusqu’à 15T).
Tous les individus ne réagissent pas de manière uniforme à
lexposition de champs électro-magnétiques.
RAYONNEMENTS NON IONISANTS
Eets directs :
fréquence comprise entre 0 et 10 MHz : apparition de courant
induit dans lorganisme pouvant, en fonction de son intensité,
stimuler le système nerveux ;
fréquence entre 100 kHz et 10 GHz : échauement des tissus et
si lintensité est élevée pouvant conduire à des brûlures super-
cielles ou profondes.
Eets indirects :
courant de contact avec des objets conducteurs entrant dans
le champ ;
eet sur les implants conducteurs passifs et actifs ;
étincelles produites par les courants induits ou de contact ;
mise en mouvement dobjets métalliques par des champs ma-
gnétiques à partir de 3 mT.
Lexposition de courte durée à un champ très intense peut être
dangereuse pour la santé, par contre les eets à long terme dune
exposition inférieure aux seuils dapparition de réactions bio-
logiques aigües ne sont pas, à ce jour, scientiquement avérés.
Prévention
Il est recommandé :
de créer des zones correctement balisées, signalées pour limi-
ter laccès près des sources importantes démission ;
de réduire lémission à la source : conception des installations,
réglage des appareils, entretien des équipements ;
de réduire lexposition du personnel en augmentant sa dis-
tance par rapport à la source et le temps d’exposition pour les
hautes fréquences.
Les sujets porteurs d’implants actifs ou passifs ferromagné-
tiques : prothèses, clips vasculaires, agrafes... pouvant se dé-
placer ne doivent pas pénétrer dans des locaux ou règnent des
champs dépassant 3 mT.
BCPR - Nov. 2011
Le laser
produit et amplie une onde lumineuse monochromatique et de
propagation unidirectionnelle. Elle peut être émise dans linfra-
rouge, le visible ou l’ultraviolet. Lénergie maximum atteinte est
de lordre de 1010 watts. La norme européenne EN 60825-1 dé-
nit 7 classes de laser :
la classe 1 : aucun danger spécique y compris par la vision di-
recte au travers dinstruments optiques focalisant le faisceau ;
la classe 1M : aucun danger spécique pour une émission
dans la bande de 302,5 nm à 4000 nm et tant que le faisceau
n’est pas focalisé par un instrument optique ;
la classe 2 regroupe les lasers émettant dans le visible
(400 < I < 700 nm) et dont la puissance est < 1 mW. Le faisceau
peut être regardé à loeil nu pour des durées < à 0,25 s ;
la classe 2M regroupe les lasers émettant dans le visible
(400 < I < 700 nm) et dont la puissance est < 1 mW. Le faisceau
peut être regardé à lœil nu pour des durées < à 0,25 s, tant
qu’il n’est pas focalisé par un instrument optique ;
la classe 3R comprend les lasers de puissance allant jusqu’à
5 mW et émettant dans les bandes de 302,5 400 nm et de
700 nm – 106 nm. La vision directe de cette classe de laser est
dangereuse pour l’œil ;
la classe 3B comprend les lasers de puissance allant de
5 mW à 500 mW. Cette classe de laser est dangereuse pour
l’œil y compris au travers d’instrument d’optique et éven-
tuellement pour la peau. Lobser
vation dans le domaine visible
doit être limitée à 0,25
s et à 100 s dans linvisible ;
la classe 4 est réservée aux lasers de puissance > 0,5 W. Un
laser de classe 4 est très dangereux pour l’œil et pour la peau.
Les réexions diuses peuvent également entraîner des dom-
mages oculaires et cutanés et un risque dincendie ou dexplo-
sion.
Les principaux eets dépendent :
– du type de laser ;
– de la puissance du faisceau ;
– de la durée dexposition ;
– du parcours du faisceau dans la pièce.
De nature thermique, mécanique, photochimique, photo-abla-
tif, ils peuvent entraîner des risques électriques liés aux hautes
tensions.
Les eets biologiques sur lhomme sont fonction de :
la longeur donde du faisceau ;
la densité dénergie au niveau du tissu considéré ;
la capacité dabsorption du tissu.
Ils peuvent entrner des lésions oculaires et cutanées potentiel-
lement graves.
Prévention
Les appareils doivent être conformes à la norme EN 60825-1.
Ils sont installés :
dans un local réservé à cet usage, délimité, balisé réglemen-
tairement ;
– murs revêtus dun matériau ignifugé et antireet ;
accès dévs par rapport à laxe des rayonnements,
bien éclai-
rés et sans possibilité de réexion ou de diusion ;
lieux dimpact du rayonnement dépourvus de matériaux faci-
lement inammables ;
conformes à la réglementation sécurité électrique, à laména-
gement du parcours du faisceau laser et à l’utilisation de lap-
pareil en fonction de sa classe de risque ;
respect des règles dinstallation et dutilisation des appareils
portes fermées de lintérieur au moment de l’intervention ;
protection individuelle : lunettes (spéciques pour un laser de
longueur donde et de densité déterminées) et port de gants de
préférence en coton bouclette.
Les rayons
ultraviolets
sont des radiations électromagnétiques classées en 3 catégories
en fonction de leur longueur donde :
ultraviolet lointain ou UVC dans la bande 100 - 280 nm ;
ultraviolet moyen ou UVB dans la bande 280 - 315 nm ;
ultraviolet proche ou UVA dans la bande 315 - 400
nm.
Les principales sources d’UV utilisées dans le laboratoire ont
une émission cohérente, photons de longueur donde, de phase
et de direction identiques et se distinguent par des niveaux
déclairement énergétique diérents. On les trouve dans les
lampes au mercure ou au xénon en spectrophotométrie et mi-
croscopie de uorescence, lampes halogènes, les trans-illumi-
nateurs et les épi-illuminateurs pour la mise en évidence ou la
quantication de sondes uorescentes.
Lintensité des eets biologiquespend :
– de la longueur donde ;
– de lintensité du rayonnement ;
– de la durée dexposition.
Leur pouvoir de pénétration est très faible. Ils ont un eet
diéré avec un temps de latence plus ou moins long.
Les eets sur l’œil
les rayons UV B et C provoquent une inammation de la cor-
née et de la conjonctivite (kérato-conjonctivite) ;
lexposition chronique aux UV A peut accélérer lopacication
du cristallin (cataracte).
Dans la bande de 300 à 315 nm une seule exposition peut sure
à initier le phénomène.
Les eets cutanés
Les rayonnements UV B et C sont les plus agressifs : ils sont
fortement absorbés par la peau. Les eets vont dun simple
érythème au phlyctène en cas dexposition plus importante.
Lexposition réitérée aux UV B et à moindre degré aux UV A
peut provoquer des kératoses actiniques pouvant évoluer vers
un cancer de la peau. Seuls les UV C ont une action germicide
même si les UV B de longueur donde denviron 280 nm peuvent
entraîner des lésions de lADN.
Prévention
– Les locaux doivent être balisés et ventilés.
Éteindre les sources d’UV implantées dans des locaux ou des
équipements avant de travailler. Port de lunettes adaptées
ou de masque écran obligatoire en cas dexposition directe
(verres ltrants spéciaux, organiques, propionates et teintés).
Les lentilles de contact avec ltre UV ne couvrent pas la totali-
té de lœil et ne dispensent en aucun cas du port de lunettes ou
écrans faciaux ltrants. Il faut privilégier les appareils sécuri-
sés équipés dun écran indépendant de visualisation.
Porter des gants et des blouses à manches longues pour une
bonne protection de la peau.
Les lampes halogènes doivent toujours être munies de leur
protections.
BCPR - Nov. 2011
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