Le laser
produit et amplie une onde lumineuse monochromatique et de
propagation unidirectionnelle. Elle peut être émise dans l’infra-
rouge, le visible ou l’ultraviolet. L’énergie maximum atteinte est
de l’ordre de 1010 watts. La norme européenne EN 60825-1 dé-
nit 7 classes de laser :
– la classe 1 : aucun danger spécique y compris par la vision di-
recte au travers d’instruments optiques focalisant le faisceau ;
– la classe 1M : aucun danger spécique pour une émission
dans la bande de 302,5 nm à 4000 nm et tant que le faisceau
n’est pas focalisé par un instrument optique ;
– la classe 2 regroupe les lasers émettant dans le visible
(400 < I < 700 nm) et dont la puissance est < 1 mW. Le faisceau
peut être regardé à l’oeil nu pour des durées < à 0,25 s ;
– la classe 2M regroupe les lasers émettant dans le visible
(400 < I < 700 nm) et dont la puissance est < 1 mW. Le faisceau
peut être regardé à l’œil nu pour des durées < à 0,25 s, tant
qu’il n’est pas focalisé par un instrument optique ;
– la classe 3R comprend les lasers de puissance allant jusqu’à
5 mW et émettant dans les bandes de 302,5 400 nm et de
700 nm – 106 nm. La vision directe de cette classe de laser est
dangereuse pour l’œil ;
– la classe 3B comprend les lasers de puissance allant de
5 mW à 500 mW. Cette classe de laser est dangereuse pour
l’œil y compris au travers d’instrument d’optique et éven-
tuellement pour la peau. L’obser
vation dans le domaine visible
doit être limitée à 0,25
s et à 100 s dans l’invisible ;
– la classe 4 est réservée aux lasers de puissance > 0,5 W. Un
laser de classe 4 est très dangereux pour l’œil et pour la peau.
Les réexions diuses peuvent également entraîner des dom-
mages oculaires et cutanés et un risque d’incendie ou d’explo-
sion.
Les principaux eets dépendent :
– du type de laser ;
– de la puissance du faisceau ;
– de la durée d’exposition ;
– du parcours du faisceau dans la pièce.
De nature thermique, mécanique, photochimique, photo-abla-
tif, ils peuvent entraîner des risques électriques liés aux hautes
tensions.
Les eets biologiques sur l’homme sont fonction de :
– la longeur d’onde du faisceau ;
– la densité d’énergie au niveau du tissu considéré ;
– la capacité d’absorption du tissu.
Ils peuvent entraîner des lésions oculaires et cutanées potentiel-
lement graves.
Prévention
Les appareils doivent être conformes à la norme EN 60825-1.
Ils sont installés :
– dans un local réservé à cet usage, délimité, balisé réglemen-
tairement ;
– murs revêtus d’un matériau ignifugé et antireet ;
– accès déviés par rapport à l’axe des rayonnements,
bien éclai-
rés et sans possibilité de réexion ou de diusion ;
– lieux d’impact du rayonnement dépourvus de matériaux faci-
lement inammables ;
– conformes à la réglementation sécurité électrique, à l’aména-
gement du parcours du faisceau laser et à l’utilisation de l’ap-
pareil en fonction de sa classe de risque ;
– respect des règles d’installation et d’utilisation des appareils
portes fermées de l’intérieur au moment de l’intervention ;
– protection individuelle : lunettes (spéciques pour un laser de
longueur d’onde et de densité déterminées) et port de gants de
préférence en coton bouclette.
Les rayons
ultraviolets
sont des radiations électromagnétiques classées en 3 catégories
en fonction de leur longueur d’onde :
–
ultraviolet lointain ou UVC dans la bande 100 - 280 nm ;
–
ultraviolet moyen ou UVB dans la bande 280 - 315 nm ;
–
ultraviolet proche ou UVA dans la bande 315 - 400
nm.
Les principales sources d’UV utilisées dans le laboratoire ont
une émission cohérente, photons de longueur d’onde, de phase
et de direction identiques et se distinguent par des niveaux
d’éclairement énergétique diérents. On les trouve dans les
lampes au mercure ou au xénon en spectrophotométrie et mi-
croscopie de uorescence, lampes halogènes, les trans-illumi-
nateurs et les épi-illuminateurs pour la mise en évidence ou la
quantication de sondes uorescentes.
L’intensité des eets biologiques dépend :
– de la longueur d’onde ;
– de l’intensité du rayonnement ;
– de la durée d’exposition.
Leur pouvoir de pénétration est très faible. Ils ont un eet
diéré avec un temps de latence plus ou moins long.
Les eets sur l’œil
– les rayons UV B et C provoquent une inammation de la cor-
née et de la conjonctivite (kérato-conjonctivite) ;
– l’exposition chronique aux UV A peut accélérer l’opacication
du cristallin (cataracte).
Dans la bande de 300 à 315 nm une seule exposition peut sure
à initier le phénomène.
Les eets cutanés
Les rayonnements UV B et C sont les plus agressifs : ils sont
fortement absorbés par la peau. Les eets vont d’un simple
érythème au phlyctène en cas d’exposition plus importante.
L’exposition réitérée aux UV B et à moindre degré aux UV A
peut provoquer des kératoses actiniques pouvant évoluer vers
un cancer de la peau. Seuls les UV C ont une action germicide
même si les UV B de longueur d’onde d’environ 280 nm peuvent
entraîner des lésions de l’ADN.
Prévention
– Les locaux doivent être balisés et ventilés.
– Éteindre les sources d’UV implantées dans des locaux ou des
équipements avant de travailler. Port de lunettes adaptées
ou de masque écran obligatoire en cas d’exposition directe
(verres ltrants spéciaux, organiques, propionates et teintés).
Les lentilles de contact avec ltre UV ne couvrent pas la totali-
té de l’œil et ne dispensent en aucun cas du port de lunettes ou
écrans faciaux ltrants. Il faut privilégier les appareils sécuri-
sés équipés d’un écran indépendant de visualisation.
– Porter des gants et des blouses à manches longues pour une
bonne protection de la peau.
– Les lampes halogènes doivent toujours être munies de leur
protections.
BCPR - Nov. 2011