Observatoire des milieux humides écologiquement remarquables (2009 - 2010) - SYRIBT
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1 - Actualisation de l’inventaire des zones humides
1.1 - Méthodologie
Méthode de définition des zones humides
L’inventaire des zones humides s’est basé sur la méthode définie par l’arrêté du 24 juin 2008 (MEEDDAT) qui
précise les critères de définition et de délimitation des zones humides, en application des articles L. 214-7-1
et R. 211-108 du code de l’environnement (voir rappel ci-contre). Les méthodes définies par ce premier texte
ont été complétées par l’arrêté du 1er octobre 2009.
Ainsi l’approche par milieu naturel a été privilégiée, en utilisant le référentiel d’habitats naturels CORINE
Biotopes.
Inventaires de terrain
L’ensemble des zones humides a fait l’objet de prospections de terrain, ainsi, les zones humides identifiées
en 2006 ont été revisitées afin de préciser les habitats naturels en présence. Des inventaires faunistiques
(libellules et papillons) ont été réalisés sur certaines zones.
Pour chaque zone humide, une fiche de terrain (voir modèle ci-après) a été complétée ce qui a permis
d’homogénéiser les données récoltées en vue de l’élaboration d’une base de données fonctionnelle.
Organisation des données
Les zones humides ont été numérotées selon une méthode homogène : BTZH1, BTZH2, … La source
d’identification initiale de la zone humide (étude départementale, ou étude des zones humides Brévenne-
Turdine de 2006) est toutefois conservée dans la base de données.
En ce qui concerne les mares qui ne font pas partie de la catégorie zone humide (ce sont des milieux
aquatiques), la base de données est différente de la base zones humides : M1, M2,…. Ainsi les mares n’ont
pas fait l’objet d’un inventaire exhaustif à l’échelle du territoire, en revanche celles présentes parmi les zones
humides ont été cartographiées. La présence de certaines formations végétales dans les mares peut toutefois
relever des zones humides (formation à massettes, à glycérie, …) les surfaces concernées sont
généralement très réduites.
Structuration de la base de données
La base de données a été structurée de la façon suivante, avec la mise en place de plusieurs tables sous SIG
(logiciel Mapinfo) :
‐ une table de données générales sur les zones humides identifiées (« ZoneshumidesBT_2010_L93 »),
‐ une table sur la flore : pour le détail des milieux humides et de la flore remarquable,
‐ une table sur les espèces invasives,
‐ une table sur les espèces patrimoniales : flore et faune,
‐ une table sur les mares.
Ainsi pour chaque zone humide, la base de données fournie de nombreuses informations :
‐ référence et ancienne référence (étude départementale des zones humides),
‐ localisation (commune, lieu-dit),
‐ altitude,
‐ surface,
‐ milieux naturels,
‐ espèces patrimoniales,
‐ mares, …
Rappel sur les zones humides et leur espace de fonctionnalité
En occupant une position particulière entre terre et eau, les zones humides sont source de qualité et diversité
biologique et elles jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau (régulation hydrologique, écrêtement des crues,
épuration des eaux,..). Ainsi, une zone humide peut être définie comme une «infrastructure naturelle» en raison des
fonctions hydrologiques et écologiques assurées et des valeurs ou services rendus estimés par les avantages
économiques et culturels dont bénéficient les populations locales.
D’après la note technique du SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse N° 5 “Agir pour les zones humides en RMC”, une
zone humide peut être doublement délimitée :
Délimitation de la zone humide au sens strict
La loi sur l’eau de 1992 a permis de définir dans un premier temps la notion de zone humide : « on entend par zone
humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon
permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au
moins une partie de l’année ».
L’arrêté du 24 juin 2008 (MEEDDAT) précise les critères de définition et de délimitation des zones humides, en
application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l’environnement.
Cet arrêté reprend les deux premiers critères :
Art. 1er : « Un espace peut être considéré comme zone humide dès qu’il présente l’un des critères suivants :
1 - Ses sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques parmi ceux mentionnés dans la liste figurant à
l’annexe 1.1 et identifiés selon la méthode figurant à l’annexe 1.2 ;
2 - sa végétation, si elle existe est caractérisée :
soit par des espèces indicatrices de zones humides identifiées selon la méthode et la liste d’espèces figurant
à l’annexe 2.1 ;
soit par des communautés d’espèces végétales dénommées « habitats », caractéristiques des zones
humides, identifiées selon la méthode et la liste figurant à l’annexe 2.2.
L’arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 modifie la liste des sols de zone humide, mais ne
remet pas en cause la méthode de définition. Une circulaire du 18 janvier 2010 reprécise que la vérification d’un seul
critère (sol ou végétation) suffit à définir une zone humide et que si l’un des critères ne permet pas de déterminer le
caractère humide d’une zone il convient d’utiliser l’autre critère.
Identification de l’espace de fonctionnalité de la zone humide
L’espace de fonctionnalité de la zone humide est défini à une échelle spatiale beaucoup plus importante. Cet espace
prend en compte les relations hydrologiques, physiques ou biologiques entre la zone humide et les autres
écosystèmes de son bassin versant.
Le maintien des zones humides passe par la prise en compte de l’espace de fonctionnalité où des mesures de
précaution doivent être prises pour garantir le bon fonctionnement de la zone humide.
Les différents groupements végétaux des zones humides se développent en fonction du degré d’hydromorphie, c’est-
à-dire le long d’un gradient hydrique. Une succession végétale se met ainsi en place, allant de la roselière à la
chênaie, en passant par l’aulnaie.