ACTA ELECTROTEHNICA
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- Espacement entre sous conducteurs
d=40cm.
2- Champ superficiel
Dans les lignes aériennes, le phénomène
d’ionisation de l’air a lieu au voisinage
immédiat des conducteurs [4]. Le paramètre
caractéristique le plus évident auquel on a
l’habitude de rattacher l’intensité de l’effet
couronne, est le champ électrique à la surface
du conducteur, ou gradient superficiel.
Ce champ superficiel qui est utilisé par
le logiciel COFER dans tous les calculs, est
calculé suivant une procédure décrite ci-
dessous.
On calcule la matrice des capacités C en
inversant la matrice des coefficients de
potentiel (dépendant de la géométrie de la
ligne) par la méthode des images.
On calcule les valeurs des charges
portées par le câble de garde et des
conducteurs équivalents (étant donné les
valeurs des potentiels Vi) par la formule :
VCQ ⋅=
A partir de cette relation on trouve le
champ électrique moyen du faisceau à l’aide
de la formule :
r
Q
n
Emoyen ⋅⋅
⋅=
0
2
1
πε
(1)
On détermine ensuite le champ
maximal du conducteur :
()
⎟
⎠
⎞
⎜
⎝
⎛⋅−
+⋅= R
rn
EE moyen 1
1
max (2)
Avec
n : nombre de sous-conducteurs du faisceau ;
r : rayon moyen du conducteur élémentaire de
faisceau ;
ε0 : Permittivité du vide (ou de l’air).
R : rayon géométrique moyen
3. Prédétermination des pertes couronne
Le phénomène fondamental est la
dissociation des atomes en électrons et ions
positifs. Les charges de signe opposé à celui
du conducteur sont instantanément attirées
vers celui-ci et neutralisées, alors que les
charges de même signe sont entraînées vers
l’extérieur par le champ électrique. Tout se
passe comme si le conducteur émettait, sous
l’effet du phénomène d’ionisation, des ions
lourds de même polarité que lui.
La migration de ces ions dans le champ
électrique est la cause physique des pertes
couronne.
Les pertes réduites déduites par Gary et
son équipe [3], lesquelles associées à un
coefficient dimensionnel k dépendant des
caractéristiques géométriques des faisceaux,
permet de prévoir le domaine des pertes
possibles sous pluie d’un faisceau donné. Cet
ensemble de résultats a permis de mettre en
place les abaques (que nous avons utilisé
dans ce travail) qui sont considérés comme
les outils de prédétermination des pertes sous
pluie [3]. Ces abaques sont introduits comme
une base de données dans le logiciel, lequel
permet ensuite de déterminer les pertes. Le
tableau 1 donne le calcul des pertes sous
pluie en fonction du coefficient m d’état de
surface.
Tableau I : Pertes calculées par beau temps et sous
pluie.
Etat de surface Pertes
état sec
[kW/km] m Pertes
sous-pluie
[kW/km]
Sale ou gras 3,6 0,4 187,16
Moyen (pertes max) 2,2 0,5 134,66
Moyen (pertes min) 0.65 0,6 81,49
Propre et vieilli 0.30 0,7 36,48
- - 0,8 12,19
- - 0,9 3,15
La figure 2 montres l’interface
interactive du logiciel COREF ainsi que les
nombreuses possibilités de calcul qu’il offre
pour la détermination des différentes
grandeurs liées à l’effet couronne dans les
réseaux [5].
Les pertes sont dites généralisées
lorsqu’on peut admettre que le nombre
d’aigrettes, sources d’émission de charges,
est suffisamment élevé, et que les charges
sont émises en quantité suffisante pour
modifier le champ électrostatique au
voisinage des conducteurs. Ces conditions
sont satisfaites sous brouillard épais, sous
neige et sous pluie, où un grand nombre de