2015) l’acuité de l’impact de la chute des prix des hydrocarbures sur la situation
financière de l’entreprise nationale des hydrocarbures.
Après une progression de 5,46 % au premier semestre 2015, la quasi monnaie
(dépôts à terme en dinars et dépôts en devises) s’est accrue de 7,24 % au cours des
neuf premiers mois de l’année en cours, soit au même rythme qu’à fin septembre
2014. En dépit de la poursuite de la progression de la monnaie fiduciaire (12,78 %),
qui représente par ailleurs 29,9 % de M2 à fin septembre 2015, la contraction des
dépôts bancaires à vue a été d’une ampleur telle que la masse monétaire M1 a
enregistré une décroissance de 1,92 %.
Contrairement à la contraction de la masse monétaire au sens de M1, l’agrégat
monétaire M2 hors dépôts du secteur des hydrocarbures s’est accru de 3,37 %. Cela
signifie clairement que la contraction des ressources au cours des neuf premiers
mois de 2015 provient exclusivement de l’ampleur du choc externe sur l’économie
nationale. Dans cette conjoncture de choc externe et de contraction corrélative de
ressources, l’évolution de la structure de la masse monétaire M2 montre une
augmentation de la part relative de la monnaie fiduciaire à 29,9 % à septembre 2015
(26,7 % à fin 2014). Cette composante de l’épargne financière des ménages et
entreprises constitue une opportunité pour les banques, en termes de renforcement
de l’intermédiation financière.
L’analyse des contreparties de la masse monétaire fait ressortir une forte diminution
des créances nettes de l’Etat sur le système bancaire (-75,03 %) à fin septembre
2015, soit un rythme qui est pratiquement le double de celui de l’année 2014. Cela
confirme le creusement significatif du déficit des opérations du Trésor, en situation de
maintien du profil des décaissements au titre des dépenses publiques en dépit du
choc externe. Malgré la contraction des ressources corrélative à ce choc, les crédits
à l’économie ont poursuivi leur progression au cours des neuf premiers mois de
l’année sous revue, au rythme de 13,35 % (8,70 % au premier semestre 2015) contre
19,91 % à fin septembre 2014. Eu égard au choc externe « violant », ce rythme
d’expansion des crédits à l’économie ne semble pas être soutenable sans recours de
certaines banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie.
L’analyse de la structure des crédits à fin septembre 2015, par secteur juridique,
montre que 52,43 % des crédits sont accordés au secteur public et 47,57% des
crédits sont accordés au secteur privé dont 6,09% aux ménages.
Sur la base des situations mensuelles des banques et des données de la centrale
des risques, les crédits accordés au secteur public, ont atteint 3865,3 milliards de
dinars à fin septembre 2015 contre 3382,3 milliards de dinars à fin décembre 2014.
Soit une hausse de 14,28 %, de moitié celle atteinte durant la même période de
l’année précédente 28,26 %. Les crédits accordés au secteur privé atteignent 3 058
milliards de dinars à fin Septembre 2015 contre 2717,7 milliards de dinars à fin
décembre 2014 soit une croissance de 12,5 %, le même rythme de croissance
enregistré durant la même période de l’année précédente 12,66 %.
Les crédits accordés aux ménages ont atteint 449,2 milliards de dinars à fin
septembre 2015 contre 404 milliards de dinars à fin décembre 2014 et 386 milliards
de dinars à fin septembre 2014, soit une hausse de 11,19 % (une hausse de