TENDANCES MONETAIRE ET FINANCIERE AU COURS DES NEUF PREMIERS MOIS DE 2015, SOUS L’EFFET DU CHOC EXTERNE Alger, le 02 Janvier 2016 Les prix du pétrole, exprimés en dollar, ont chuté d’environ 50 % au second semestre 2014, pendant que le dollar s’est fortement apprécié par rapport à l’euro et à d’autres devises. Cette chute s’est prolongée au cours des neuf premiers mois de 2015, avec une accentuation au troisième trimestre. 1. Le prix moyen du baril de pétrole est passé de 109,92 dollars/baril au premier semestre 2014 à seulement 58,23 dollars/baril au premier semestre de l’année en cours, suivi par une baisse au troisième trimestre à 50,52 dollars/baril. Au titre des neuf premiers mois de l’année en cours, le prix moyen s’est ainsi établi à 55,76 dollars/baril contre 106,65 dollars/baril pour la même période de 2014. Cette chute des prix du pétrole, associée à une baisse des quantités d’hydrocarbures exportées de 3,09 % au cours des neuf premiers mois de 2015 (4,57 % au cours du premier semestre de 2015) comparativement à la même période de 2014, s’est traduite par un niveau d’exportations d’hydrocarbures de seulement 25,79 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2015 contre 46,86 milliards de dollars une année auparavant. Une telle contraction de 45 % (-21,06 milliards de dollars) confirme l’ampleur du choc externe qui pèse en 2015 sur l’économie nationale, très vulnérable à la ressource hydrocarbures. En termes trimestriels, les exportations des hydrocarbures sont passées de 8,71 milliards de dollars au premier trimestre de 2015 à plus de 9,48 milliards de dollars au second trimestre, pour reculer sensiblement au troisième trimestre à seulement 7,60 milliards de dollars. Il est à rappeler, qu’à la même période de l’année 2014, le niveau trimestriel moyen des exportations d’hydrocarbures était de 15,62 milliards de dollars. Les exportations hors hydrocarbures qui se sont stabilisées à 1,09 milliard de dollars au cours des neuf premiers mois de 2015 (1,07 milliard de dollars au cours du premier semestre de 2014) demeurent structurellement faibles et en deçà du potentiel du pays en matière de diversification des exportations. Selon les données douanes, les importations de biens (fob), qui ont connu un trend haussier ces dernières années, ont entamé une tendance baissière au cours des neuf premiers mois de 2015, dans un contexte marqué par une forte dépréciation de l’euro face au dollar. Ces importations se sont établies à 39,70 milliards de dollars au cours de la période sous revue contre 45 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2014, soit un recul de 5,30 milliards de dollars (-11,78 %). En termes trimestriels, les importations de biens sont passées de 13,42 milliards de dollars au premier trimestre de 2015 à 13,84 milliards de dollars au second trimestre, pour reculer sensiblement au troisième trimestre à 12,44 milliards de dollars. Il est à rappeler, qu’à la même période de l’année 2014, le niveau trimestriel moyen des importations de biens était de 15 milliards de dollars. Cette baisse appréciable entre les neuf premiers mois de 2014 et la même période de 2015 a concerné tous les groupes de biens, excepté les biens d’équipements agricoles dont les importations se sont relativement stabilisées, dans un contexte d’une forte dépréciation de l’euro face au dollar américain (-17,77 %) en moyenne sur la période. Le groupe « biens de consommation alimentaires » a enregistré la plus importante baisse en importation (-1,49 milliard de dollars, passant de 8,27 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2014 à 6,78 milliards de dollars au cours de la même période de l’année en cours. Cette baisse est due essentiellement à celle du lait et de la poudre de lait (-752 millions de dollars). Le groupe « biens non alimentaires » a connu la seconde plus importante baisse sur la période, passant de 7,53 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2014 à 6,30 milliards de dollars pour la même période de 2015, soit un recul de 1,23 milliard de dollars, sous l’effet principalement de la baisse de la facture des importations au titre des véhicules de tourisme (-737 millions de dollars) et de médicaments (-447 millions de dollars). La mise en œuvre récemment de mesures visant à contenir l’emballement des importations a commencé à contribuer à cette baisse des importations. Ces mesures comprennent, notamment, le resserrement des exigences en matière de normes et la mise en œuvre attendue du dispositif d’encadrement des importations. Parallèlement, la Banque d’Algérie a procédé au renforcement des exigences en matière de détermination de la surface financière de l’importateur pour les besoins de domiciliation bancaire. Elle a également réduit le ratio prudentiel des fonds propres des banques par rapport à leurs engagements au titre du commerce extérieur et a intensifié les contrôles des opérations du commerce extérieur directement au niveau des agences bancaires. Il s’agit de contrôle des dispositifs des banques en matière de contrôle interne, notamment en ce qui concerne les vérifications a posteriori de la « bonne foi » des opérations avec le reste du monde. Ainsi, sous l’effet du choc externe et du niveau encore élevé des importations, le solde de la balance commerciale est passé d’un excédent de 2,93 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2014 à un déficit de 12,82 milliards de dollars cours de la même période de l’année en cours (8,29 milliards de dollars au premier semestre 2015). Le recul des importations de biens n’a pu compenser que partiellement celui des exportations des hydrocarbures. Parallèlement, sous l’effet du recul des importations de services, telles que compilées à partir des données des banques, le déficit du poste services, hors revenus des facteurs, s’est contracté au cours de la période sous revue à 5,39 milliards de dollars contre 6,07 milliards de dollars au cours de la même période de 2014. L’important transfert de dividendes au cours du premier trimestre de 2015, en situation de baisse des recettes au titre des revenus des facteurs, a été la principale source d’élargissement du déficit du poste revenus des facteurs (revenus primaires) nets qui s’est établi à 3,84 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2015 (-3,79 milliards de dollars au cours de la même période de 2014), en situation de recul sensible de la part en production des associés de l’entreprise nationale des hydrocarbures. Le poste transferts courants (revenus secondaires) nets continue d’enregistrer des excédents appréciables au cours des neuf premiers mois de 2015 (2 milliards de dollars), quoique en recul par rapport à la même période de 2014 (2,33 milliards de dollars), dans un contexte marqué par une forte dépréciation de l’euro face au dollar. Ainsi, après le déficit enregistré au cours des neuf premiers mois de l’année 2014 (4,61 milliards de dollars), le compte courant de la balance des paiements affiche un important déficit (-20,05 milliards de dollars) au cours des neuf premiers mois de 2015, déficit dû essentiellement à la chute des prix du pétrole et des quantités exportées, d’une part, et à l’important transfert de dividendes, d’autre part. Le compte de capital et des opérations financières enregistre également un déficit au cours des neuf premiers mois de l’année en cours (-763 millions de dollars), suite au transfert de 2,34 milliards de dollars au titre d’une cession par des non-résidents à des résidents de leurs parts dans une entreprise, contre un excédent de 1,59 milliard de dollars à la même période de 2014. Au total, le solde global de la balance des paiements, établie par la Banque d’Algérie à partir des différentes sources de données, affiche un déficit de 20,82 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2015 contre un déficit de seulement 3,02 milliards de dollars durant la même période de l’année passée. Pour mémoire, en dépit de la chute des prix du pétrole au second semestre 2014, le déficit global de la balance des paiements a pu être contenu à 4,56 milliards de dollars au cours de ce semestre. Ce déficit record conjugué à l’effet de valorisation négatif, a fait que les réserves officielles de change (hors or) se sont fortement contractées, s’établissant à 152,70 milliards de dollars à fin septembre 2015 contre 159,03 milliards de dollars à fin juin 2015 et 178,94 milliards de dollars à fin décembre 2014. Cela porte la contraction des réserves officielles de change entre fin septembre 2014 et fin septembre 2015 à 32,57 milliards de dollars. L’impact du choc externe de grande ampleur sur les fondamentaux a induit une dépréciation de 19,57 % du cours moyen du dinar contre le dollar américain au cours des neuf premiers mois de 2015 par rapport à la même période de l’année passée. Le cours du dinar s’est, par ailleurs, légèrement déprécié par rapport à l’euro (2,16 %). Cependant, le taux de change effectif réel du dinar algérien à septembre 2015 reste apprécié par rapport à son niveau d’équilibre de moyen terme, en situation d’élargissement du différentiel d’inflation et de tensions sur les marchés des changes. Celles-ci impactent significativement les cours de change des pays émergents et en développement. Afin de prévenir toute appréciation du taux effectif réel dommageable pour la stabilité macroéconomique à moyen terme, la relative flexibilité du cours du dinar sur le marché interbancaire des changes permet d’absorber, en partie, l’effet de la chute des prix du pétrole. Les interventions de la Banque d’Algérie sur ce marché s’inscrivent dans cet objectif stratégique. 2. Les finances publiques subissent l’impact de la chute des prix du pétrole depuis mi 2014. L’impact du choc externe sur les finances publiques, fortement tributaires de la fiscalité pétrolière, se reflète dans le creusement du déficit budgétaire et l’érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR). La tendance au creusement du déficit global du Trésor et à l’érosion des ressources du FRR s’est accentuée durant les trois premiers trimestres de 2015, en contexte de faiblesse des revenus de la fiscalité pétrolière liée à la faiblesse persistante des prix du pétrole, et de dépenses budgétaires toujours élevées. En effet, selon les données du Trésor, les recettes de la fiscalité pétrolière ont atteint 1834,14 milliards de dinars à fin septembre 2015 (1243,08 milliards de dinars à fin juin 2015) contre 2603,40 milliards de dinars au cours de la même période de 2014 (1870 milliards de dinars au premier semestre de 2014). Corrélativement, le solde global de ses opérations s’est détérioré davantage, pour atteindre un déficit de 1653,6 milliards de dinars (1157,5 milliards de dinars à fin juin 2015) contre un niveau de seulement 789,6 milliards de dinars au cours des neuf premiers mois de l’année passée. En conséquence, le stock d’épargnes financières du Trésor a chuté à 2913,3 milliards de dinars à fin septembre 2015 (3521,0 milliards de dinars à fin juin 2015). Au total, les ressources du Trésor ont subi une érosion drastique de l’ordre de 1972,8 milliards de dinars entre fin septembre 2014 et fin septembre 2015, soit une réduction de 40,4 % en l’espace de douze mois seulement, après plusieurs années d’efforts soutenus d’épargne budgétaire. Parallèlement, l’encours des émissions des valeurs d’Etat par voie d’adjudication sur le marché monétaire par le Trésor est passé de 775,11 milliards de dinars à fin décembre 2014 à 811,32 milliards de dinars à fin juin 2015, pour atteindre 822,99 milliards de dinars à fin septembre 2015. Enfin, il convient de souligner les avantages de la politique budgétaire prudente poursuivie pendant les périodes de hausse des prix du pétrole, qui a débouché sur un stock d’épargne budgétaire et un faible niveau de la dette publique, facilitant ainsi l’ajustement durant les périodes de baisse des prix du pétrole. Cependant, une baisse prolongée des prix de pétrole interpelle sur la nécessaire consolidation budgétaire. 3. En situation de déficit de la balance des paiements extérieurs et de creusement du déficit budgétaire, la situation monétaire agrégée établie à partir des situations mensuelles des banques et de la Banque d’Algérie se caractérise, au cours des neuf premiers mois de 2015, par une très faible progression de la masse monétaire M2 (0,81 %), après une contraction au premier semestre de la même année (-0,13 %). Cela contraste avec le fort rythme de croissance en la matière réalisé au cours des neuf premiers mois de l’année passée (12,06 %). La très faible progression des liquidités monétaires et quasi monétaires des neuf premiers mois de l’année en cours est due principalement à la forte baisse des dépôts à vue au niveau des banques (11,96 %). La contraction plus prononcée des dépôts du secteur des hydrocarbures (39,10 %) au cours de la période sous revue confirme (-14,09 au premier semestre 2015) l’acuité de l’impact de la chute des prix des hydrocarbures sur la situation financière de l’entreprise nationale des hydrocarbures. Après une progression de 5,46 % au premier semestre 2015, la quasi monnaie (dépôts à terme en dinars et dépôts en devises) s’est accrue de 7,24 % au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, soit au même rythme qu’à fin septembre 2014. En dépit de la poursuite de la progression de la monnaie fiduciaire (12,78 %), qui représente par ailleurs 29,9 % de M2 à fin septembre 2015, la contraction des dépôts bancaires à vue a été d’une ampleur telle que la masse monétaire M1 a enregistré une décroissance de 1,92 %. Contrairement à la contraction de la masse monétaire au sens de M1, l’agrégat monétaire M2 hors dépôts du secteur des hydrocarbures s’est accru de 3,37 %. Cela signifie clairement que la contraction des ressources au cours des neuf premiers mois de 2015 provient exclusivement de l’ampleur du choc externe sur l’économie nationale. Dans cette conjoncture de choc externe et de contraction corrélative de ressources, l’évolution de la structure de la masse monétaire M2 montre une augmentation de la part relative de la monnaie fiduciaire à 29,9 % à septembre 2015 (26,7 % à fin 2014). Cette composante de l’épargne financière des ménages et entreprises constitue une opportunité pour les banques, en termes de renforcement de l’intermédiation financière. L’analyse des contreparties de la masse monétaire fait ressortir une forte diminution des créances nettes de l’Etat sur le système bancaire (-75,03 %) à fin septembre 2015, soit un rythme qui est pratiquement le double de celui de l’année 2014. Cela confirme le creusement significatif du déficit des opérations du Trésor, en situation de maintien du profil des décaissements au titre des dépenses publiques en dépit du choc externe. Malgré la contraction des ressources corrélative à ce choc, les crédits à l’économie ont poursuivi leur progression au cours des neuf premiers mois de l’année sous revue, au rythme de 13,35 % (8,70 % au premier semestre 2015) contre 19,91 % à fin septembre 2014. Eu égard au choc externe « violant », ce rythme d’expansion des crédits à l’économie ne semble pas être soutenable sans recours de certaines banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie. L’analyse de la structure des crédits à fin septembre 2015, par secteur juridique, montre que 52,43 % des crédits sont accordés au secteur public et 47,57% des crédits sont accordés au secteur privé dont 6,09% aux ménages. Sur la base des situations mensuelles des banques et des données de la centrale des risques, les crédits accordés au secteur public, ont atteint 3865,3 milliards de dinars à fin septembre 2015 contre 3382,3 milliards de dinars à fin décembre 2014. Soit une hausse de 14,28 %, de moitié celle atteinte durant la même période de l’année précédente 28,26 %. Les crédits accordés au secteur privé atteignent 3 058 milliards de dinars à fin Septembre 2015 contre 2717,7 milliards de dinars à fin décembre 2014 soit une croissance de 12,5 %, le même rythme de croissance enregistré durant la même période de l’année précédente 12,66 %. Les crédits accordés aux ménages ont atteint 449,2 milliards de dinars à fin septembre 2015 contre 404 milliards de dinars à fin décembre 2014 et 386 milliards de dinars à fin septembre 2014, soit une hausse de 11,19 % (une hausse de 10,90 % durant la même période de l’année précédente) mais avec une faible contribution à la croissance globale des crédits 5,21 %. Par ailleurs, la structure des crédits par maturité indique qu’à fin septembre 2015, les crédits octroyés à court terme représentent 24,79 % du total des crédits contre 27% à fin septembre 2014 et 24,73 % à fin décembre 2014. Les crédits octroyés à moyen et long terme, quant à eux, représentent 75,21 % des crédits à fin septembre 2015, contre 73 % à fin septembre 2014 et 75,27 % à fin décembre 2014. A fin septembre 2015, la liquidité globale des banques s’établit à 1828 milliards de dinars (2104,96 milliards de dinars à fin juin 2015) contre 2730,88 milliards de dinars à fin décembre 2014. Ainsi, après une forte contraction au premier semestre 2015 (625,92 milliards de dinars), la liquidité bancaire s’est davantage détériorée au cours des neuf premiers mois de 2015. La forte baisse des dépôts du secteur des hydrocarbures en est la principale cause, en contexte de persistance du choc externe. Sous l’effet de la contraction de la liquidité de certaines banques, le marché monétaire interbancaire a enregistré une augmentation des montants échangés, soit 370,50 milliards de dinars à fin juin 2015 (315,50 milliards de dinars à fin mars 2015) contre 96,5 milliards de dinars à fin décembre 2014. Cependant, le troisième trimestre 2015 a enregistré une diminution du montant des liquidités échangées sur ce marché, soit 170,5 milliards de dinars à fin septembre 2015. Aussi, face à l’amenuisement de l’excès de liquidité et dans le but de dynamiser davantage le marché monétaire interbancaire, la Banque d’Algérie a commencé à réduire graduellement les reprises de liquidité. Il est attendu un retour des banques et établissements financiers au refinancement auprès de la Banque d’Algérie, notamment via le réescompte, à partir du premier trimestre de l’année 2016. 4. L’inflation annuelle moyenne qui avait atteint un maximum décennal de 8,9 % en janvier 2013, a commencé à décroître en février de la même année et cette tendance baissière s’est poursuivie durant 19 mois, le taux d’inflation atteignant son minimum de 1,5 % en août 2014. L’inflation s’est de nouveau retournée depuis, pour croître et aboutir à 5,3 % en septembre 2015. L’inflation structurelle, qui exclut les biens à prix volatils (biens agricoles frais), est aussi de tendance croissante depuis février 2014, atteignant 4,2 % en moyenne annuelle à septembre 2015. Du point de vue de l’adéquation de l’offre à la demande, notamment en matière de produits agricoles frais (légumes, fruits, viandes rouges et blanches, lait), il convient de relever que l’accroissement moyen de l’offre de produits agricoles frais est proche de l’accroissement nominal moyen de la demande. Par conséquent, la forte inflation annuelle moyenne des prix de cette catégorie de produits, de l’ordre de 8,6 %, ne s’explique pas par une insuffisance de l’offre. Plus généralement, l’ampleur de l’inflation en 2015 ne peut s’expliquer par l’inadéquation de l’offre à la demande, ni par l’expansion de la masse monétaire, qui s’est accrue à un taux historiquement bas, ni par l’évolution des prix mondiaux des produits de base importés. Il convient plutôt d’en rechercher les causes profondes dans les dysfonctionnements du marché et notamment celui des produits agricoles frais, caractérisé par une traçabilité limitée des transactions et une faible régulation. Enfin, les tendances opposées des prix, croissante en Algérie et décroissante en Europe, ont conduit, en l’espace d’une année, à l’élargissement du différentiel d’inflation en moyenne annuelle de 4,3 points de pourcentage, le portant à 5,3 points en septembre 2015.