
 
En URSS, pays partiellement occupé dans sa partie occidentale avec des pertes très 
lourdes. Un habitant sur 11 est mort de la guerre. Dans les pertes soviétiques, figurent les 
prisonniers de guerre. Les Allemands ont en capturé 5,5 millions. La plupart d’entre eux 
moururent de faim, de froid et de mauvais traitements. Là aussi, on peut parler d’un 
véritable processus d’extermination de masse des prisonniers de guerre. 
 
Pour leur part, ils ont fait 3,5 millions de prisonniers de la puissance de l’axe. Une grande 
majorité d’entre eux ont pu rentrer chez eux.  
 
En Grèce, la proportion est d’un habitant sur 14.  
 
Par rapport à ces quatre pays, en Allemagne le rapport est de 1/15. 
 
Au vue de ces chiffres, il n’est pas étonnant que dans l’Europe de l’après guerre, on est 
alors souffert d’une pénurie aigue d’homme. En 1945, en Union Soviétique, le nombre 
des femmes dépassait de 20 millions celui des hommes. En Allemagne, les femmes furent 
endurcies dans l’épreuve et furent retrouvées confrontées à l’avancée de l’armée 
soviétique.  
 
Cette avancée de l’armée rouge s’est accompagnée d’une pratique systématique du 
nettoyage de la population autochtone dont on a pu dire qu’il avait été sans précédant. 
Dans le cas des femmes allemandes, il faut évoquer la pratique systématique des viols et 
ceci fut toléré par les dirigeants soviétiques.  
 
On a pu mettre en évidence des éléments explicatifs. Dans le cas de l’armée rouge, on 
n’avait aucune permission. Egalement la découverte d’un contraste entre les niveaux de 
vie dans les pays.  
 
Par suite des violences subies, nombre de femmes allemandes périrent dans les derniers 
mois de la guerre. Ceci a nourri le phénomène des orphelins sans foyers, épingles 
humaines de la guerre. A Berlin, on dénombrait 53 000 enfants perdus. Le phénomène 
n’est pas resté propre à l’Allemagne car la Tchécoslovaquie libéré comptait 49 000 
orphelins, les Pays-Bas 50 000, la Pologne 60 000 et la Yougoslavie 300 000. Parmi ces 
enfants, peu de juifs car ceux qui avaient survécu étaient pour l’essentiel des adolescents. 
 
Partie 3 : Survivre dans la paix revenue  
 
Se pose la question de la survie dans la paix. Il faut souligner à ce propos l’intervention 
précoce et efficace de la nouvelle administration des Nations-Unies pour le secours et la 
reconstruction (UNRRA). 
 
Grâce à son rôle et à l’action des armées alliées, on a pu éviter au printemps 1945, la 
propagation incontrôlée à grande échelle d’épidémie et de maladies contagieuses. Sur 
le modèle de la fameuse épidémie de grippe dites-espagnole qui avait ravagée l’Europe au 
lendemain de la première guerre mondiale et qui avait été encore plus meurtrière que 
celle-ci. Par les interventions ciblées, le développement d’épidémies contagieuses a pu 
être baissé. Cependant, la situation restait néanmoins très difficile.