CONSÉQUENCES POLITIQUES ET SOCIALES
DUCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Le 27 novembre 2007, le Programme des Nations unies pour le développement a
rendu public son rapport annuel, intitu Un imratif de solidari humaine dans un
monde divi axé sur les conséquences du réchauffement climatique.
La question des igalités, de la justice et de la révolte y est abore, le rapport souli-
gnant la dimension historique du changement climatique en faisant « peut-être la
menace la plus grave qui ait jamais pesé
sur lhumanité».
Lurgence de la situation semble pour-
tant navoir pas été intégrée, comme
l’attestent les serves des sociétés
industrielles et des pays en développe-
ment (tant des gouvernants que des
gouvers). Le rapport se fait prop-
tique en annonçant: « nous assistons en
direct à ce qui pourrait savérer être le
début dune régression considérable du développement humain».
Entre la conférence mondiale qui se tient à Geve en 1979 et les conférences du
début du XXIesiècle, les évolutions sont particulièrement sensibles.
Il ne sagit plus désormais de limiter l’action à la seule lutte contre le réchauffement
mais de prendre en compte la dimension sociale du processus de changement clima-
tique. Selon ce rapport, si aucune action majeure nétait engagée afin de duire les émis-
sions de dioxyde de Carbone « les 40 % de la population mondiale la plus pauvre, soit
environ 2,6milliards de personnes, seraient condamnées à un avenir comportant moins
dopportunités. Le changement climatique accentuera encore les inégalités profondes
entre les pays».
Pour faire face à ce défi, les ONG appellent à ladoption de mesures à la hauteur des
enjeux. Elles plaident pour une augmentation importante de laide globale au développe-
ment (alors que celle-ci stagne) et appellent, à linstar des organisations internationales, à
la mise en place dune vraie politique de lutte contre le réchauffement climatique (le
PNUD demande aux pays industrialisés de se fixer comme objectif 80% de réduction des
émissions de gaz à effet de serre en 2050 alors que celles des pays en veloppement
devraient culminer en 2020 avant de se réduire de 20% en 2050). Pour autant lhostilité
de certains pays au protocole de Kyoto augure mal de ladoption dune politique volonta-
riste permettant denrayer le processus de réchauffement climatique.
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LES EFFETS POLITIQUES ET
SOCIAUX DU RÉCHAUFFEMENT
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Alors que la prise de conscience de la fragilité de la planète a été accé-
lérée par la multiplication des catastrophes naturelles, les effets poli-
tiques et sociaux du réchauffement climatique devraient s’intensifier,
facilités par l’immobilisme de certains États.
Inégalités
En 2004, un Américain émettait
21 tonnes de CO2par an dans l’atmo-
sphère, un Français, 6 tonnes, un Chi-
nois, 3,8 tonnes et un Bangladeshi
0,1 tonne.
L’HOSTILITÉ AMÉRICAINE AU PROTOCOLE DE KYOTO
Adopté en 1997, le protocole de
Kyoto est une convention cadre sur les
changements climatiques qui ter-
mine des engagements chiffrés devant
permettre de parvenir à une réduction
des gaz à effet de serre pour lariode
2008-2012.
Ce protocole est entré en vigueur le
30 novembre 2005 après que 55 États
parties au trai et repsentant 55 %
des émissions de CO2de 1990 lont rati-
f. Alors que Bill Clinton avait signé le
Protocole de Kyoto (qui devait cependant
encore être ratifié), le président George
W. Bush est revenu en 2002 sur l’accord
donné par son prédécesseur qui refusait
les contraintes que ce texte aurait fait
peser sur les Américains.
Après ladhésion de l’Australie au
Protocole, les États-Unis demeurent le
dernier pays industrialisé à ne pas avoir
ratifié le texte.
Lhostilité de la Maison-Blanche à len-
contre du protocole sarticule autour de
difrentes dimensions:
il constituerait une entrave à l’acti-
vité économique du pays (cette idée est
avancée avec d’autant plus de force que
les États-Unis connaissent depuis la fin
2007 un important ralentissement de
leur activité);
les contraintes imposées par cet
accord se répercuteraient sur le mode de
vie des Américains, qui, selon lexpression
de G.W. Bush, «nest pas négociabl;
il est considé par Washington
comme injuste car il fait principalement
peser les contraintes environnementales
sur les pays industrialisés;
les responsables politiques améri-
cains estiment que les gaz à effet de serre ne constituent pas une pollution au regard des
lois sur la salubrité de l’air et reprochent au texte de ne se focaliser que sur une partie des
causes du réchauffement climatique.
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Grandes dates
Les grands accords et traités portant
sur la lutte contre le chauffement cli-
matique et la promotion de la biodiver-
sité et du développement durable se
sont multipliés sans infléchir les méfaits
politiques et sociaux liés aux évolutions
environnementales.
1972. Conférence des Nations unies
sur l’environnement (Stockholm). Elle
aboutit à la création du Programme des
Nations unies pour l’environnement.
1976. Convention sur la protection de
la mer diterranée contre la pollution
(Barcelone).
1979. Conférence mondiale sur le cli-
mat (Genève).
1982. Charte mondiale de la nature
adoptée par l’Assemblée des Nations
unies (New York).
1992. Conférence des Nations unies
sur l’environnement et le développe-
ment Sommet de la Terre (Rio de
Janeiro).
1997. Conférence des Nations unies
sur l’environnement et le développe-
ment Sommet de la Terre (New York).
1997. Conférence des Nations unies
sur les changements climatiques
Adoption du protocole de Kyoto.
2000. Sommet du milnaire – Objectifs
du millénaire pour leveloppement.
2002. Sommet des Nations unies sur
le développement durable (Johannes-
burg).
2007. Conférence des Nations unies
sur le changement climatique (Bali).
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