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Lors  de  cette  séquence,  il  a  tout  d’abord  été  rappelé  que  les  financements  climatiques  restaient 
insuffisants pour la réalisation des objectifs fixés lors du Sommet de la Terre de 1992. Loin d’avoir été 
atteints,  ces  objectifs  laissent  place  à  des  chiffres  plus  que  jamais  alarmants :  le  changement 
climatique a aujourd’hui un impact sur la vie d’un demi-milliard de personnes dans les régions les plus 
pauvres du monde et les pertes économiques qui lui sont liées s’élèvent à plus de 125 milliards de 
dollars annuel
1
. Une majorité d’intervenants a rappelé le besoin urgent et important de financements : 
il manque actuellement 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour lutter efficacement contre le 
réchauffement climatique dans les pays en développement.  
Pierre Forestier a également exposé la complexité des financements climatiques : l’information les 
concernant est limitée, ils font l’objet de débats techniques et politiques, et la multiplicité des fonds 
internationaux  ne  fait  qu’accroître  les  difficultés  de  recensement.  Toutefois,  certains  aspects 
encouragent à positiver : le représentant de l’AFD a rappelé qu’une dimension climat est maintenant 
incorporée à l’ensemble des projets de l’agence, laquelle représente environ 10% de l’ensemble des 
financements  publics  internationaux  dédiés  aux  projets  purement  climat.  Par  ailleurs,  si  l’on 
s’intéresse aux fonds qui ont été débloqués pour financer la lutte contre le changement climatique, 
une partie des promesses faites a été tenue. 
 
 
 
 
Faisant suite à cet état des lieux alarmant, la deuxième séquence a été consacrée aux acteurs du 
financement  du  changement  climatique. Elle  a  rassemblé  Pierre  Ducret,  président  directeur 
général de CDC Climat, Groupe Caisse des Dépôts, pour le secteur public ; Vincent Mages, directeur 
Initiatives  Changement  Climatique  au  sein  du  Groupe  Lafarge,  pour  le  secteur  privé,  et  Anne 
Chetaille, chargée de projet Environnement et Climat au GRET (Groupe de recherche et d’échanges 
technologiques)  et  chef  de  file  de  la  Commission  climat  et  développement  de  Coordination  SUD 
(Solidarité Urgence Développement), pour la société civile. 
 
 
Il a été rappelé qu’avant même de parler de financements climatiques additionnels, il faut déterminer 
comment orienter l'épargne pour qu'elle ait un impact positif sur les pays en développement. 
                                                            
1
 Global Humanitarian Forum, Human Impact Report : Climate Change – The Anatomy of a Silent Crisis, 29 mai 
2009, http://www.ghf-ge.org/fr/human-impact-report.php 
De g. à dr. : Vincent Mages, Anne Chetaille, Daniel Lebègue (modérateur) et Pierre Ducret 
Le Docteur Bilgo a, quant à lui, parlé de l’impact du réchauffement 
climatique  sur  l’Afrique  de  l’Ouest  et  des  conséquences  que  ce 
dernier pourrait avoir s’il n’était pas endigué. Il a également mis en 
avant le fait que le Burkina Faso bénéficie de nombreuses aides au 
développement  mais  que  la  part  dédiée  à  la  lutte  contre  le 
changement climatique y reste trop limitée. 
                   Ablassé Bilgo