Focus Actualité Nouveau succès pour le Colloque annuel d’Epargne Sans Frontière ! 2 avril 2012 - Le mercredi 21 mars dernier s’est tenu à Paris, en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) et Natixis Asset Management, le Colloque 2012 d’Epargne Sans Frontière consacré au thème « Le financement de la lutte contre le changement climatique : un enjeu pour les pays en développement ». Les représentants des bailleurs, des secteurs privé et public, de la société civile, des experts scientifiques, des universitaires et des medias sont venus assister et participer aux débats. Les recommandations qui ont émergé des débats vous seront prochainement communiquées lors de la publication des Actes du colloque. Une synthèse ainsi que l’intégralité des présentations seront également publiées dans la revue Techniques Financières et Développement d’Epargne Sans Frontière. Nous mettrons à votre disposition sur le site www.epargnesansfrontiere.org les présentations Power point utilisées par les différents intervenants. Après un rapide mot de bienvenue de Christophe Point, directeur commercial chez Natixis Asset Management, Daniel Lebègue, président d’Epargne Sans Frontière, a eu le plaisir d’ouvrir le Colloque 2012. Christophe Point Daniel Lebègue Jean Jouzel, climatologue, président de la fondation IDDRI et vice-président du groupe scientifique du GIEC, a introduit les débats en réalisant un état des lieux du changement climatique, des négociations en cours, et des enjeux que cela représente pour les pays en développement. "Le réchauffement est sans équivoque" Jean Jouzel La première séquence de la table ronde, intitulée « Etat des lieux du financement du changement climatique », a réuni Pierre Forestier, chef de la Division Changement Climatique à l’Agence Française de Développement, et le Dr Ablassé Bilgo, coordonnateur régional du Projet GVal Sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest à l’Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), Burkina Faso. Pierre Forestier Ablassé Bilgo 9 rue Saint-Augustin - 75002 Paris - France - Tél. : +33 (0)1 48 00 96 82 www.epargnesansfrontiere.org - [email protected] Lors de cette séquence, il a tout d’abord été rappelé que les financements climatiques restaient insuffisants pour la réalisation des objectifs fixés lors du Sommet de la Terre de 1992. Loin d’avoir été atteints, ces objectifs laissent place à des chiffres plus que jamais alarmants : le changement climatique a aujourd’hui un impact sur la vie d’un demi-milliard de personnes dans les régions les plus pauvres du monde et les pertes économiques qui lui sont liées s’élèvent à plus de 125 milliards de 1 dollars annuel . Une majorité d’intervenants a rappelé le besoin urgent et important de financements : il manque actuellement 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique dans les pays en développement. Pierre Forestier a également exposé la complexité des financements climatiques : l’information les concernant est limitée, ils font l’objet de débats techniques et politiques, et la multiplicité des fonds internationaux ne fait qu’accroître les difficultés de recensement. Toutefois, certains aspects encouragent à positiver : le représentant de l’AFD a rappelé qu’une dimension climat est maintenant incorporée à l’ensemble des projets de l’agence, laquelle représente environ 10% de l’ensemble des financements publics internationaux dédiés aux projets purement climat. Par ailleurs, si l’on s’intéresse aux fonds qui ont été débloqués pour financer la lutte contre le changement climatique, une partie des promesses faites a été tenue. Le Docteur Bilgo a, quant à lui, parlé de l’impact du réchauffement climatique sur l’Afrique de l’Ouest et des conséquences que ce dernier pourrait avoir s’il n’était pas endigué. Il a également mis en avant le fait que le Burkina Faso bénéficie de nombreuses aides au développement mais que la part dédiée à la lutte contre le changement climatique y reste trop limitée. Ablassé Bilgo Faisant suite à cet état des lieux alarmant, la deuxième séquence a été consacrée aux acteurs du financement du changement climatique. Elle a rassemblé Pierre Ducret, président directeur général de CDC Climat, Groupe Caisse des Dépôts, pour le secteur public ; Vincent Mages, directeur Initiatives Changement Climatique au sein du Groupe Lafarge, pour le secteur privé, et Anne Chetaille, chargée de projet Environnement et Climat au GRET (Groupe de recherche et d’échanges technologiques) et chef de file de la Commission climat et développement de Coordination SUD (Solidarité Urgence Développement), pour la société civile. De g. à dr. : Vincent Mages, Anne Chetaille, Daniel Lebègue (modérateur) et Pierre Ducret Il a été rappelé qu’avant même de parler de financements climatiques additionnels, il faut déterminer comment orienter l'épargne pour qu'elle ait un impact positif sur les pays en développement. 1 Global Humanitarian Forum, Human Impact Report : Climate Change – The Anatomy of a Silent Crisis, 29 mai 2009, http://www.ghf-ge.org/fr/human-impact-report.php 9 rue Saint-Augustin - 75002 Paris - France - Tél. : +33 (0)1 48 00 96 82 www.epargnesansfrontiere.org - [email protected] Pierre Ducret (à droite) a mis en avant le fait que le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) est un moyen d'orienter l'épargne et que les acteurs publics doivent non seulement financer mais aussi orienter les fonds privés. Il a notamment proposé comme solution un chiffrage de l’externalité et la création d’une agence de notation climatique. Pierre Ducret Vincent Mages, du groupe Lafarge, a également proposé un panel de solutions. Apres avoir rappelé les engagements du Groupe en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique dans le secteur de la construction, il a notamment suggéré de repenser l’architecture en prenant en compte les évolutions météorologiques, d’intégrer la réduction des émissions de CO2 à la performance, et de construire un modèle économique compatible avec les plus vulnérables au changement climatique. Vincent Mages Anne Chetaille a rappelé que Coordination Sud avait fait de la question du financement contre le changement climatique une de ses thématiques phares. Tout comme Pierre Ducret, elle a insisté sur le fait qu’il existait un besoin de chiffrer l’externalité climatique et que l’équité entre pays de Nord et pays du Sud faisait débat dans les négociations climat. La chef de file de la Commission Climat et Développement a également prôné une utilisation efficace et équitable des financements sur le terrain, l’identification de sources pérennes et prévisibles pour abonder les fonds, et le fait de considérer l’adaptation comme une priorité. Anne Chetaille Enfin, la troisième et dernière séquence de ce Colloque a été consacrée à la taxe sur les transactions financières internationales : une source innovante de financement du changement climatique. Président d’Epargne Sans Frontière et porteur du projet depuis de nombreuses années, Daniel Lebègue est intervenu en sa qualité d’expert des questions financières. Si la question d’une taxe sur les transactions financières est maintenant passée dans les mœurs, il en est tout autre de son objet : à l’approche des élections présidentielles, les avis des candidats sur la question divergent. Daniel Lebègue a dressé un bref historique de la taxe et un exposé des faits qui montre la viabilité d’un tel projet. Il a également évoqué le fait qu’il avait interpellé les candidats à la présidentielle pour recueillir leurs intentions quant à son utilisation. Il a particulièrement mis en avant le fait que la Communauté internationale a pris des engagements solennels dans la cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement, et qu’il n’existait aucun obstacle technique ni juridique à la mise en place d'une telle taxe. Il a, en revanche, de nouveau évoqué qu’on était en présence d’une assiette large et dynamique sur laquelle elle pouvait être assise. 9 rue Saint-Augustin - 75002 Paris - France - Tél. : +33 (0)1 48 00 96 82 www.epargnesansfrontiere.org - [email protected] Des débats se sont engagés avec les participants au cours de la matinée. Etaient notamment présents comme discutants lors des débats Paul Clairet, Conseiller politique à la Direction générale Développement et Coopération - EuropeAid de la Commission européenne, et Pierre Radanne, Expert en politiques énergétiques à Futur Facteur 4. Paul Clairet Pierre Radanne **************************************************** Epargne Sans Frontière (ESF) est une association française née en 1985, basée à Paris, et présidée par Monsieur Daniel Lebègue (ancien directeur général du Trésor puis de la Caisse des Dépôts et Consignations). ESF vise à devenir le Think-tank de référence dans le monde francophone sur les questions de financement du développement, à savoir un lieu de recherche appliquée, d’échanges, de valorisation d’idées et de bonnes pratiques rassemblant les compétences d’acteurs privés et publics afin de faire avancer la réflexion sur le développement des pays du Sud. Depuis 27 ans, ESF édite la revue Techniques Financières et Développement (TFD), devenue l’une des sources d’information incontournables de notre secteur. Carrefour d’informations, de sensibilisation, de capitalisations et de propositions, l’association organise aussi régulièrement des manifestations. Pour tout renseignement complémentaire sur les activités de l’association, contactez Epargne Sans Frontière : - par courrier postal : 9 rue Saint-Augustin, 75002 PARIS, France - par téléphone : +33 1 48 00 96 82 - par courrier électronique : [email protected] - via le Site Internet : www.epargnesansfrontiere.org 9 rue Saint-Augustin - 75002 Paris - France - Tél. : +33 (0)1 48 00 96 82 www.epargnesansfrontiere.org - [email protected]