Villes Vivrières ? Quesaons vives et recherches en cours à l

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Villes Vivrières ? Ques-ons vives et recherches en cours à l’INRA SAD Colloque PIRVE – Nantes 5 et 6 mai 2011 Chris-ne AUBRY Equipe Une ville Vivrière ? Agriculture Urbaine Produit des aliments divers (dont eau) dans le territoire urbain ou à proximité pour l’alimenta8on des urbains L’agriculture localisée en ville ou à sa périphérie, dont les produits sont majoritairement des9nés à la ville et pour laquelle il existe une alterna9ve entre usage agricole et non agricole des ressources (foncier, eau, main d’œuvre etc.). L’alterna9ve ouvre des concurrences et /ou des complémentarités d’usage (Mous-er et Mbaye, 1999) On sait (Fleury, 2005) que ces AU sont MULTIFONCTIONNELLES Alimentaires, économiques, sociales, récréa8ves, paysagères etc. La « double durabilité » de l’AU (Aubry et al, 2008; Ba et Aubry 2010) Durabilité « interne » l’AU est-­‐elle économiquement viable, socialement viable, u9lise-­‐t-­‐elle les ressources de façon durable ? Durabilité « externe » : quelles fonc9ons vis-­‐à-­‐vis de la ville ? Si l’AU n’est pas durable par elle-­‐
même, perfusion ou dispari8on ! si les urbains lui reconnaissent des fonc0ons, ils seront plus enclins à la maintenir Fonc9on alimentaire de l’AU : quelles données et quels ou9ls ? Des données de contribu9on de l’AU à l’approvisionnement alimentaire surtout dans les villes des SUDs (RUAF, 2009 ; Dabat et al, 2010 ) Leg-­‐F Légumes Oeufs La Paz (2000) 30% Dakar (2000) 70-­‐80% Dar-­‐es-­‐
Salam 90% Shangaï 60% volailles lait Porcs 65-­‐70% 60% 90% 50% Hanoï 70-­‐80% 0-­‐75% (s) 40% 50% Vien-ane 100% 90-­‐100% 50% 50% 20-­‐100 % (s) Essen-ellement des produits frais et périssables .. Mais parfois autres aussi : Antananarivo 90-­‐100% des légumes feuilles et tomates mais aussi 15-­‐25% du riz Des données sta9s9ques rares et pas toujours fiables/actualisées Cri-que forte de FAO (Zezza et Tascioh, 2010) sur le rôle alimentaire de l’AU Cas d’études : « boites à ou-ls de l’analyse de filières » : enquêtes de marchés, de consommateurs, focus groups, comparaison à données de produc-on sur certains produits (Dabat et al, 2010) d’où un fort coût d’acquisi-on Pb de traçabilité de l’origine des aliments : Hébel, CREDOC, 2010 Production 2007
IDF, en t.
Part théorique de
la consommation
IDF par la
production IDF
Surface cultivée
en IDF (ha)
Surface
nécessaire à la
consommation
francilienne
Part de la surface
agricole utile
francilienne*
Total salade
37 988
86%
1 595
1 711
0,3%
Oignons (blancs et
couleurs)
22 711
348%
720
207
0,03%
Radis
3 313
42,8%
221
516
0,1%
Persil
11 922
14 600%
266
2
Poires (automne et
printemps)
5 185
21,9%
307
1 390
0,25%
Pommes
11 801
5,4%
554
10 854
1,9%
Les circuits de distribu-on des fruits et légumes franciliens Hors IDF Marché IDF Vente directe, « circuits courts » 34 720 t. 25 % Produc0on IDF 137 115 t 5 Carreau des producteurs de RUNGIS* : 22 000 t. 16% Détaillants Centrale achat GMS GMS GMS Centrale achat RHF RHD CREDOC -­‐ 8 avril 2010 Source : * Carreau des producteurs de Rungis Des indices convergents d’une croissance de la fonc9on alimentaire de l’AU dans les PI Augmenta9on et diversifica9on des CC de proximité *En IDF 25% des EA en 2005 pra-quent une ou plusieurs formes de CC (de l’ordre de 30% en 2010 ?) *Diversifica9on forte des formes : marché, vente ferme, paniers divers (Amap et autres) vente gares, ventes internet, vente directe GMS, restaura-on collec-ve etc. *les EA pra9quent toujours plusieurs formes – tous les maraîchers diversifiés d’IDF sont à 90% au moins en CC (les bio à 100%) * Des évolu9ons en cours : légumes de plein champ pour la restau coll chez les céréaliers ; des « farines locales « (ex plaine de Versailles en relançant des moulins Auen-on : part dans l’approvisionnement global de la ville faible (ex : 120 AMAP environ 10.000 paniers/semaine… sur 12 millions d’habitants !) Ne pas confondre : * Produit de l’Agriculture Locale ET Circuit court (contre exemple Blé)! * Part dans la popula9on agricole Urbaine et Périurbaine ET Part dans l’approvisionnement alimentaire de la ville Des formes croissantes d’agriculture intra-­‐urbaine en PI Un phénomène explosif en pays du sud Mais encore mal quan-fié et qualifié (agriculture Low Space no Space) Forte croissance des Jardins « communautaires », « partagés », « familiaux » (Paris, Londres, Montréal, Toronto..) et différentes formes de LNSP (toits de supermarchés Londres, New York) Plus : agriculture professionnelle en ville (Détroit, New York) Paris et Montréal Bois d’Arcy et Paris Seaule et Brooklyn Thornton’s Budgens -­‐Londres
Plus de 100 JC à Montréal, près de 60 à Paris, 1112 ha de Jardins familiaux en Idf (> maraichage diversifié) Ver-cal farm projet P Sartoux Chicago Quid de leurs fonc9ons et de la fonc9on alimentaire de ces formes d’AiU Des ques9ons vives de recherche et des projets.. 1. Quelles répercussions des circuits courts sur les EA et les territoires urbains ? Quelles conduites techniques et organisa-onnelles Ex : 60 à 120 cultures plus de la vente Quels impacts environnementaux réels ? Quels liens (concurrences/complémentarités) entre produc-ons intra et périurbaines ? Séminaire Filières courtes de distribu-on et développement durable des territoires hup://www.versailles-­‐grignon.inra.fr/sadapt/print/equipes/proximites/seminaires 2. QUALIFIER et QUANTIFIER la fonc-on alimentaire de l’AU Notamment dans les JARDINS COLLECTIFS De quels aliments parle-­‐t-­‐on en ville ? (tout-­‐ venant, spécifiques type aromates, culturels-­‐ethniques.. ) Quel « poids » dans l’alimenta9on des familles ? Une ques9on partagée 80% des jardins newyorkais produisent de la nourriture « depuis 2010, récolter des données ceKe produc8on alimentaire en poids et en termes de valeur monétaire » (Baudry, 2010) .. Et de quelles familles ? En ile de France, un stage en cours (Mairie de Paris) et un projet de thèse 3. Quels risques spécifiques au contexte urbain surtout si fonc-on alimentaire non négligeable ? Au sud : u-lisa-on fréquente d’eaux usées Qualisann Program in Antananarivo (Dabat et al., 2010) High rate of Escherichia Coli in the fields DCO/DBO 2,7 (>0,5) A chemical, bacterial and nutri-onal study all along the supply chain to assess the risks for consumers + An analysis of the consumers’ habits and risks representa-ons Au nord : risques SOLS URBAINS plus POLLUTION ATMOSPHERIQUE Rapport PPTA Primequal 2011 sur agriculture périurbaine Poll atmo SOLS Urbains Quels risques de dépôt en ville ? Projet SOJA Ademe (2010) Projet en cours de construc-on Jardins et Pollu-ons Quels conflits d’usages pour sols et autres espaces poten-ellement produc-fs?? Conclusion -­‐ Perspec-ves Oui et de plus en plus, et de partout Des villes vivrières ? (crise économique, nouvelles auentes /
alimentaire) Mais des modalités variables et insuffisamment connues -­‐ Poids AiU/APU -­‐ Modalités AiU Des besoins considérables de DONNEES quan9fiées pour es-mer le poids des formes d’AU dans l’approvisionnement alimentaire des villes.. Et cela partout! Des besoins tout aussi considérables d’analyser les risques spécifiques de produire en ou à proximité du milieu urbain / avantages économiques, sociaux, environnementaux En France et ailleurs, des communautés (agronomes, économistes Urbanistes) se mobilisent : rôle de PIRVE ? 
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