Séparation politico-religieuse de l`islam et du bouddhisme

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Inal Antoine
23 mai 2016
SÉPARATION
POLITICO-RELIGIEUSE
Le bouddhisme
Le bouddhisme est souvent assimilé à une religion pacifiste. Or, cette image qui lui est
donnée n'est pas toujours justifiée. En effet, dans l'exemple de la Birmanie, le bouddhisme n'a pas joué un rôle exemplaire, au contraire.
Dès l’indépendance de la Birmanie, en 1947, le bouddhisme prend une place importante. Sa population, dont 90% se considère bouddhiste, s’en sert de base pour se
créer une identité nationale à laquelle une majeur partie du peuple peut s’identifier peu
importe sa culture ou sa langue. Son gouvernement décide par la suite, de la déclarer
officiellement comme pilier de l’identité birmane. Malgré le fait que cette union politicoreligieuse soit abolie quelques temps suite à un
mouvement marxiste plus socialiste, celle-ci ne
tarde pas à émerger à nouveau. En 1988, la junte
militaire s’emparant du pouvoir replace la religion
sur un piédestal tout en s’en servant comme prétexte pour légitimer ses actes. De cette manière,
elle soumet son peuple à ses décisions et renforce
son pouvoir malgré l’opposition des moins bouddhistes.
Ce principe de « nationalisme bouddhiste » existe depuis bien des années. Dans le cas
de la Birmanie ou de plusieurs autres pays d’Asie du sud-est comme le Sri-Lanka ou la
Thaïlande, la religion est utilisée comme excuse pour justifier des actes de violence et
répression. Bien que ça ne semble pas en adéquation avec les principes fondamentaux
de la religion, cette pratique devient de plus plus fréquentes (même si elle n’est que très
peu connue du grand publique). Effectivement, le Theravāda, branche ancienne du
bouddhisme se présente comme « bouddhisme d’Etat » et comprends les moines
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bouddhistes, ainsi que le pouvoir monarchique ou démocratique. Tous deux sont voués
à se protéger, se défendre et se justifier. C’est dans ce contexte de « fusion politico-religieuse » qu’est parfois induit des abus allant à l’encontre même de philosophie non-violente de départ.
L’islam
Ces dernières années, l’islam a vu sa violence politique croître de manière exponentielle.
Ces conflits émanent principalement d’une radicalisation de ses croyants et d’un rejet
face à la différence religieuse. Un exemple concret de cette montée de l’extrémisme politico-religieux est celui de la Syrie
Le conflit syrien oppose deux
camps : celui de l’Etat positionné
du côté d’une des branche de la
religion islamique, celle chiite et
celui des « rebelles » sunnites,
d u q u e l é m e r g e l ’ « E t a t
islamique ». Un conflit dans lequel
se retrouve un point de vu plus
progressiste et un autre plus conservateur. C’est de ce positionnement religieux par le politique
qu’émerge une guerre sans précédent d’une extrêmes violence
détrônant certains principes mêmes du courant de pensée islamique. Sur base de désaccords et de divergences d’opinion, l’Etat envoie des forces armées abattre les rebelles qui eux attaquent à leur tour.
C’est dans cette dérivation de l’islam, cette radicalisation qu’au nom de la religion, le
politique intervient de manière armée dans des conflits sur base uniques d’idéaux différents. Le cas de la Syrie n’est pas un cas isolé ou appart mais un cas se généralisant
dans une partie de l’orient telle qu’en Irak, Afghanistan ou encore au Nigeria. L’Etat ne
se revendique pas laïque mais se positionne selon les convictions de l’autorité et s’autorise à intervenir en « aidant » et « défendant » le partie qu’il considère juste. Conclusion
Dans le cas du bouddhisme comme dans celui de l’islam, la religion joue parfois un rôle
majeur, voir même primordial, au sein de la politique. Peu importe le message fondamental de la croyance, certains dirigeants s’en servent et le dérivent de manière négative. Ce qui, de base, est le reflet d’un idéal de paix et d’harmonie, se retrouve être un
prétexte de violence au profit d’une minorité cherchant à étendre l’ampleur de son pouvoir. C’est ce même schéma qu’un retrouve à de nombreuses reprises.
Cependant, la politique et la religion ne font pas toujours mauvais ménage. En effet,
concernant l’islam, dans l’exemple de la Turquie, du Maroc ou encore de la Jordanie, la
religion est reconnue par l’Etat et n’est pas source de conflits inter-étatique. De même
concernant le bouddhisme, avec l’exemple du Tibet. La position politique d’un Etat par
rapport à la religion n’est pas constamment synonyme d’animosité au sein de ce pays.
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Inal Antoine
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Bibliographie
• http://redtac.org/asiedusudest/2014/12/01/bouddhisme-et-politique-en-birmanieentre-instrumentalisation-et-emancipation/
• http://www.bouddhismes.net/node/2379
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme_theravāda
• http://www.slate.fr/story/72889/bouddhisme-incitation-haine
• http://www.slate.fr/story/113209/islam-violence
• http://www.levif.be/actualite/conflit-en-syrie-assad-affirme-que-le-projet-de-l-islampolitique-a-echoue/article-normal-22999.html
• http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/08/qu-est-ce-qui-oppose-lessunnites-et-les-chiites_4844042_3218.html
• http://www.slate.fr/story/113209/islam-violence
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