Dossier Théâtre : La TdB mise en scène(s) - etab.ac

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Sommaire :
FICHES ENSEIGNANT (7)
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1
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FICHES ÉLÈVES (10)
Fiches pour l’écriture de saynètes ou d’une pièce de théâtre
Fiches des principaux personnages
Les personnages secondaires
La “photo” des acteurs de 1066
Argumentaire des deux rivaux
Pages 8 à 11
Pages 12 à 13
Page 14
Page 15
Pages 16 à 17
FICHES TECHNIQUES (4)
Pour écrire une saynète
Pour évaluer ta saynète
Pour une aide à l’écriture : vocabulaire du Moyen Âge
Pour une aide à l’écriture : vocabulaire, costumes et décor
Scène n°44 de la Tapisserie de Bayeux
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- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
Sommaire
Préambule
Objectifs généraux et spécifiques
Le prétexte
Les lieux
Le déroulement des activités
Le plan d’écriture
1
FICHE POUR L’ENSEIGNANT
❒ Préambule :
Scène n°4
Si ce document centré sur l’écriture de saynètes se veut une incitation et une aide à
l’élaboration d’un projet pédagogique d’écriture, il ne doit pas occulter l’existence
d’autres dossiers disponibles auprès du Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux.
Ceux-ci apportent un éclairage historique ou proposent des activités en lecture, en arts
plastiques, etc... Il est aussi à noter que les situations préalables et nécessaires à la mise en
place d’activités d’expression dramatique et corporelle ne sont pas ici abordées.
Les enseignants du Service Éducatif se tiennent à votre disposition pour vous aider à
préparer votre visite et à mettre au point votre projet. Vous pouvez les contacter par
téléphone ou demander à les rencontrer au Musée, sur rendez-vous. Ils vous apporteront
des informations pratiques et vous enverront ou vous remettront des dossiers
pédagogiques.
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
L’histoire racontée par la Tapisserie de Bayeux contient des éléments dramatiques
tels qu’on les rencontre dans une pièce de théâtre : fidélité, trahison, rebondissements et
conflits d’intérêts et de caractères sont en effet au rendez-vous...
Prétexte à l’écriture et à la mise en scène, une, voire plusieurs saynètes juxtaposées
(7 au maximum) permettraient la création et la représentation devant un public d’une
véritable petite pièce de théâtre.
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FICHE POUR L’ENSEIGNANT
❒ Objectifs Généraux :
Les programmes de l’Éducation Nationale au Cycle 3 rappellent que “la plupart des genres
littéraires rencontrés en lecture peuvent être le point de départ d’un projet d’écriture”.
Écrire une saynète constitue une application possible lors de la mise en place d’un atelier
d’écriture. Un travail à partir de la Tapisserie de Bayeux peut mobiliser plusieurs disciplines : la
maîtrise de la langue (lecture, écriture...), l’histoire, les arts plastiques et enfin l’expression
dramatique qui rejoint l’expression corporelle. Cela permet la mise en place d’un projet
interdisciplinaire.
❒ Objectifs spécifiques :
Avant toute chose, il convient d’organiser une visite au Musée de la Tapisserie de Bayeux.
Plusieurs activités peuvent être menées, par exemple :
- en histoire : on étudiera la période du Moyen Âge, et en particulier la société féodale.
- en lecture : on lira différents extraits de pièces de théâtre pour en comprendre le
fonctionnement, et si possible, on se rendra au théâtre pour y découvrir une ou plusieurs
pièces.
- en expression écrite : on pratiquera des exercices de transformation de textes narratifs ou
de dialogues en pièces de théâtre. On écrira ensuite, selon des règles découvertes en
commun, une ou plusieurs saynètes (voir page 18 : Pour écrire une saynète).
- en expression dramatique : on s’exercera au jeu théâtral (expression, intonation, écoute,
attention visuelle, sollicitation de l’imaginaire...) par des exercices oraux et d’expression.
On découvrira les règles du jeu dramatique en jouant une saynète face à un public (on
apprendra ainsi à accepter le regard d’autrui). On prendra en compte le “parler fort et clair”
et la place de l’acteur dans l’espace scénique (importance du regard et du geste).
L’insertion de scènes de bataille donnerait également l’occasion de mimer.
Pour mettre au point votre projet théâtral, je vous renvoie, quant aux objectifs, aux
documents publiés par l’Éducation Nationale (Instructions Officielles, Bulletins
Départementaux, documents du C.N.D.P. et des C.R.D.P. etc...) et, quant à l’aspect pratique, aux
ouvrages spécialisés traitant de la mise en place d’ateliers d’écriture et la mise en scène de
saynètes dans le cadre scolaire.
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
Rappelons ici que “Le théâtre et l’expression dramatique ont pour but de développer chez
les enfants leur disposition au jeu de fiction, leur imagination, leur sensibilité, leur désir
d’expression et de production à travers de courts essais de réalisations dramatiques.”
(Documents d’application des programmes, B.O. du 26/08/99).
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FICHE POUR L’ENSEIGNANT
La Tapisserie de Bayeux est une longue broderie de laine sur toile de lin de près de 70 m sur 50 cm
réalisée au XIème siècle et conservée aujourd’hui dans un musée à Bayeux. Elle raconte en “images” [58
scènes] les circonstances et le déroulement de l’expédition en Angleterre d’une armée commandée par
Guillaume, duc de Normandie. L’histoire ci-après reprend les événements montrés par la Tapisserie.
En l’an 1064, le roi d’Angleterre Édouard le Confesseur reçoit son beau-frère, Harold, comte (earl)
de Wessex, en son palais de Winchester. Il le charge de se rendre en Normandie avertir son cousin, le duc
Guillaume le Bâtard, qu’à défaut d’héritier direct, il l’a choisi comme son successeur.
Mais au lieu d’aborder les côtes de Normandie, Harold débarque sur les terres du comte Guy de
Ponthieu qui le fait prisonnier pour en soutirer une rançon. C’est une pratique courante à cette époque.
Un messager avertit Guillaume de la captivité de Harold.
Contraint ou ayant touché une rançon payée par Guillaume, Guy de Ponthieu remet Harold au duc
Guillaume qui l’invite dans son château. Là, Harold délivre le message du roi Édouard.
Harold se joint à une expédition guerrière contre le comte breton Conan II. Les villes de Dol,
Rennes et Dinan sont attaquées avec succès par l’armée de Guillaume. Conan doit capituler. Guillaume
“donne les armes” à Harold dont il a apprécié la vaillance au cours des combats. L’Anglais devient ainsi
l’homme lige du duc Guillaume. Il lui doit fidélité.
De retour à Bayeux, Harold prête serment sur des reliques (châsses) à Guillaume : il se serait alors
formellement engagé à reconnaître Guillaume comme successeur légitime du roi Édouard et à lui fournir
assistance tant politique que matérielle à la mort de celui-ci. S’il rompt son serment, il devient un parjure.
Harold regagne l’Angleterre et vient faire le récit de son voyage au roi Édouard.
Le 5 janvier 1066, le roi Édouard meurt et est inhumé à l’abbaye de Westminster qui vient juste
d’être dédicacée. Le lendemain de sa mort, l’assemblée des notables anglais, le Witangemot, propose la
couronne à Harold ; celui-ci, en dépit de la promesse faite à Guillaume, accepte et est couronné roi.
Fin avril 1066, on peut suivre dans le ciel anglais le passage d’une comète, présage funeste à cette
époque. (Il s’agit de la célèbre Comète de Halley qui traverse notre ciel tous les 76 ans).
Informé de l’usurpation de Harold, Guillaume fait construire des navires pour débarquer en
Angleterre. La flotte rassemblée à Dives, à la mi-août 1066, se transporte ensuite à Saint-Valéry-surSomme, puis le 28 septembre, après avoir traversé la Manche en une nuit, débarque à Pevensey.
Dans les jours qui suivent, les soldats pillent les environs pour se procurer de la nourriture. Un
festin est ensuite organisé pour nourrir l’armée de Guillaume mais bientôt on annonce l’approche des
guerriers de Harold qui vient d’écraser des envahisseurs norvégiens dans le Nord de l’Angleterre.
Les deux armées se rencontrent sur le champ de bataille, près de Hastings. La cavalerie normande,
aidée des archers, est le fer de lance de l’armée de Guillaume tandis que l’armée anglaise compte
essentiellement des fantassins armés de la grande hache danoise. Plusieurs attaques normandes échouent
devant le mur de boucliers des Anglais retranchés en haut d’une colline. Les deux frères de Harold, Gyrd
et Leofwine, sont tués.
Un moment, le bruit court que Guillaume a été tué mais il se retourne et se fait reconnaître des siens
qui reprennent alors courage. En raison du tir des archers normands, les Anglais subissent de lourdes
pertes et leurs défenses finissent par céder. C’est alors que le roi Harold reçoit une flèche dans l’œil
droit ; il succombe, achevé par des cavaliers normands. Le roi Harold mort, c’est la débandade chez ses
troupes qui fuient les Normands. Au soir du 14 octobre 1066, Guillaume a remporté la victoire. Ainsi
s’achève, pour nous, la Tapisserie de Bayeux hélas mutilée par le temps. On suppose que la fin de la
broderie représentait le couronnement de Guillaume à l’abbaye de Westminster le jour de Noël 1066.
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
❒ Le prétexte :
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FICHE POUR L’ENSEIGNANT
•
N
•
Stamford Bridge
York
LES LIEUX
Mer
du Nord
EASTANGLIE
WESSEX
Londres
•
Cantorbéry
•
SUSSEX
Battle
•
Bosham
Douvres
•
KENT
•
•
Pevense
•
Hastings
•
PONTHIEU
Beaurain
Manche
•St.-Valéry
•Eu
•Rouen
Bayeux •
•Dives
•Caen
NORMANDIE
•Falaise
ILE
DE
FRANCE
Mont-St.-Michel
•
•
•
BRETAGNE
BLÉSOIS
Dol
Dinan
MAINE
50 km
Rennes
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
Angleterre
5
•
FICHE POUR L’ENSEIGNANT
❒ Le déroulement des activités :
Deux domaines peuvent être exploités : ce qui relève du travail d’écriture et ce qui
relève du travail de mise en scène, le second découlant du premier.
O Le travail d’écriture :
Si on fait le choix d’un travail sur une saynète, on peut aboutir à autant de
variations que d’élèves et tenter collectivement d’écrire une saynète commune à partir des
propositions des enfants.
Si on fait le choix d’une “Pièce de théâtre”, l’histoire racontée par la Tapisserie de
Bayeux peut se découper selon un “Plan d’écriture” (voir ci-après, page 7).
Chaque acte donne lieu à deux propositions de développement : l’une et/ou l’autre
peuvent être développées. Il s’agira de faire des choix soit avant ou soit après l’écriture,
ce qui permet plusieurs combinaisons (= 14 variations). Le travail de liaison des
différentes actes interviendra dans un second temps.
O Le travail de mise en scène :
A l’issue du travail d’écriture, il est intéressant de mettre en scène les saynètes ou la
pièce de théâtre. Certes, le “Spectacle de fin d’année” n’est pas nécessairement un
objectif mais, pouvoir montrer ce qui a été créé (à une autre classe par exemple) aide en
amont à la motivation de l’activité d’écriture. Tout ce qui relève de l’expression
dramatique et corporelle à mettre en place est laissée à l’initiative du “metteur en scène”.
Il faudra donc faire des choix en fonction des moyens de chaque classe et du projet initial.
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
Chaque saynète ou acte est développé dans une fiche détachable, destinée à l’élève,
donnant les personnages nécessaires ou les seconds rôles (les utilités), la situation et la
consigne avec deux possibilités de choix (pages 8 à 11). Des fiches “Personnages” sont
également fournies (pages 12 à 14). D’autres documents sont présents dans ce dossier.
Ces fiches peuvent être proposées séparément aux élèves.
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FICHE POUR L’ENSEIGNANT
❒ Plan d’écriture : pour écrire une ou des saynètes ou créer une pièce de théâtre.
Première proposition de saynète ou acte :
Le roi Édouard le Confesseur demande à Harold de porter un message à Guillaume.
.Possibilité A : Harold accepte sans problème la mission du roi. Il part fier et content.
.Possibilité B : Édouard ordonne à Harold de porter le message. Il part à contrecœur.
Deuxième proposition de saynète ou acte :
Harold a été capturé ; le duc Guillaume en est informé et négocie sa libération.
.Possibilité A : Guillaume, amical, propose à Guy de Ponthieu le paiement d’une rançon.
.Possibilité B : Guillaume, en colère, ordonne la libération de Harold sous peine de guerre.
Quatrième proposition de saynète ou acte :
Après l’expédition en Bretagne, retour à Bayeux où Harold prête serment.
.Possibilité A : Harold, de son plein gré, prête serment devant Guillaume, sur des reliques.
.Possibilité B : Harold prête serment, à son insu, sur des reliques cachées à sa vue.
Cinquième proposition de saynète ou acte :
Harold rentre en Angleterre et rend compte de sa mission au roi Édouard qui meurt peu
après.
.Possibilité A : Harold, modestement, ne veut pas devenir roi, mais il se laisse convaincre.
.Possibilité B : Harold, joyeux, s’empresse d’accepter la couronne de roi d’Angleterre.
Sixième proposition de saynète ou acte :
Guillaume apprend la trahison de Harold ; il décide de l’expédition en Angleterre.
.Possibilité A : D’abord déçu, Guillaume est convaincu par ses frères de mener l’expédition.
.Possibilité B : Guillaume, furieux, ordonne la préparation de l’expédition armée. En avant !
Septième proposition de saynète ou acte :
L’armée de Guillaume débarque en Angleterre et écrase celle de Harold.
Il s’agit plus ici d’adopter soit un point de vue normand, soit un point de vue anglais.
.Possibilité A : Guillaume est dans son droit, Harold est un parjure : il a eu tort.
.Possibilité B : Harold a raison de vouloir chasser les Normands. Il est le roi légitime.
Au final, il est également possible de mettre en scène le couronnement de
Guillaume comme roi d’Angleterre.
On peut aussi, pour dynamiser l’ensemble,
mettre en place des intermèdes de combats, mimés ou non, comme l’expédition armée en
Bretagne ou la bataille d’Hastings.
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, enseignant -
Troisième proposition de saynète ou acte :
Harold, libéré, révèle le but de sa mission à Guillaume : le duc deviendra roi.
.Possibilité A : Guillaume cordialement invite Harold à venir guerroyer en Bretagne.
.Possibilité B : Guillaume d’autorité, pour montrer sa force, oblige Harold à venir guerroyer.
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FICHES POUR L’ÉLÈVE N°1
Première proposition de saynète ou d’acte
Édouard le Confesseur demande à Harold de porter un message à Guillaume.
Les Personnages nécessaires
Édouard
Harold
Des seconds rôles “utilités”
Stigand
Édith
Le lieu
Le palais du roi Édouard
La consigne : Mets en scène cet entretien entre le roi Édouard et Harold et choisis l’une des
deux possibilités suivantes :
. Possibilité A : Harold accepte sans problème la mission du roi. Il part fier et content.
. Possibilité B : Harold refuse la mission mais Édouard lui donne l’ordre d’aller porter le
message. À contrecœur, Harold doit accepter de partir...
Deuxième proposition de saynète ou d’acte
Harold a été capturé ; le duc Guillaume en est informé et négocie sa libération.
Les Personnages nécessaires
Guillaume
Guy
Les lieux
Turold
Harold
Le manoir de Guy
Le château du duc
La situation : Harold traverse la Manche pour porter le message du roi Édouard le
Confesseur à Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, mais hélas pour lui, il débarque sur les terres de
Guy, comte de Ponthieu, qui le fait alors prisonnier. Guy espère tirer une rançon (= une somme
d’argent) en échange de la libération de Harold. Un compagnon d’Harold prévient Guillaume de sa
capture. Le duc envoie un messager pour négocier la libération du captif.
La consigne : Mets en scène les négociations entre le duc Guillaume et le comte Guy et choisis
l’une des deux possibilités ci-dessous. Tu peux utiliser Turold comme négociateur. Il fera alors la
navette entre le manoir de Guy (situé à gauche) et le château de Guillaume (placé à droite) :
. Possibilité A : Guillaume, amicalement, propose à Guy de Ponthieu le paiement d’une rançon.
. Possibilité B : Guillaume, en colère, ordonne à Guy de libérer Harold, sinon ce sera la guerre !
FICHES À DÉCOUPER
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
La situation : Le roi d’Angleterre, Édouard le Confesseur, assis sur son trône dans son palais,
reçoit Harold de Wessex, l’un de ses principaux conseillers. Il lui demande de traverser la Manche pour
se rendre à la cour de son cousin, Guillaume le Bâtard, duc de Normandie. Il doit porter un message à
celui-ci disant, qu’à la mort du roi, le duc deviendra roi d’Angleterre.
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FICHES POUR L’ÉLÈVE N°2
Troisième proposition de saynète ou d’acte
Harold, libéré, révèle le but de sa mission à Guillaume : le duc deviendra roi.
Les Personnages nécessaires
Des seconds rôles “utilités”
Le lieu
..
Guillaume
Harold
Odon
Aelgyve Turold
La salle du palais du duc
La situation : L’expédition de Guillaume en Bretagne a été un succès et l’armée rentre à
Bayeux. Là, devant tous les barons réunis, Harold, qui a montré son courage durant la guerre, jure de
faire tout ce qui est en son pouvoir pour que Guillaume devienne roi d’Angleterre à la mort d’Édouard.
La consigne : Mets en scène cette scène du serment de Bayeux en choisissant l’une des deux
possibilités ci-dessous ; Odon, l’homme d’église, Robert, le grand baron et Aelgyve sont présents :
. Possibilité A : Harold, devenu l’ami du duc, est debout, il prête de son plein gré serment sur des
reliques sacrées, devant Guillaume et la cour. L’évêque de Bayeux, Odon, organise la cérémonie.
. Possibilité B : Harold, debout, prête serment devant Guillaume et la cour réunie. Cependant,
Harold ignore que, sous des étoffes, Guillaume a dissimulé des reliques sacrées : le serment de Harold
ne peut pas être rompu : il est devenu sacré. À la fin, Guillaume montre les reliques à Harold qui est
surpris!
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
La situation : Harold est libre. Guillaume l’emmène dans son palais de Rouen. Là, devant la
cour réunie, Harold apprend à Guillaume que lui, duc de Normandie, a été désigné par le roi Édouard
comme son successeur sur le trône d’Angleterre. Cette nouvelle réjouit Guillaume. Le duc décide
d’organiser une expédition militaire contre les Bretons et montrer ainsi la force de son armée à Harold.
La consigne : Mets en scène cette rencontre importante entre le duc Guillaume et Harold et
choisis l’une des deux possibilités suivantes (Odon et Aelgyve regardent et commentent la rencontre) :
. Possibilité A : Guillaume, cordialement, invite Harold à venir avec lui faire la guerre en
Bretagne.
. Possibilité B : Guillaume, autoritairement, oblige Harold à venir guerroyer avec lui pour lui
montrer que son armée est puissante et qu’il vaudrait mieux ne pas avoir à s’y frotter !...
FICHES À DÉCOUPER
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Quatrième proposition de saynète ou d’acte
Après l’expédition en Bretagne : retour à Bayeux où Harold va prêter serment.
Les Personnages nécessaires
Guillaume
Harold
Des seconds rôles “utilités”
Odon
Robert
Le lieu
Aelgyve le château de Bayeux
FICHES POUR L’ÉLÈVE N°3
Cinquième proposition de saynète ou d’acte
Harold rentre en Angleterre et rend compte au roi Édouard qui meurt bientôt.
Les Personnages nécessaires
Des seconds rôles “utilités”
Édouard
Stigand
Édith
Un palais royal anglais
La situation : Harold retraverse la Manche et se rend auprès du vieux roi Édouard pour lui
raconter ses aventures et dire qu’il a bien transmis le message au duc Guillaume. Quelque temps plus
tard, Édouard meurt. Le vieux roi a-t-il, au moment de mourir, désigné Harold pour lui succéder ? Le
conseil des notables anglais se réunit pour choisir un nouveau roi et propose la couronne à Harold.
La consigne : Mets en scène les propos échangés entre Édouard et Harold puis entre les
notables et Harold puis choisis l’une des deux possibilités suivantes :
. Possibilité A : Harold, modeste, ne veut pas devenir roi, mais il finit par se laisser convaincre.
. Possibilité B : Harold, fou de joie, accepte avec empressement la couronne d’Angleterre.
Il est possible d’intercaler ici un intermède mimé montrant les Anglais regardant passer dans le
ciel la fameuse Comète de Halley qui annoncerait un malheur pour l’Angleterre (bruitage de fusée ?).
Sixième proposition de saynète ou d’acte
Guillaume apprend la trahison de Harold ; il décide l’expédition en Angleterre.
Les Personnages nécessaires
Guillaume
Odon
Des seconds rôles “utilités”
Robert
Turold
Le lieu
Eustache Palais de Guillaume
La situation : Un espion normand traverse la Manche pour apporter la nouvelle du
couronnement de Harold au duc Guillaume dans son palais de Normandie. Le duc normand réunit ses
principaux conseillers pour savoir ce qu’il convient de faire.
La consigne : Mets en scène les conversations entre le duc Guillaume et ses conseillers, ses
deux frères : l’évêque de Bayeux, Odon, et le comte Robert de Mortain. Choisis l’une des deux
possibilités ci-dessous:
. Possibilité A : Guillaume est déçu et désespéré mais ses deux frères le convainquent de réagir et
d’organiser une expédition pour conquérir son trône.
. Possibilité B : Guillaume, furieux, ordonne de préparer sur l’heure l’expédition armée ! En
avant !
FICHES À DÉCOUPER
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
Harold
Le lieu
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FICHES POUR L’ÉLÈVE N°4
Septième proposition de saynète ou d’acte
L’armée de Guillaume débarque en Angleterre et écrase celle de Harold.
Les Personnages nécessaires
. Possibilité A : Guillaume est dans son droit ; il a raison de venir conquérir le trône qui lui a été promis. De
plus Harold est un parjure, un traître et un menteur. Épisode de la bataille : au cours du combat, Guillaume se
fait reconnaître de ses hommes qui le croient mort. Cela leur redonne confiance et c’est la victoire des Normands.
. Possibilité B : Harold a raison de chasser l’envahisseur normand. Il a été désigné roi par le conseil des
notables anglais. Il est Anglais, il est aimé du peuple qui n’acceptera jamais un étranger comme roi.
Un épisode de la bataille : au cours du combat, Harold reçoit une flèche dans l’œil et est tué.
Harold tué, Guillaume
est vainqueur et il va
poursuivre la conquête de son
royaume...
Laissons à présent la
parole à Turold, le nain
jongleur, qui aurait pu
suivre, de plus ou
moins loin, les
événements
racontés
ici...
...Notre histoire s’achève... Harold est mort, Guillaume est roi...
Pour le plaisir, je ne résiste pas
à l’envie de montrer ici la scène inédite*
du couronnement de
Guillaume à Noël 1066 : le
couronnement de celui que
l’histoire connaît sous le nom de
On peut imaginer cette scène de
Guillaume le Conquérant !
couronnement comme
étant la fin de la pièce de théâtre...
*ATTENTION : la scène ci-contre, qui pourrait
conclure la Tapisserie de Bayeux, n’existe pas
sur la célèbre broderie du XIe siècle. Elle est
purement imaginaire mais cependant constituée
d’éléments extraits de ce chef-d’œuvre.
FICHE À DÉCOUPER
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
Guillaume
Harold
Odon
Robert
Eustache
Gyrth
Leofwine
La situation : L’armée normande a débarqué sur la côte sud de l’Angleterre. Harold qui vient
de battre une armée norvégienne dans le nord du pays arrive à marche forcée pour chasser Guillaume.
La bataille a lieu près de Hastings ; le choc est violent, il y a beaucoup de morts.
La consigne : Mets en scène cet affrontement entre Guillaume et Harold et choisis l’un des
deux points de vue suivants (pour t’aider, va consulter ci-après : “Argumentaire des deux rivaux”) :
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FICHES POUR L’ÉLÈVE N°5
Les principaux personnages sont :
-Édouard le Confesseur, roi d’Angleterre
-Harold, comte de Wessex
-Guillaume le Bâtard, duc de Normandie
-Guy, comte de Ponthieu
-Odon de Conteville, évêque de Bayeux
-Robert de Conteville, comte de Mortain
-Stigand, archevêque de Cantorbéry
À ceux-ci, on peut aussi adjoindre des
personnages secondaires comme :
-Turold, nain, jongleur à la cour du duc
-Édith, reine, épouse du roi Édouard
-Gyrth, comte d’Eastanglie
-Leofwine, comte de la région Essex-Surrey
-Eustache, comte de Boulogne
-Aelgyve, la mystérieuse dame...
HAROLD
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : anglaise
Nom : Harold
Naissance : vers 1022.
Âge : 42 ans.
Fonction : comte de
Wessex et conseiller du roi
Édouard, mon beau-frère.
Aspect : j’ai les
cheveux longs et je porte une moustache à la
mode anglaise.
Informations : fils de Godwine, un seigneur
anglais puissant, je suis le comte (ou l’earl) du
Wessex, une riche région du Sud de l’Angleterre.
Je suis, en quelque sorte, l’un des chefs de
l’aristocratie anglaise (= l’ensemble des
seigneurs) et je suis puissant surtout dans le Sud
de l’Angleterre. J’ai une grande influence sur la
politique du roi qui a épousé ma sœur Édith qui
le conseille et parfois, je lui impose mes choix
politiques.
Né en Angleterre, j’ai le soutien du peuple
et du clergé (prêtres) anglais.
ÉDOUARD
- Service Éducatif de la Tapisserie de Bayeux - Gilles Pivard, professeur des écoles -
(On peut les découper pour aider à l’écriture.)
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : anglaise
Nom : Édouard
Surnom : le onfesseur,
car je suis très croyant.
Naissance : vers 1002.
Âge : 62 ans, ce qui est
vieux pour mon époque !
Fonction : roi
d’Angleterre depuis 22 ans.
Aspect : je porte une belle barbe blanche.
Informations : je viens de faire reconstruire
l’abbaye de Westminster. De mon mariage avec
Édith, la sœur de Harold, je n’ai pas eu
d’enfant, donc je n’ai pas de successeur. Je sens
ma fin prochaine et j’ai désigné comme mon
héritier mon cousin, Guillaume le Bâtard, le
duc de Normandie. J’ai pensé à lui car j’ai passé
ma jeunesse en exil en Normandie avant de
devenir roi et je considère que le duc normand a
les qualités pour faire un bon roi. Mon messager
sera Harold de Wessex qui est un puissant
seigneur de mon royaume.
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : normande
Nom : Guillaume
Surnom : le Bâtard,
car né hors mariage.
Naissance : vers 1027.
Âge : 37 ans.
Fonction : duc de
Normandie, je suis le
descendant de Rollon qui reçut du roi de
France, en 911, cette région.
Aspect : j’ai la nuque rasée et mon visage
est sans poils ce qui est la mode en mon pays.
Informations : je suis à la tête d’une des
plus importantes principautés territoriales de
France et le roi de ce pays me craint. Je suis
l’époux de Mathilde, fille du comte de Flandre.
Mon duché est en paix et prospère. Je contrôle
tous les rouages de l’administration.
Je suis
un étranger pour le royaume d’Angleterre mais
le roi de ce pays, mon cousin Édouard, m’a
désigné, en 1051, comme son successeur sur le
12
trône anglais.
GUILLAUME
CARTES D’IDENTITÉ des PRINCIPAUX
PERSONNAGES en 1064 : Elles permettent
de cerner les caractéristiques des personnages
de cette histoire qui débute en 1064 et se
termine en 1066. L’année 1064 est la date prise
comme repère pour ces biographies...
FICHES POUR L’ÉLÈVE N°6
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : normande
Nom : Robert
Fonction : comte de
Mortain depuis 1050.
Aspect : j’ai la nuque et
le visage rasés comme le
veut la mode en mon pays.
Informations : je suis
le second fils né de l’union de Herluin de
Conteville et d’Arlette qui est aussi la mère du
duc de Normandie, Guillaume le Bâtard. Je
suis donc le demi-frère du duc Guillaume et
le frère de l’évêque de Bayeux, Odon.
Vers 1050, mon frère et seigneur, le duc
Guillaume, m’a confié la charge de comte de
Mortain qu’il avait confisquée à un cousin
infidèle. Mon comté, situé dans le sud-ouest
de la Normandie, garde et protège la frontière
du duché avec la Bretagne.
Je suis le vassal du duc et je lui dois aide
et fidélité en cas de guerre.
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : anglaise
Nom : Stigand
Fonction : archevêque
de Cantorbéry depuis
1052 et donc le chef de
l’Église d’Angleterre.
Aspect : comme tous
les religieux, j’ai le visage
rasé et je porte la tonsure sur le sommet de
mon crâne.
Informations : je suis d’abord évêque de
Winchester, dans le sud de l’Angleterre, avant
de devenir, illégalement, archevêque de
Cantorbéry. Cela fait de moi le chef de l’Église
anglaise : je couronne les rois d’Angleterre.
Mon supérieur est le pape de Rome avec lequel
je suis très fâché... Je suis un fidèle partisan de
Harold qui m’a aidé à devenir archevêque.
Dans la religion catholique, l’évêque est le chef
religieux d’un diocèse, c’est-à-dire un territoire regroupant
plusieurs paroisses dirigées par des prêtres. Un archevêque
est “au-dessus” de plusieurs évêques.
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STIGAND
ROBERT
ODON
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : normande
Nom : Odon ou Eudes
de Conteville
Naissance : vers 1036.
Âge : 28 ans.
Fonction : évêque de
Bayeux depuis 1050.
Aspect : comme tous
les religieux, j’ai le visage rasé et je porte la
tonsure sur mon crâne.
Informations : je suis le demi-frère, par ma
mère Arlette, de Guillaume le Bâtard, duc de
Normandie, mon aîné de 9 ans.
Mon frère le duc m’a fait nommer évêque
de Bayeux en 1050 : j’avais alors environ une
quinzaine d’années ! : cela est courant à mon
époque. Le duc veut ainsi contrôler le clergé (=
le personnel religieux) de son duché en
nommant des évêques qui lui sont fidèles. Je
conseille le duc et je continue la construction de
ma cathédrale de Bayeux, commencée par mon
prédécesseur.
GUY
CARTE D’IDENTITÉ
Nationalité : française
Nom : Guy
Fonction : je suis
comte de Ponthieu depuis
1053.
Aspect : j’ai la nuque et
le visage rasés comme le
veut la mode en mon pays,
à la différence de la mode anglo-saxonne.
Informations : mon comté, le Ponthieu, est
une petite région de Picardie située au bord de
la mer, coincée entre le duché de Normandie et
le comté de Flandre. Je suis obligé de tenir
compte de mon puissant voisin normand et j’ai
dû prêter serment de vassalité (fidélité) au duc
Guillaume en 1059. Je dois l’avertir des
attaques venant du nord-est et je fais prisonnier
toute personne qui débarque sur mes côtes.
Mon petit comté n’a guère de ressources.
Si un étranger passe à ma portée, j’ai le droit
d’en tirer une rançon (c’est-à-dire d’exiger une
somme d’argent pour qu’il soit libéré).
13
FICHES POUR L’ÉLÈVE N°7
Je suis Leofwine. Je suis le
quatrième fils de Godwine et donc
le frère de Harold.
J’ai reçu, en 1057, un comté
comprenant l’Essex et le Surrey.
Je suis un guerrier valeureux et
vaillant dans les combats.
LEOFWINE
ÉDITH
Je me nomme Édith, la
reine Édith ! car je suis l’épouse
du pieux roi d’Angleterre,
Édouard le Confesseur. Nous
n’avons eu aucun enfant.
Je suis aussi la sœur de
Harold de Wessex.
Je m’appelle Eustache de
Boulogne. Je suis comte de
Boulogne et l’allié du duc
Guillaume le Bâtard. Je connais
bien le royaume d’Angleterre car
j’ai épousé une des sœurs du roi
Édouard le Confesseur.
EUSTACHE
Mon nom est Gyrth. Je suis
le cinquième fils de Godwine et
donc le frère de Harold.
J’ai reçu, en 1057, le comté
d’Eastanglie (Est de l’Angleterre).
Je suis un guerrier courageux
et brave dans les combats.
Je me nomme Aelgyve.
Suis-je Normande ? peut-être...
Suis-je Anglaise ? plus sûrement...
Noble, nonne, épouse ? Qui sait !
En tout cas, je suis une femme et je
me dis qu’il en manque vraiment
une dans cette histoire !...
AELGYVE
Statue de cire
représentant le roi
Guillaume assis sur
son trône visible au
Musée de la Tapisserie
de Bayeux
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TUROLD
Je m’appelle Turold. Suisje un nain ? Peut-être... en tout
cas, je fais partie de l’entourage
de Guillaume le Bâtard. Suis-je
un jongleur, chargé de distraire
notre duc ?... Qui peut le dire ?
Qui peut savoir ?...
GYRTH
CARTES D’IDENTITÉ DES PERSONNAGES SECONDAIRES :
14
Odon
Turold
Guillaume
Édith
Guy
Eustache
Édouard
Aelgyve
Stigand
Gyrth
Harold
Leofwine
Robert
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FICHE POUR L’ÉLÈVE N°8
Tous les acteurs de
l’événement de 1066
rassemblés pour la
“photo”...
FICHES POUR L’ÉLÈVE N°9
... Je suis le cousin du roi Édouard le
Confesseur qui a passé sa jeunesse en Normandie, à la
cour du duc, et qui m’a promis, à plusieurs reprises, le
trône d’Angleterre après sa mort,...
... Harold est devenu mon “homme” lorsque je
lui ai donné ses armes après l’expédition de Bretagne
en 1064 : il me doit fidélité et respect,...
Harold délivre le message au duc Guillaume.
... Harold a juré sur des reliques sacrées et
devant témoins de me laisser le trône d’Angleterre : il
est traître à son serment, c’est un parjure, un
menteur,...
... Le pape de Rome me soutient car Harold, à
cause de son parjure, s’est mis en dehors du monde des
Chrétiens : il est maudit. Sa parole n’a plus aucune
valeur et...
... Je suis duc de Normandie, mon duché est riche
et j’ai su y faire régner la paix. Mon armée est
puissante et redoutée. Je peux donner à l’Angleterre
une bonne administration qui la rendra prospère et
respectée.
Guillaume donne les
armes à Harold.
Harold prête serment sur des reliques à Bayeux.
Cependant, je suis un étranger pour les Anglais dont je ne parle pas la langue et je ne
connais pas les coutumes anglaises. Je ne suis pas non plus de “sang royal”, mon ancêtre Rollon
fut un pirate viking avant de devenir le premier duc de Normandie et on me surnomme le Bâtard
car je suis né en dehors des liens du mariage.
* un roi usurpateur est un roi qui a volé un royaume qui devait revenir à un autre.
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Je suis
GUILLAUME,
roi légitime
d’Angleterre, et je
viens chasser
HAROLD
l’usurpateur* car...
16
FICHES POUR L’ÉLÈVE N°10
... Je suis Anglais ; je suis né en Angleterre. La
population m’apprécie. J’étais l’earl (une sorte de
comte administrant un territoire) du Wessex, une riche
région du sud du pays,...
... J’étais le conseiller du roi Édouard, mon
beau-frère. J’exerçais une grande influence sur les
affaires du royaume,...
Édouard envoie Harold en Normandie.
Édouard meurt
et...
...Harold est
couronné roi
par Stigand.
... Dans mon pays, un fils du roi ne devient pas
systématiquement roi. Le roi peut désigner son
successeur et une assemblée de notables confirme ce
choix. Cette assemblée m’a reconnu comme roi. Je
prétends qu’au moment de mourir le roi Édouard m’a
désigné pour lui succéder,...
... Et j’ai le soutien de l’archevêque de
Cantorbéry, Stigand, le chef de l’église d’Angleterre,
qui contrôle tous les prêtres anglais. Lors du serment
de Bayeux en 1064, j’étais quasiment pris en otage par
le duc Guillaume, j’ai juré sous la contrainte et donc
ce serment ne peut être valable.
Cependant, je ne suis pas de “sang royal” ; ma famille est parvenue à des fonctions
importantes que récemment et je dois faire face à l’hostilité des earls (comtes) du nord de
l’Angleterre. L’archevêque Stigand, qui me soutient, a volé son titre et n’est pas reconnu par le
pape de Rome. En outre, on me reproche d’avoir violé le serment que j’avais fait à Guillaume
en 1064. Je devais lui laisser le trône d’Angleterre à la mort du roi Édouard le Confesseur.
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Je suis
HAROLD,
roi légitime
d’Angleterre, et je
viens chasser
GUILLAUME
l’envahisseur car...
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FICHE TECHNIQUE N°1
❒ Pour écrire une saynète... :
Pour écrire une saynète, il faut :
définir le nombre de personnages,
bien indiquer le nom du personnage qui prend la parole au début des répliques,
aller à la ligne à chaque changement d’interlocuteur,
introduire les paroles de chaque personnage par un tiret,
indiquer entre parenthèses et écrire en italique : les gestes, les attitudes, les
déplacements et les sentiments des personnages. Ce sont ce qu’on appelle les didascalies.
Après avoir débarqué à Pevensey, les
Normands ont pillé les environs pour
pouvoir nourrir la troupe.
Un festin est organisé : autour de la
table d’honneur disposée en fer à cheval se
tiennent les chefs normands. Au centre,
l’évêque Odon, reconnaissable à sa tonsure,
bénit les mets et la boisson. A droite de
l’évêque, on trouve Guillaume à demi
caché par un personnage barbu, sans doute
Roger de Beaumont surnommé “Roger à la
barbe”. Le personnage à gauche de
l’évêque, peut-être son frère Robert de
Mortain, semble vouloir presser les
convives.
“...et ici l’évêque bénit la nourriture et la boisson.”
Par exemple, faisons parler ces 4 personnages : Odon, Guillaume, Roger et Robert.
Odon :
Guillaume :
Roger :
Guillaume :
Odon :
Robert :
(Celui-ci lève ostensiblement une coupe de vin pour la bénir et dit à haute voix.)
- Mon Dieu, bénissez ce repas que nous allons prendre...
(Celui-ci n’a pas entendu Odon et s’adresse à Roger son voisin de table.)
- Holà, messire Roger, ôtez votre coude de là, je ne peux pas manger !
- Excusez moi mon duc, mais j’ai une faim de loup et c’est peut-être la der
nière fois qu’il m’est donné l’occasion de faire bombance !
- Ne sois pas si funeste, Roger, Dieu est avec nous, Harold le parjure, ce
maudit menteur, ce félon sera châtié, l’Angleterre est nôtre de droit !
(poursuivant) - ... et que la victoire soit du côté de notre bon droit, amen.
(Celui-ci se lève et montre l’horizon de son bras gauche.) :
- Hâtons-nous à présent, Harold, ne doit pas perdre son temps !
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Voici ci-dessous une reproduction de la scène 43 de la Tapisserie de Bayeux.
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FICHE TECHNIQUE N°2
❒ Pour évaluer ta saynète... :
1) Évalue ton texte en cochant oui ou non dans la colonne Évaluation ;
2) Après l’avoir évalué, corrige-le ou améliore-le ;
3) Remets-le au propre ;
4) Demande ensuite à un camarade de l’évaluer dans la colonne Co-évaluation ;
Il doit aussi pouvoir t’aider à améliorer ton texte en te donnant quelques conseils ;
5) Corrige ton texte en tenant compte des remarques émises, puis recopie-le au propre.
OUI
L’impression générale :
La saynète est-elle vivante, intéressante ?
Est-elle compréhensible ?
Le texte :
Le nom de chaque personnage est-il écrit avant qu’il ne parle ?
Va-t-on à la ligne à chaque interlocuteur ?
Un tiret est-il placé au début de l’intervention de chaque interlocuteur ?
Des renseignements sont-ils donnés : gestes et sentiments des personnages ?
Ces renseignements sont-ils écrits entre parenthèses et en italiques ?
La phrase :
Les phrases sont-elles bien délimitées ? (majuscules et points)
Leur construction est-elle correcte ?
S’enchaînent-elles logiquement ?
L’orthographe :
L’orthographe d’usage a-t-elle été vérifiée ? (dictionnaire)
Les accords nom/adjectif sont-ils respectés ?
Les accords sujet/verbe sont-ils respectés ?
Texte co-évalué par : ...........................................
Quels conseils peux-tu donner à l’auteur de ce texte pour qu’il
améliore son travail ?
……………................................................
…….......…….............................................
…….........................................................
…................................................................
............…........…..................................…..
………………………………………………..
…………………………………………………..
………………………………………………………..
NON
Co-évaluation
OUI
NON
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Evaluation
TABLEAU D’ÉVALUATION DE LA SAYNÈTE
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❒ Pour une aide à l’écriture :
La saynète acquerra plus d’authenticité en l’enrichissant avec du vocabulaire
évoquant la langue du Moyen Âge.
alors (adverbe)
=> lors : Lors, il dit à ses fidèles : en avant et pas de quartier !
autrefois (adverbe)
=> jadis : Jadis, le seigneur vivait dans un château-fort.
beaucoup (adverbe)
=> moult : Il partit avec moult compagnons et serviteurs.
bientôt (adverbe)
=> tantôt : A tantôt et surtout écris-nous ! dit-elle à son amie.
le bouclier (nom)
=> l’écu : Il fit peindre un dragon rouge sur son écu.
brave (adjectif ou nom) => preux : Roland est le modèle du preux chevalier.
le château (nom)
=> le castel, le manoir : Il s’enferma dans son castel.
chercher (verbe)
=> quérir : Va quérir mon épée ! Il quérit, ils quérissent...
le cheval de combat(nom)=> le destrier : Il monta sur son fidèle destrier blanc.
la colère (nom)
=> l’ire, le courroux : Ne provoque pas ma ire et mon courroux.
être couché (verbe)
=> gésir : Il gît sur le sol, sans vie. Nous gisons, ils gisent...
dire du mal (verbe)
=> médire : Il médit de moi ! Je médis, nous médisons,...
droite (adjectif ou nom) => la dextre : Il tenait le sceptre royal dans sa dextre.
entendre (verbe)
=> ouïr : J’ouis ses paroles ! Usité au passé simple : j’ouïs...
faire la guerre (verbe) => guerroyer : Il guerroie contre son rival. Nous guerroyons...
femme noble (nom)
=> dame : Vous êtes ma mie (mon amie), ma dame de cœur !
fêter, célébrer (verbe) => festoyer : Ce soir, Paul festoie. Je festoie, nous festoyons...
frapper (verbe)
=> férir : Il s’en sortit sans coup férir. Infinitif présent seulement.
gauche(adjectif ou nom) => la sénestre : Il montrait le côté sénestre de son écu brisé.
homme/fille jeune(nom)=> damoiseau/damoiselle : Ce damoiseau est un noble garçon.
homme noble (nom)
=> sire, messire, sieur, seigneur, monseigneur...
ici, dedans (adverbe) => céans : Le maître du logis, sans tarder, le fit entrer céans.
jamais (adverbe)
=> onc, oncques ou onques : Onc ne le croit.
joli, gracieux (adjectif) => gent/e : Cette gente dame m’a appelé en son manoir.
maintenant (adverbe) => or : Or, il est duc de Normandie et roi d’Angleterre.
mourir (verbe)
=> trépasser : Gravement blessé, il trépassa dans l’heure.
ne ... pas (adverbe)
=> ne ... point : Ne le croyez point, il ment !
non (adverbe)
=> nenni : Nenni, vous n’irez point à Bayeux ce jour.
le paysan (nom)
=> le vilain, le manant : Le vilain laboure son champ.
se réjouir (verbe)
=> s’ébaudir : Mon âme s’ébaudit de cette grande nouvelle.
la tête (nom)
=> le chef : Il fut blessé au chef et périt (mourut).
tomber (verbe)
=> choir : Il a laissé choir son épée. Je chois, il choit (il a chu)...
le traître (nom)
=> le félon : Ce seigneur est un véritable félon.
tuer (verbe)
=> occire : L’homme a été occis. J’occis, il occit, ils occirent...
le voleur (nom)
=> le larron : Hier, il a été détroussé par trois larrons.
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FICHE TECHNIQUE N°3
20
FICHE TECHNIQUE N°4
❒ Pour une aide à l’écriture :
Pour évoquer...
le paysan : le vilain, le manant, le serf, le rustre, le cultivateur, le croquant.
le seigneur : le châtelain, le noble, le sire, le suzerain, le vassal, le page, le damoiseau.
le combattant : le guerrier, le soldat, le preux, le cavalier, le fantassin, le chevalier,
l’homme d’armes, le belligérant, l’adversaire, l’ennemi, le rival, l’allié, l’écuyer.
la guerre : le combat, la lutte, la bataille, le conflit, la mêlée, l’affrontement, l’attaque,
l’assaut, l’expédition, l’offensive, la retraite, la défaite, la débandade, l’embuscade.
le courage à la guerre : être impétueux, brave, courageux, preux, fier, martial,
vaillant, fougueux, ardent, audacieux, vif, véhément, violent, fort, altier, noble,
chevaleresque.
la lâcheté au combat : être lâche, peureux, couard, mauvais, craintif, faible, pleutre,
capon, poltron, traître, fuyard, timoré, apeuré.
le clergé : les hommes : le clerc, le religieux, le prêtre, l’évêque, l’archevêque, le
légat, le pape, le moine, l’abbé, l’homme d’église, le diacre, le chanoine, le clergé,
l'ecclésiastique
le clergé : les femmes : la religieuse, l’abbesse, la sœur, la nonne, la moniale.
la fonction de roi : la couronne, le sacre, le couronnement, le sceptre, le trône, les
regalia.
Pour s’adresser à un roi, au choix : - “noble roi, prince, sire, seigneur, majesté.”
❒
Pour des costumes et un décor : Il n’est pas nécessaire de confectionner des costumes très élaborés.
Chaque personnage peut être caractérisé par un unique objet symbolisant sa fonction ou sa tâche :
Édouard le Confesseur est un roi : une couronne peut le signaler.
Harold, Guillaume, Guy, Robert, Gyrth, Leofwine et Eustache de Boulogne sont
des hommes d’armes, l’épée les caractérise. Une différenciation peut être apportée par
des boucliers, des écus, comportant différents dessins. Exemple : un léopard pour le duc...
Casques, lances, massues peuvent être utilisés également, surtout si l’on souhaite mimer
des scènes de batailles. On peut fabriquer des têtes de chevaux montées sur des tiges...
Odon et Stigand sont des religieux : ils peuvent arborer différents signes : une croix,
une calotte. Une attitude, les mains jointes, peut rappeler leur vocation d’hommes de
prières.
Turold, le jongleur, peut se servir de quilles ou de balles rappelant cette activité.
La reine Édith peut être coiffée d’une couronne. Aelgyve peut porter un voile sur sa
tête. Tout est possible, de la tenue la plus épurée à la plus élaborée.
Le décor peut également se réduire au minimum :
Le roi, le duc, le seigneur est toujours assis en signe d’autorité, alors que son vassal
reste debout. Un simple siège peut marquer cette différence hiérarchique. Des boîtes
figureront les châsses dans lesquelles se trouvent les reliques lors de la scène du serment.
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Pour éviter les répétitions et enrichir le vocabulaire, voici quelques mots fonctionnant sur
l’analogie. Il faut, bien sûr, en vérifier le sens exact dans le dictionnaire.
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