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- Adverbes interrogatifs : où l. 17 et l. 31. (ou pronom interrogatif-relatif)
- Pronoms, nominaux : que (référent inanimé, non anaphorique) le tour ce qu- (à l’origine démonstratif neutre +
relatif) fonctionne comme le supplétisme de que ; qui : derrière préposition, animé.
Les subordonnées interrogatives indirectes partielles (percontatives) sont complément d’objet direct (l. 11 et l. 31 la
préposition étant interne à la subordonnée).
Les outils interrogatifs sont dotés d’une fonction : complément essentiel locatif (l. 17) ; complément essentiel locatif
(l. 31) ; COD (l. 30) ; compléments prépositionnels, moyen, accompagnement. (l. 11).
Pour ces propositions, la notion de subordination est contestable, car les mêmes outils sont disponibles pour
l’interrogation directe partielle et ne jouent pas ainsi un rôle d’enchâsseur (adverbe non ligateur).
Les propositions sont proches d’indépendantes : où étais-je ? avec qui entra t-elle ? d’où cela venait-il ? Que cela
signifie t-il ?
Une remarque pouvait être faite sur : j’avais un goût naturel ou je ne sais quelle vanité délicate. Variante d’un
déterminant indéfini, antéposé au nom, insistant sur le mouvement d’appréciation engagé (vs n’importe quel).
Quantifiant-caractérisant. Issu d’une structure verbale complexe, d’une interrogative indirecte elliptique du verbe (sur
le modèle je ne sais quoi : pronom indéfini). Le déterminant interrogatif quelle intègre cette construction lexicalisée.
3. Remarques grammaticales
Dans le cadre de cette question, nous rappellerons qu’il s’agit de lister et d’analyser le ou les lieux de complexité et
non de se livrer à une lecture de tous les éléments présents dans le segment : « voilà qui est admirable » l. 30.
- Voilà : présentatif, diachroniquement formé de l’impératif du verbe voir accompagné de l’adverbe de lieu. Par la
présence du déictique, l’absence de flexion de la partie verbale (vs il y a, c’est) il s’agit du plus démonstratif des
présentatifs, lié à l’énonciateur (d’où son inscription dans le dialogue). Deux traces de son origine verbale persistent :
rection et négation ne pas dans une interrogation rhétorique
Morphème apte à « introduire d’entrée de jeu un énoncé complet » ou autrement dit à actualiser un référent nouveau.
Il introduit un élément nominal puisque historiquement c’est un GV. On réserve les termes de séquence ou de régime
pour désigner ce qui suit immédiatement le présentatif (objet premier pour Wilmet). Il peut s’agir d’un SN, d’une
relative, d’une complétive. L’opposition classique entre proximité (voici) et éloignement (voilà) est caduque. Voilà
renvoie à l’énoncé en amont, voici en aval.
- Qui est admirable : Relative substantive. qui, pronom relatif non anaphorique ou aphorique. Phrase à prédication
incomplète : rhème sans thème.
- Qui : référent inanimé (conformément à l’usage classique), distinction sémantique à faire entre ce qui et qui. *Voilà
ce qui est admirable.
Rappels : L’étude de la langue s’effectue selon un ordre rigoureux : l’examen du lexique puis de faits grammaticaux a
pour objet d’apprécier les savoirs théoriques légitimement exigés ainsi que la qualité de la réflexion linguistique.
Cependant, la fréquentation du texte lors de cette première étape permet le repérage de faits scripturaux majeurs
(l’interrogation devait réapparaître nécessairement dans le commentaire stylistique, l’étude lexicologique proposait
des entrées immédiates dans la poétique du texte). Ainsi, loin d’opposer les deux parties du sujet, le candidat aura tout
intérêt à récupérer au cours de ses analyses techniques les éléments sur lesquels il fondera la pertinence et la légitimité
de son commentaire de style. Exigence « spitzérienne » dont nous ne saurions nous passer.
BIBLIOGRAPHIE
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et XX
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Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Hachette/Duculot, 1997.
Revues : L’information grammaticale, Langue française.