
une approche systémique et
une compréhension globale du patient
L’adolescent est un adulte en miniature. Après un incident traumatique, comme
une chute ou un choc, notamment concernant les chevilles, les genoux et le dos, il
est important de repérer le plus tôt possible les plaintes douloureuses, qui font
suite au traumatisme, encore deux à trois mois après les faits.
De façon plus générale, la prise en charge de l’adolescent, qu’il soit sportif (un
adolescent qui pratique plus de 8 heures par semaine), ou qu’il ne pratique aucun
sport, doit être vigilante, car on retrouve, pour cet âge de la vie, une plus grande
fréquence des douleurs rachidiennes. En effet, la prévalence de ces douleurs est
inférieure à 10 % avant l’âge de dix ans et supérieure à 50 % après l’âge de quinze-
seize ans.
Aussi, si les douleurs rachidiennes persistantes doivent être explorées avant l’âge
de douze ans, l’augmentation relative des douleurs, après cet âge, provient de
causes, le plus souvent, traumatiques ou mécaniques, les origines organiques ne
représentant, elles, que moins de 20 % des cas. C’est pour les douleurs
fonctionnelles, soit 80 % des cas, que l’ostéopathie prend toute sa légitimité.
Concernant les facteurs de risque des douleurs rachidiennes, on peut citer la
durée du port du cartable et son poids. Ces deux données représentent des
facteurs de risque importants et cela tout particulièrement si le poids du sac
dépasse le cinquième du poids de l’adolescent, des études stipulant que le poids
du cartable devrait même se limiter au dixième du poids du corps. Néanmoins, il
faut préciser qu’il n’existe pas de relation entre le poids du cartable et une
déformation posturale du dos (scoliose, lordose…). De même, l’obésité ne
constitue pas un facteur de risque en soit.
Enfin, comme chez l'enfant ou l'adulte, l'ostéopathie peut accompagner
l'adolescent dans son développement afin de s'assurer de son bien être dans cette
forte période de mutation. On portera une attention toute particulière aux
adolescents bénéficiant d'un traitement d'orthopédie dento-faciale, celui-ci étant
susceptible de retentir sur le fonctionnement mécanique global du jeune patient.
Sportif
Pour le sportif occasionnel l’ostéopathie peut être utile, à titre préventif, avant
de démarrer une activité physique. Pour le sportif de haut niveau, l’ostéopathie
l’accompagne dans la préparation d’une épreuve, dans l’accroissement de ses
performances en réduisant l’essoufflement à l’effort ou en améliorant sa
récupération entre ou après les épreuves.
A titre curatif, l’ostéopathie permet de soulager les blessures liées à une activité
sportive telles que les contractures, les douleurs articulaires, les lumbagos ou les
déchirures musculaires, qui doivent être soignées afin de permettre au sportif de
garder son équilibre corporel.
Par sa maîtrise technique, l’ostéopathe restaure la mobilité des systèmes osseux,
musculaires et organiques, et réduit, en intervenant sur les tissus traumatisés, des
lésions comme l’entorse, la foulure, la pubalgie, le tennis elbow…
A noter que chez l’enfant pratiquant une activité sportive, l’ostéopathie est
indiquée pour corriger les conséquences de chutes, de mauvaises réceptions ou
de mouvements répétés qui peuvent affecter sa croissance et son bien-être.
Femme enceinte
Il n’y a pas d’interdiction à pratiquer l’ostéopathie sur les femmes enceintes,
seules les interventions sur l’appareil gynéco-obstétrical gravide sont interdites.
L’ostéopathe peut ainsi intervenir pour apporter un soulagement à une douleur
lombaire ou à des céphalées, par exemple. De façon plus générale l’ostéopathie
aide à une meilleure gestion du stress, la fatigue notamment, en optimisant les
fonctions respiratoires. L’ostéopathe prépare également le corps à
l’accouchement en rééquilibrant l’organisme dans sa globalité.
L’ostéopathie peut donc être un allié de la femme enceinte, lui apportant un
soulagement à une période de sa vie où elle ne peut pas prendre, ou de façon
très restreinte, de traitement médicamenteux.
La femme enceinte peut, du début de la grossesse à la naissance, consulter un
ostéopathe tous les deux à trois mois et après l’accouchement pour une dernière
consultation de contrôle.
Il est à noter également que l’ostéopathie peut, dans certains cas, apporter un
soutien aux femmes en difficulté pour concevoir un enfant.
Sénior
Le temps amincie et use les cartilages et les ligaments perdent de leurs
élasticité. Pour exemple, après 50 ans, l’arthrose du genou atteint 3 millions de
Français et 40% des femmes ménopausées sont victimes d’une fracture liée à la
fragilité des os.
Ces évolutions naturelles du corps peuvent donc entraîner des difficultés
motrices, très handicapantes pour les plus seniors. Ceux-ci n’osent plus se
déplacer par peur d’une chute et cette perte d’activité est dangereuse pour le
bon fonctionnement global de leur organisme.
D’autres pathologies, comme l’incontinence à l’effort, une faiblesse de la
vessie, du transit intestinal ou de la prostate, peuvent également apparaître
avec l’âge.
Dans tous ces cas un ostéopathe, en restaurant la mobilité perdue du squelette,
des viscères et des muscles, apportera une solution durable à ces troubles.
Une consultation ostéopathique pourra ainsi, dans certains cas, permettre
d’éviter une intervention chirurgicale. Le plus souvent, l’ostéopathie permettra
d’apporter un confort au patient lui permettant de limiter sa prise d’anti-
inflammatoires ou d’antalgiques.