Nous qui avons encore vingt-cinq ans…
de Ronan Chéneau
(Éditions Les Solitaires Intempestifs)
Petite forme pour maisons, appart’s et (autres) théâtres
Equipe de réalisation :
Lyly Chartiez : Jeu
Vincent Dhelin : Mise en scène / Régie
Annie Leuridan : Lumières
Olivier Menu : co-Mise en scène / Jeu
&
Eric Legrand : Images
Jeanne Roualet : Conception du visuel
Xavier Cantat : Photos
Chloé Lemaire : Administration
Sophie Malard : Médiation
à partir de 15 ans
Durée : 1h15
Coréalisation : Ville d’Armentières et Communauté de Communes Cœur d’Ostrevent (CCCO)
Création 2013
L E S F O U S A R E A C T I O N [ A S S O C I E S ]
Compagnie soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Nord-Pas de Calais, la Région Nord - Pas de Calais, le Conseil Général du Nord & la
Ville d’Armentières.
EXTRAIT DE L’ALBUM PHOTO DE LA CREATION
du 5 au 20 avril 2013 à Armentières.
A la médiathèque ce soir Au cœur de la grande maison
l'espoir d'avoir enfin ses 25 ans Marie rassemble pour faire entrer le monde
Dimanche chez MC
on s' gausse, on s'marre de la rumeur du poids des ans
NOTE D'INTENTION
A
vec notre Théâtre Nomade de Proximité, nous allons à la rencontre des
habitants de territoires urbains, suburbains et ruraux Enrichis notamment
par les expériences du spectacle Qui va là? d'Emmanuel Darley (Editions
Actes-Sud/Papiers) joué dans des maisons, appartements et petites salles
dans toute la France depuis 2005, nous avons souhaité retourner jouer à
domicile une pièce de théâtre, contemporaine de surcroît. Nous travaillons
donc à la création d’une forme de proximité pour une comédienne et un
comédien : « Nous qui avons encore vingt-cinq ans... » d'après Res/Persona
un texte de l'auteur français Ronan Chéneau (Éditions Les Solitaires
Intempestifs) - pièce créée à Caen en 2004 dans un théâtre.
Au plus près des spectateurs, une jeune femme et un homme du XXI
siècle interrogent leur vie et le sens de la vie, en posant un regard amusé
sur notre époque. Ils entament un débat jubilatoire et politique, mais aussi
un dialogue plus intime et poétique. Ce texte est un prétexte pour parler
ensemble de l'état du monde, pour rire du passé et du présent, et pour
trinquer à la vie :
« je peux donc avoir encore vingt-cinq ans... Et des milliards de choses à dire‚ aussi
Tout à coup ça me vient... Tout à coup‚ j’ai la prétention de dire des choses Qui
pourraient peut-être ne pas concerner que moi Comme ça... À la manière
occidentale Par exemple‚ je dis : Nous, nous qui avons encore vingt-cinq ans ».
A
insi dans un appartement, une maison ou une petite salle
d'un théâtre, une comédienne de 25 ans et un comédien qui a peut-être
encore vingt-cinq ans - passent la soirée ou la représentation avec les
habitants du lieu, leurs amis ou leur famille, avec les spectateurs.
Ce texte donne l'occasion d'aborder les sujets qui fâchent et qui réjouissent,
d'envisager l'avenir, de rire du passé, mais aussi plus trivialement, de se
faire une séance diapos, de célébrer ensemble l'an 2000 et pourquoi, pas
d'immortaliser ces instants éphémères par la célèbre photo de groupe.
Mais on va aussi jouer, boire, manger, chanter et peut-être même danser.
Manière de fêter nos vingt-cinq ans !
Les fous à réAction [associés] – Automne 2012
EXTRAIT DU TEXTE
J’AI 25 ANS PUTAIN
JE NE VEUX PAS MOURIR
Oui...
Non
Je ne suis peut-être pas encore Véritablement Tout à fait
une Femme
Je suis une adolescente
Ou peut-être que j’invente autre chose, alors
Je ne sais pas
Adolescente, et donc : une très très grosse envie de vivre
Et la conscience des moyens qu’il faut pour ça
Même si ça paraît trop simple, même si c’est très basique
ça comme envie
Et la conscience qu’on peut m’en vouloir, aussi, pour ça :
J’ai l’âge où l’on se fait soi-même
Où l’on décide d’une certaine façon de l’âge qui aura le
plus d’impact pour le reste de sa vie
J’ai vingt-cinq ans, donc.
Et une putain d’envie de vivre
Avec la conscience parfaite qu’on peut vouloir l’éteindre
à petit feu
Avec la conscience parfaite qu’on peut vouloir m’user
User de moi
Avec la conscience parfaite
Que cette envie simple, là, peut choquer encore beaucoup
d’esprits
Parce qu’elle est simple
Parce qu’elle est bête
Parce qu’elle est incompréhensible
L’essentiel des luttes pour moi se passe entre deux
camps :
Ceux qui veulent réduire la vie
Ceux qui veulent la vivre...
Faire dépendre la vie des fluctuations du marché est une
bonne façon de la réduire...
Mais pour cela je n’ai aucune solution...
Je peux juste dire que je ne suis pas d’accord...
Je peux avoir encore vingt-cinq ans, donc
Et toujours une (vraie) putain d’envie de vivre
Et n’être intéressée que par cette putain d’envie de vivre
N’être vraiment, au fond
Intéressée que par ça...
Res / Persona de Ronan Chéneau -
Éditions Les Solitaires Intempestifs
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