Notation 1. Pour une mesure µ0et une matrice Q, on note la mesure
(µ0Q)(y) = X
x∈E
µ0(x)Q(x, y).
Cela revient à multiplier (matriciellement) la mesure µ0vue comme un vecteur
µ0= (µ0(x1), µ0(x2), . . . )par la matrice Q.
Proposition 3. Si µes la loi de X0, alors (µQ)est la loi de X1.
Pour une même chaîne X, on considère souvent plusieurs lois initiales diffé-
rentes. Dans ce cas on précise la loi utilisée en notant
P=Pµ
dans chaque calcul de probabilité, et l’espérance est alors notée Ex. Si la loi est
un “Dirac” µ=δxpour un certain x∈E(ce qui veut dire X0=xp.s.), alors
on note plus simplement Pδx=Px,Eδx=Ex.
Proposition 4. Pour tout n, la loi de Xnest µQn.
Remarque 1. TRES IMPORTANT ! !
Qk(x, y)6=Q(x, y)k.
membre de gauche : multiplication matricielle.
membre de droite : multiplication de réels (beaucoup plus facile).
Proposition 5. On a pour n≥0, k ≥0
P(Xn+k=y|Xn=x) = Qk(x, y)
2 Temps d’absorption
2.1 Temps d’arrêt
Pour x∈Eon définit le temps aléatoire
Tx= min{n≥0 : Xn=x},
premier moment ou la chaîne atteint x.
Définition 3. Soit Tune variable aléatoire à valeurs dans N.Test un temps
d’arrêt si pour tout n, l’évènement (T=n)dépend uniquement du passé,
c’est-a-dire si l’évènement (T=n)est entièrement déterminé par les variables
X1, . . . , Xn(c’est-à-dire mesurable par rapport à σ(X1, . . . , Xn)).
Exemple 1. Pour x∈E, le temps Txest un temps d’arrêt : Pour n∈N,
(Tx=n) = (X16=x, X26=x, . . . , Xn−16=x, Xn=x).
C’est bien un évènement qui est entièrement déterminé si on connait les valeurs
de X1, . . . , Xn.
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