Ficus 147 DE MADAGASCAR arbres sont nombreux. Les indigènes également n'en dédaignent pas les variétés sucrées, et l'abondance des variations, leur constance individuelle, semblent indiquer que certaines variétés pourraient être beaucoup améliorées par sélection et culture. Son bois léger, mais se piquant vite, est employé parfois comme bois de caisse ou pour faire des piquets. Enfin, les malgaches se servent fréquemment des cendres de son bois pour la fabrication du savon. Ficus tiliaefolia Baker, J. L. L. S., XXI, p. 443, 1835. —Vernac. Voara (Hova). Arbre de 10 à 20 m., à tronc souvent droit et cylindrique ; écorce blanc grisâtre, à pellicule blanche s'enlevant en petits fragments ; latex blanc donnant un coagulant cassant ; feuilles caduques ; rameaux brunâtres, sans lenticelles, très courtement pubérulents, les ultimes ne dépassent pas 3 mm. de diamètre ; tiges jeunes courtement pubescentes, l'étant bien davantage sur les rejets. Stipules aiguës au sommet, dures, pubescentes à l'état jeune. Pétiole de 2 à 13 cm. de long, à courte pubescence. Limbe largement ovale ou presque orbiculaire (7 )< 6, 15 X > X I » X 20 cm.), cordé à la base, à auricules arrondies et effacées, atténué dans le haut puis brusquement acuminé en pointe aiguë de 6-20 mm., bordé sur les feuilles de rejets de larges dents arrondies, courtement pubescent à l'état jeune sur les deux faces, glabre ensuite, à peine rude au-dessus ; 5-6 paires de nervures secondaires, les deux inférieures plus grandes, atteignant la moitié du limbe et 6-ramifiées latéralement, toutes saillantes en dessous ; nervilles transversales très nettes. Figues ordinairement solitaires à l'aisselle des cicatrices foliaires, au dessous des rameaux feuilles, parfois même à l'aisselle des feuilles, parfois aussi sur des rameaux spéciaux placés sur les branches ou le tronc ; pédoncule de 4-10 mm., courtement pubescent ; bractées arrondies, connées à la base, pubescentes à l'extérieur, appliquées sur la base du réceptacle ; réceptacle sphérique ou largement discoidal (15 X 1 > 5 X 3 5 mm.), pubescent à l'état jeune, vert-jaunâtre à maturité. Bractéoles de l'orifice réfléchies, subparallèles, de 3-3,5 mm., un peu atténuées de la base au sommet qui est large et arrondi ; soies brillantes entre les fleurs ou à leur base. Fleurs S toutes rangées au sommet, autour des bractéoles de l'orifice, peu nombreuses, toutes sessiles ; périanthe à 3 divisions libres, larges et enveloppantes, glabres et hyalines ; 1 ou plus souvent 2 étamines à filets distincts, de 1,5-2 mm. de long, sublibres ou courtement concrescents entre eux à la base, sans poils à la bifurcation ; anthères variables à connectif plus ou moins épaissi, à sacs parallèles ou inégaux, à sommet dépassé ou non par le connectif, qui forme ainsi parfois un apiculc aigu ou obtus. Fleurs % remplissant tout le reste du réceptacle, scssiles ou pédicellées ; périanthe gamosépale, à 5 pointes étroites, très vite lacéré en lanières ; style cylindrique ; stigmate d'abord en large entonnoir atténué sur le style puis étalé en coupe large, dont les bords s'unissent aux stig9 2 2 2 0 5 2 2