
Ficus DE
 MADAGASCAR 
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arbres
 sont nombreux. Les indigènes également n'en dédaignent pas 
les variétés sucrées, et l'abondance des variations, leur constance 
individuelle,
 semblent indiquer que certaines variétés pourraient
 être 
beaucoup
 améliorées par sélection et culture. Son bois léger, mais 
se piquant vite, est employé parfois
 comme
 bois de caisse ou pour 
faire des piquets. Enfin, les malgaches se servent fréquemment des 
cendres de son bois pour la fabrication du savon. 
Ficus tiliaefolia Baker, J. L. L. S., XXI, p. 443, 1835. —-
Vernac.
 Voara
 (Hova). 
Arbre
 de 10 à 20 m., à tronc souvent droit et cylindrique ; 
écorce
 blanc grisâtre, à pellicule blanche s'enlevant en
 petits
 frag-
ments ; latex blanc donnant un coagulant cassant ; feuilles cadu-
ques ; rameaux
 brunâtres,
 sans
 lenticelles,
 très
 courtement pubéru-
lents, les ultimes ne dépassent pas 3 mm. de diamètre ; tiges jeunes 
courtement pubescentes,
 l'étant
 bien davantage sur les rejets.
 Sti-
pules
 aiguës au sommet, dures, pubescentes à
 l'état
 jeune.
 Pétiole 
de
 2 à 13 cm. de long, à courte pubescence. Limbe largement ovale 
ou
 presque orbiculaire (7 )< 6, 15 X 9> 20 X I5» 22 X 20 cm.), cordé 
à la base, à auricules arrondies et
 effacées,
 atténué
 dans le
 haut 
puis brusquement acuminé en pointe aiguë de 6-20 mm., bordé sur 
les feuilles de rejets de larges dents arrondies, courtement pubes-
cent à
 l'état
 jeune sur les deux faces, glabre ensuite, à peine rude 
au-dessus ; 5-6 paires de nervures secondaires, les deux inférieures 
plus grandes,
 atteignant
 la moitié du limbe et 6-ramifiées latérale-
ment, toutes saillantes en dessous ; nervilles transversales
 très
 net-
tes. Figues ordinairement solitaires à l'aisselle des cicatrices
 foliai-
res, au dessous des rameaux feuilles, parfois même à l'aisselle des 
feuilles,
 parfois aussi sur des rameaux spéciaux placés sur les bran-
ches
 ou le tronc ; pédoncule de 4-10 mm., courtement pubescent ; 
bractées arrondies, connées à la base, pubescentes à l'extérieur, 
appliquées sur la base du réceptacle ; réceptacle sphérique ou large-
ment discoidal (15 X 12> 25 X35 mm.), pubescent à
 l'état
 jeune, 
vert-jaunâtre
 à
 maturité.
 Bractéoles de l'orifice réfléchies, subparal-
lèles,
 de 3-3,5 mm., un peu
 atténuées
 de la base au sommet qui est 
large et arrondi ; soies brillantes
 entre
 les fleurs ou à leur base. 
Fleurs
 S toutes rangées au sommet, autour des bractéoles de l'ori-
fice,
 peu nombreuses, toutes sessiles ; périanthe à 3 divisions libres, 
larges et enveloppantes, glabres et hyalines ; 1 ou plus souvent 2 
étamines à filets distincts, de 1,5-2 mm. de long, sublibres ou cour-
tement concrescents
 entre
 eux à la base,
 sans
 poils à la bifurcation ; 
anthères
 variables à connectif plus ou moins épaissi, à sacs
 paral-
lèles
 ou inégaux, à sommet dépassé ou non par le connectif, qui 
forme
 ainsi parfois un apiculc aigu ou obtus. Fleurs % rem-
plissant tout le
 reste
 du réceptacle, scssiles ou pédicellées ; périanthe 
gamosépale,
 à 5 pointes étroites,
 très
 vite lacéré en lanières ; style 
cylindrique
 ; stigmate d'abord en large entonnoir
 atténué
 sur le 
style puis étalé en coupe large, dont les bords
 s'unissent
 aux stig-