Source Wikipedia
Antonio Lauro
Antonio Lauro (né le 3 août 1917 1917 à Ciudad Bolívar, décédé le 18 avril 1986 1986 à Caracas) était un guitariste et compositeur
vénézuélien, considéré comme l'un des plus brillants compositeurs pour guitare classique d'Amérique du Sud du XXe.
Sommaire
1 Biographie
2 Travaux populaires
3 Héritage
4 Bibliographie
5 Liens externes
6 Vidéo
Biographie
Le père d'Antonio Lauro, un immigré italien, était un coiffeur sachant chanter et jouer de la guitare, aussi il enseigna à
son fils ce qu'il pouvait, mais mourut alors qu'Antonio était encore enfant. Après le déménagement de la famille à
Caracas, Lauro poursuivit ses études de musique (piano, composition) au
Academia de Música y Declamación
, où le célèbre
compositeur Vicente Emilio Sojo (1887-1974) était un de ses professeurs. Un concert de 1932 exécuté par Augustin
Barrios, le légendaire guitariste et compositeur Paraguayen, impressionna tellement le jeune Lauro (déjà un guitariste
folklorique accompli) qu'il fut persuadé d'abandonner le piano et le violon en faveur de la guitare. À partir de 1933,
Lauro étudia avec Raúl Borges (1888-1967), qui lui enseigna le répertoire traditionnel de guitare classique. Les dix années
suivantes, les élèves de Borges furent augmentés de Rodrigo Riera, José Rafael Cisneros, et Alirio Diaz. Ces collègues,
particulièrement Díaz, furent plus tard responsables de la révélation des travaux de Lauro à une audience internationale
étonnée, présentant ces travaux inconnus des guitaristes tels Andres Segovia et John Williams.
Comme de nombreux sud-américains de sa génération, Lauro était un fervent nationaliste culturel, déterminé à secourir et
célébrer l'héritage musical de sa nation. Comme membre du
Trio Cantores del Trópico
en 1935-1943 (Lauro chanta
comme basse en jouant de la guitare et du cuatro), il effectua des tournées dans les pays voisins pour leur présenter la
musique vénézuélienne. Lauro était particulièrement attiré par les myriades de valses créées le siècle précédent par des
compositeurs nationaux accomplis tels que Ramón Delgado Palacios (1867-1902). Mélodieux sans faille, alternativement
mélancolique et éclatant, avec une utilisation caractéristique d'une syncope (créée par une hémiole dans laquelle deux
mesures en 3/4 deviennent une simple mesure en 3/2), une telle musique était précisément la sorte de terreau de musique
folklorique que Bedrich Smetana, Béla Bartok ou Granados ont élevé en art national en Europe.
Page 1/4
Un concert dont le programme était entièrement composé de telles valses, par le célèbre pianiste Evencio Castellanos
(1914-1984) convainquit Lauro que la guitare pouvait également avoir des pièces comparables dans son répertoire.
Parmi ses premiers travaux dans ce style figuraient les pièces connues plus tard sous les noms de Tatiana, Andreina, et
Natalia, composées entre 1938 et 1940 ; leur instantané succès populaire lui en inspira d'autres. En complément de ses
pièces pour guitare, Lauro composa de nombreuses ?uvres pour orchestre, ch?ur, piano et voix; Beaucoup d'entre
elles demeurent non publiées. Il expérimenta occasionnellement les techniques modernes de composition, mais la
majeure partie de ses musiques pour guitare restent essentiellement sur la Calle Real (route principale), une
expression utilisées par les musiciens de la génération de Lauro en référence à une ligne droite et direct, sans détours
harmoniques.
En 1951-1952, l'armée
junta du général Marcos Pérez Jiménez emprisonna Lauro pour sa croyance aux principes de la
démocratie. Lauro enterra plus tard cette expérience, disant à ses amis que la prison était une étape commune dans la vie
d'un vénézuélien de sa génération. Il continua de composer même en prison, et après sa libération recommença immédiatement à
se produire avec un trio professionnel de guitare classique, le fraîchement créé ?Trio Raúl Borges?. Durant la décennie
suivante, les compositions de Lauro furent publiées, enregistrées et exécutées de par le monde, et ses contributions à la vie
musicale nationale furent reconnues de partout. Lauro a été nommé professeur de guitare dans plusieurs écoles réputées
dont le Conservatoire Juan José Landaeta
, et nommé président de l'Orchestre Symphonique vénézuélien. Malgré sa
modestie insistante d'affirmer qu'il était plus compositeur qu'interprète, ses amis le persuadèrent d'embarquer pour une
tournée de concerts solo qui commença au Venezuela et abouti à une triomphante performance à Londres au Wigmore Hall.
Peu de temps avant sa mort en 1986, il fut présenté avec le
Premio Nacional de Música
, la récompense artistique la plus
élevée de son pays.
Travaux populaires
Seis por derecho : un Joropo, sous-titré "al estilo del arpa venezolana" ("dans le style de la harpe vénézuélienne"), est
une extraordinaire version de cette énergique danse régionale. Comme les
vals venezolano, le joropo utilise beaucoup
l'hémiole, dans ce cas une alternance de 6/8 et de 3/4. Le titre de ce travail provient de
llaneros (habitants des plaines
vénézuéliennes
llanos) [...]. Les quatre pièces suivantes sont des
valses venezolanos (valses vénézuéliennes) :
María
Carolina, publiée seulement en 1983, du nom d'une des nièces du compositeur.
El Marabino (un synonyme du plus
commun maracucho) en référence à un natif de Maracaibo, une importante ville où Lauro lui-même a vécu quelque temps.
Lauro raconta même une fois à un de ses élèves Luis Zea qu'il baptisa une nouvelle pièce
Maria Luisa d'après le nom de sa
femme, et que la pièce était aussi difficile qu'elle ; une remarque qui provoqua plus tard un fou-rire à
Señora
Lauro. En fait,
c'est un travail très romantique, la seconde partie étant inspirée de la Valse en La dièse majeur, Op. 69, No. 1 de Frédéric
Chopin. Angostura, qui est l'ancien nom de Ciudad Bolívar, le lieu de naissance de Lauro.
Lauro écrivit une impressionnante
Suite Venezolana, constituée de
Registro (Prélude),
Danza Negra, Canción
, et Vals,
durant son emprisonnement en 1951-52. Le premier mouvement curieusement baptisé Registro, fait référence à une sorte
d'improvisation (registrar) qu'un musicien devrait exécuter pour se chauffer ou pour explorer un nouveau ou
inhabituel instrument; il est donc équivalent au terme Italien
ricercare utilisé à l'origine à la Renaissance. Lauro utilisa le
même titre pour le premier mouvement de sa
Suite para piano. La Danza negra est une pièce très difficile,
fréquemment sélectionnée comme défi principal ou final dans les concours internationaux de guitare, demandant non
seulement une grande technique, mais également une solide maîtrise des complexes rythmes vénézuéliens. Il s'agit
principalement d'une danse Afro-Vénézuélienne, qui reprend une chanson folklorique vénézuélienne du nom de San
Pedro; une autre chanson populaire, La Tumba, est reprise dans les deux derniers mouvements, une typique canción de
serenata (sérénade) et une vals. En 1971 Lauro écrivit la valse
El niño
, en hommage à son fils aîné, Leonardo.
Les premières trois valses de
Four Valses Venezolanos furent composées en Équateur en 1938-40, pendant que Lauro y
Page 2/4
était en tournée avec le
Trio Cantores del Trópico
; des années plus tard, après que les pièces aient été publiées, Lauro décida de les
baptiser des noms respectivement de sa nièce
Tatiana, sa s?ur Andreina, et sa propre fille Natalia. La dernière est de
loin l'?uvre la plus connue de Lauro, communément appelée
Vals criollo (le titre sous lequel elle fut enregistrée par
Andres Segovia), ou encore Vals No.3 (le titre sous lequel elle fut publiée en 1963). La quatrième valse,
Yacambú, est
un rondo avec de curieux chromatismes et harmonies inattendues; elle fut baptisée du nom d'une région montagneuse
pittoresque du Venezuela occidental.
El Negrito (en référence à son plus jeune fils Luis Augusto) et
La Gatica (le chaton, un surnom pour sa femme) furent
publiées ensembles en 1984; elles étaient destinées à être jouées de paire.
Tríptico
consiste en trois pièces en Mi mineur que le
compositeur a rassemblées ensemble pour se conformer à la demande d'Andres Segovia. La première d'entre elle,
Armida, est une contemplative canción, appelée ainsi d'après le nom de sa s?ur.
Madrugada ("avant l'aube") est une étude
des appoggiatures inspirée d'un des quelques travaux originaux pour guitare de Sojo. Lauro composa cette pièce en
1974, peu de temps avant la mort de son tant aimé maestro. La Negra était le surnom de sa nièce Armida, la fille de sa
s?ur du même nom; cette petite valse fut composée en août 1976.
Variaciones Sobre Una Canción Infantil
sur laquelle figure la mention "Hommage to the guitarists of the XIX
Century", c'est-à-dire un hommage aux guitaristes Sor, Giuliani, Carcassi, et d'autres de leur génération qui aimaient le
style "thème puis variations". La première moitié de cette mélodie est une chanson infantile
Palomita Sentada, mais la
seconde partie a été créée par Lauro, qui trouva la petite chanson trop brève pour être développée avec succès.
Carora
devint une des pièces favorites du virtuose Alirio Díaz; quand Lauro l'invita à baptiser cette pièce, Díaz choisit le nom de sa ville
d'origine (et celle de son ami Rodrigo Riera), une ville dans l'État de Lara), dans l'ouest du Venezuela.
Héritage
Les travaux d'Antonio Lauro ont longtemps été très populaires parmi les guitaristes du monde entier, même s'il y eut
peu d'enregistrements consacrés uniquement à lui. Cependant, quelques enregistrements de John Williams et David
Russell, d'une façon très semblable à ce qu'ils ont fait pour Agustín Barrios Mangoré, ayant placé la renommée de Lauro à la
hauteur de son mérite. John Williams est cité comme ayant à juste titre désigné Lauro le "Stauss de la guitare".
Bibliographie
[Anglais]Elliot, Paul Frank: The Venezuelan Waltzes of Antonio Lauro - Thèse/dissertation/manuscrit (1994).
OCLC: 35822159
[Espagnol] Alejandro Bruzual: Antonio Lauro - Editeur: FUNDARTE, Caracas (1998) ISBN 980-253-338-6
OCLC: 43905994
[Espagnol] Alejandro Bruzual: Antonio Lauro, Un Músico Total: Su Época, Su Vida y Su Obra - Ensayo Biografico
- Editeur: CVG Siderúrgica del Orinoco, Caracas (1995). OCLC: 43468475
[Anglais]Daniel Oliver Smith: Notes on graduate guitar recital 5/91 - Thèse/dissertation/manuscrit (1991).
OCLC: 25978521
[Espagnol] Alirio Díaz; Vicente Emilio Sojo; Antonio Lauro; Benito Canónico; Agustín Barrios:
Solos de guitarra -
Editeur: Grabaciones Espiral, Caracas [undated] OCLC: 48358423
[Anglais]Rick Laezman: 100 Hispanic Americans who changed American history - Editeur: World Almanac
Library, Milwaukee, WI (2005) ISBN 0-8368-5769-0 OCLC: 57142327
[Anglais]Cesar Alegre: Extraordinary Hispanic Americans - Editeur: Children's Press, New York (2006)
ISBN 0-516-25343-3 OCLC: 62330607
[Italien] Maria Girardi, Conservatorio Giuseppe Tartini di Trieste: Lungo il Novecento : la musica a Trieste e
le interconnessioni tra le arti: Festschrift in onore del centenario della fondazione del Conservatorio
Giuseppe Tartini di Trieste 1903-2003
Page 3/4
- Editeur: Marsilio, Venice (2003). ISBN 88-317-8383-1 OCLC: 54511351
Liens externes
Photos
Modèle:Es Biographie en espagnol
Vidéo
Page 4/4http://www.guitarepassion.com --Denis Mairat | April 17, 2017
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !