La physique de la phase post-arc
Dans un disjoncteur à arc sous vide, un plasma d’arc se forme après la
séparation mécanique des contacts. Au moment du passage par le zéro du courant
(2 fois par période, soit toute les 10 ms pour un courant 50 Hz), le dernier spot
cathodique s’éteint en raison de la disparition du courant de défaut. Un plasma
résiduel, issue du plasma d’arc, est présent dans l’espace inter-électrode
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et permet
toujours le passage du courant. Le disjoncteur met à profit le passage naturel par
zéro du courant pour chasser rapidement ce plasma résiduel. A cet instant, l’espace
inter-électrode passe alors très rapidement de l’état de conducteur à l’état d’isolant.
Une tension transitoire de rétablissement TTR imposée par le circuit électrique
commence alors à apparaître entre les deux contacts. Dans le cas d’un court-circuit,
le TTR est du aux oscillations entre les capacités locales et les inductances du
réseau.
Lors de la phase post-arc, l’ex-anode devient négative par rapport à l’ex-
cathode et repousse instantanément les électrons à proximité. La cathode (ex-
anode) n’est alors plus en contact avec le plasma quasi-neutre, une gaine dans
laquelle seuls des ions sont présents sépare le plasma et la cathode. La tension
appliquée TTR se retrouve alors entièrement répartie sur l’épaisseur de la gaine. Le
saut de potentiel pour traverser la gaine devient alors de plus en plus grand
(croissance de la TTR) et seul les ions parviennent jusqu’à la cathode. Le courant
d’ion traversant la gaine est appelé courant post-arc. Du fait que ce courant extrait
des ions du plasma, la densité de plasma diminue peu à peu dans l’espace inter-
électrode. La croissance de la TTR et la diminution de la densité plasma font que la
gaine croît rapidement (voir dernière partie sur la croissance de la gaine) et finit par
chasser le plasma pour des temps relativement courts de l’ordre de 10 µs.
SIMULATION DE LA PHASE POST-ARC
Dans cette partie, le modèle hybride réalisé pour une géométrie 2D
axisymétrique décrit la croissance de la gaine et l’érosion du plasma en présence de
la TTR.
Le modèle hybride
Le modèle décrit par une méthode hybride
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, particulaire pour les ions et fluide
pour les électrons, l’évolution d’un plasma de densité initiale déterminée entre les
deux électrodes d’un disjoncteur à arc sous vide sous l’influence de la TTR. Tout
d’abord, la densité ionique n
i
(x,t) est déduite de la manière cinétique par une
méthode Particle-In-Cell PIC, qui consiste à intégrer les trajectoire de macro-
particules représentant un certain nombre d’ion Cu
+
puis à calculer la densité
correspondante sur un maillage. On associe à une macro-particule une position
r(x,y,z), une vitesse v(v
x
,v
y
,v
z
) et un poids w (nombre de particules que représente
réellement la macro-particule). Chaque macro-particule est poussée à chaque pas
de temps suivant la loi de Newton (1) :
&
r
&
t
= e.E
r,t m
i
(1)
Où e est la charge électrique, mi (63.5 amu) la masse d’un ion and E(x,t) est
le champs électrique. Cette loi traduit que les ions sont en chutes libres dans la gaine
(pas de collision avec les ions).