grand et le petit. « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie ». Pour lui l’homme se
trompe et se perd dans le divertissement qui lui fait oublier sa condition. Pour lui il faut cheminer
vers l’ordre du coeur que Dieu préfère à celui de la raison.
La philosophie des lumières et la résurgence de l’influence indo-européenne
Philosophie empiriste anglaise
L’expérience est le mot clé pour John Locke (1632-1704), les faits sont pour lui l’unique source
du savoir. Il relie toute connaissance à la sensation. Les hommes sont par nature libres et le
pouvoirs exécutifs et législatifs doivent être séparés pour respecter cette liberté.
Pour George Berkeley (1685-1753), le monde n’est rien d’autre que ma perception. « Etre, c’est
être perçu ». Il ne s’attache qu’au vécu de la conscience.
David Hume (1711-1776) est un sceptique qui doute de tout y compris de la causalité qui n’est
pour lui qu’une succession d’évènements devenue habituelle.
La philosophie matérialiste
Thomas Hobbes (1588-1679) pense que l’état de nature est celui de la loi du plus fort. Les
hommes ont donc besoin d’un despote (monarque ou état) pour les protéger en les asservissant.
Pour lui toute pensée est une force d’origine corporelle.
Denis Diderot (1713-1784) Pour lui la matière existe depuis toujours et le mouvement lui est
essentiel. Il voit dans la sensibilité une propriété générale de la matière, il pressent que l’homme
est le produit d’une longue évolution.
La philosophie rationnelle à tendance idéaliste
Emmanuel Kant (1724-1804) renonce à la métaphysique classique tout en sauvant la science du
doute sceptique. Pour lui, c’est l’esprit qui impose son ordre au réel. C’est donc notre faculté de
connaître qui organise la connaissance et non les objets qui la déterminent. Il n’est donc pas
possible de saisir les choses en elles-mêmes (la chose en soi), nous ne pouvons accéder qu’à « la
chose pour moi ». Il a bouleversé notre conception du savoir.
Pour lui je ne peux connaître que le monde des phénomènes, je dois faire mon devoir (ce qui est
universalisable) et je puis espérer l’immortalité de l’âme et un Dieu justicier seule façon pour moi
d’atteindre la perfection morale.
Friedrich Hegel (1770-1831), pour lui l’histoire est rationnelle, c’est un parcours de l’esprit se
faisant à travers les choses en procédant par contradictions surmontées. Il conçoit ainsi un
panthéisme à l’oeuvre dans un perfectionnement historique qui n’est pas situé hors du monde.
Les penseurs solitaires
Arthur Schopenhauer (1788-1860) est le philosophe pessimiste pour qui tout vouloir a le
manque pour principe et la douleur pour conséquence. En cas de satisfaction, c’est l’ennui qui
nous domine, ainsi oscillons nous entre la souffrance et l’ennui. La contemplation esthétique (l’art)
est une consolation mais provisoire, de même que la pitié. Il recommande de contempler
paisiblement la farce du monde.
Soeren Kierkegaard (1813-1855) Pour lui la vraie vie est à la pointe extrême du fait d’exister. Il
y a trois stades sur le chemin de la vie : esthétique, éthique et religieux. En s’opposant au système
hégelien, il rappelle la valeur d’une existence singulière, concrète, personnelle, il est le père de la
pensée existentielle qui préfère la vérité des hommes aux idées.
Frédéric Nietzsche (1844-1900) Pour lui les valeurs sont le fruit du ressentiment et de l’esprit de
vengeance. Seuls ceux qui ne savent goûter les joies de la vie et de l’action, dont l’âme est faible
forgent les valeurs morales et la culpabilité. Le seul vrai noyau de l’existence, c’est la joie, la
volonté de puissance qui n’est pas agressivité et compétition, mais surabondance existentielle et
plénitude vitale.