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La photophobie : un phénomène éblouissant!
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Résumé : La photophobie : un phénomène éblouissant! Boudreau-Larouche, V. & A. Fortin. 2016.
Rapport interne. Sciences, Cégep St-Félicien. 32 volontaires, aux yeux clairs ou foncés, ont été
exposés à une lumière fluorescente pendant 1 minute. Le nombre de clignements des yeux clairs
variait entre 2 et 48 et celui des yeux foncés entre 3 et 39. Ensuite, le temps de récupération de
l’œil a été mesuré en regardant l’échelle de Monoyer. Le temps de récupération (non significatif)
des yeux clairs se situe entre 40 et 170 secondes, celui des yeux foncés entre 20 et 80 secondes.
Il n’y a pas de lien entre la couleur des yeux et la sensibilité à l’éclat de la lumière.
Abstract : The photophobia : a dazzling phenomenon! Boudreau-Larouche, V. & A. Fortin. 2016.
Internal report. Sciences, Cégep St-Félicien. 32 volunteers, with light or dark eyes, were exposed
to fluorescent light for 1 minute. The number of blinking of light eyes ranged between 2 and 48
and for dark eyes between 3 and 39. Then, the eye recovery time was measured by looking at the
Monoyer scale. The recovery time (not significant) of clear eyes was between 40 and 170 seconds,
for dark eyes between 20 and 80 seconds. There is no relationship between eye color and
sensitivity to the brightness of the light.
La photophobie est un terme utilisé pour décrire la sensibilité de l’œil à toute source de
lumière naturelle ou artificielle. Selon Dr. Anupama Horne
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, ophtalmologiste, la photophobie
affecte particulièrement les personnes aux yeux clairs puisque leurs yeux sont moins
pigmentés que les yeux foncés, ce qui les empêche de bloquer les rayons des sources de
lumière vive telles la lumière du soleil ou la lumière fluorescente.
Le but de cette expérience est de vérifier s’il existe un lien entre la couleur des yeux et la
sensibilité de ces derniers à l’éclat de la lumière.
En bref, l’expérimentation consiste à recueillir un échantillon de 32 individus et à mesurer le
nombre de clignements des yeux et le temps de récupération de l’œil de chacun d’eux.
Théorie
PHOTOPHOBIE
Les principaux symptômes de la photophobie sont :
Inconfort
Besoin de plisser les yeux
Démangeaison des yeux
Clignements des yeux
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https://www.dukemedicine.org/blog/myth-or-fact-people-light-eyes-are-more-sensitive-sunlight
La photophobie :
un phénomène éblouissant!
Par : Virginie Boudreau-Larouche et Andréanne Fortin
Mots clés : statistiques, photophobie, yeux, lumière, sensibilité, couleur de l’iris, clignement
La photophobie : un phénomène éblouissant!
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Fig. 1 Anatomie de l’oeil
Fig. 2 Trajet de la lumière dans l’oeil
L’ŒIL
Certaines parties de l’œil ont un rôle dans l’absorption de la lumière visible (fig.1).
D’abord, l’iris, la partie colorée de l’œil qui
est composée de deux couches, est
impliqué dans ce processus. Sa première
couche, superficielle, contient des pigments
colorés qui déterminent la couleur de l’œil.
Quant à elle, sa seconde couche a une
coloration brune homogène, qui ne diffère
pas selon la couleur de l’œil. Ensuite, il y a
le cristallin, une lentille biconvexe située
derrière la pupille. Puis, il y a la rétine, une
membrane constituée de cellules nerveuses,
sensibles aux rayons lumineux, qui se situe
à l’arrière de l’œil.
LE TRAJET DE LA LUMIÈRE
Le trajet de la lumière dans l’œil est simple (fig.2).
D’abord, la pupille laisse pénétrer les rayons lumineux
dans l’œil. Ils traversent la cornée, l’humeur aqueuse,
le cristallin puis l’humeur vitrée. Le cristallin a pour
rôle de focaliser la lumière pour que celle-ci aille
stimuler les photorécepteurs de la rétine. Ces
photorécepteurs absorbent les rayons lumineux et les
convertissent en influx nerveux. Par la suite,
l’information visuelle contenue dans l’influx nerveux
est transmise au cerveau par le biais du nerf optique.
Finalement, le cerveau interprète l’information du
« message » pour permettre à l’individu de voir.
CLIGNEMENT DES YEUX
Le clignement des yeux est une action volontaire ou involontaire. La plupart du temps, c’est
un réflexe, c’est-à-dire une réponse musculaire involontaire. En effet, cette action provient
du système nerveux autonome, le système nerveux qui régit les actions inconscientes. Le
système nerveux comporte trois composantes : le récepteur, le centre de régulation et
l’effecteur. Il est également important de savoir qu’un stimulus est tout élément qui
excite/perturbe le corps humain.
Dans le processus du clignement des yeux provoqué par une lumière vive, les récepteurs
sont les photorécepteurs de la rétine, le centre de régulation est le cerveau et l’effecteur est
la paupière.
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Fig. 3 Couleurs des yeux
Le clignement des yeux permet de nettoyer, lubrifier et reposer l’œil. Il fait intervenir les
paupières, constituées de muscles. Ce mouvement peut être clenché par toute sorte de
stimulus : la sécheresse, la lumière, un grain de sable dans l’œil, etc.
Dans le cas où la lumière est le stimulus, voici ce qui se produit en 5 étapes :
1. La lumière (stimulus) stimule les photorécepteurs de la rétine.
2. Les récepteurs convertissent l’information en influx nerveux qui sera acheminée au
cerveau.
3. Le cerveau (centre de régulation) traduit l’information de l’influx nerveux.
4. Le cerveau dicte aux muscles de la paupière (effecteurs) de se contracter.
5. Les paupières se ferment ensemble en réponse au stimulus.
Le temps de récupération de l’œil est le temps que met l’œil avant de voir clair à nouveau
suite à une perturbation.
LA COULEUR DES YEUX
Ce sont les pigments de mélanine qui donnent la
couleur aux yeux (fig.3). En effet, plus la première
couche de l’iris contient de mélanine, plus la couleur
des yeux est foncée. Autrement dit, les yeux bleus et
verts ont une pigmentation moins forte en mélanine
que les yeux bruns.
Les pigments de lanine de l’iris ont la propriété de
protéger la rétine des rayons lumineux. En d’autres
mots, ceux-ci créent un filtre protecteur qui reflète la
lumière vers l’extérieur de l’œil.
Les hypothèses principales sont:
Il existe un lien entre la couleur des yeux et la photophobie.
Les personnes aux yeux clairs sont plus sensibles à l’éclat de la lumière que les
personnes aux yeux foncés.
Les hypothèses secondaires ajoutées au cours de l’expérimentation sont :
Les personnes aux yeux clairs clignent plus souvent des yeux que celles aux yeux
foncés.
Le temps de récupération de l’œil des personnes aux yeux clairs est plus élevé que
celui des personnes aux yeux foncés.
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Fig. 5 Échelle de Monoyer
Matériel et méthodologie
La liste complète du matériel utilise trouve en annexe (voir
annexe 1). Le montage de l’expérimentation est simple (fig. 4).
Avant de réaliser l’expérience, nous avons trouvé 32
volontaires selon des critères précis pour participer à
l’expérimentation en passant des questionnaires dans des
classes et en publiant une annonce sur la page Facebook du
Cégep de Saint-Félicien (voir annexe 2).
L’expérience se déroule en deux parties. Le protocole complet
se trouve en annexe (voir annexe 3).
Première partie
Le volontaire regarde l’échelle de Monoyer (fig. 5) et indique le
plus petit caractère des lettres qu’il est capable de voir. Les
expérimentatrices le positionnent correctement devant
l’ampoule fluorescente. L’individu regarde la source lumineuse
pour une durée d’une minute pendant qu’une des deux
expérimentatrices compte le nombre de clignements des yeux.
Deuxième partie
Après une minute d’exposition à la lumière fluorescente,
l’individu se retourne vers léchelle de Monoyer et dit à quel
moment il était capable de voir clairement les lettres. Ce temps
correspond au temps de récupération.
Résultats et discussion
Les données recueillies lors de l’expérience ont été mises dans le tableau des résultats (voir
annexe 4). Deux mesures sont plus importantes que les autres : le nombre de clignements
des yeux et le temps de récupération de l’œil. Deux diagrammes à bandes ont été construits
pour le nombre de clignements des yeux (fig. 7) : un pour les personnes aux yeux clairs et
un pour les personnes aux yeux foncés. Deux autres diagrammes ont été créés de la même
manière pour le temps de récupération de l’œil (fig. 8).
Fig. 4 Montage
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Tout d’abord, le nombre de clignements
pour les yeux clairs varient entre 2 et 48
et pour les yeux foncés entre 3 et 39. Il
est possible de constater qu’il y a
beaucoup de fluctuations entre les
différents individus, et ce, peu importe la
couleur des yeux. En effet, un individu
aux yeux clairs peut cligner 2 fois
seulement alors qu’un autre peut cligner
plus de 40 fois. Il est donc possible de
croire qu’il n’existe pas de lien entre la
photophobie et la couleur des yeux.
Pour ce qui est du temps de récupération
de l’œil, il varie entre 40 et 170 secondes
pour les yeux clairs et entre 20 et 80
secondes pour les yeux foncés. Il est
également possible de voir qu’il y a une
variation considérable entre les différents
individus des différentes couleurs de
yeux. Par contre, en regardant l’allure
générale du graphique, il est possible de
constater que les personnes aux yeux
clairs semblent avoir un temps de
récupération plus élevé que celui des
personnes aux yeux foncés.
Fig. 7 Diagrammes à bandes du nombre de
clignements des yeux
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