
Décembre 2015 © DG Trésor
AMBASSADE DE FRANCE AU MEXIQUE
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
le secteur agricole notamment est en difficulté. En 2015, le pays a ainsi perdu une place au classement en termes
de compétitivité du World Economic Forum
.
Performances sur le long terme : après avoir subi les effets de la crise de 2009 (-1% du PIB), le Costa Rica a
renoué avec la croissance enregistrant depuis des résultats encourageants (+5% en 2010, +4,5% en 2011, +5,2%
en 2012), même si une légère décélération a été entrevue en 2013 et 2014 (+3,4% et +3,5%), en raison de
l’absence de dynamisme de la reprise de l’activité aux Etats-Unis et de la persistance de difficultés budgétaires
et financières en Europe, ses deux premiers partenaires commerciaux.
Place du secteur privé : l’économie est plutôt libéralisée. L’investissement privé représente 16,4% du PIB en
2013, contre 3% pour l’investissement public. En 2014, l’investissement privé a augmenté de 4,5% alors que
l’investissement public a reculé de 2,2%. Néanmoins, il existe plusieurs monopoles d’Etat (entreprise d’électricité
et de télécommunications ICE, institut qui administre et opère les aqueducs et les égouts et facture le service de
l’eau AyA, entreprise de raffinage de pétrole RECOPE, etc.) ainsi que des monopoles locaux de services publics
(distribution de l’eau). Les ouvertures de capital des entreprises publiques paraissent peu viables politiquement,
même si la question de l’ouverture à la concurrence du secteur de l’énergie apparaît critique étant donné le
manque de productivité et la cherté des prix.
Eléments d’analyse conjoncturelle
Performance récente de la croissance : les prévisions à court terme montrent un ralentissement de l’économie,
du fait de l’érosion de la compétitivité et de l’effet de la sortie d’Intel en avril 2014. Les prévisions ont récemment
été revues à la baisse par le FMI qui prévoit +3% pour 2015 et +4% en 2016, mais ces prévisions pourraient être
trop optimistes : la tendance-cycle de l’IMAE en glissement annuel est en baisse régulière et est passée de 3,3%
en janvier 2015 à 2,3% en août 2015, et les exportations sont en baisse de 16% en termes nominaux sur janvier-
juillet 2015 par rapport aux mêmes mois de 2014.
Moteurs de la croissance (consommation, investissement, commerce extérieur) : la croissance en 2014 a été
tirée principalement par la demande intérieure (consommation privée +3,9% et consommation du gouvernement
+3,5%) et la hausse des investissements du secteur privé (+6,3%) soutenus par l’accroissement des crédits
octroyés (+19,2%), notamment au secteur privé non-financier (+17,6%). Cela a permis de contrebalancer la
baisse de 3% des exportations et de 2,2% de l’investissement public.
Situation du commerce extérieur : le déficit courant est resté stable en 2014 à 2,4 Mds USD soit 4,9% du PIB
selon le FMI (contre 5% en 2013) malgré la réduction du déficit commercial (6,2 Mds USD en 2014 contre 6,6
Mds USD en 2013). En 2014, les exportations ont diminué de 3% à 11,2 Mds USD et les importations ont diminué
de 3,3% à 17,5 Mds USD.
Flux d’IDE : la balance des paiements demeurait déficitaire en 2014 du fait de la réduction des flux d’IDE
entrants (2,7 Mds USD en 2013 soit 5,4% du PIB, et 2,1 Mds USD en 2014 soit 4,2 % du PIB). L’immobilier
(dont touristique) reste le premier poste d’attraction des IDE en 2014 (762,1 MUSD, 35%), suivi des services
avec en particulier l’externalisation informatique (centres d’appel) et les services IT (745 MUSD, 34%), puis de
l’industrie manufacturière (394 MUSD, 18%).
Dépendance aux financements externes : la dette externe est de 21 Mds USD au S1 2015, en hausse de 8,3%
par rapport à décembre 2014 ; elle atteint ainsi 40,2% du PIB.
Il se positionne ainsi en 52ème position, devant le Mexique (57ème) mais derrière certains émergents d’Amérique latine
auxquels il prétend se mesurer tels que Panama (50ème) ou le Chili (35ème)