minimisant les stocks.
Il convient d'évoquer aussi l'amélioration des moyens de transports. Celle-ci a été fulgurante
depuis l'après-guerre seconde-guerre mondiale. Désormais, les grandes villes mondiales, les mieux
connectées bien sûr, sont joignables en à peine plus d'une journée par avion. Ainsi, il faut environ
24 heures par exemple pour faire Paris-Sydney. Ce gain considérable en temps permet de lier plus
facilement les différents espaces du monde. Les distances se contractent et le volume des échanges,
augmente fortement a priori. Ajoutons que cette amélioration des transports ne concerne pas que
l'avion. Les trains ( le TGV par exemple) , les bateaux, les voitures vont beaucoup plus vite
qu'auparavant. Les distances-temps se réduisent donc considérablement.
Evoquons la conteneurisation du monde, facteur primordial de l'augmentation des échanges et
l'instauration d'une économie-monde multipolaire. Depuis une quarantaine d'années, le conteneur
est le mode de transport phare et standard de la mondialisation économique. Rappelons que celle-ci
se définit comme le processus de mise en relation des territoires éloignés se traduisant par la
croissance rapide des échanges et des marchés à l'échelle internationale.
La conteneurisation a joué un rôle prépondérant. Le conteneur, caisson métallique de 7 à 8 mètres
de long est l'outil standard de transport. Un de ces objets peut ainsi être chargé à Singapour
( premier port-conteneurs du monde) rempli d'objets divers fabriqués dans les pays ateliers d'Asie
puis débarqué en quelques minutes dans les ports occidentaux tels Le Havre ( par Port 2000) ou
encore Rotterdam. Le conteneur est ensuite posé sur camion, train ou bateau puis amené jusqu'aux
plate-forme de distribution.
Il convient maintenant d'évaluer avec précision les répercussions de ces mutations des transports
et des méthodes de travail sur le volume des échanges mondiaux.
En 1800, selon l'OCDE, le volume des échanges était estimé à environ 20 milliards de dollars. En
2007, record en la matière, on estimait celui-ci à 16 000 milliards de dollars La restructuration
économique, l'amélioration des transports a joué un rôle important dans la croissance des échanges
a été indéniable. Cette augmentation énorme dudit volume implique l'idée d'une hausse
susbtantielle (énorme) des flux économiques et commerciaux.
Cette croissance des échanges, cette inter-connexion évidente entre les espaces de production et de
vente a été rendue aussi par d'autres facteurs « immatériels » ou s'en rapprochant.
Tout d'abord, les FTN( il y a quelques années appelées FMN , firmes multinationales) bénéficient
d'une quasi-absence des tarifs douaniers. Celle-ci avait été enclenchée en 1947 par les accords du
GATT. Ces initiales signifient General Agreement on Tarifs and Trades. Ces dispositions ont été
remplacées en 1995 par l'OMC, organisation mondiale du commerce. Celle-ci continue de concourir
à la baisse des taxes aux frontières et à contribué au renforcement d'une économie mondialisé ou les
acteurs commerciaux ne seraient pas un mais multiples.
La numérisation du monde a aussi facilité les échanges immatériels et a renforcé le rôle des
bourses. La plus connue d'entre elle est bien sûr Wall Street, lieu emblématique de la finance et de
la capitalisation mondiale. Internet a ainsi dématérialisé les échanges, les rendant plus rapides
( quelques fractions de seconde pour un email) et par conséquent beaucoup plus volumineux. Cette
inter-connexion sans cesse renforcée entre les différents lieux de décision et espaces de production,
de vente a incontestablement joué sur l'augmentation énorme des échanges.
Il nous apparaît cependant pertinent de faire remarque que cette connexion et dématérialisation des
échanges n'est pas sans conséquence négative. En effet, de plus en plus de traders, d'entrepreneurs
( l'exemple Jérôme Kerviel est édifiant) sont déconnectés de la réalité et contribuent au dérèglement
et à la fragilité de l'économie-mondiale.
Après avoir évoqué les différents facteurs, après avoir constaté l'expansion énorme du volume des
échanges et des flux immatériels, il nous apparaît bien sûr indispensable de s'attarder sur les
conséquences spatiales de l'avènement d'une économie-monde multipolaire.