1° STMG Guerres mondiales Cours élèves p. 4
Les soldats vivent dans les
tranchées dans des conditions
inhumaines
La mort est omniprésente
génocide qui fait plus de 1,5 million de victimes.
Les Arméniens constituent une minorité chrétienne du nord de l'empire ottoman. Le mouvement nationaliste « Jeune turc »
arrivé au pouvoir en 1913 les perçoit comme un obstacle à sa politique. Pendant la guerre, les autorités turques les rendent
responsables des échecs militaires.
Ainsi, en mars 1915, des milliers d'Arméniens sont évacués loin des zones de contact avec la Russie, les élites militaires et
politiques sont éliminées. En juin 1915, la déportation à marche forcée de tous les Arméniens vers les régions désertiques
du sud vise à les éliminer: environ les 2/3 de la communauté trouvent la mort.
Mais ce sont surtout les soldats qui souffrent et vivent dans des conditions inhumaines.
Lorsqu'ils sont mobilisés, les soldats sont persuadés de partir pour une guerre courte. Ils subissent pendant
quatre ans des conditions d'existence particulièrement difficiles.
Les tranchées sont envahies de boue et de rats, les soldats sont mal équipés pour résister au froid, à l'humidité,
et aux gaz de combat utilisés pour la 1° fois par les Allemands à Ypres en 1915.
Aux périodes de repos à l'arrière succèdent de terrifiants moments de combat en 1° ligne. La vie humaine perd
de son sens, la mort est omniprésente. La propagande qui dépeint l'ennemi comme un monstre inhumain
participe à la brutalisation des comportements. Les bombardements incessants, les tentatives de percée du front
adverse, la peur, l'absence d'hygiène, le froid, la boue, les poux, les rats... contribuent au sentiment de
déshumanisation des soldats et au décalage par rapport à la vie civile. La censure cache à la population la vie
réelle des combattants. L'atrocité des combats, la vision quotidienne de la mort et des blessures infligées aux
camarades entraînent un processus de brutalisation des combattants. Certains soldats ne peuvent supporter ces
conditions et sombrent dans la maladie mentale.
La résistance des soldats s'explique par le désir de protéger leur patrie et leur famille, par la camaraderie au
front. Mais l'année 1917 est marquée par des mutineries.